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Academie Inscriptions Et Belles Lettres
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04/2. Les Alpes-de-Haute-Provence. Carte archéologique de la Gaule
Géraldine Bérard, Michel Provost
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 27 Juin 2020
- 9782877543903
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Carte achéologique de la Gaule : 88/2. Grand. Vosges
Michel Provost
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 2 Mai 2022
- 9782877546874
L'agglomération de Grand (CAG 88/2), d'une surface d'environ 80 ha, a été créée par les Romains sur un site karstique du revers de la côte de Meuse. Sur cette commune, l'eau s'infiltre dans les calcaires jusqu'à une formation argileuse qui crée des obstacles et donc une concentration des eaux.Avant de construire cette ville, les premiers habitants (sans doute peu après la conquête romaine) ont dû creuser des kilomètres de « galeries drainantes » (appelés qânats) comprenant des centaines de « cheminées d'accès » pour aller récupérer cette eau. Ils y ont été aidés par l'existence d'une pente favorable en direction du village et par une résurgence d'eau sous l'église actuelle!Cette récupération des eaux a été non seulement suffisante pour desservir l'agglomération, mais elle a permis aussi la création de trois établissements thermaux à proximité à la fois d'une supposée « basilique » (pavée d'une mosaïque de 235 m 2) et d'un grand édifice dérivé de l'amphithéâtre. Autour de cette résurgence des eaux devait exister un centre monumental dont on n'a retrouvé que quelques murs et surtout près de 1500 fragments de sculptures, abandonnés là par des récupérateurs de matériaux: leur étude a montré que ces « bouts de sculptures » pouvaient s'accorder avec la construction de monuments lors deux périodes historiques principales: la fin Ier-début IIe et la fin du IIe-début IIIe siècle.À partir de cette source dite « sacrée » (et donc autour de son centre), une petite ville romaine a été construite selon des axes radio-concentriques qui déterminent ensuite sept ou huit quartiers trapézoïdaux.À l'intérieur, l'habitat romain est surtout connu par les nombreuses prospections électriques réalisées depuis plus de vingt ans, plus que par des fouilles de sauvetage (qui n'ont permis de retrouver que quelques domus/villae: par exemple celle de la Fontainotte avec deux glacières (dont l'impressionnant mobilier a été publié en 2018) et celle de la Violette, au sud du bourg.Surtout au moins 314 des « puits » (qui ont été vidés) ont fourni un mobilier important et divers. C'est par exemple du puits 77 qu'ont été retirés plus de 200 fragments de quatre plaquettes zodiacales à glissières et couvercles (formant deux diptyques) dont le répertoire astronomique renvoie à l'Égypte.Ensuite, sans doute à l'époque Sévérienne, une partie de ce centre monumental (excluant l'amphithéâtre etl'habitat périphérique) avec son prolongement encadrant deux talwegs a été enfermé dans une enceinte défensive polygonale (longue de 1760 m, soit moins de 20 ha), épaulée de 22 tours et percée de trois ou quatre portes.Les cinq ou six nécropoles (tant romaines que mérovingiennes) n'ont été qu'entrevues au bord de routes, à l'extérieur de l'agglomération.
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Carte archéologique de la Gaule : 84/4. Vaucluse : les cités d'Avignon, de Carpentras et de Cavaillon
Dominique Carru, Linda Tallah
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 12 Janvier 2016
- 9782877543347
Le territoire de l'actuel Vaucluse, qui avait été partagé par Rome entre six colonies, se distinguait par sa forte densité urbaine, une caractéristique alors exceptionnelle en Occident.Avec le présent volume consacré aux cités d'Avignon, de Carpentras et de Cavaillon est menée à son terme la couverture de ce département méridional de la France, dont les trois autres colonies (Vaison, Apt avec une partie du Lubéron relevant de la cité d'Aix et Orange) avaient déjà donné matière à des Pré-inventaires en 2004 et en 2009. Ses auteurs y mettent en valeur un espace vauclusien « ordinaire » qui, en dehors de ses villes phares, était émaillé d'agglomérations de taille plus modeste et offrait une importante concentration d'établissements ruraux.Avec ce volume s'achève une entreprise de très longue haleine visant à mettre à la disposition du public le plus large l'ensemble de la documentation archéologique (pour la période 800 av. J.-C. à 800 ap. J.-C.) se rapportant non seulement au territoire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (avec 15 vol. publiés) mais aussi à l'ensemble du Bassin du Rhône, depuis la frontière suisse jusqu'à la mer Méditerranée et des Cévennes aux Alpes italiennes.
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Carte achéologique de la Gaule : 86/2 La Vienne
Michel Provost
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 2 Mai 2022
- 9782877546768
La Vienne restait depuis 2018 le dernier département français à ne pas avoir été couvert par la Carte archéologique de la Gaule ni par aucune autre publication récente du même ordre qui en aurait présenté dans le détail l'étonnante richesse archéologique.Avec la parution des CAG 86/1 et 2, il est enfin mis un terme à une « carence » qui remontait à presque 120 ans. C'est en effet en 1862 que parut, à la suite du congrès de Bordeaux réuni en septembre 1861 à la demande de l'empereur Napoléon III, la seule étude approfondie portant jusqu'à aujourd'hui sur la Vienne (Alphonse Le Touzé de Longuemar, Mémoire sur les voies anciennes, les limites territoriales et les monuments qui peuvent être rapportés à l'époque gauloise dans le haut Poitou » dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1 re série, 27, pl. I, p. 45-185). On rappellera que, par la suite, de nombreuses « tentatives de Pré-inventaire » avaient été lancées à partir de la fin du XIX e siècle, y compris avec le père Camille de La Croix, mais qu'elles étaient toutes restées inabouties face à l'ampleur de la tâche à accomplir.Parmi les sites les plus remarquables que la CAG de la Vienne donne à découvrir à la faveur d'analyses de fond en renouvelant considérablement l'approche, on citera, pêle-mêle: Jaunay- Marigny, son sanctuaire végétal de 7 ha et son mausolée, l'oppidum de Béruges, le vicus duGué de Sceaux ou bien encore celui de Chauvigny, sans oublier les deux agglomérations-sanctuaires de Sanxay et des Tours-Mirandes.
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86/3. Poitiers. Carte achéologique de la Gaule
Michel Provost
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 2 Mai 2022
- 9782877546867
L'originalité de ce volume vient du fait que chaque site de la commune a reçu un numéro qui a été reporté sur un SIG de 11 pages (réalisé pour l'occasion par le professeur Pierre Nouvel de l'Université de Bourgogne-Franche-Comté qui a utilisé ce SIG pour une magistrale synthèse).L'« amitié » du peuple romain explique en partie le rapide développement de Limonum sur le plateau au bord de la voie de Bordeaux à Tours: après la mise en place d'un plan orthogonal (qui pourrait être augustéenavant d'être modifié plus tard), on construit alors le long d'une double rue nord-sud, longue de près de1200 m, une série de monuments publics. Si on a du mal à y identifier encore un sanctuaire impérial, un arc detriomphe, on connaît mieux les rues avec des portiques commerçants, on soupçonne le forum. Cette longue perspective monumentale se termine aux deux extrémités de la ville par deux édifices dominant le Clain: aunord, les grands thermes de Saint-Germain et au sud le plus grand amphithéâtre de l'Aquitaine construit sans doute à la fin du I er siècle. La ville est alors abondamment approvisionnée en eau par trois aqueducs qui arrivent par le sud. Cette « débauche architecturale » est due à l'évergétisme des grandes familles indigènes romanisées, à partir des richesses foncières accumulées sur le territoire picton. Dans les deux CAG Vienne (86-1/2) on a déjà souligné leur rôle « moteur » pour les grands sanctuaires ruraux.Dès lors, le plateau de Lemonum, au Haut Empire, apparaît partagé en deux: à l'ouest de la perspective monumentale (nord-sud), l'habitat et l'artisanat du I er siècle ont laissé, eux aussi, la place à des bâtimentspublics (thermes, sanctuaires...). À l'est de cet axe, tout « le coude » fait par le Clain est occupé par un ensemble d'habitations et d'ateliers d'artisans que les fouilles archéologiques des quarante dernières annéesont permis de découvrir.À partir du Bas-Empire, c'est cette moitié Est (celle de l'habitat) qui est entourée d'un rempart alors que l'autre (avec ses monuments) sera abandonnée. C'est dans cette moitié Est, protégée par les remparts, que se développera le christianisme, notamment avec le baptistère Saint-Jean.