Bnu Strasbourg
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De l'Alsace au Monde : Voyage dans les Archives de la Planète d'Albert Kahn
Adrien Genoudet, Odile Gozillon Fronsacq, Jerome Schweitzer, Benoît Wirrmann
- Bnu Strasbourg
- 1 Octobre 2024
- 9782859231026
Le catalogue "De l'Alsace au Monde: Les Archives de la Planète d'Albert Kahn" vous plonge dans l'un des projets photographiques les plus ambitieux jamais réalisés, à savoir la constitution des Archives de la Planète par Albert Kahn. Ce volume propose une sélection unique d'autochromes - les premières photographies en couleur - ainsi que des films rares pris aux quatre coins du monde, entre 1908 et 1931. Ces documents visuels exceptionnels capturent la diversité culturelle, les traditions et les paysages d'un monde en pleine mutation.
À travers des photographies saisissantes et des textes d'experts, ce catalogue explore l'approche humaniste de Kahn, sa vision pour une fraternité universelle et son attachement à sa région natale, l'Alsace, tout en ouvrant une fenêtre sur ses explorations mondiales. Les lecteurs y trouveront des analyses historiques et géographiques enrichissantes, ainsi que des contributions de spécialistes de renommée internationale.
Riche en détails visuels et en contenu historique, ce catalogue est un ouvrage de référence pour quiconque s'intéresse à l'histoire de la photographie, à la diversité culturelle et à l'héritage humaniste de l'un des grands visionnaires du XXe siècle. Un outil indispensable pour explorer l'impact durable de la première mondialisation sur les cultures locales du monde entier. -
LA REVUE DE LA BNU : La Revue de la Bnu n°29 : Cultures végétales
Christophe Didier
- Bnu Strasbourg
- La Revue De La Bnu
- 4 Juin 2024
- 9782859231019
À l'heure où les enjeux environnementaux ont pris une dimension mondialisée et où la traditionnelle attention à la protection de la nature, telle qu'on a pu la connaître, dans les pays développés, depuis les années soixante, a fait place à une « angoisse climatique » qui n'épargne aucune région du monde, le végétal semble avoir envahi le champ des préoccupations, quel que soit le domaine vers lequel on se tourne.
Événements organisés en bibliothèques, tables rondes ou conférences universitaires, monde économique qui invite, en 2024, la société civile et les institutions scientifiques et culturelles à participer à la « Journée internationale de la pomme de terre », chefs cuisiniers qui revisitent leurs cartes à l'aune des plantes, expositions ou même concerts... le végétal est aujourd'hui partout !
Pareille focalisation révèle une prise de conscience qui dépasse largement l'écologie au sens strict et entend, sans doute, réinterroger rien moins que notre rapport à la plante, considérée comme l'archétype de la nature. Serions-nous en train de perdre nos racines ? Voilà en tout cas une bonne raison pour s'y intéresser aussi du point de vue des livres et des bibliothèques, un angle original, nous dira-t-on... mais ce numéro est là pour rappeler que les « cultures végétales » ont toujours passionné, et que l'attention à la plante fait partie de notre substrat culturel. Nous n'oublions pas qu'elle est aussi un objet (qui n'a pas fait dans son enfance un herbier ?) et peut par là-même constituer une collection, rejoignant ici le monde du livre sous une autre forme.
Quant à la façon dont sa représentation métaphorique peut marquer l'imaginaire collectif, il n'est que de penser aux actuels « moissonnages de données » ou autres « arborescences numériques » - mais le bouquet, l'arbre, la fleur ou le jardin n'ont pas attendu notre époque pour se métamorphoser en anthologies ou en florilèges, et les racines, souches, branches et autres greffes envahir des domaines aussi variés que la médecine, l'anthropologie ou même les sciences du langage. Et pour rejoindre l'actualité, n'oublions pas que l'environnement au sens plus large est aussi ce qui guide un des événements finaux de cette année où Strasbourg a été désignée par l'UNESCO Capitale mondiale du livre : les rencontres internationales de l'écologie pour le livre, qui clôtureront « Lire notre monde » en avril 2025.
Au-delà de l'effet de tendance et du sujet à la mode, interroger les « cultures végétales » est, aujourd'hui comme hier, interroger aussi nos représentations mentales et la façon dont nous transmettons aux générations futures notre rapport au monde naturel - une façon comme une autre de se pencher sur l'avenir de la planète. -
10 ans de trésors : Acquisitions patrimoniales 2014-2024
Therstappen Aude
- Bnu Strasbourg
- 4 Juin 2024
- 9782859231002
"10 ans de trésors" est un ouvrage qui rassemble et présente les acquisitions les plus remarquables de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU) au cours de la dernière décennie. Ce livre offre un aperçu de la diversité et de la richesse des collections de la BNU, englobant des manuscrits, incunables, parchemins, sceaux-cylindres, et autres objets précieux.
Les acquisitions ont été réalisées par divers moyens: achats soutenus par le Fonds Régional de Restauration et d'Acquisition des Bibliothèques (FRRAB) et la Région Grand Est, dons d'auteurs, de leurs descendants, ou de communautés religieuses, ainsi que par mécénat. Le livre met également en lumière les métiers et les compétences mobilisés pour la préservation et l'étude de ce patrimoine, avec des exemples de restauration de documents très détériorés.
L'ouvrage présente une sélection de pièces emblématiques reflétant l'éclectisme des collections de la BNU, couvrant des domaines tels que les alsatiques, l'aire culturelle germanique et scandinave, la cartographie, les sciences religieuses, et bien d'autres.
"10 ans de trésors" illustre également l'importance des archives et documents uniques collectés par la BNU, offrant un aperçu des matériaux essentiels pour la recherche future. Ce livre est un témoignage de l'histoire et des savoirs, et une trace visible de notre identité commune, préservée pour les générations à venir.
Ont contribué à cet ouvrage : Thierry Aubry , Gisela Bélot , Daniel Bornemann , Gwénaël Citérin , Julien Collonges ,Dmitry Kudryashov, Claude Lorentz , Catherine Soulé-Sandic , Aude Therstappen -
La bande dessinée du réel : une nouvelle forme de journalisme ?
Collectif
- Bnu Strasbourg
- Catalogues D'expositions De La Bnu
- 1 Juin 2023
- 9782859230906
Depuis les années 1990, la BD connaît une évolution passionnante dans ses formes et dans la multitude des sujets qu'elle aborde. La narration du réel - autobiographique, documentaire ou organisée autour d'une fiction - devient un genre en soi qui flirte avec le journalisme et s'engage dans des problématiques sociétales.
Le phénomène s'est accéléré au tournant du siècle, avec l'explosion du roman graphique. Parallèlement, de plus en plus de journalistes choisissent la bande dessinée pour rendre compte de leur travail, que celui-ci prenne la forme de reportage, d'enquête, d'interview, etc. La BD leur ouvre un nouvel espace narratif dans lequel l'écriture et le dessin sont fréquemment complétés par des photos, des documents d'archive qui s'insèrent dans les planches.
Ainsi, la bande dessinée ne devient-elle pas une nouvelle forme de journalisme, rejoignant les médias classiques de la presse écrite ou audiovisuelles dans leur méthodologie?
Historiquement, le genre doit beaucoup à l'oeuvre de deux auteurs?: le Japonais Keiji Nakazawa (Gen d'Hiroshima en 1973 qui traite de la propre expérience de l'auteur) et l'Américain Art Spiegelman (Maus, édité en 1986 et prix Pulitzer en 1992 qui racontait la Shoah à travers le témoignage de son père, rescapé d'Auschwitz). En s'emparant du réel, en passant par le mode autobiographique et introspectif, leur travail a influencé toute une génération d'artistes.
Dans les années 70, Chantal Montellier peut être considérée comme une pionnière, féministe, engagée, elle aborde des sujets de société sensibles, d'abord dans la presse puis dans des albums qui marquent et divisent (comme Odile et les crocodiles, par exemple).
Dans les années 90, l'américano-maltais Joe Sacco marque une étape supplémentaire en réalisant ses premiers reportages en Palestine et en ex-Yougoslavie où il recueille des témoignages qui sont à l'origine d'albums remarquables comme Palestine ou Goradzé. Il s'inscrit dans une démarche volontariste en faisant véritablement oeuvre de journaliste, au-delà d'un récit personnel, même s'il se met en scène.
Dans le même temps, en France, l'Association contribue à l'émergence de toute une génération d'auteurs qui, s'affranchissant du format et des styles classiques, appuient leurs récits sur une expérience personnelle. Parmi eux, Marjane Satrapi, avec Persepolis, fait sortir le roman graphique de la confidentialité en exposant la situation sociale et politique d'un pays, l'Iran, à travers son parcours.
Au début des années 2000, Le Photographe, d'Emmanuel Guibert, en mêlant dessin et photographie dans?un récit adaptant le reportage en Afghanistan du photographe Didier Lefèvre, marque un nouveau pas dans la liberté des formes que ce type de production pourra prendre.
La démarche journalistique est donc de plus en plus présente en BD et se traduit sur le plan éditorial. Des revues comme La revue dessinée ou XXI (qui insère un reportage dessiné dans chacun de ses numéros) en ont même fait leur cheval de bataille. Les éditeurs ne s'y sont pas trompés et ont investi le domaine, attirant un nouveau lectorat,?plus féminin, plus instruit, plus porté sur la littérature.?
Du fait d'une subjectivité assumée, les frontières restent parfois poreuses entre le travail d'enquête et le témoignage personnel, certains auteurs choisissant de se mettre en scène. Par le biais de l'anecdote, par un jeu subtil entre images, textes et blancs, par l'usage de la stylisation et de l'abstraction comme outils de médiation et d'échange avec l'autre, les journalistes-bédéistes arrivent à s'affranchir de certaines barrières.
Curieusement, aucune grande exposition n'a pour l'instant rendu compte de cette évolution depuis près de 10 ans, si ce n'est de façon parcellaire. Notre intention est de présenter ce genre protéiforme à travers un parcours composé de 6 chapitres, illustré par des oeuvres marquantes choisies pour leurs qualités graphiques et narratives, leur engagement mais aussi la variété des thématiques abordées. -
Sacrés rois ! : David & Salomon à travers les ages
Collectif
- Bnu Strasbourg
- Catalogues D'expositions De La Bnu
- 15 Septembre 2023
- 9782859230999
David et Goliath, le jugement de Salomon, la Reine de Saba... Croyants comme athés, nombreuses sont les personnes qui ont entendu parler de ces scènes, au détour de la lecture d'un roman, de la fréquentation d'un musée, du visionnage d'un film, de l'écoute d'une pièce musicale, etc. C'est que les deux figures royales, centrales dans la Bible hébraïque (commune aux juifs et aux chrétiens) et dont il est également question dans le Coran, ont irrigué la culture des régions imprégnées par les trois grands monothéismes.David et Salomon nous sont d'ailleurs encore présents, même si nous ne les reconnaissons pas toujours. On le sait peut-être moins, mais David continue de prêter ses traits au roi de pique de nos jeux de cartes, Salomon est à l'arrière-plan de la chanson Hallelujah de Leonard Cohen, et l'épisode central du récent couronnement de Charles III d'Angleterre, à savoir l'onction du nouveau souverain, s'inscrit dans la droite ligne de celles de David et de Salomon telles qu'elles sont racontées dans la Bible hébraïque.C'est précisément la présence de ces deux personnages dans les différents secteurs de la culture, des arts et de la pensée que le présent ouvrage a voulu donner à voir. Catalogue de l'exposition du même nom, il fait la part belle à l'iconographie avec plus de cent cinquante illustrations (manuscrits, ouvrages anciens, peintures, dessins, sculptures, photographies, affiches...) et est enrichi par des contributions s'efforçant de mettre au jour les mécanismes qui ont présidé à la présence, bien au-delà du seul champ religieux, de David et de Salomon à travers les âges.
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L'exposition Face au nazisme: le cas alsacien s'interroge sur les apports de l'historiographie récente concernant le rôle du nazisme dans les années 1930 et l'annexion de fait de l'Alsace et de la Moselle à l'Allemagne nationale-socialiste, mais aussi sur les questions mémorielles en relation avec cette période. La confrontation à l'une des plus terribles idéologies totalitaires du 20e siècle a en effet laissé des marques profondes, sur plusieurs générations, dans les sociétés alsacienne et mosellane.
Quatre-vingts ans après la décision de l'incorporation de force prise par le régime nazi, incorporation qui reste un traumatisme et un point de divergence entre mémoire nationale et mémoire locale, ce sont plusieurs aspects liés à l'influence, puis à l'installation brutale du national-socialisme dans les régions de l'Est de la France qui sont abordés. Au moment où la guerre, le nationalisme aveugle et la désinformation se trouvent à nouveau au centre de l'actualité, il paraissait important de rappeler que démarche historique et renouvellement de la mémoire peuvent aider à mieux saisir les clés de notre présent et de notre avenir. -
LA REVUE DE LA BNU n.27 : le prix du livre
Christophe Didier
- Bnu Strasbourg
- La Revue De La Bnu
- 6 Juin 2023
- 9782859230388
Avec le prix du livre, nous nous replongeons dans plus de quarante années de politique culturelle. Un article en brosse d'ailleurs l'historique, en rappelant les combats qui furent menés pour faire aboutir un prix unique, et qui sont concomitants à l'émergence des grandes surfaces et autres enseignes de produits culturels (les «années FNAC»...). Mais comme toujours, nous avons souhaité aller au-delà: vous découvrirez ainsi comment s'organisait le commerce (neuf et d'occasion) dans l'Antiquité grecque et romaine, comment à l'époque moderne, le prix de l'imprimé participe d'un processus de distinction sociale, combien coûte un livre à l'époque de Balzac et de Zola, et ce que signifie cette notion aujourd'hui. Car parler du prix du livre, c'est aussi parler de librairies, de grandes surfaces et d'enjeux capitalistiques, de révolution numérique - bref, c'est d'une certaine façon interroger notre société. La Revue poursuit aussi son tour d'horizon des trésors arabes de la BNU, en dévoilant un Coran en rouleau qui s'étale sur près de 9 mètres, et fait la part belle à des acquisitions récentes qui mettent à l'honneur des archives littéraires et artistiques: celles du compositeur Charles Koechlin, du graphiste, typographe et créateur de caractères Jean Alessandrini, et enfin de l'éditeur Arfuyen. Un voyage au coeur de la création, en somme, jusqu'à son étape ultime: celle de la mise en vente de ses produits.
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LA REVUE DE LA BNU n.28 : Bibliothèques et imaginaire
Christophe Didier
- Bnu Strasbourg
- La Revue De La Bnu
- 15 Janvier 2024
- 9782859230807
Les bibliothèques stimulent l'imaginaire, à la fois dans la culture savante et populaire.Dans l'imaginaire savant, la bibliothèque symbolise le vertige d'un savoir infini capturé en un lieu, comme chez Borges. Elle incarne aussi la figure marginale et asociale de l'érudit obsédé par les livres.Dans l'imaginaire populaire, très influencé par le savant, la bibliothèque apparaît comme un lieu fermé et fascinant où sommeillent des connaissances inaccessibles. La BD en donne des représentations récurrentes.Cet imaginaire perdure aujourd'hui mais évolue. Des oeuvres contemporaines l'expriment dans ses versions savantes et populaires. Les bibliothèques personnelles suscitent aussi l'intérêt sur les réseaux sociaux.Malgré la démocratisation de l'accès, la bibliothèque continuerait de faire rêver, notamment auprès des jeunes générations. Son imaginaire imprègnerait toujours autant la culture et la société.
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Des samouraïs, on retient souvent l'image qu'en ont fixée les films de sabre et les récits légendaires: des guerriers au courage et à la morale exemplaires, fidèles à leur devoir jusqu'à une mort qu'ils méprisent. Du 10e siècle, époque de leur émergence, à leur disparition à la fin du 19e siècle, les samouraïs, chevaleresques chevaliers du Japon, auraient ainsi été des figures immuables perpétuant un même code d'honneur immémorial, le bushidô.
La réalité historique est, bien entendu, très différente de cette image simpliste, forgée en grande partie au moment du nationalisme militariste du début du 20e siècle et alimentée par certaines fascinations occidentales. Au fil des siècles, le guerrier a vu son armement et sa manière de combattre profondément évoluer, bien sûr, mais aussi son rôle social et sa culture. Le cavalier des débuts, qui suivait la "Voie de l'arc et des flèches" et que la cour impériale utilisait tout en réprouvant sa grossièreté, est devenu un être raffiné, urbain, pratiquant les armes comme un art et les arts comme une recherche de distinction.
L'exposition Samouraïs, guerriers et esthètes et ce catalogue sont fondés sur une collection privée promise en don à la Bibliothèque nationale et universitaire. Ils sont l'occasion de découvrir plus précisément cette culture des samouraïs, à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur est propre: la garde de sabre ou tsuba. Cet objet est une particularité du sabre japonais car, contrairement aux armes occidentales, son montage sur la lame du sabre était amovible et le propriétaire pouvait donc le remplacer au gré de ses besoins. Il est donc devenu, à partir du 15e siècle, un objet de décoration et, dans l'Occident qui, après 1853, découvrit le Japon d'Edo, un objet de collection au même titre que les estampes ou les céramiques.
Avec une incroyable diversité, cet objet raconte la culture d'un samouraï qu'on découvre épris de théâtre autant que d'affaires militaires, observateur de la nature et de la société qui l'entourent. Prouesse de métallurgie à l'inventivité sans pareille, multipliant les références à l'histoire, à la littérature, aux religions, aux arts, le tsuba est une "véritable encyclopédie du Japon". -
LA REVUE DE LA BNU n.25 : La fabrique du livre : pérennité et mutations
La Revue De La Bnu
- Bnu Strasbourg
- La Revue De La Bnu
- 8 Juin 2022
- 9782859230937
L'univers numérique, qui entend ranger le document imprimé au rayon des antiquités, est lui aussi, paradoxalement, un univers des écritures, écritures aussi diverses dans leurs visées que dans leurs formes (il n'est que de constater la multiplicité des polices, tailles, graisses et couleurs offertes par les «barres d'outils» de nos ordinateurs); écritures encore et toujours le fruit d'une activité manuelle, les doigts tapant sur le clavier ayant remplacé, pour beaucoup de nos contemporains, le geste de s'emparer d'un stylo. Il y a donc toujours une fabrique de l'écrit, et le fait que les créateurs de caractères numériques continuent de parler de leurs «fontes» est à cet égard révélateur. Mais cette nouvelle civilisation de l'écriture (si tant est qu'on puisse la décrire comme telle) n'est plus automatiquement celle du livre.
Et pourtant... entre préservation de savoir-faire ancestraux, comme à l'Imprimerie nationale, transmission de ces mêmes savoirs au sein d'établissements généralistes ou spécialisés, comme l'ANRT ou l'école Estienne, et tentatives de mêler préservation muséale et création contemporaine, comme voudrait le faire l'Espace européen Gutenberg à Strasbourg, le spectre est large qui témoigne de la vitalité de cette «fabrique du livre». Il n'est pas jusqu'aux artistes qui s'en emparent pour le détourner et en fabriquer... des oeuvres d'art. Laissez-vous conduire, au fil du numéro, de la fabrique artisanale des caractères aux expérimentations numériques qui constituent, l'une aussi bien que les autres, notre univers graphique actuel, que celui-ci s'incarne ou non sous la forme d'un livre. -
Fritz Beblo, un architecte à Strasbourg (1903-1919) : Réinventer la tradition
Christophe Didier, Alexandre Kostka
- Bnu Strasbourg
- 15 Décembre 2022
- 9782859230968
Fritz Beblo (1872-1947) a marqué comme peu d'architectes la ville de Strasbourg. Tout d'abord, par les nombreuses constructions édifiées durant sa longue période à la tête du Service d'architecture (1903-1918): les Bains municipaux, les écoles de Saint-Thomas et de la Musau, l'église Sainte-Madeleine... Mais aussi, après son expulsion suite à la Première Guerre mondiale, parce qu'il a laissé derrière lui des pratiques et des conceptions qui perdureront jusque dans les années 1960.
Pourtant, c'est un des personnages les moins connus du grand public strasbourgeois: on ne connaissait jusqu'ici de lui que le portrait datant de son départ à la retraite (1936), sous la pression nazie, alors qu'il était devenu architecte en chef de la ville de Munich.
Animé d'un amour idéaliste pour une ville dont il voulait préserver le caractère multiséculaire tout en l'adaptant aux nécessités du monde moderne, Fritz Beblo, a «réinventé» une tradition alsacienne en se servant d'un langage qui tire sa richesse d'un dialogue intime avec le passé, l'idéal d'une création respectueuse des traditions, sans refuser le recours aux techniques d'avant-garde, comme le béton armé. La vie entre simplicité et proximité avec la nature qu'il y mena, entouré de son épouse Melanie et de ses enfants, s'inscrivait dans la mouvance de la «Lebensreform» (réforme de la vie) allemande, anticipant ce que devait être selon lui le futur radieux de Strasbourg, confiante dans l'avenir car enracinée dans son passé. -
La La Revue de la BNU, n° 20/automne 2019 : Bibliothèques / Musées
Didi Auteurs Divers
- Bnu Strasbourg
- 12 Décembre 2019
- 9782859230838
Bibliothèques et musées, voici deux notions qui ont, de plus en plus, tendance à s'interpénétrer, tant du point de vue de la définition (les bibliothèques patrimoniales sont aussi vues par le public - et parfois revendiquées par leurs responsables - comme des musées) que de celui de la mission (avec par exemple des acquisitions patrimoniales prestigieuses en bibiothèque, ou encore le développement des services dits de " médiation ").
Des projets coûteux (et souvent largement médiatisés) voient le jour, avec l'objectif affiché d'attirer dans les bibliothèques un public qui n'y vient pas (ou en tout cas plus prioritairement) pour l'étude, mais pour la découverte, le plaisir de la simple contemplation, voire la volonté de découvrir des pièces exceptionnelles du patrimoine... comme dans un musée justement.
Tout cela se justifie par le fait que, depuis toujours pour bon nombre d'entre elles, les bibliothèques conservent en réalité bien autre chose que des livres (comme l'a montré le numéro 18 de La Revue de la Bnu), et que la valorisation de ces " objets divers " n'a pas toujours été prise en compte comme il se devait. Mais toute bibliothèque est aussi, par nature, un " musée du livre ", et cette dimension tend également à s'accroître : à côté d'institutions établies, depuis toujours étiquetées et reconnues comme des musées du livre, combien d'établissements ne développent-ils pas leurs propres annexes muséales, voire leur propres musées ?
De leur côté, les musées ont aussi leurs propres bibliothèques, au sein desquelles les missions docuementaires et proprement muséographiques cohabitent : un même document peut être à la fois porteur d'information scientifique et d'émotion artistique, objet pour l'étude et objet d'étude. Comment les diverses insitutions concernées (bibliothèques, musées classiques, musées du livre) appréhendent-elles ce statut " hybride " qui en découle pour bon nombre d'entre elles ? On touche là à des questions qui concernent aussi bien la caractérisation des publics que des réflexions liées à la présentation / " mise en scène " du document, auxquelles s'attachent à la fois bibliothèques et musées et qui interrogent sur la coexistence des missions docuementaires, culturelles et patrimoniales. Les bibliothèques seraient-elles prises entre deux (trois) feux ?
Ce numéro étudiera donc à la fois ce que sont les bibliothèques de musées, mais aussi les établissements qui se décrivent expréssement comme " musées du livre " (quelle que soit leur appellation officielle). Il s'attachera également à étudier la dimension muséale qui prend de plus en plus d'importance dans les établissements patrimoniaux. -
L' Orient inattendu : Du Rhin à l'Indus
Nourane Ben Azzouna, Marion Bernard-Schweitzer, Gwenaelle Fellinger, Aziza Gril-Mariotte, Benoît Jordan
- Bnu Strasbourg
- 14 Octobre 2021
- 9782859230876
Cet ouvrage est un catalogue d'exposition accompagnant l'exposition "L'Orient inattendu: du Rhin à l'Indus". Cette exposition aura lieu à la Bibliothèque nationale de Strasbourg de la mi-septembre 2021 jusqu'en janvier 2022. L'exposition de la bibliothèque représente sans doute le plus grand événement en région dans ce domaine.
Cet ouvrage illustre à merveille comment cette Histoire «orientale» a bouleversé des hommes que la curiosité puis souvent la passion ont emporté dans des voyages intellectuels et parfois physiques dans ces cultures voisines. Ces hommes derrière les oeuvres sont nés ou ont vécu à Strasbourg et parfois au-delà en Alsace et dans la région rhénane. Les objets présentés dans ce livre racontent donc une histoire particulière de cette vallée rhénane et de cette ville que le destin partage régulièrement entre l'Allemagne et la France entre le milieu du 19e siècle et la Seconde Guerre mondiale.
L'histoire des collections d'art islamique à Strasbourg mise en lumière ici est aussi une histoire des Nations telle que la Mitteleuropa l'a vécue dans ses rêves orientaux, parfois aux côtés de la France et parfois dans la rivalité. Nous croisons donc ici dans les chapitres du livre ces différentes circonstances collectives et particulières. Une belle leçon d'humanisme dans l'héritage pacifié de ces rencontres entre l'Orient et l'Europe.
Cet événement en prépare bien d'autres dans les villes françaises pour expliquer aux générations d'aujourd'hui que l'Islam peut à toute époque incarner le Beau, et qu'il représente notre héritage partagé. Ainsi cette exposition se tient quasiment en même temps qu'une opération nationale menée par le musée du Louvre et la Réunion des Musées Nationaux Grand Palais où cet art islamique est célébré dans 18 expositions simultanées dans 18 villes de France pour sensibiliser amateurs et simples citoyens à ces merveilleuses histoires d'orient et d'occident. -
Femmes affichistes en alsace, de 1900 a 1980 - lika, dorette, hella
François Pétry
- Bnu Strasbourg
- 15 Juin 2009
- 9782859230371
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L'art phénicien : du levant et de méditerranée
Hélène Le Meaux
- Bnu Strasbourg
- 26 Janvier 2023
- 9782859230975
Cités maritimes et commerçantes, les villes phéniciennes de la côte libanaise - Arwad, Sumur, Tripoli, Byblos, Beyrouth, Sidon et Tyr pour les principales - partageaient une langue, une écriture alphabétique, une culture, des intérêts économiques; bien que sans unité politique réelle, elles ont essaimé, dans les premiers siècles de l'âge du Fer, dans toute la Méditerranée, de Chypre à l'Espagne, de la Sardaigne à la côte africaine, en passant, bien sûr, par Carthage, et jusqu'au-delà de Gibraltar. On ne peut comprendre les Phéniciens sans tenir compte de la situation politique de leur région, des très intenses échanges qu'ils entretenaient avec les peuples environnants (égyptiens, Grecs, Hébreux, Araméens, Assyriens, etc) et sans avoir à l'esprit leur extraordinaire expansion en Méditerranée.
L'art phénicien a ainsi été au contact des grands empires de l'Orient ancien, de l'Egypte pharaonique, des Hébreux, des cités grecques, des routes commerçantes de l'Afrique du Nord, des Ibères, de la Rome républicaine... Entre inspirations locales, influences extérieures et caractéristiques permanentes, cette présentation traverse mille ans d'évolution et d'échanges culturels en un voyage commenté. -
LA REVUE DE LA BNU n.26 : bagages d'artistes : carnets de notes, carne ts de references, musees de pa
Denise Borlée, Hervé Doucet
- Bnu Strasbourg
- La Revue De La Bnu
- 26 Janvier 2023
- 9782859230951
Dans la suite du précedent, ce numéro aurait pu s'intituler «La fabrique de l'art», tant les divers usages commentés dans les pages qui suivent documentent, à différents degrés et suivant plusieurs étapes, la réalité du processus créatif. Les carnets d'artistes sont aussi des «musées de papier» et à ce titre, renvoient de façon plus générale à la fonction même des bibliothèques dont l'ouverture, toute récente, de ses espaces muséaux par la Bibliothèque nationale de France dans le «quadrilatère Richelieu» témoigne de façon éclatante. On y voit certes davantage de manuscrits que de carnets - l'étape ultérieure, au fond, du processus créatif; mais on sait l'importance que ceux-ci ont pu avoir chez des auteurs aussi divers qu'Hugo, Flaubert, Valéry ou encore Butor... pour nous limiter à l'espace francophone, car on aurait tout aussi bien pu évoquer les carnets d'Hermann Lenz ou de Peter Weiss, ou encore les 14 000 pages noircies par Joyce pour la préparation de Finnegans Wake.
Griffonner dans un petit carnet, une activité qui peut donc avoir plus de signification qu'elle n'en a l'air... et dont il nous semble important de rendre compte, car elle n'est peut-être plus évidente pour tous. À l'ère des iPhones, smartphones et autres tablettes numériques, le carnet d'artiste, d'écrivain ou de chercheur a-t-il encore une signification? Pis encore, que représente-t-il dans l'imaginaire collectif alors que, dans le monde académique, l'expression «carnet de recherche» renvoie plutôt, aujourd'hui, aux blogs mis en place par l'infrastructure OpenEdition et qui sont, eux, totalement numériques. Dans ce cas aussi, les profondes mutations à l'oeuvre nous imposent de prendre le temps de réfléchir et de questionner la place que doit prendre, dans la valorisation de notre patrimoine, celle de nos «musées de papier».
Car l'intelligibilité d'une oeuvre ne va pas de soi. De même qu'il n'y a pas de beau absolu, chaque époque et chaque civilisation créant régulièrement les siens, de même on ne saurait parler d'intelligence absolue, qui survivrait de façon mécanique et en dépit des convulsions chroniques du monde. Un savoir évident, intégré, qu'une époque donnée (et une génération donnée) va considérer comme un acquis définitif peut finir par disparaître ou ne devenir que l'apanage de quelques-uns: on ne saurait jurer que (par exemple) les tragédies de Corneille fassent encore partie du bagage obligé de l'étudiant en lettres, ni que le même étudiant soit encore en capacité de comprendre la langue de cet auteur. On ne saurait jurer non plus (pour revenir à l'histoire de l'art) que l'importance pour celle-ci du patrimoine religieux du 20e siècle soit véritablement un sujet d'appropriation collective, quand on constate l'état souvent préoccupant des églises de banlieues et de quartiers construits après la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi il est nécessaire de s'intéresser à la «fabrique de l'art», de sonder ainsi le processus créatif et de voir comment les artistes, les écrivains ou les penseurs se sont nourris à la fois d'un dialogue avec leurs pairs comme d'une fréquentation des oeuvres du passé - pour mieux inventer le langage de leur temps. -
L'orient des cartographes
Gwenaël Citérin
- Bnu Strasbourg
- La Petite Collection De La Bnu
- 18 Octobre 2016
- 9782859230647
Bien avant Marco Polo, dès le 1er siècle avant J.-C., la Chine avait établi des relations commerciales avec l'Occident, pour fournir Rome en soie, jade, épices, entre autres matières précieuses. L'Occident se forgeait alors, pour longtemps, le mythe d'un Orient tout d'opulence et de raffinement, pour nourrir ses rêves de richesses et de luxe. Le voyage de Marco Polo en Chine, de 1271 à 1295, conditionna durablement la vision de l'Orient par les Occidentaux. Bien que des omissions dans son témoignage aient pu faire douter de la véracité de ce dernier, son récit Le devisement du monde, pourtant dépourvu de cartes, établit la géographie de la Chine comme l'entendirent les Européens pour les trois siècles suivants. Au 15e siècle, les expéditions vers l'Orient durent explorer de nouvelles voies. Il fallait contourner l'empire ottoman, qui faisait obstacle à toute expédition continentale. Le passage par les terres désormais condamné, ne pouvait-on pas atteindre les Indes en longeant l'Afrique ? Les navigateurs portugais parvinrent enfin à destination après des décennies. Entre-temps furent améliorées la connaissance et la cartographie des côtes africaines, alors imparfaitement connues. Christophe Colomb voulut suivre une autre voie : on en sait les suites. Les Européens ne cherchaient pas alors à découvrir des territoires, mais de possibles routes maritimes. Partir à la rencontre de l'Orient bouleversa la face du monde. Avec cette sélection de cartes anciennes, extraites des riches collections de la BNU, nous suivons un hypothétique voyageur dans son périple vers l'Est, depuis le Proche-Orient jusqu'à la mer du Japon. Sans respect pour la chronologie, se côtoient des cartes d'époques différentes. Reflets d'états de la connaissance divergents, des points de vue se confrontent, avec leurs doutes, leurs erreurs dans le dessin de régions inconnues, l'imagination pouvant venir au secours d'une science lacunaire. Ce voyage mené dans l'espace et le temps, cette brève histoire des échanges avec l'Autre, nous racontent aussi le monde contemporain.
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Amitiés, créations croisées : Alechinsky, Bonnefoy, Butor, Dotremont
Christophe Didier, Jean Louis Mandel, Patrick Werly
- Bnu Strasbourg
- 10 Novembre 2021
- 9782859230890
Poèmes, lithographies, essais ou gravures présentés ici témoignent des liens féconds unissant peintres et écrivains, en se focalisant sur les interactions créatives qui ont unis sur plusieurs décennies deux poètes et essayistes reconnus, également critiques d'art, traducteurs et enseignants universitaires (Michel Butor et Yves Bonnefoy); un poète plus confidentiel, co-fondateur et animateur du mouvement CoBrA, créateur de 'logogrammes' nés de sa réflexion sur les liens entre poésie et expression plastique (Christian Dotremont); et un peintre et graveur très vite reconnu, participant majeur du groupe CoBrA, qui écrivit beaucoup sur la pratique artistique, sa passion des titres, ses amis poètes ou plasticiens (Pierre Alechinsky)
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La La Revue de la BNU, n° 18/automne 2018 : Rassembler les mots et les choses
Daniel Bornemann, Denis Bruckmann, Pierre Jeandillou, Claude Lorentz, Virginie Louis, Dominique Maillet
- Bnu Strasbourg
- 7 Mars 2019
- 9782859230784
Les bibliothèques, à côté de leurs collections d'imprimés et de manuscrits, conservent souvent, et dans des quantités parfois impressionnantes, des objets de toute sorte qui les apparentent autant à un musée qu'à un cabinet de curiosités. Le numéro dresse un panorama de ces collections souvent peu connues, depuis le cabinet du savant où les instruments scientifiques sont rangés avec les livres jusqu'à l'époque actuelle et le caractère hétéroclite de ce qui aboutit dans les bibliothèques par le biais du dépôt légal. Et que dire de la tendance actuelle où certains établissements se mettent à prêter des objets du quotidien, à côté de la documentation traditionnelle? L'avenir des bibliothèques serait-il composé de choses autant que de mots?
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Hors du monde : La carte et l'imaginaire
Annick Bohn, Gwenaël Citérin, Philippe Clermont, Benjamin Furst, Alexandre Koebel, Estelle Pagès
- Bnu Strasbourg
- 1 Juillet 2019
- 9782859230814
Hors du monde - Catalogue de l'exposition présentée à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg du 17 mai au 20 octobre 2019 - Sous la direction d'Annick BOHN et Gwénaël CITERIN, commissaires de l'exposition
«L'imaginaire, c'est ce qui tend à devenir réel» écrivait André Breton. C'est une de ces facettes de l'imaginaire qu'illustre ce catalogue d'exposition, à travers l'exemple de la carte des origines à nos jours. Creusez aux racines de la cartographie, vous y trouverez l'imaginaire; et aux racines des mondes imaginaires, vous y trouverez une carte.
Instrument scientifique autant que source de fiction, la carte se nourrit d'imaginaire, et inversement. Depuis les interrogations de Gérard Mercator au 16e siècle sur les contours des continents encore en cours d'exploration, jusqu'aux univers conçus par J.R.R. Tolkien, la carte a le pouvoir de créer ou recréer le monde à sa guise.
Richement illustré, le catalogue parcourt le monde, sur le même rythme que l'exposition qu'il accompagne, sous l'angle de l'exploration, de la découverte, de l'invention et de la création artistique. Outre la reproduction commentée des oeuvres présentes dans l'exposition, qui sont issues d'institutions prestigieuses comme le Musée du Louvre ou la bibliothèque de l'Académie des Sciences de Hongrie, il propose des articles de fond par les meilleurs spécialistes sur l'histoire de la cartographie, la recherche de l'Eldorado, la redécouverte des temples d'Angkor Vat, la longue quête des sources du Nil, mais aussi les cartes aux racines des univers de la fantasy & de la science-fiction, l'usage humoristique de la carte ou la place de la carte dans l'art contemporain.
un ouvrage pluridisciplinaire
Il existe déjà de nombreux et très beaux livres sur l'histoire de la carte ancienne et des premiers géographes. L'originalité de l'approche de ce catalogue est de croiser les regards entre historiens de la carte et historiens de l'art, entre arpenteurs scientifiques du monde réel et créateurs littéraires de mondes imaginaires, pour mettre l'objet carte en perspective.
Ainsi le catalogue ne se limite pas à la reproduction des très belles cartes que l'on trouve dans l'exposition, mais y ajoute objets et témoignages qui mettent en lumière la démarche d'invention, d'exploration et de représentation du monde.
pour un large public
- grand public amateur de fiction et de science-fiction
- grand public amateur d'histoire, de géographie et de voyage
- public lycéen, étudiant et enseignant
- public spécialisé en histoire de l'art et de la littérature
rayons
histoire | géographie | fiction | art | voyage -
La Revue de la BNU, n° 24/automne 2021 : Maisons d'écrivains
Auteurs Divers
- Bnu Strasbourg
- 16 Décembre 2021
- 9782859230883
Les maisons d'écrivains, lieux parfois mythiques, parfois entourés de mystère, et aujourd'hui arguments touristiques forts des régions: Rimbaud à Charleville, Rousseau aux Charmettes, Stendhal à Grenoble, Mauriac à Malagar... Qui n'a fait halte, en voyage ou sur son lieu de vacances, dans ces maisons d'artistes où l'on espère toujours saisir le mystère de la création, ou du moins quelques traces de la genèse d'oeuvres qui nous ont fait rêver: l'appartement parisien de Proust comme la maison de Goethe à Weimar ont leurs pèlerins, pieusement recueillis devant le bureau du maître, sa plume ou son encrier...La Revue de la BNU vous invite à un voyage au sein de ces lieux si particuliers. Le voyage est en Europe et conduira, à travers pays et époques, de l'Espagne de Lorca à la Grèce de Séféris, en passant par l'Italie de Pétrarque et de Malaparte, la France de Stendhal et de Hugo ou encore l'Allemagne de Goethe et de Schiller - Hugo et Goethe, deux écrivains qui ont en commun d'avoir aujourd'hui encore, près de deux siècles après leur mort, plusieurs maisons.Au cours de ce tour d'Europe, nous prendrons aussi le temps d'un arrêt pour interroger... des écrivains d'aujourd'hui. Pierre Bergounioux et Jean-Michel Maulpoix nous diront, dans deux contributions inédites, l'importance que revêt pour eux la maison de l'écrivain, la maison d'un homme (ou d'une femme) qui est aussi, finalement, la maison de ses mots.
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La Céramique de Fustat : Art de l'Islam en Égypte
Gisela Bélot, Carine Juvin
- Bnu Strasbourg
- 28 Juin 2023
- 9782859230982
À l'automne 2021, le département des Arts de l'Islam du musée du Louvre organisait l'opération intitulée "Arts de l'Islam, un passé pour un présent". Cette opération vit 18 villes en France associer leurs collections à celles du département pour illustrer, à travers des expositions destinées à un très large public, la grande diffusion sur le territoire français des objets d'art islamique, mais aussi leur importance tant pour l'histoire des collections que pour leur influence sur des mouvements artistiques et créatifs locaux. La Bibliothèque nationale et universitaire et l'Université de Strasbourg furent partenaires de cette opération, via l'exposition L'Orient inattendu, du Rhin à l'Indus, dirigée par Nourane Ben Azzouna et Claude Lorentz, avec l'appui de Yannick Lintz, alors directrice du département. Le présent dépôt à la Bnu, pour trois ans, de 53 fragments de céramique originaires de Fustat en Égypte, conservés dans les réserves du département des Arts de l'Islam, se place dans la continuité de ce programme. Il participe également à la préfiguration du musée qui se prépare à Strasbourg, consacré à l'art et à l'archéologie des pays du Proche et du Moyen-Orient.
Si l'histoire de Fustat et la variété des décors présentés ne manqueront pas d'attirer un public amateur d'art et d'histoire, cette sélection proposée par Carine Juvin révèlera aussi au visiteur l'intensité des échanges économiques et culturels entre cette ville au bord du Nil et l'ensemble du monde islamique, voire jusqu'en Chine. Agrémenté de pièces issues des collections de la Bnu, l'espace dédié à ce dépôt se veut le fragment d'un double récit: celui de cette capitale fabuleuse et cosmopolite que fut Fustat à l'époque médiévale; celui de la redécouverte, à partir des dernières décennies du 19e siècle et pendant près d'un siècle de fouilles, de ce site d'une importance majeure pour l'archéologie islamique.
Puisse cette série de céramiques, ordinairement conservée en réserve, présentée dans cette collection de livrets-catalogues, apporter à chacun des éléments pour mieux saisir la diversité et la richesse des arts de l'Islam. -
Les robes grises - dessins et manuscrits clandestins de jeannette l'herminier et germaine tillion re
Audhuy Claire
- Bnu Strasbourg
- 15 Février 2011
- 9782952912822
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D'or et de lumière
Daniel Bornemann
- Bnu Strasbourg
- La Petite Collection De La Bnu
- 12 Septembre 2017
- 9782859230722
Parmi les quelque 700 manuscrits médiévaux que conserve la BNU, La Cité de Dieu tient une place particulière. C'est en effet « le plus beau » manuscrit de notre collection. Ces guillemets sont nécessaires, parce qu'en matière de jugement esthétique, on doit toujours éviter les énoncés fermés. La subjectivité s'oppose naturellement à toute affirmation péremptoire. Il y a bien des beautés différentes et on ne connaît aucune valeur absolue en la matière.Mais alors pourquoi dire « le plus beau »? Parce que certaines caractéristiques objectives de ces deux volumes permettent tout de même d'être affirmatif: l'abondance du décor, sa qualité, la richesse du nuancier des couleurs, la taille et la valeur des grands feuillets de parchemin, l'or et le brillant des enluminures qui courent tout au long de l'oeuvre, et surtout la haute qualité des peintures que l'ouvrage contient. Ce sont en effet deux cycles complémentaires de peintures que recèlent ces deux volumes, et dont les différences de style témoignent chacune à sa manière de l'excellence en art.C'est à une exploration de ces deux remarquables volumes que le lecteur est invité ici, non tant du point de vue de l'oeuvre de Saint Augustin ou de son importance dans la pensée occidentale que de celui du décor, de l'enlumiure et de la peinture en général.