Ens Lyon
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Le Défi préhistorique : Repenser l'histoire depuis l'art paléolithique
Audrey Rieber, Pierre-François Moreau, Michel Senellart
- Ens Lyon
- 23 Janvier 2025
- 9791036207570
En révélant une ancienneté vertigineuse et sublime, la découverte d'un art préhistorique a bouleversé notre culture en profondeur. En raison des lacunes des vestiges, de l'absence de sources textuelles et de la paradoxale modernité artistique du Paléolithique, ce temps incommensurable aux cadres historiques traditionnels impose de repenser l'histoire. Quels concepts et modèles ont été élaborés pour faire une place à la préhistoire dans l'histoire? Quelle est leur portée épistémologique? Que nous disent-ils de l'art, de notre histoire, de notre culture? Convoquant des grands noms de la préhistoire et de l'anthropologie (Gabriel de Mortillet, Henri Breuil, André Leroi-Gourhan) ainsi que des théoriciens de l'art aussi différents qu'Alois Riegl, Élie Faure, Carl Einstein ou George Kubler, l'ouvrage envisage l'art préhistorique comme une matrice philosophique pour interroger les liens entre art, histoire et humanité.
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L' Écran de nos pensées : Stanley Cavell, la philosophie et le cinéma
Elise Domenach
- Ens Lyon
- 18 Novembre 2021
- 9791036204135
De L'Extravagant Mr Deeds (Capra), The Philadelphia Story (Cukor), La Balade sauvage (Malick) jusqu'à Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (Desplechin) et La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne), un fil court, celui des lectures philosophiques de films de Stanley Cavell et des films qu'elles ont inspiré. Peu d'oeuvres philosophiques ont autant marqué la création cinématographique et aussi profondément marqué le champ des études cinématographiques que celle du philosophe de Harvard (né en 1926 et disparu en 2018). De son chef d'oeuvre de 1971, La Projection du monde, à ses derniers écrits sur le mélodrame, l'autobiographie et la critique (La Protestation des larmes, Le cinéma nous rend-il meilleurs?) en passant par son grand livre sur la comédie hollywoodienne (A la recherche du bonheur), cet ouvrage éclaire l'ensemble de sa pensée. Il donne aussi la parole à trois cinéastes qui l'ont connu et qui ont été inspirés par ses écrits: Luc Dardenne, Arnaud Desplechin, Claire Simon. Et se penche sur le lien que Cavell a entretenu avec Terrence Malick à Harvard dans les années 1960, lorsqu'il enseigna le premier séminaire de cinéma au sein d'un département de philosophie (vingt ans avant Deleuze), jetant les bases d'une pensée du cinéma qui prend son départ dans notre expérience aussi bien collective qu'intime des films. Cette expérience qui nous unit ou nous rapproche des autres. Et qui nous permet aussi, plongeant en nous-mêmes, de nous éduquer.
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Qu'est-ce qui dresse le cinéma contre les accélérations du tout numérique ? Les aurores après la tempête ne se voient plus que sur les écrans des salles de cinéma. Numérisés, les capitaux et les catastrophes détruisent le monde des matins tranquilles. La guerre est dans le temps. C'est à la chaîne que le numérique fabrique du virtuel, du mirage, de la monnaie de singe. En ce monde-hologramme, il n'est plus ni corps ni chair, les mains ne caressent plus rien, les blessures elles-mêmes sont factices. Cette nuée d'images nous dérobe le réel et peu à peu impose le désert des hommes et des choses. Contre la violence des exils, la salle de projection n'est-elle pas la dernière demeure de l'humain ? Face à la démultiplication des écrans, l'hypervisibilité, la transparence, comment le cinéma peut-il encore préserver sa part d'ombre et rester une arme critique ? Jusqu'où la révolution numérique n'est-elle pas en train d'affecter l'expérience esthétique et morale du cinéma, et au-delà, notre civilisation ?
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D'Indochine à Potiche, cet ouvrage explore l'évolution de la carrière et de l'image de Catherine Deneuve à travers la figure poétique et symbolique de la maison. Sur la base des star studies et des gender studies, Catherine Deneuve femme maison analyse les moyens par lesquels la célèbre actrice a su réinventer son image pour affronter le passage du temps et s'imposer, à plus de cinquante ans, comme reine incontestée du cinéma français. L'ouvrage entend participer aux recherches sur le devenir des stars mais aussi à une interrogation philosophique sur les rapports entre les hommes et les femmes dans le plus privé des « deux gouvernements », celui de la famille et de l'espace domestique.
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Les peintures, gravures, sculptures, les objets mobiliers découverts depuis Altamira ne cessent d'interroger chercheurs, artistes et grand public. Mais comment penser cet « art avant l'art », ces oeuvres des origines auxquelles nous attribuons une valeur esthétique mais dont la réalisation est antérieure et irréductible au concept d'art qui est le nôtre aujourd'hui? Il convient pour cela de dégager les traits fondamentaux de ce « paradigme préhistorique » qui, de Picasso à Moore, a paradoxalement résonné avec l'art moderne de par son traitement du geste, de la figuration, de l'espace et du mouvement. L'ouvrage défend l'hypothèse que le paléolithique force à reconsidérer notre définition de l'art, de ses fonctions et de ses significations, de ses débuts et de son histoire. Les réflexions inédites proposées par des spécialistes en philosophie, histoire, histoire de l'art et littérature s'adressent à un public universitaire ainsi qu'à tous les passionnés de l'art et de ses théories.
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Textes et textiles du Moyen Age à nos jours ; échanges d'impression
Odile Blanc
- Ens Lyon
- 23 Avril 2008
- 9782847881103
Écrire et broder, imprimer et tisser. Dès les origines de la production des textes et des images ces couples conceptuels ont correspondu à des échanges d'objets et de pratiques entre l'univers du livre et celui de l'étoffe: alphabets à broder pour l'apprentissage de la lecture, reliures en tissu - vêtement habituel du livre de luxe -, textes et images circulant du tissu au papier, depuis les premières impressions à la planche de bois jusqu'aux «indiennes» qui ont fait la fortune des imprimeurs d'étoffes et les inscriptions qui ont envahi la mode contemporaine. Parallèlement, les représentations symboliques unissant le livre et l'étoffe comptent parmi les plus fortes de notre culture et ont marqué l'histoire littéraire de l'Europe. Révéler la trame du texte, l'occulter, la défaire, a été l'obsession des plus grands écrivains européens. Les points de vue ici abordés, largement pluridisciplinaires, considèrent les relations entre texte et textile, entre tissu et papier, non comme un aspect second, accessoire, de l'étude de ces domaines, mais comme élément premier et fondateur. Tel est le pari et l'originalité de ces travaux: poser que le texte n'est pas pensable sans le textile, de même qu'il n'y a pas de papier sans chiffon.
Cet ouvrage constitue les actes d'un colloque qui s'est tenu à Lyon, durant les expositions programmées en 2005 dans le cadre de la manifestation Tissu/Papier, échanges d'impressions, organisée par l'Institut d'histoire du livre. Il rassemble des contributions très homogènes qui présentent un tour d'horizon des questions liées aux rapports entre papier, livre, texte et tissu. À ce titre, il constitue un ouvrage de référence, à l'attention des chercheurs ou des curieux, qui permet de mesurer l'ampleur du champ que recouvrent ces rapports, leur profondeur et leur pertinence, au carrefour des problématiques générales de l'histoire de l'art et du livre. -
Sonate, que me veux-tu ? : Pour penser une histoire du signe
Violaine Anger
- Ens Lyon
- 8 Novembre 2016
- 9782847888317
Avec les oeuvres symphoniques de Mozart, Haydn, Beethoven, et plus largement, avec l'apparition de la musique instrumentale autonome, c'est la manière de concevoir la signification qui est bouleversée à la fin du XVIIIe siècle: il devient clair que les mots articulés du langage verbal n'ont pas le monopole de la pensée. De très nombreux débats ont alors éclos, pour tenter de penser ce nouveau rapport au sens. Il fallait aussi élaborer un discours qui rende compte des oeuvres musicales et de leur force.
Plutôt que de reprendre la question a priori et de manière non-historique, cet ouvrage propose de suivre les débats de l'époque et leurs enjeux: se dessinent alors des sensibilités différentes, selon les époques (entre le début du XIXe siècle et sa fin) et les lieux (France, Angleterre, Allemagne). On s'aperçoit bien vite que la réflexion sur la façon dont on signifie sans les mots précède les évolutions de la poésie et de la peinture au XIXe siècle; enfin, l'idée d'autonomie de l'oeuvre accompagne la pensée politique. Bref, c'est aussi le moment de construire des conceptions de l'être humain fort différentes les unes des autres.
Les mots de « poésie », de « pureté », de « dynamisme », de « sensation », de « forme », reçoivent des acceptions aussi différentes que celles de timbre, de bruit, d'harmonie, de justesse. Une histoire des théories du signe est donc aussi, en creux, une histoire des théories du langage. En fait, c'est l'idée même de ce qu'est une interprétation qui reçoit ainsi des sens bien différents. À l'orée du XXe siècle, les oeuvres de Freud ou de Saussure découlent de ces débats autant que celles de Stravinsky ou de Schoenberg, de Mallarmé ou de Van Gogh.
Suivre ces familles de pensée et les conceptions du sujet humain qui sont construites, c'est aussi situer les différents styles musicaux qui éclosent alors. La conscience de leurs enjeux épistémologiques enrichit l'expérience d'écoute; elle assoit la liberté de chaque auditeur, ouvrant un champ plus large à l'appréciation des oeuvres dans leur singularité. -
L'École nationale supérieure de la photographie d'Arles et l'École normale supérieure Lettres et sciences humaines de Lyon présentent une expérience commune qui associe les étudiants de la section Arts du Département des lettres et arts de l'ENS LSH avec ceux de la troisième - et dernière - année d'étude de l'ENSP. Sept étudiants furent, de part et d'autre, associés à un projet commun qui, par binômes, avait pour objectif d'allier des photographies, des mots, des images et des textes. À la recherche d'un dialogue entre culture et science, expression et littérature, cet ouvrage se propose d'ouvrir de nouveaux champs, de tracer de nouvelles perspectives selon une approche mi-scientifique mi- artistique. Pour les chercheurs de sciences humaines et sociales, jeunes ou plus confirmés, la création, sous toutes ses formes, représente un défi original. Elle s'est en effet imposée comme un nouveau chantier de réflexion, relayant en partie les questionnements sur les grandes finalités de nos sociétés. Inversement, les sciences humaines et sociales offrent aux artistes, jeunes ou moins jeunes, l'occasion particulièrement fructueuse de se frotter à des interrogations et des méthodes autres que celles auxquelles ils sont accoutumés. Trafic vient répondre à cette double nécessité.
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Notre perception de l'art grec a longtemps exclu la couleur autant que la peinture, au profit de la blancheur marmoréenne de la sculpture et de l'architecture classique. Pourtant les noms des plus grands peintres de l'Antiquité, d'Apelle à Zeuxis, sont connus des artistes et des historiens de l'art au point de constituer, aujourd'hui encore, une référence en matière d'excellence picturale. Ce paradoxe a servi de point de départ à la réflexion ici proposée : pourquoi la peinture grecque antique occupe-t-elle une place si centrale dans l'histoire de l'art alors même que, d'une part, elle n'a été accessible pendant des siècles qu'à travers le seul filtre des descriptions antiques et que, d'autre part, l'usage de la peinture sur les statues et les reliefs des temples contredit l'idéal de blancheur longtemps associé à la Grèce antique ? Pourquoi peintres et théoriciens ont-ils toujours ressenti le besoin de renouer avec cette peinture ? Dans quelle mesure cette invention, qui est avant tout une rencontre in absentia avec la peinture antique, éclaire-t-elle de nombreuses productions artistiques de la Renaissance jusqu'à nos jours ? Cet ouvrage pluridisciplinaire regroupe les contributions de chercheurs en littérature classique et moderne, en histoire de l'art, en philosophie ou encore en archéologie et physique-chimie. Il interroge la réception de la peinture grecque antique de façon transversale, depuis l'Antiquité elle-même jusqu'à la création picturale la plus contemporaine, ainsi qu'en témoigne le film documentaire consacré au peintre Pierre Antoniucci joint à cet ouvrage.
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Ces dernières années ont vu se développer un important effort théorique et critique sur la question du corps au cinéma : comment ce dernier représente-t-il les formes du corps mais aussi ses puissances (gestes, désirs, pulsions, tendances hors cadre, hors champs, hors discours ou hors normes)? Comment rend-t-il compte des contextes cognitifs, culturels, politiques et technologiques associés à la fabrique des corps à travers l'histoire? Les films eux-mêmes ont eu recours au corps comme figure ou motif privilégié et ont pleinement participé de ce questionnement.
Participant à cette réflexion en cours le présent volume s'attache à étudier la question de la représentation corporelle en la rapportant à celle des devenirs concrets du cinéma, que ce soit dans ses dispositifs propres ou ses rencontres avec d'autres régimes d'image (notamment la vidéo et la photographie). L'ambition est en définitive d'offrir une sorte d'état des lieux de la question qui rayonnerait dans plusieurs directions : mise à l'épreuve des concepts ; articulation entre perspectives théoriques ; poétique des oeuvres ; zoom sur certains points clé du rapport corps/image (la question de la vitesse notamment) ; enjeux culturels, politiques, esthétique et de genre ; question du récit ; etc. C'est sur ces théâtres que se déploient les études réunies ici, chacune avec sa méthodologie et ses objets propres mais toutes envisageant la notion élargie de corps-image (au sens d'une matériologie générale du cinéma) comme possible paradigme critique.
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Julie Azoulay et Clémence Laot, Caroline Chevalier et Claire Richard, Colombe Clier et Laurent Deflandre, Virginie Ovessian et Yan Tomaszewski, Isabelle Giovacchini et Olivier Normand, Delphine Lermite et Hélène Martinelli, Carole Liogier et Fabien Finet, Mehdi Meddaci et Florian Mahot-Boudias, Léa Eouzan et Valérie Énault, Laure Pfeffer et Bertrand Guest L'École nationale supérieure de la photographie d'Arles et l'École normale supérieure Lettres et sciences humaines de Lyon présentent une expérience commune qui associe les étudiants de la section Arts du Département des lettres et arts de l'ENS LSH ainsi que son Centre d'études poétiques avec ceux de la troisième - et dernière - année d'étude de l'ENSP. Dix étudiants furent, de part et d'autre, associés à un projet commun qui, par binômes, avait pour objectif d'allier des photographies, des mots, des images et des textes : On dit parfois d'une fenêtre qu'elle donne sur le vide, ou sur les arbres, ou sur la rivière. Dans ce livre, il y a deux écoles, donc, et des écoliers : les uns donnent sur les choses (celles du monde, visibles), les autres donnent sur les mots (ceux de la langue, lisibles). Entre les écoliers-photographes, ou cherchant à l'être, et les écoliers-écrivains, ou tendant à le devenir, c'est « donnant-donnant », un jeu de mains chaudes, un dansé-lutté, où l'on donne les uns sur et contre les autres, de conversions, de conversations, d'inversions risquées: des choses, celles du monde, devenant lisibles, aux mots, ceux de la langue, devenant visibles. Dix « crochages ». Dix mouvements lents, aigus, justes. Dix partitions aventureuses.
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Filles du peuple ? : Pour une stylistique de la chanson au XIXe sie'cle
Romain Benini
- Ens Lyon
- 11 Février 2021
- 9791036202858
La chanson est au coeur de la pensée littéraire du xixe siècle : de Chateaubriand à Verlaine en passant par Lamartine, Stendhal, Hugo, Musset, Michelet, Flaubert et Rimbaud, toute la littérature en parle. Populaire, politique, proche et inatteignable, celle qui a tant fasciné reste pourtant trop mal connue et rarement étudiée, considérée souvent et par beaucoup comme un genre mineur.
Expression privilégiée de l'affectivité la plus intime mais aussi d'enjeux plus collectifs, la chanson dite « populaire » au xixe siècle est au centre de cette étude très documentée dont le corpus est essentiellement composé de chansons à thématiques sociales ou politiques, en prise avec l'actualité.
Au-delà du prolifique Béranger - célèbre chansonnier français qui connut un large succès dans la première partie du xixe sie'cle et dont beaucoup aujourd'hui ne connaissent que le nom - qui l'écrit, qui la chante, quels sont ses enjeux, quelles sont ses formes, quels sont ses thèmes? Ce livre a une triple ambition : offrir la premie're approche textuelle minutieuse de la chanson franccaise du xixe sie'cle, montrer comment se construit et s'affirme, au cours de la premie're moitié du sie'cle, l'idée me^me de chanson populaire devenue si commune de nos jours, et exploiter un corpus méconnu d'une rare richesse. -
De la rente immobilière à la finance : la société de la rue impériale, Lyon, 1854-2004
Loïc Bonneval
- Ens Lyon
- 21 Juin 2019
- 9791036200946
Doyenne des sociétés immobilières du Second Empire (antérieure même aux sociétés parisiennes), la Société de la rue Impériale (SRI) offre la possibilité de restituer plus de 150 ans de gestion immobilière d'un bâti «haussmannien» dans la principale artère d'une grande ville, Lyon. De sa création (1854) à sa disparition (2007) la SRI n'a cessé de placer la gestion des immeubles au centre de ses activités. Cette longévité exceptionnelle tranche avec les durées éphémères des sociétés immobilières nées dans la foulée des politiques de grands travaux au XIXe siècle. Elle bascule progressivement dans une logique financière à la fin des années 1960 à la suite d'une prise de contrôle par le milieu bancaire des grosses sociétés immobilières. Le rachat de la SRI par le fonds souverain d'Abou Dhabi achève le processus de financiarisation d'une des pièces les plus prestigieuses de l'immobilier lyonnais.Nourrie par des archives exceptionnelles, l'histoire de cette société immobilière permet de retracer, dans le temps long, les transformations des espaces urbains et de mieux comprendre le rôle du capital financier dans la production de la ville. Elle constitue de ce fait une approche originale de l'imbrication de l'économique et de l'urbain.
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Co/opérateurs : Collection Carnet de recherches "écriture et photographie"
Julie Aybes, Bilel Bougamra, Edwin Fauthoux-Kresser
- Ens Lyon
- 26 Octobre 2013
- 9782847884098
Co/opérateurs est le premier Carnet de recherches issu des expérimentations menées par l'École normale supérieure de Lyon et l'École nationale supérieure de la photographie (Arles) de 2011 à 2013, dans le cadre de l'atelier Formation et Recherche écriture et photographie.
Aves les contributions de :
Julie Aybes, Bilel Bougamra, Edwin Fauthoux-Kresser, Roméo Fratti, Cyrille Karam, Jonathan Llense, Marie Leroux, Pierre Martinerie, Leslie Moquin, Lila Neutre, Laura-Maria Quinonez, Camille Riquier, Matthieu Rosier,
Olivier Sarrazin, Anne Théry, Julie de Waroquier, Vincent Zonca.
Cet ouvrage est coédité par l'École normale supérieure de Lyon (ENS ÉDITIONS) et l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles.
- Présentation de l'ouvrage / lecture / performance
le vendredi 15 novembre 2013 à l'auditorium de
l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris
- Exposition CO/OPERATEURS à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette
inauguration le jeudi 9 janvier 2014 à 19h -
Le Juste jardin
Paul Arnould, David Gauthier, Yves-François Le Lay, Michel Salmeron
- Ens Lyon
- 21 Juin 2012
- 9782847883640
Il fut un temps où le jardin était catalogué soit à la française, soit à l'anglaise, en référence aux réalisations prestigieuses des deux puissances mondiales dominantes. Ce temps est révolu.
Gilles Clément et quelques créateurs de jardins paysagers sont passés par là.
Dans le cas de Gilles Clément, son « jardin planétaire », son « jardin en mouvement », son « éloge des vagabondes », son plaidoyer pour le « tiers paysage » et ses options pour une écologie humaniste ont contribué à casser les stéréotypes, les façons étriquées et répétitives de penser les jardins. Il n'en reste pas moins que créer un jardin, puis le faire vivre, n'est pas une simple affaire d'architecte, de paysagiste, de technicien, de botaniste ou d'ingénieur. C'est avant tout l'oeuvre d'un artiste.
Quel bonheur et quel privilège de fréquenter une école où le campus n'est pas fait de l'inévitable pelouse pelée à ray grass, le chiendent à tout faire, degré zéro de la créativité et de la biodiversité floristique et visuelle, mais une sorte de méta-organisme vivant, changeant, vibrant, fleurissant au gré des jours et des saisons.
Le jardin de l'École normale supérieure de Lyon se traverse quotidiennement pour aller des salles de cours, des laboratoires de recherche, des locaux de l'administration au restaurant, à la bibliothèque, au court de tennis, aux résidences des élèves. Il est le coeur d'un dispositif spatial conçu et pensé comme une sorte de cloître laïc par ses premiers concepteurs.
Objet à voir, il est aussi une structure à comprendre et à vivre. Des jardiniers passionnés et compétents s'y emploient. Il reste à faire en sorte que tous les utilisateurs de l'École se l'approprient chacun selon sa sensibilité pour qu'il ne soit pas qu'un décor, mais contribue à l'identité d'un lieu pas comme les autres.Trois mots pour un jardin
« Jean-Jacques Rousseau », c'est le nom que nous aimerions donner au jardin de l'École normale supérieure de Lyon, situé au coeur du site René-Descartes jouxtant la grande bibliothèque
Denis-Diderot. L'auteur du Botaniste sans maître, si contesté soit-il, illustre bien les idées de mouvement et de liberté, chères à Gilles Clément.« Juste jardin », les deux termes sont rarement accolés. C'est pourtant le titre choisi par les auteurs du livre qui lui est consacré. Les multiples connotations de justesse, justice, injustice, ajustement, justification... sont des clés de lecture essentielles de ce jardin tout à la fois visible pour quelques passionnés et invisible pour ceux qui le traversent, au quotidien, sans le regarder.« Cloître républicain », l'association est paradoxale dans un pays qui, depuis 1905, vit sous le régime de la séparation des Églises et de l'État. Elle sonne presque comme une provocation dans un établissement conçu à l'origine pour former les « hussards noirs » de la République, corps d'élite chargé de porter les valeurs de la laïcité dans les campagnes. Il réconcilie cependant les valeurs spirituelles de méditation et de réflexion et les idéaux républicains de -liberté, d'égalité et de fraternité. -
Parti à l'origine d'une correspondance bien réelle, Stanislas Amand lui a substitué ces Lettres à une galeriste, adressées à une figure-écran désormais fictive, anonyme et sans adresse. Les formules d'usage disparaissent, et cette correspondance devient alors un recueil adressé à tous. Urbanisme, art, objets quotidiens, images de toutes sortes... L'univers exploré et interrogé par Stanislas Amand dessine un espace de réflexion indiscipliné qui décloisonne professions, lieux, sexes, thèmes, et crée des rapprochements inattendus, entre profession de foi et irrévérence, humour et utopie.En nous plaçant dans le silence de ses questionnements, le regard et l'esprit toujours à l'affût entre textes et images, il tisse un fil conducteur : un regard à l'oeuvre.Stanislas AMAND est photographe et urbaniste de formation. Il propose depuis 2005 un séminaire : "Comment apprendre à regarder ?" qu'il donne lors de ses interventions en résidences artistiques et en entreprises. Il enseigne actuellement à Sciences-Po Paris.Textes critiques : Nicolas Feodoroff, Franck de Montleau, Anne-Laure Oberson, Michel Poivert
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Ceci est un livre. C'est-à-dire un chignon de rues, passages, avenues, marchés couverts, jardins, quais, entrepôts, ateliers, impasses. Ceci est une ville et ses voies de circulation. Gilbert & George vivent, respirent et pratiquent un art urbain : le long des murs et des trottoirs, ils lisent et écrivent le livre de la ville. Ils en photographient les respirations. Et cette ville, Londres, est au centre du monde, au croisement des routes et des courants d'air. Ici chez eux partout. Sortons avec eux ! Ce livre est né d'une collaboration entre l'École normale supérieure Lettres et Sciences humaines et le Musée d'art moderne de Saint-Étienne, à l'occasion de l'exposition des « 20 London E1 Pictures » de Gilbert & George, décembre 2004 - avril 2005. Des élèves de l'ENS accompagnés par des enseignants du Centre d'études poétiques, du département Lettres et Arts, et du département d'anglais, ont interrogé l'oeuvre des artistes londoniens, et le quartier qui lui a fourni sa matière ; à Saint-Étienne, ils ont rencontré Gilbert & George, puis ils leur ont rendu visite au 12 Fournier Street ; pour mieux comprendre les E1 Pictures, ils ont arpenté l'East End. Cette publication est le fruit de leurs recherches, l'objet de leur formation - écrire sur l'art. L'ouvrage est bilingue, français et anglais. De très nombreuses illustrations en couleur, oeuvres de Gilbert & George et photos de l'East End de Londres, accompagnent les textes des auteurs.
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WHY ? : Collection Carnet de recherches "écriture et photographie"
Auteurs Divers
- Ens Lyon
- 1 Septembre 2015
- 9782847887013
La publication WHY, deuxième « Carnet de recherches » de la collection « écriture et photographie », conclut le Parcours formation recherche commencé à Londres en 2013 et terminé en novembre 2015 par l'exposition éponyme au Fonds Régional d'Art Contemporain Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le cadre d'une Convention de partenariat associant l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles et l'École normale supérieure de Lyon.
Équipe ayant accompagné le projet:
Morgane Adawi, Guillaume Auzoux-Burgunder, Margaux Coquelle-Roehm, Mathilde De Maistre, Pierre-Marie Drapeau-Martin, Jeanne Evrard, Elsa Leydier, Robin Lopvet, Emanuela Meloni, Pablo Mendez, Margaux Meurisse, Chloé Morille, Sam Racheboeuf, Noémie Regnaut, Marine Simon et Li Weiwen
à l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles:
Muriel Toulemonde, Florence Maille, Juliette Vignon, Lionel Genre, Paul Pouvreau
à l'École normale supérieure de Lyon:
Marie Frétigny, Eric Dayre, David Gauthier
Et toute l'équipe de l'ENSP d'Arles et de l'ENS de Lyon
Le FRAC PACA, Fonds Régional d'Art Contemporain Provence-Alpes-Côte d'Azur, expose WHY,
du 21 novembre 2015 au 6 février 2016, dans le cadre de la célébration des dix ans du Parcours
formation recherche « écriture et photographie » mené entre les deux écoles et de regards croisés
entre WHY et les dix dernières années d'acquisition du FRAC PACA. Deux nocturnes thématiques
accompagnent l'exposition le 4 décembre 2015 et le 15 janvier 2016. -
La collection Anticamera s'enrichit d'un nouveau volume, un ouvrage qui plante une ou des distances comme d'autres racontent des histoires. Cet ouvrage y acquiert une personnalité singulière, celle d'être dans la confrontation constante avec des limites, au risque d'y gagner une coloration sombre et angoissée. Les positions changent - regardant/écrivant versus regardé/écrit ou voyant/voyeur - et envisagent des ailleurs décryptés via des enquêtes à la fred vargas. Les matériaux sont saisis, détournés, réutilisés.A distances s'apparente à un nouveau manifeste du surréalisme. Toutes les formes de distances sont en effet envisagées comme autant d'approches expérimentales dont certaines débouchent sur des absolus: silence et/ou blanc. L'esthétisme est presque pourchassé dans cette quête totale de vérité: vérité d'un moment, d'un lieu, d'une rencontre... A distances nous apprend sur notre temps et sur notre manière de l'appréhender. A distances s'impose au risque de choquer et ce n'est pas la moindre de ses leçons.
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Chanson et poésie vocale ; quelques jalons pour l'étude des objets-chansons
Surmont de Jean-nicolas
- Ens Lyon
- 10 Janvier 2011
- 9782847882179
Depuis la Moyen Âge jusqu'à aujourd'hui ce que nous entendons par chanson renvoie à une multitude de phénomènes. La chanson, vocalisée et rendue à son spectateur par la performance, n'a guère fait l'objet de monographies où l'on cherchait à donner au musicien, musicologue, critique littéraire un outil théorique lui ouvrant des pistes de recherches et d'analyses fructueuses. C'est ce que tente de faire cet essai. En plus de s'interroger sur les aspects esthétiques des oeuvres vocales, il offre un état des approches théoriques de l'objet-chanson, notamment en s'intéressant aux métissages. Un vocabulaire théorique est proposé afin de rénover son étude. Le corpus des oeuvres à l'étude comprend des chansons françaises et québécoises et sert à illustrer les hypothèses et les observations que nous avançons. Divers problèmes linguistiques et sémantiques ponctuent cet ouvrage, notamment l'analyse diachronique de l'épithète populaire parce qu'elle est inséparable de chanson. La réflexion a été élargie en abordant ses dimensions morales et éthiques. En somme, il ne s'agit pas tant de proposer un modèle d'analyse autonome mais d'ouvrir des pistes de recherches et d'analyses, de suggérer des réponses à des questions et des débats qui ont animé les différents groupes de recherches qui se sont intéressés aux formes poétiques vocales.
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Baraques - l'album photographique du dispensaire la mouche-gerland, 1929-1936
Vincent Lemire
- Ens Lyon
- 1 Janvier 2003
- 9782847880298
"Les Demoiselles-photographes" s'arrêtent au seuil des baraques, au seuil de la misère. Contrainte technique d'abord : elles n'ont pas de flash, et les intérieurs sont trop sombres. Contrainte morale ensuite : elles sont sans doute réticentes à photographier la saleté qui y règne. Alors toute la famille sort, sur le pas de sa porte, sous l'auvent, sous la véranda ». Le dispensaire La Mouche - Gerland, animé par les soeurs de Marie immaculée était situé en plein coeur des taudis d'un quartier de Lyon, bidonvilles aujourd'hui disparus qui abritaient des ouvriers français, italiens ou espagnols, tous victimes de la crise et vivant dans la plus grande misère. 80 photographies imprimées en deux tons, accompagnées de textes.