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Prix
Sciences humaines & sociales
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Nymphoplastie : Coupez ce sexe que je ne saurais voir
Sara Piazza
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Interventions
- 17 Octobre 2024
- 9782735130450
Le recours à la chirurgie esthétique ne cesse de progresser, ne se cantonnant plus aux territoires qui lui sont classiquement dévolus - visage, seins, cuisses, fesses et ventre. Le sexe féminin fait partie de ces nouveaux territoires et l'offre est déjà diversifiée: des techniques médicales sont aujourd'hui proposées aux femmes dans le but d'embellir et de rajeunir leur vulve ou leur vagin, d'améliorer leur plaisir sexuel ou de satisfaire des impératifs culturels ou religieux. Parmi ces techniques, la nymphoplastie de réduction consiste à réduire la taille des petites lèvres de la vulve, à des fins esthétiques ou de confort.
Dans ce livre, Sara Piazza, psychologue clinicienne, interroge cette pratique au regard de la norme, des fantasmes et de la représentation du corps. Tour à tour sont convoqués le « sexe de petite fille » ou le « sexe net », qui renvoient à l'image infantile et évitent la confrontation à certains autres aspects du sexe féminin - la sexualité féminine comme incontrôlable et démesurée, le danger que peut représenter la vulve, le rapport au sexe maternel, et enfin la dimension de la vieillesse et de la mort.
Ce livre, entre perspective historique et écoute clinique, porte un regard psychanalytique sur une pratique encore méconnue, où sexualité, identité, et représentation se mêlent. -
L' Inégalité est un choix : Comment les idées, le pouvoir et les politiques creusent les écarts
Collectif
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 54
- 5 Décembre 2024
- 9782735130030
Depuis les années 1970 l'inégalité des revenus et des richesses a grimpé enflèche. Alors que les super-riches ont accaparé la grande majorité des gains de la croissance économique, la part des revenus provenant du travail a diminué. La classe moyenne a stagné et la situation de ceux qui se trouvent au bas de l'échelle s'est encore aggravée. Aux États-Unis, la discrimination structurelle persistante fondée sur la race et le genre exacerbe ces disparités économiques.Économistes, politologues, analystes, sociologues, historiens et spécialistes du droit examinent les causes et les conséquences de cette montée spectaculaire des inégalités. Ils démontrent que ce sont les institutions, les normes, les politiques et le pouvoir, et non le fonctionnement « naturel » du marché, qui déterminent la répartition des richesses et des revenus. Les auteurs soulignent lerôle des idées et des idéologies, en montrant comment l'économie néoclassique et les croyances qui y sont liées ont servi, dans les débats publics, à justifier les inégalités. L'ensemble de ces essais aboutit à une conclusion inéluctable :l'inégalité est un choix. Les règles de l'économie ont été réécrites pour favoriser ceux qui sont au sommet de l'échelle, enracinant les déséquilibres de pouvoir qui creusent le fossé entre les très riches et tous les autres. Les auteurs réexaminent les données relatives aux inégalités, étudient les politiques qui ont conduit à cette situation et esquissent des pistes pour l'avenir.
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La Modernité tardive en crise : Qu'apporte la théorie de la société ?
Andreas Reckwitz, Hartmut Rosa
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 17 Octobre 2024
- 9782735129263
Andreas Reckwitz et Hartmut Rosa, deux sociologues majeurs, proposent une étude approfondie sur la crise actuelle de la société moderne tardive et sur le rôle crucial que peut jouer la théorie sociale dans la compréhension et la résolution des défis contemporains. L'ouvrage, où chaque auteur développe ses propres analyses et qui se conclut par un entretien croisé permettant de confronter leurs positions, souligne l'importance de la réflexion théorique pour redéfinir les objectifs culturels et sociaux, afin de bâtir une société plus durable et plus équilibrée.Andreas Reckwitz se concentre sur les transformations sociales et culturelles qui ont mené à une société de plus en plus fragmentée et incertaine. Il décrit comment le passage d'une société industrielle à une société de la connaissance a intensifié les inégalités sociales et la polarisation. Le phénomène de singularisation, où les individus cherchent à se distinguer, conduit à une compétition accrue et à un sentiment de surcharge. Ces dynamiques créent un climat d'incertitude et d'anxiété, déstabilisant les structures sociales.Hartmut Rosa développe sa théorie de l'accélération sociale. Il soutient que la recherche incessante d'efficacité, d'innovation et de croissance entraîne une accélération des rythmes de vie, engendrant une forme profonde d'aliénation. Les individus ressentent de plus en plus une perte de contrôle sur leur existence. Rosa montre comment ces processus affectent non seulement le bien-être personnel, mais aussi la cohésion sociale et les fondements démocratiques.
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Pauvre petit blanc : le mythe de la dépossession raciale
Sylvie Laurent
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Interventions
- 24 Septembre 2020
- 9782735127054
Depuis une dizaine d'années, un nombre considérable de Blancs pensent être les nouvelles victimes d'un « racisme anti-blanc », d'une « discrimination inversée », d'un « remplacement » et pour les plus extrémistes, d'un « génocide blanc ».Ces discours, propres aux sympathisants d'un nationalisme ethno-racial, ont motivé l'élection de Donald Trump à la présidence des EU et menacent d'entériner sa réélection en novembre 2020.Dans de très nombreux ouvrages, cette crispation communautariste blanche est souvent présentée comme une réaction politique à la mondialisation néolibérale et aux inégalités nouvelles qui en résultent, à l'immigration dite « massive » et surtout au développement d'une société multiculturelle en passe d'assurer un bouleversement démographique et culturel.Pourtant, ces discours sur le « déclin » même relatif des Blancs américains ne résiste pas à l'étude des données disponibles sur l'inégalité réelle et les positions de pouvoir entre Noirs, Hispaniques et Blancs.En réfléchissant à la construction historique d'une identité nationale ethno-raciale aux EU, Sylvie Laurent démonte le nouveau mythe du Blanc victime qui a déjà traversé l'Atlantique (Brexit, par exemple) et qui invisibilise des inégalités raciales pourtant toujours criantes.Elle dévoile avec brio que ce discours est en réalité l'ultime tour de passe-passe de la domination blanche aux États-Unis, qui s'approprie la posture de l'opprimé pour préserver un ordre social chahute´ par l'élection de Barack Obama et l'activisme des minorisés.
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Jardins en commun(s) : Politiser l'écologie ordinaire
Victoria Sachse
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 54
- 17 Octobre 2024
- 9782735129546
Si les jardins partagés peuvent être perçus comme un phénomène de mode pour un public urbain en manque de verdure, ils sont issus d'une longue histoire de réappropriation des terres, en réaction à leur privatisation ou à leur abandon. Au-delà du simple territoire à cultiver, ils soulèvent de nombreuses interrogations sur l'organisation sociale telle que nous la connaissons.
Gérés en communauté, ces espaces interrogent d'une part la démocratie comme mode d'organisation. Victoria Sachsé, grâce à une ethnographie à Strasbourg et à Rome, montre comment le jardin peut être un lieu de participation citoyenne et devenir un vecteur d'émancipation et de politisation.
D'autre part, l'autrice fait ressortir les enjeux de l'implication au jardin, qui modifie le rapport à la terre et à l'alimentation, bouleversant la perception des rôles de consommateur et de producteur, et ce, jusqu'à la remise en cause du modèle agricole conventionnel.
Enfin, l'ouvrage montre comment les associations de jardiniers deviennent légitimes pour penser la coproduction de l'espace public aux côtés des institutions, redéfinissent la propriété et introduisent la notion de « communs » en réponse à la crise sociale et environnementale. -
Il Gens ordinaires dans la Grande Guerre : Correspondances, récits, témoignages
Gomila Steuckardt
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 54
- 20 Juin 2024
- 9782735129577
De la Grande Guerre, que disent les femmes et les hommes qui la vivent? Que s'écrivent-ils? Lettres, carnets de guerre, journaux intimes, testaments, enregistrements sonores: à travers les archives retrouvées de la Première Guerre mondiale, l'ouvrage explore les multiples résonances de la parole vive, écoutant les voix discrètes des gens ordinaires. Si l'histoire moderne a parfois contesté la qualité d'« ordinaire » à celles et ceux qui furent capables d'écrire, les milliers de documents rassemblés par les explorateurs du for privé ont révélé que, dès avant la Révolution, l'écriture était une activité plus banale qu'on ne l'avait supposé. Le xixe siècle en a démocratisé la pratique, et, avec le recours massif à l'écrit qu'elle a suscité, la Grande Guerre représente un moment majeur pour comprendre et décrire les gens ordinaires, leurs pratiques langagières, leur existence, leur subjectivité. Linguistes et historiens, littéraires, archivistes, anthropologues se rencontrent ici pour questionner leurs archives: comment ont-elles été découvertes? quel rapport entretiennent-elles avec les discours déjà connus de la Première Guerre mondiale? comment, dans ce contexte, se construit le discours ordinaire? Des mots de tendresse aux murmures de révolte, de l'égrenage du quotidien aux dernières volontés, de l'espérance de la victoire au récit de l'attente collective, il dit l'impatience que « ça finisse » et que reprenne le cours des vies singulières.
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La Prison pour asile ? : Enquête sur la santé mentale en milieu carcéral
Thomas Fovet, Camille Lancelevée
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Interventions
- 11 Avril 2024
- 9782735127238
Les prisons font l'objet d'un regain d'intérêt scientifique depuis vingt-cinq ans en France. Camille Lancelevée, sociologue, et Thomas Fovet, psychiatre, mènent une enquête depuis 2011 pour comprendre comment les prisons contemporaines françaises répondent aux enjeux soulevés par les troubles psychiatriques en milieu carcéral et façonnent l'expérience des professionnel·le·s qui y travaillent et des personnes qui y sont enfermées. Aux côtés des personnels pénitentiaires (surveillants, conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation, directeurs et psychologues pénitentiaires) et judiciaires (juges d'application des peines, greffiers, experts psychiatres), mais aussi des infirmiers, travailleurs sociaux, secrétaires médicaux, psychologues et psychiatres, des autorités régulatrices (ministère de la Santé et de la Justice) et, surtout, des personnes emprisonnées elles-mêmes, ils ont dressé une carte inédite de l'état de santé mentale des personnes détenues en prison.
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Qu'est-ce que la Chine ? Territoire, ethnies, cultures et histoires
Zhaoguang Ge
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Asie(s)
- 16 Mai 2024
- 9782735129461
Travail de l'éminent historien de la Chine traditionnelle Ge Zhaoguang, Qu'est-ce que la Chine? propose un récit de l'intérieur. Il aborde les problèmes sensibles de l'identité chinoise et il montre comment la recherche moderne sur la Chine - qu'elle soit menée en Chine, en Asie de l'Est ou en Occident - a tenté de donner un sens aux frontières territoriales changeantes du pays et à la diversité des groupes ethniques et culturels. Ge considère, par exemple, l'ancien concept de tianxia, littéralement " tout ce qui existe sous le ciel ", qui attribuait la suprématie à la cour impériale et un statut moindre aux fonctionnaires, citoyens et aux peuples tribaux. Le gouvernement chinois fonctionne-t-il toujours avec une croyance en la règle divine du " tout ce qui existe sous le ciel ", ou a-t-il adopté une vision différente des autres acteurs, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières actuelles? Répondant à la fois aux théories occidentales de l'État-nation et aux intellectuels chinois désireux de promouvoir " l'apprentissage national ", Ge offre un récit perspicace et érudit de la façon dont la Chine conçoit sa place dans le monde. Tout en s'attaquant à des forces historiques et culturelles complexes guidant le fonctionnement interne d'une nation souvent incomprise, Ge fait également émerger de nombreuses nuances de la rencontre de la Chine avec le monde contemporain, utilisant le passé du pays pour expliquer des aspects de son présent et pour donner un aperçu des différentes voies qu'il pourrait emprunter au cours du XXIe siècle. Comme le souligne l'historien Mark C. Elliott, de l'université d'Harvard, dans son compte rendu de la traduction anglaise, les non-sinophones ont bien trop peu accès aux opinions des intellectuels chinois d'aujourd'hui. Ce livre donne un excellent aperçu des principales questions qui se cachent derrière l'énigme de l'identité chinoise moderne.
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Les Mangeurs de craies : Une histoire des instituteurs ouest-africains en situation coloniale
Jean-hervé Jézéquel
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 5 Décembre 2024
- 9782735130658
L'école normale William-Ponty fut ouverte en 1903 au Sénégal et a été pendant plusieurs décennies le creuset de l'élite politique et intellectuelle de l'Afrique occidentale française (AOF), destinée à gérer administrativement les huit colonies françaises d'Afrique de l'Ouest.
De ses bancs sont issues des figures prestigieuses et notamment ceux qu'on appelle les « Pères » des indépendances africaines: le Malien Modibo Keïta, le Nigérien Hamani Diori, le Béninois Hubert Maga, le Sénégalais Mamadou Dia, l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, et bien d'autres encore. Mais au-delà de ces cas célèbres, l'école William-Ponty a formé des centaines de diplômés anonymes: plus de 2200 entre 1903 et 1947, une «petite goutte» pour une population de l'AOF estimée à environ 16 millions d'individus à la fin des années 1940.
Appelés «Pontins», ils sont instituteurs pour la majorité - surnommés les «mangeurs de craies» - mais aussi commis d'administration, médecins et vétérinaires.
Ce livre propose de jeter un regard nouveau sur un pan mal exploré de la situation coloniale: comment des centaines de jeunes hommes d'Afrique de l'Ouest ont, individuellement aussi bien que collectivement, investi, embrassé, contesté, transformé la manière dont s'est forgée l'appartenance à une élite instruite formée par l'autorité coloniale en AOF.. -
Nehru : Ces débats qui ont fait l'Inde
Adeel Hussain, Tripurdaman Singh
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Asie(s)
- 11 Avril 2024
- 9782735129508
De son élection à la présidence du Congrès en 1929 jusqu'à sa mort en 1964, Jawaharlal Nehru est resté une figure dominante de la politique indienne, un homme qui a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'Asie du Sud. En tant que chef de file de la lutte nationaliste et en tant que premier et plus ancien Premier ministre de l'Inde, ses idées ont façonné les contours politiques du pays et ont laissé une empreinte si profonde que son héritage continue d'être débattu aujourd'hui. De son vivant, comme après Nehru a incarné beaucoup de choses pour beaucoup de gens. Allant au-delà des étiquettes imposées par le discours contemporain, ce livre éclaire les quatre principaux débats que Nehru a eus avec ses contemporains: Mohamed Iqbal, Mohamed Ali Jinnah, Sardar Patel et Syama Prasad Mookerjee - qui sont essentielles pour comprendre ses idées et la longévité de son influence jusqu'à notre époque. Nehru n'est peut-être plus en vie pour répondre à ses détracteurs aujourd'hui, mais il fut un temps où il se dressait vigoureusement contre ses adversaires, débattant des questions les plus profondes de l'histoire de l'Asie du Sud et influençant de manière décisive les événements politiques. C'est ce Nehru intellectuellement combatif que nous rencontrons dans ce livre - exprimant des désaccords idéologiques, forgeant des alliances, façonnant l'opinion politique, offrant des visions d'avenir et jalonnant le champ politique.Nous avons vu resurgir ces dernières années les questions qui étaient au coeur des préoccupations de Nehru: la sacralité de la constitution, la liberté d'expression, le rôle de la religion dans la société, la représentation des musulmans, les échanges avec la Chine. Les conflits ont repris avec virulence et l'héritage de Nehru et de ses disciples est remis en question comme jamais auparavant. Il est donc particulièrement opportun et important de pouvoir revenir aux sources de ces débats.
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Les Expulsés, sujets politiques
Clara Lecadet
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Interventions
- 12 Octobre 2023
- 9782735126835
Les mesures d'expulsion comme les lois sur l'immigration font de fréquents retours sur la scène politique et dans les médias. Pourtant, les principaux intéressés, à savoir les expulsés eux-mêmes, sont trop peu entendus dans le débat public.
En retraçant l'histoire de l'Association malienne des expulsés et d'autres associations semblables au Togo, au Cameroun et en Sierra Leone, Clara Lecadet s'intéresse à l'humain derrière la mesure. Quelle est la réalité de l'après expulsion? Tenant compte de la honte et des difficultés matérielles inhérentes à cette épreuve, l'autrice décrit les luttes menées par les expulsés pour se reconstruire en tant que sujets politiques et imposer une présence collective dans l'espace public. Émergent ainsi de ces personnes historiquement opprimées et longtemps invisibilisées des revendications, des positionnements politiques et des actions d'entraide inédites.
Clara Lecadet montre également comment l'auto-organisation résiste au temps en s'inscrivant dans un réseau international d'associations et d'ONG.. -
Alors que la population française tend à vivre plus longtemps, Faire avec l'âge est un livre nécessaire pour saisir les conditions dans lesquelles le vieillissement s'opère. Philippe Bataille s'est attaché à décrypter la littérature récente sur le sujet du grand âge et à aller à la rencontre de nombreux acteurs : médecins, gériatres, auxiliaires de vie, infirmières, directeurs ou directrices d'EHPAD et, surtout, personnes âgées elles-mêmes et leur famille.
Choisissant de laisser la parole à ceux dont le vieillissement est le quotidien, Philippe Bataille se fait le rapporteur discret de ce que veut dire vieillir et mourir en France aujourd'hui. S'arrêtant longuement sur la période Covid, ce livre pointe la désorganisation totale pendant la crise, puis ses conséquences : la raréfaction des médecins traitants et le phénomène de désertification du milieu médical, la fin des déplacements à domicile, le recours incessant aux urgences. Mettant en parallèle le mal-être des âgés et celui de leurs aidants, il montre les rigidités d'un système de vieillesse déshumanisé, toujours au détriment des patients, menant à des situations parfois tragiques. -
Black Metropolis : Une ville dans la ville. Chicago (1914-1945).
Horace R. Cayton, Drake St. Clair
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Amerique(s)
- 17 Octobre 2024
- 9782735128389
Les sociologues africains-américains St. Clair Drake et Horace R. Cayton nous invitent à explorer, au coeur de Chicago, les quartiers de Black Metropolis, la plus importante
métropole noire étatsunienne après Harlem, et nous en révèlent la double face : ghetto surpeuplé, résultat de la pratique dite des « clauses restrictives » empêchant
la mixité résidentielle, mais aussi ville dans la ville, puisque s'y sont développées de nombreuses institutions, une vie sociale, culturelle et religieuse intense, des écoles,
une presse influente, une activité économique formelle et informelle prospère, gagnant ainsi le surnom de Bronzeville. Black Metropolis. Une ville dans la ville.
Chicago 1914-1945 décrit la singularité de cette minorité urbaine. La discrimination raciale et donc les combats des Africains-Américains tout au long de l'histoire de la
ville, leur capacité d'action collective et individuelle pour la conquête de leurs droits et la reconnaissance de leur place pleine et entière dans cette société y sont
présentés dans leur vivacité. Cet ouvrage, fruit d'une vaste enquête collective menée dans la période du New Deal, s'est imposé comme une référence de l'école de
Chicago et a contribué à fonder les Black Studies dans les universités américaines.
Richard Wright, l'écrivain africain-américain le plus célèbre de l'époque, signe la préface de l'édition originale de 1945, prolongeant la force de l'écriture de cette
monographie exceptionnelle, capable tout à la fois d'émouvoir et de faire réfléchir sur ces sujets cruciaux où race, classe et genre se conjuguent. Black Metropolis, devenu
un classique de la socio-anthropologie urbaine, tant pour les spécialistes que pour un public plus large, est ici traduit en français pour la première fois près de quatre-vingts
ans après sa publication aux États-Unis.
Un cahier iconographique inédit complète la traduction française -
Grossophobie : sociologie d'une discrimination invisible
Solenne Carof
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Interventions
- 10 Juin 2021
- 9782735127467
Depuis les années 1990, des associations, comme Allegro Fortissimo et plus récemment Gras politique, ainsi que des militantes et autrices comme Gabrielle Deydier, ont imposé un nouveau terme pour parler des discriminations liées au poids: la grossophobie. La tendance « body positive », résultat de ces mobilisations contre les normes esthétiques et pondérales dominantes, a renouvelé les problématiques propres aux mouvements féministes et queer, mettant à nouveau la question du corps au coeur des revendication des militantes dans le monde entier.Pourtant, les réseaux sociaux demeurent saturés d'« humour » grossophobe et la tyrannie de la minceur continue de sévir, générant mal-être, troubles du comportement alimentaire ou encore pratiques d'autocensure. Plus grave encore, les études chiffrées sur la grossophobie montrent qu'au-delà d'un certain poids les discriminations se systématisent. Elles ont lieu à l'embauche, au travail, mais aussi sur les applications de rencontre, dans les salles de sport, chez le médecin et même dans l'intimité, avec la famille.Avec cet ouvrage, Solenne Carof, signe une des premières études sociologiques sur la grossophobie en France. Que vivent les personnes très corpulentes dans une société comme la nôtre? Que révèle le stigmate de gros ou de grosse des normes qui pèsent différemment sur les hommes et sur les femmes? Quelles conséquences cette stigmatisation a-t-elle sur les personnes concernées? Au fil de son enquête, l'autrice dévoile les rapports de pouvoir qui se nichent dans la question du poids et structurent les hiérarchies propres à notre société.Une étude décisive pour mettre en évidence l'importance d'une discrimination encore peu condamnée, tant socialement que juridiquement.
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Pilule : défaire l'évidence
Alexandra Roux
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 13 Octobre 2022
- 9782735128976
Suite à la récente « crise des pilules » de troisième et de quatrième générations, les femmes rejettent de plus en plus massivement ce moyen de contraception. Pourquoi la pilule est-elle alors tant prescrite en France, en dépit des critiques qu'elle soulève? Comment est-elle devenue une évidence médicale alors qu'elle ne l'est pas dans d'autres pays? Ces questions, abordées dans l'ouvrage, sont d'autant plus cruciales que ce standard médical n'est pas sans conséquences: il conduit à amalgamer « pilule » et « contraception », et à définir cette dernière exclusivement comme une « affaire de femmes ».
En décortiquant le mythe de la pilule comme « révolution », Alexandra Roux retrace la genèse de cette norme contraceptive française, éclairant les débats actuels sur le rejet de la pilule, sur ces risques et sur le partage de la charge contraceptive. Elle revient sur la manière dont les mouvements féministes en France ont érigé la pilule comme symbole de leurs luttes pour la liberté procréative, laissant peu de place à la critique des risques et des effets secondaires de ce médicament. L'idée que la pilule « libère les femmes » a aussi servi de puissant argument marketing aux industries pharmaceutiques pour se garantir de très larges profits. Ainsi, l'autrice met en exergue le rôle qu'ont joué l'institution médicale et les laboratoires pharmaceutiques dans le façonnement d'un « pilulocentrisme » à la française. En imposant la pilule comme seule réponse efficace et recommandable contre le « fléau » des avortements, ces acteurs ont participé à genrer la régulation des naissances, et à exempter durablement les hommes de cette charge, au détriment des femmes. -
Harlem : Une histoire de la gentrification
Charlotte Recoquillo
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Amerique(s)
- 25 Janvier 2024
- 9782735129560
" Les Noirs seront-ils capables de se maintenir à Harlem? ", se demandait James Weldon Johnson en 1925. Ce livre offre, près d'un siècle plus tard, une réponse à sa question. Harlem ne sera bientôt plus un quartier noir américain. Peut-être ne l'est-il déjà plus. Sa reconquête, entamée dans les années 1980, s'est accélérée à la fin des années 2000, soutenue par les gouvernements municipaux successifs. La gentrification de Harlem résulte en effet largement des politiques publiques volontaristes qui y ont été déployées. La présentation de plusieurs conflits locaux met en évidence les frictions et les tensions qui ont émergé entre les habitants, la municipalité et les acteurs privés. La mobilisation locale n'aura pourtant pas réussi à empêcher le déplacement des habitants les plus pauvres et à faire valoir leur droit à la ville. Par ailleurs, en faisant l'histoire de la gentrification de Harlem, ce livre contribue à documenter les modalités de mise en oeuvre du racisme systémique et à enrichir la compréhension des dynamiques historiques de subjugation des espaces et des populations noires aux États-Unis.
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Une grande divergence : la Chine, l'Europe et la construction de l'économie mondiale
Kenneth Pomeranz
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 Avril 2010
- 9782735113064
Collection fondée par Henri Berr et dirigée par Mathieu Arnoux.
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L' Être anténatal : Dynamiques parentales, médicales et juridiques
Anne-Sophie Giraud
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Ethnologie De La France
- 11 Avril 2024
- 9782735129294
Victoire féministe, l'allongement du délai légal de l'interruption volontaire de grossesse confère aux femmes une autonomie corporelle qui semble a priori peu compatible avec l'attention portée aujourd'hui à l'embryon et au foetus. Ceux-ci, grâce aux progrès de l'imagerie médicale et des biotechnologies, s'imposent comme des êtres sociaux, inclus dans des dynamiques parentales, médicales et juridiques.Dans ce contexte apparemment paradoxal, comment la société française met-elle en place des procédures de régulation, d'organisation et d'institution qui tentent de concilier autonomie féminine et vie anténatale ? Pourquoi le foetus avorté à la quatorzième semaine de grossesse est-il qualifié de « déchet anatomique », tandis que, décédé lors d'une fausse couche une semaine plus tard, on délivre à leur demande aux parents un acte d'enfant sans vie? Comment interpréter les statuts variés de l'être avant la naissance, entre « protopersonne » et résidu d'un processus biotechnique, entre « quasi-enfant » et « pièce anatomique » ? À quel moment peut-on considérer les porteurs d'un projet parental comme « parents » ? Comment sont vécues les fécondations in vitro ou les morts périnatales ?Anne-Sophie Giraud, anthropologue de la procréation au CNRS, répond à ces questions délicates et parfois polémiques à partir d'une vaste enquête portant sur les processus d'engendrement. Avec une grande rigueur scientifique et à l'aide de nombreux entretiens, L'Être anténatal démontre que l'engendrement doit être compris comme un processus de transformation physique et statutaire inscrit dans une temporalité propre et organisé autour de situations de choix.
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Sur les fronts de la paix : guide de l'activiste pour un monde nouveau
Séverine Autesserre
- Maison Des Sciences De L'Homme
- Interventions
- 25 Février 2023
- 9782735129225
L'expression « construction de la paix » évoque un scénario trop bien connu: la violence éclate, les pays étrangers s'en émeuvent, les Casques bleus se précipitent, les donateurs versent des millions de dollars, les belligérants signent des accords, la presse fait ses gros titres sur la paix enfin retrouvée et, quelques mois plus tard, la situation revient à son point de départ, si ce n'est pire. Pourtant, des stratégies ont permis de construire une paix durable dans les zones de conflit, en particulier pour les citoyens ordinaires. Quelles sont-elles? Et pourquoi d'autres citoyens ordinaires, à des milliers de kilomètres de là, devraient-ils eux aussi s'en inspirer?
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Une collecte d'images : Walter Benjamin à la bibliothèque nationale
Steffen Haug
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 8 Juin 2022
- 9782735128549
Entre 1927 et 1930 à Berlin, puis de 1934 à 1940 à Paris, Walter Benjamin travaille à accumuler des matériaux pour un projet de vaste envergure: retracer, à partir de l'étude des passages parisiens, une « préhistoire du XIXe siècle ». La rédaction du texte est sans cesse différée, tandis que l'immense corpus préparatoire semble voué à croître indéfiniment, devenant une somme composite de citations que double parfois, à la manière d'une note de régie, une réflexion ou une remarque énigmatique.
Au fil de ses recherches, Benjamin se rend à l'évidence: il faudra que son Livre des passages soit enrichi par des images. Une « documentation visuelle » se constitue bientôt, écrit-il, glanée pour l'essentiel dans les recueils du Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale où il travaille pendant son exil parisien. Une centaine de notes témoignent de cette collecte et conservent, enfermée dans leurs plis, la mention d'une ou de plusieurs images qui sont restées pour la plupart inconnues jusqu'ici.
Steffen Haug a voulu retrouver cette réserve enfouie. Gravures et dessins de presse, tracts, réclames, affiches et photographies, de Meryon et Grandville à Daumier, en passant par l'infinie cohorte anonyme et le tout-venant de la production visuelle à grand tirage du XIXe siècle: la moisson rapportée ici est surprenante. Elle invite à lire ou relire les Passages en faisant à l'image toute la place qu'elle occupe dans la pensée du dernier Benjamin, à l'heure où s'élaborent, sous la menace de temps assombris, son essai « L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique », le projet de livre sur Baudelaire ou ses Thèses sur le concept d'histoire. -
En 2007, le monde du jeu vidéo est secoué par une violente polémique au sujet du jeu vidéo Resident Evil 5. Ce dernier est accusé de faire commerce du racisme, en invitant à se glisser dans la peau d'un américain blanc body-buildé, missionné dans une région africaine anonyme, et tuant des dizaines d'hommes et de femmes noires présentées comme de dangereux zombies infectés du virus T. Depuis, la communauté des joueurs et joueuses de jeux vidéo interpelle régulièrement les créateurset créatrices des jeux sur les questions du racisme et du sexisme.Dans son ouvrage, Mehdi Derfoufi analyse les rapports de force qui structurent l'industrie du jeu vidéo, dévoilant comment le racisme se niche parfois insidieusement au coeur de scénarios de jeux vidéo à succès. Il nous invite à nous questionner. Quels sont les pays qui pèsent sur les milliards d'eurosdu marché mondial du jeu vidéo? Qui sont les game designerset auteurs des jeux? Comment les représentations racistes sont-elles véhiculées à travers les personnages et les imaginaires vidéoludiques?L'auteur nous dévoile avec brio les logiques racialisantes à l'oeuvre au sein d'un marché économique très concurrentiel où des stéréotypes exotisants servent régulièrement à faire vendre un jeu. Il nous montre aussi comment la division internationale du travail et la hiérarchie économico-politique Nord/Sud pèse sur le marché du jeu vidéo et ralentit l'émergence de nouvelles représentations. Pourtant, de nombreux espoirs, notamment dans les pays du Sud participent au renouvellement de la culture geek: face aux violences racistes, la riposte s'organise.
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La Saison des pluies : L'Afrique dans le monde
Stephen Ellis
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 12 Octobre 2023
- 9782735128969
L'Afrique joue un rôle plus important que jamais dans les affaires mondiales. Pourtant, les images les plus courantes de l'Afrique dans l'esprit des Occidentaux restent celles de la pauvreté, de la famine et des conflits violents. Mais si ces problèmes sont réels, cela ne signifie pas qu'il en sera toujours ainsi. Au contraire, comme l'explique Stephen Ellis dans Saison des pluies, nous devons repenser la place de l'Afrique dans le temps si nous voulons la comprendre dans toute sa complexité - c'est une région où la croissance et la prospérité coexistent avec des États défaillants. Ce livre passionnant et accessible, écrit par l'un des plus grands chercheurs sur l'Afrique, présente le large éventail des fondements politiques, économiques et sociaux qui font de l'Afrique ce qu'elle est aujourd'hui.
Ellis prend soin de ne pas se positionner dans le débat futile entre afros optimistes et afro pessimistes. Les quarante-neuf nations diverses qui composent l'Afrique subsaharienne ne sont ni condamnées à l'échec ni vouées à la réussite. Lorsqu'il évalue les défis des souverainetés africaines, Ellis ne s'illusionne pas sur le fait que les gouvernements vont soudainement devenir plus bienveillants et moins corrompus. Pourtant, il voit un grand dynamisme dans les récents développements technologiques et économiques. La prolifération des téléphones mobiles a contribué à elle seule à combler les lacunes antérieures en matière d'infrastructures, les marchés de détail africains s'intègrent et le secteur bancaire se développe. Les entreprises chinoises et les puissances occidentales émergentes investissent plus que jamais dans cette région encore riche en terres, et la mondialisation offre des possibilités d'énormes changements économiques pour la population croissante d'un milliard d'Africains, activement engagés dans la construction de l'avenir de leur continent.
Cette étude très lisible est un guide indispensable pour comprendre comment l'argent, le pouvoir et le développement façonnent l'avenir de l'Afrique.
Stephen Ellis emprunte son titre à un poème de Simon Mpondo qui décrit comment, lorsque les pluies arrivent dans son Cameroun natal, provoquant la floraison du maïs, la migration de l'hirondelle et le tissage de la toile de l'araignée, les signes que les gens lisent dans ces mouvements sont toujours ambigus. En fin de compte, les présages offerts par la nature au début de la saison des pluies sont incertains et nous renseignent davantage sur la saison qui vient de s'écouler que sur celle à venir. -
Préhistoire, nouvelles frontières
Philippe Grosos, Jean-Michel Geneste, Boris Valentin
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 54
- 18 Avril 2023
- 9782735129041
L'archéologie préhistorique, inventée il y a à peine deux siècles, est une science récente; c'est également une science en constante évolution dont les frontières restent pour bonne part indéterminées. Ce qu'elle est aujourd'hui devenue n'a plus guère à voir avec ce qu'elle a pu être. Progressant vite dans l'acquisition des savoirs, cette discipline est désormais le nom d'une science sachant rassembler autour d'elle des compétences exceptionnellement nombreuses (géologiques, climatologiques, écologiques, zoologiques, paléoanthropologiques, etc.).Aussi l'ambition de cet ouvrage est-elle multiple. Interrogeant la provenance de cette discipline et l'évolution de ses rapports avec bien d'autres sciences, il s'agit tout d'abord de faire le point sur l'état des avancées en cours, d'en proposer comme une cartographie. Et, pour cela, quelques-uns des meilleurs spécialistes de la discipline ont été sollicités. Mais il s'agit tout autant, d'une part, de porter un regard critique sur l'épistémologie qu'elle déploie et, d'autre part, de mener une réflexion sur les défis qu'il lui faut relever afin de se rendre pleinement visible.C'est pourquoi quatre axes de questionnements, réunissant une cinquantaine d'intervenants, ont ici été privilégiés: le rapport au temps (et à l'histoire plus récente), l'évocation de quelques récentes percées scientifiques, la confrontation aux autres sciences humaines, le partage du savoir au-delà des cercles savants.En cela cet ouvrage, à l'instar de ce qu'a finalement toujours été la préhistoire, se veut résolument interdisciplinaire. Aussi mobilise-t-il des archéologues aux compétences multiples, des anthropologues, des historiens, des philosophes. Seule une telle interdisciplinarité peut nous permettre d'esquisser à petites touches les nouvelles frontières, dynamiques, mouvantes et toujours prometteuses, de la préhistoire.
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Pensée et culture stratégiques russes : du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine
Dimitri Minic
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 54
- 18 Avril 2023
- 9782735129157
Depuis la chute de l'URSS, la pensée stratégique russe post-soviétique a connu une profonde mutation, dont le coeur fut la théorisation du contournement de la lutte armée.
Si d'importantes recherches ont été menées sur l'application des stratégies indirectes russes (ou « guerre hybride ») dans l'espace post-soviétique, en Occident et en Afrique, l'analyse de leurs racines conceptuelles et des écrits des stratèges militaires qui les produisent fait encore défaut, freinant ainsi la compréhension des logiques profondes qui structurent la pensée stratégique russe post-soviétique.
Fondé sur l'examen de la littérature militaire russe, encore peu explorée par la recherche, des documents de doctrine et des discours d'officiels militaires et politiques russes, cet ouvrage d'histoire et de stratégie analyse les concepts, notions et débats à travers lesquels les théoriciens militaires russes ont tenté de comprendre les caractéristiques d'une guerre moderne de moins en moins centrée sur la lutte armée. Ce travail explore en outre les cadres cognitifs de ces stratégistes, faits de croyances, de perceptions et d'une culture stratégique qui, bien que souvent négligées dans le contexte militaire russe post-soviétique, sont une clé de compréhension essentielle de la théorisation du contournement et des changements doctrinaux et institutionnels qu'elle a engendrés.
Le Prix Albert Thibaudet a été attribué cette année à M. Dimitri Minic, pour son ouvrage « Pensée et culture stratégiques russes ».