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Littérature
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Poèmes de la rupture et de la révolte, entre histoire personnelle et tragédies collectives, hantés par la perte du père et la trahison de l'homme aimé, Ariel a connu depuis sa parution à Londres en 1965 un succès continu. Cette nouvelle traduction d'un recueil devenu inaccessible - la précédente version française parue aux Éditions des Femmes en 1978 est épuisée depuis longtemps - offre au lecteur français l'accès à une poésie exigeante et douloureuse, bouleversante et novatrice, porteuse de l'expression d'une subjectivité féminine.
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Zygmunt Bauman : Une biographie
Izabela Wagner
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 54
- 26 Septembre 2024
- 9782735129270
Izabela Wagner signe la première biographie de la vie et de l'oeuvre de Zygmunt Bauman, auteur d'une oeuvre intellectuelle majeure longtemps restée méconnue du public français. Sa pensée, multiforme, déborde les segmentations académiques, relevant à la fois de la sociologie et de la philosophie.
Né en 1925 en Pologne dans une famille juive et pauvre, Bauman est contraint de se réfugier en URSS en 1939 pour fuir le nazisme. Engagé dans l'armée polonaise exilée, il devient capitaine dans l'armée polonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale, tout en reprenant des études de sociologie à l'Académie de sciences sociales de Varsovie. Devenu membre du Parti ouvrier unifié polonais, communiste, il est évincé à la fois de l'université et du parti en 1968, dans un contexte d'antisémitisme extrême. Réfugié d'abord en Israël, il s'établit à Leeds, au Royaume-Uni, en 1971, ville qu'il ne quittera plus.
Izabela Wagner montre comment la double expérience d'exil a forgé les travaux de Bauman. Connu pour sa critique de la modernité et le concept de « modernité liquide », celui dont la pensée rencontra un succès international en 1991, alors que se terminait sa carrière universitaire, méritait une biographie d'envergure. -
La littérature, pour quoi faire ?
Antoine Compagnon
- College De France
- 27 Novembre 2024
- 9782722608030
Auprès de la question théorique ou historique traditionnelle : « Qu'est-ce que la littérature ? », se pose avec plus d'urgence aujourd'hui une question critique et politique : « Que peut la littérature ? ». Quelle valeur la société et la culture contemporaines attribuent-elles à la littérature ? Quelle utilité ? Quel rôle ? « Ma confiance en l'avenir de la littérature, déclarait Italo Calvino, repose sur la certitude qu'il y a des choses que seule la littérature peut nous donner. » Ce credo sera-t-il encore le nôtre ?
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Au milieu de luxuriants jardins surplombant le Bosphore, l'architecte Sedad Hakki Eldem avait construit en 1948 le café Ta?lik, un édifice alliant architecture ottomane et modernisme occidental. Accessible à tous, sans distinction de classe ni de genre, ce lieu symbolisait alors l'idéal démocratique de la jeune république turque. Qu'en reste-t-il de nos jours? Démantelé et déplacé, le café, comme les jardins qui l'entouraient, a laissé place à un complexe hôtelier de luxe. La vue imprenable dont les habitants pouvaient autrefois jouir librement est désormais monnayée. Par son récit, Victor Burgin redonne vie à cet édifice. En mettant au jour des évolutions urbaines que l'on retrouve dans les métropoles du monde entier, il propose une définition de la ruine propre à l'ère capitaliste.
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Le malheur d'être femme : De la désinvolture à la compassion dans la littérature médiévale
Pascale Bourgain
- Ecole Nationale Des Chartes
- Propos
- 7 Décembre 2023
- 9782357231856
La liberté de disposer de soi-même est un principe admis par les penseurs médiévaux, mais peu appliqué s'agissant des femmes. Les clercs qui tiennent la plume admirent cette liberté dans le choix de la chasteté des saintes et religieuses; le libre consentement accompagnant une union reste pour eux un idéal. Les faits réels sont moins idylliques et les contraintes envers les femmes sont constantes. Les historiens font montre d'une réprobation discrète; les poètes fantasment parfois avec désinvolture sur des récits de viol, mais composent aussi des lamentations d'abandonnées, de religieuses sans vocation et d'épouses maltraitées. Pourtant, on voit naître, surtout à partir du XIIe siècle et dans les romans, une compassion qui se fait véritable sympathie et compréhension.
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«C'est avec ces gravats de la vieille Afrique du Sud qu'il faudra construire le pays nouveau. Les sentiments de culpabilité, de frustration et d'enfermement qui trouvent ici une expression terrible et grandiose n'annoncent pas fatalement la catastrophe.» Pierre Lepape, Le Monde diplomatique.
Marlène Van Niekerk retrace la vie d'une famille blanche pauvre, les Benade, au cours des deux mois qui ont précédé les premières élections libres en Afrique du Sud, en novembre 1994. La famille Benade vit dans des conditions misérables depuis plusieurs générations. Chez les Benade, l'inceste est érigé au rang de tradition. Humiliés et désespérés, ils réussissent cependant à obtenir un logement dans le nouveau quartier blanc, Triomf, érigé sur les ruines de Sophiatown, ancienne township de Johannesburg rasé par le pouvoir de l'apartheid. C'est l'histoire d'un double traumatisme, celui de la pauvreté et celui d'un régime qui s'effondre en emportant dans son naufrage les quelques rares points de repère qui permettaient encore à cette famille du sous-prolétariat afrikaner de survivre. La famille se referme alors sur sa honte et ses secrets dans son carré encombré de gravats et d'ordures. La langue des Benade se réduit à un état brut, sa syntaxe est des plus frustres. Le plongeon final aura lieu le 24 novembre 1994, jour des élections.
«Secrets de famille», rugit Lambert, fouillant dans les paperasses d'un tiroir autrefois fermé à clef. Tout est dans la famille. Bienvenue à Triomf, misérable banlieue blanche de Johannesburg érigée sur les ruines de Sophiatown, le ghetto noir rasé par les bulldozers de l'apartheid et dorénavant résidence de Mol, Pop, Treppi et Lambert - sans oublier chiens, carcasses de voiture et frigos, éléments intrinsèques de cette famille Benade complètement paumée. Et pourtant le rire n'est jamais loin des larmes, alors que scènes loufoques et paroles profondes se croisent sans cesse sous les yeux ébahis du lecteur captivé tant par l'histoire (les histoires) que par l'écriture de Marlene van Niekerk, faite de cynisme et de tendresse, de cruauté et de compassion.
Triomf, roman dont l'intrigue se déroule à la veille des premières élections démocratiques en Afrique du Sud, a déjà paru dans tous les pays anglo-saxons et a reçu la plus prestigieuse récompense littéraire du continent africain, le prix Noma, en 1995.
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« L'Europe réunit une grande variété de langues et de cultures. À la fois une et plurielle, elle véhicule un rêve culturel d'intégration. Comment faire vivre ensemble des langues, des littératures, des cultures, en respectant leur diversité ? Mieke Bal aborde cette question en interrogeant les notions de frontières (géographiques, linguistiques, culturelles), d'identité (qu'elle rejette pour sa "fixité"), d'identification. Elle propose un voyage dans la sémiosphère européenne sur les traces de Henri Cartier-Bresson, d'Edvard Munch et d'autres artistes-penseurs, montrant que leurs oeuvres donnent corps aux processus d'intergration qu'elle invite à penser. Diversité, union : le débat autour de ces enjeux est essentiel pour la construction de l'Europe. »
Ce livre est la réédition par le Collège de France de l'ouvrage publié sous le même titre en 2023 (Collège de France/Fayard). -
Le vieux marin est le récit d'un capitaine au long cours qui dans les années 30 vient s'installer dans une bourgade du Nordeste du Brésil Péri-Péri. Le commandant Vasco Moscoso de Aragon, comme tout étranger est difficilement accepté dans ce petit village, mais les récits de ses exploits de vieux marin en font rapidement un personnage digne des plus grands romans épiques ce qui n'est pas du goût de tous. C'était Chico Pachéco qui avant le capitaine au long cours, tenait tout le village de Péri-Péri en haleine avec ses histoires. Jaloux, il n'aura de cesse de chercher l'imposture. La trouvera-t-il ?
Une bande dessinée de Hugues Henri adaptée du roman de Jorge Amado, Le vieux marin, paru en 1961 sous le titre original O capitao de Longo Curso (1978 pour la traduction).
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« Je ne savais pas comment nommer cette dernière leçon, oscillant entre les deux voies que je me suis efforcé de suivre tout au long de ce dernier cycle de cours et durant l'avant-dernière heure encore : une tentation mélancolique, celle des artistes qui réclament une "seconde chance" pour réaliser enfin leur chef-d'oeuvre, et une espérance rédemptrice, chez ceux qui acceptent de n'être rien de plus que l'avatar d'une lignée. Polarité qui ne concerne pas seulement les créateurs, mais peut-être bien aussi les professeurs. »
Dans sa quête d'un titre pour sa leçon de clôture prononcée au Collège de France en janvier 2021, Antoine Compagnon convoque ses auteurs de prédilection - de Montaigne à Proust, en passant par Chateaubriand et Baudelaire - et se livre à une série de variations sur le départ, la cessation d'activité, l'immortalité. -
Le mythe est, essentiellement, un déplacement, une métaphore, une traduction, une parole qui signifie « emporté d'un lieu à un autre ». Les mythes sont transformés, altérés, renouvelés pour correspondre aux besoins d'un temps et d'un lieu. Ils restent néanmoins eux-mêmes, n'étant pas créés en tant que fabrications de l'imagination humaine mais comme des manifestations concrètes de certaines intuitions primordiales.
Pour inaugurer la chaire annuelle L'invention de l'Europe par les langues et les cultures du Collège de France, créée en partenariat avec le ministère de la Culture, Alberto Manguel analyse dans l'espace et le temps le mythe d'Europe, dont le contenu pourrait constituer la pierre de touche qui donne aux peuples européens une identité commune intuitive. -
« Les migrations internationales, au-delà des épisodes spectaculaires qui polarisent l'attention et soulèvent les passions, sont une composante ordinaire de la dynamique des sociétés, mais continuent de faire l'objet de visions très contradictoires. Si l'analyse démographique permet de cerner l'ampleur des migrations, il faut mobiliser d'autres disciplines pour saisir toutes leurs dimensions ? géopolitique, historique, anthropologique, économique, mais aussi juridique et éthique. Car les migrations, liées à l'origine aux besoins des économies nationales, sont de plus en plus alimentées par la logique des droits universels. Une mutation à la fois décisive et fragile. »
Ce livre est la réédition par le Collège de France de l'ouvrage publié sous le même titre en 2018 (Collège de France/Fayard). -
Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siècle)
Roger Chartier
- College De France
- 14 Avril 2022
- 9782722605855
Bilbo le Hobbit, les Chroniques de Narnia et Le Seigneur des anneaux ont habitué leurs lecteurs à rencontrer dans le livre une ou plusieurs cartes des territoires qu'ils décrivent. En allait-il de même pour les lecteurs des fictions de la première modernité, entre les XVIe et XVIIIe siècles ? L'introduction de cartes n'allait pas de soi. Leur impression augmentait le coût des ouvrages, et la capacité des mots à produire des images mentales les rendait inutiles. Néanmoins, les cartes apparurent dans les oeuvres d'imagination.
Initiée avec les cartes des itinérances de don Quichotte et menant jusqu'aux éditions vénitiennes d'oeuvres de L'Arioste et de Pétrarque, cette enquête s'est principalement attachée à deux généalogies. La première, anglaise, donne à voir les périples d'un voyageur imaginaire présenté comme bien réel : elle conduit des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift à L'Utopie de Thomas More. La seconde, française et allégorique, a pour origine la Carte de Tendre, insérée dans la Clélie de Mademoiselle de Scudéry, et inclut les cartes galantes ou polémiques qui l'ont imitée. Selon les époques et les lieux, les cartes des fictions ont assumé divers rôles. Elles ont représenté des mondes à l'envers, satiriques, critiques ou utopiques ; elles ont brouillé la distinction entre le monde du livre et celui du lecteur ; elles ont nourri la raison et les rêves, au-delà même de la lettre du texte.
Cheminant d'oeuvre en oeuvre, Roger Chartier offre dans cet essai une nouvelle approche de la mobilité des fictions et de leurs interprétations. -
Dans ces chroniques, Hélène Becquelin part à la rencontre des habitants de Bruson en Valais, de ses artisans du coin et des artistes invités dans le cadre de projets initiés par le PALP Festival et son équipe.
Le PALP, c'est ce festival protéiforme mais résolument rock'n'roll qui déroule depuis treize ans sa programmation pointue dans différents lieux valaisans et qui, au détour de son projet associatif, fait se rencontrer tout ce petit monde, en brassant cultures alpines et urbaines un peu plus que le temps d'un été.
De ses rencontres impromptues, que ce soit au détour d'un coin de rue, devant l'épicerie participative du village, chez les habitants lorsqu'ils accueillent un artiste venu illustrer leurs rêves, durant les résidences des artistes, ou encore dans les bureaux du PALP, Hélène Becquelin tire une bande dessinée touchante nourrie des échanges et des dialogues nés de ces rencontres et met en scène une narration qui trouve sa place dans des espaces géographiques authentiques.
Ce nouveau projet n'est pas seulement le récit-reportage d'une artiste valaisanne expatriée à Lausanne partant à la rencontre de la joyeuse équipe du PALP Festival nichée dans le village de Bruson; il livre aussi un étonnant et unique témoignage sur l'ambition de dynamiser un village de montagne tant d'un point de vue culturel, social qu'économique. Sur place, en résidence avec les artistes et au contact permanent des habitants, l'autrice offre le regard inédit et humoristique sur un projet culturel en milieu alpin. Elle parle d'échanges entre êtres humains, d'interactions, des idées préconçues, de culture, de terroir et d'amitiés.
Après Adieu les enfants (tomes 1 et 2) et 1979, Hélène Becquelin s'écarte du récit autobiographique pour explorer une expérience culturelle qui réunit deux domaines qu'elle connaît bien: le rock'n'roll et le Valais, dont elle est originaire.
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Les sagas islandaises : enjeux et perspectives
Torfi H. Tulinius
- College De France
- Conferences
- 16 Février 2023
- 9782722606074
L'Islande fascine autant par la beauté et l'hostilité de ses paysages que par la richesse de sa culture, héritée des Vikings qui colonisèrent l'île au IXe siècle. Pétri de cet imaginaire nordique, l'univers des sagas islandaises demeure toutefois injustement méconnu, malgré son inscription dans l'édifice littéraire de l'Occident médiéval et son influence frappante sur la création actuelle.
Qu'est-ce qu'une saga ? Dans quel contexte ce genre a-t-il émergé ? Quel rôle jouaient ces récits relatant des événements tantôt légendaires, tantôt historiques, tantôt contemporains de leur composition ? Que disent de la société insulaire et de son identité ces textes ambigus ? Autant de questions auxquelles Torfi H. Tulinius répond par une lecture à la fois historique, littéraire et esthétique qui apporte un éclairage précieux. De la Saga d'Egil à la Saga de Snorri le Godi, en passant par la Saga de Njáll le Brûlé et bien d'autres encore, l'auteur explore les thèmes de la mémoire, de la violence et de la poétique qui traversent ces oeuvres exceptionnelles.
« La meilleure introduction possible au monde des sagas. » - William Marx. -
Le soulier de satin
Paul Claudel
- Pu De Franche Comte
- Annales Litteraires
- 1 Janvier 1989
- 9782251603346
-
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Lang a fanm ou ce que le creole dit des femmes
Marie-Rose Lafleur
- Ibis Rouge
- 2 Mars 2005
- 9782844502681
" Lang a fanm sé balyé lari ", dit le proverbe, associant la langue des femmes créoles à un balai qui ramasserait tous les potins de la rue pour les colporter vers d'autres oreilles.
Vision misogyne et dévalorisante, s'il en est, mais qui en côtoie d'autres dans la culture orale antillaise bien plus positives : celles de la femme, combative et déterminée, véritable Mère Courage. Après le succès de Pa ban gaz, une étude sur le créole des jeunes, Marie-Rose Lafleur nous revient avec cette analyse fine des représentations de la femme antillaise véhiculées par la littérature orale créole.
Convoquant devinettes, proverbes, contes, chansons folkloriques et croyances populaires, mêlant les approches sociologiques, anthropologiques et linguistiques, elle propose une image contrastée de celle qu'on a pu nommer " la Belle Créole ".
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« Notre amour historiquement situé de la littérature nous impose paradoxalement, comme premier devoir, de nous arracher à l'historicité de cette même littérature. C'est au nom de la littérature que nous devons nous détacher de celle-ci. Voilà pourquoi il nous faut d'un seul mouvement construire et explorer la bibliothèque mondiale ou totale - et je dis bien bibliothèque mondiale, et non pas littérature mondiale. On lit la littérature mondiale, mais on lit dans la bibliothèque mondiale, on vit dans la bibliothèque du monde : deux attitudes radicalement différentes. »
Ce livre est la réédition par le Collège de France de l'ouvrage publié sous le même titre en 2020 (Collège de France/Fayard). -
Genre et identités sexuées chez Colette
Frederic Canovas, Martine Reid
- Pu De Rouen
- Genre A Lire... Et A Penser
- 22 Juin 2023
- 9791024017532
Entre deux événements cinematrographiques (la sortie du film de Minelli et celle de Westmoreland), l'oeuvre de Colette a tranquillement pénétré à l'intérieur du monde universitaire nord-américain, grâce d'abord aux travaux des chercheurs des départements de langue et de littérature françaises, puis très vite par le biais du féminisme américain de la deuxième vague, dans les années 1960 et 1970, au sein des départements de littérature comparée, de sociologie, puis de Women Studies et de Gender Studies, où d'autres chercheurs et chercheuses lui ont redonné la place qui est désormais la sienne entre George Sand et Simone de Beauvoir.
Matériau nouveau, ce recueil d'essais souhaite participer, à partir de la multiplicité de ses approches, au renouvellement «genré» de la critique de Colette. -
Il y a, d'un côté, la vie qui s'écoule avec un commencement et une fin, et de l'autre, la vie qui fait la singularité humaine parce qu'elle peut être racontée. On pourrait ainsi parler de vie biologique et de vie biographique. L'espérance de vie mesure l'étendue de la première. L'histoire de vie relate la richesse de la seconde. L'inégalité des vies ne peut être appréhendée que dans la reconnaissance des deux. Elle doit à la fois les distinguer et les connecter. Les distinguer, car le paradoxe des femmes françaises montre qu'une vie longue ne suffit pas à garantir une vie bonne. Les connecter, car l'expérience des hommes afro-américains rappelle qu'une vie dévalorisée finit par produire une vie abîmée. C'est ainsi que se pose également la question des réfugiés et des migrants.
Ce livre est la réédition par le Collège de France de l'ouvrage publié sous le même titre en 2020 (Collège de France/Fayard). -
Le mot révolution, comme l'a bien remarqué Alain Rey, « est devenu très actif dans la mémoire collective des francophones depuis la fin du XVIIIe siècle ». Yadh Ben Achour examine la révolution tunisienne en la replaçant tout d'abord dans son cadre historique, au regard de la théologie politique islamique classique et sous l'angle de l'anthropologie historique, puis en étudiant l'ambiguïté de son déroulement dans le contexte des récentes révolutions arabes.
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Du Moyen Âge à l'époque moderne, du moins jusqu'à Érasme, la tradition latine repose sur le principe des universels. Au temps de la mondialisation et de la globalisation, ce legs nous invite, plus que jamais, à renouer avec des valeurs fondamentales qui puissent être reconnues par tous et partout - l'universel - et partagées - l'essentiel.
Dans cet ouvrage issu de sa leçon de clôture, Carlo Ossola déroule le fil de ses vingt ans d'enseignement au Collège de France. Mais plus encore, il suggère quelques points à partir desquels notre condition humaine d'abalietas («abaliété»), constitutive de chacun de nous, peut nous montrer la voie à suivre en lui donnant un sens qui soit véritablement orienté vers autrui. -
Secouer la citrouille : Poésies traditionnelles des Indiens d'Amérique du Nord
Jerome Rothenberg
- Pu De Rouen
- 19 Janvier 2016
- 9791024005874
« Dans la foulée des Techniciens du sacré (1968, traduction française 2008), l'étape suivante de la construction d'une ethnopoétique expérimentale fut un assemblage d'oeuvres traditionnelles et de commentaires relevant exclusivement de l'une des "cultures profondes" de notre planète, incroyablement diverse et qui survit encore. L'oeuvre qui en résulte, Secouer la citrouille. Poésie traditionnelle des Indiens d'Amérique du Nord, fut publiée en 1972 [. . .] j'ai fait usage d'un grand nombre de traductions déjà publiées, complétées par des traductions directes réalisées par moi-même et par des traducteurs très importants [. . .]. Je continuais également d'être libéré par l'ouverture de ce que nous considérions comme la poésie à d'autres domaines: sonore, visuel, événements relevant du happening et de la performance. »
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L'écrivaine activiste Brigitte Vasallo dit de la poésie de Txus Garcia (Tarragone, 1974) qu'elle est « pleine des douleurs et des joies quotidiennes d'une vie monstrueuse, comme toutes les vies qui méritent d'être vécues ». Si les poèmes de Poésie pour bonnes petites filles (tits in my bowl) et de Cet amour tordu (la tendresse des noyés), que nous traduisons ici pour la première fois en français, sont largement autobiographiques, c'est dans le but de « rapprocher la poésie de la rue de l'usine, du bureau, du bar et du lycée », parce que l'autofiction sert un engagement politique et social en faveur des femmes, des lesbiennes, des trans, de toutes les figures « nouvelles » de la communauté LGBTQI qui surgissent en creux de notre société hétérocentrée. La poésie de Txus Garcia se veut à la fois scripturale et scénique, faite de masques et de voix plurielles, mêlant humour et tragique. L'écriture est informée dans son lexique, sa syntaxe, sa tonalité, par les glissements - ludiques, parodiques ou sérieux - des genres. L'inclusion de registres souvent écartés, d'une culture populaire parfois méprisée (notamment télévisuelle), d'un lexique technique participent d'une refonte du langage poétique à l'aune d'une tendance « lesbienne queer ».