Editions La Breche
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Journal de neiges ; Cristraux
Jean-Pierre Le Goff, Jean Benoît
- Editions La Breche
- 14 Avril 2022
- 9782912753632
Au jour le jour, Jean-Pierre Le Goff (1942-2012) s'emploie à formuler ce que déclenche en lui l'apparition de la neige, portant sur elle un regard où ne cesse de faire retour celui de l'enfant. Cette édition comporte des pages inédites d'où « jaillit l'émerveillement » de l'auteur devant les étoilements des cristaux de neige.
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Ralph Waldo Emerson (1803-1882), car il s'agit de lui, marche dans son temps et remarque tout. Son temps est celui du siècle américain. Celui de la conquête de l'Ouest et de l'extermination des Indiens, de la mécanisation du travail agricole, de l'extension du réseau de chemin de fer, de l'urbanisation, du matérialisme et de l'individualisme, des sectes et des clubs, de la naissance du travail social et de la multiplication du self-made man, de la remise en cause de l'esclavage et des débuts du féminisme... » (Thierry Paquot. Extrait de la présentation). Ce texte d'Emerson est inédit en français
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à huit heures, je serai dans le pétrin
Mark Twain
- Editions La Breche
- 17 Septembre 2021
- 9782912753601
Ce petit volume contient onze des nombreux discours et allocutions d'après-dîner prononcés par Mark Twain pour arrondir ses fins de mois. Cette carrière d'orateur lui valut une immense popularité, qui lui permit de décocher ses flèches aux grandes et petites institutions de son temps : l'État, l'École, l'Église, la police, les chemins de fer, les compagnies d'assurance. Sans oublier les éditeurs.
Traduction inédite.
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Des pays habitables Tome 6
Collectif
- Editions La Breche
- Des Pays Habitables
- 12 Octobre 2022
- 9782912753625
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Pour Henry David Thoreau (1917-1862), se promener au clair de lune appartient à « l'art de vivre bien ». En marchant nuitamment dans la campagne, en naviguant sous la lune et les étoiles, « l'homme de Concord » poursuit son principal projet : accroître les royaumes de la poésie, intensifier le présent. De jour comme de nuit.
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Dans ce conte, rayonnant d'humanité, Korolenko campe un type universel, digne des plus profondes personnifications de la littérature mondiale. Makar, le " malchanceux ", qui souffre de faim et de froid ; qui ne survivrait dans la taïga sibérienne sans son comptant de vodka et de mensonges : 21933 fourberies et 400 bouteilles d'eau-de-vie au compteur au moment de la pesée des âmes !
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Maxime Odin est le nom du principal protagoniste de ce récit. Il ne place qu'une passion au-dessus de celle qu'il nourrit pour la vie agreste et les sciences naturelles : son amour pour Séraphine, une jeune fille de deux ans son aînée.
De Charles Nodier (1788-1844), on a dit qu'il était « le personnage de tous ses contes ». Il lui restait douze années à vivre lorsqu'il composa ce récit d'amour et de nature.
Douze ans : exactement l'âge auquel Maxime Odin rencontra Séraphine.
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La musique des oiseaux
Simeon Pease cheney, Urbe Condita
- Editions La Breche
- Pages Americaines
- 15 Août 2009
- 9782912753311
Simeon Pease Cheney (1823-1890) fut professeur de chant. Il affirme avoir été le premier aux Etats-Unis à transcrire en notes musicales les chants des oiseaux communs de la Nouvelle-Angleterre. Comme feront, plus tard, Maurice Ravel et Olivier Messiaen. Poétiquement savantes, ces portraits d'oiseaux ne concernent pas seulement les musiciens ou les ornithologues, mais tous ceux qui aiment la nature et ses sonorités. Cheney est ici traduit pour la première fois. Sont reproduites les partitions sur lesquelles il retranscrivait le chant de ses amis ailés.
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Quatre rameaux de novembre
Walt Whitman
- Editions La Breche
- Pages Americaines
- 15 Janvier 2008
- 9782912753250
Ces quatre proses furent publiées par Whitman à l'automne de sa vie. Qu'il évoque son passage au Bureau des Affaires indiennes, ses promenades dans Central Park ou les campagnes de l'Est, il nous donne à sentir, dans un style personnel, l'Amérique du Nord de l'intérieur : il « se l'incorpore », selon l'expression de John Burroughs, avant de la « refaçonner en un colossal Whitman ».
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Journal d'un piéton jacobin et romantique
John Thelwall
- Editions La Breche
- 10 Octobre 2014
- 9782912753434
John Thelwall (1764-1834), dont on redécouvre actuellement le rôle dans le développement des idées et des sensibilités romantiques, fut l'ami de Coleridge, de Wordsworth et de plusieurs hommes de lettres anglais de premier plan. Conférencier et agitateur social dans sa jeunesse ; poète et fermier pendant quelques années, il devint orthophoniste dans la dernière partie de sa vie.
Le grand intérêt de son journal de l'été 1797, tenu lors d'une excursion pédestre à l'ouest de l'Angleterre et au pays de Galles, réside dans son double sujet : les paysages et la société ; le contraste entre la beauté pittoresque des uns et les inégalités contenues dans l'autre. C'est un véritable tableau esthétique et social de son pays qu'il finit par nous offrir.
Aucune page de celui qui fut l'un des principaux théoriciens du mouvement de réforme britannique de la fin du XVIIIe siècle, en même temps qu'un randonneur excentrique, n'avait été traduite jusqu'ici en français.
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« En écrivant ces carnets, dit l'auteur, j'ai souvent pensé aux mots de Nicolas Bouvier, entendus un jour qu'on s'émerveillait devant lui de ses voyages lointains : il n'y a pas besoin d'aller loin pour voyager. Il suffisait, ajoutait-il, d'aller à quelques kilomètres de chez soi, et la sensation d'exotisme pouvait se produire chez le « voyageur ».
Laurent Margantin est l'auteur de Venir au vent (Atelier du héron), Lettres clandestines (Premier mai) et co-traducteur de La Forme poétique du monde. Anthologie du romantisme allemand (Corti). Goethe en chemin avait paru à nos éditions en 2004.
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Cet essai au lyrisme sombre montre de Goya, tant sur le plan moral qu'artistique, l'énormité. Sa frénésie à vivre dans les rues chaudes d'Espagne ou d'Italie. Son insolence à la cour d'Aquitaine. La détresse de ses vieux jours à Bordeaux. C'est lui, sous nos yeux, vivant de nouveau grâce au verbe et à la syntaxe tourbillonnants d'Elie Faure. Texte paru la première fois en 1934 dans Ombres solides.
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Bruit et silence ; les temps obscurs
Henry David Thoreau
- Editions La Breche
- 19 Mars 2010
- 9782912753335
Bruit et silence est un ensemble de notes que Thoreau regroupa dans son journal (années 1837-1846), en vue d'un essai. Les Temps obscurs fut publié en 1843 dans The Dial, la revue des transcendantalistes. Ces pages sont inédites en français et l'on y retrouve la manière et les thèmes de l'auteur de Walden : goût de la nature, énergie, pensée paradoxale.
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Dans ces douze belles lettres inédites en français, il est question de montagnes ; de glaciers ; de cascades ; de saisons et de fleurs presque toujours.
Cette correspondance permet surtout de comprendre comment John Muir fut pris d'engouement pour la vallée californienne du Yosemite, dont la réputation dans les trente dernières années du XIXe siècle naissait à peine. Simultanément berger, guide de montagne, libre escaladeur, botaniste, Muir parcourut la montagne en tous sens, ébloui par sa beauté et bientôt fasciné par l'énigme de sa formation géologique. Il fut finalement le premier, lui l'autodidacte errant, à en comprendre l'origine glaciaire.
Ces lettres sont toutes adressées à Jeanne Carr (1825-1903), une passionnée de botanique, qui sut repérer les qualités du jeune et bouillant John Muir. C'est elle, encore, qui le lança dans le bain de l'écriture et le soutint grâce à ses nombreuses relations.
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Nouvelles dont les protagonistes sont des femmes.
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" Michel Jourdan appartient à la famille des Henry David Thoreau, John Muir, John Burroughs qui prennent les mots à leurs jambes, à leurs yeux, comme à tous leurs autres sens. Chez eux, la littérature commence dans les talons ", écrit Yves Leclair dans sa présentation. Il poursuit : " Hobo Namsong est un récit de voyage au Laos émaillé de haïkus (...) Si Hobo fait notamment référence au qualificatif traditionnel dont on affublait les sans domicile fixe aux Etats-Unis, Namsong est un toponyme laotien qui signifie littéralement la rivière Song. Mais rien n'empâche le lecteur de flâner dans ces quelques mots et de songer au " chant " de " la rivière " ou à un paysage de peintre de l'époque Song.
La revue Europe a consacré un dossier à Michel Jourdan dans sa livraison de janvier-février 2009
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Vladimir Korolenko (1853-1921) a construit La Gelée de main de maître. Aux images d'une simplicité profonde se combine l'expression de sentiments humains intensifiés, déformés, par la dureté de la nature sibérienne et les grands froids qui favorisent le suspens de la conscience et les hallucinations. Cette nouvelle au style dru n'a certainement rien à envier aux meilleures de celles que signa Jack London pour le Grand Nord américain. Gorki l'appella la " conscience de la Russie " après la mort de Tolstoï, quand il était " l'âme de la littérature russe " pour Rosa Luxembourg.
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L'ami-livre ; confidences d'un bouquinomane
Thierry Paquot
- Editions La Breche
- 1 Juin 2011
- 9782912753359
Voici le portrait de l'auteur en bouquinomane. C'est-à-dire en flâneur définitif des boîtes des bouquinistes, en rôdeur impénitent des vide-greniers et autres marchés du livre ancien aux quatre coins du monde. Avec ses itinéraires préférés, ses manies, ses longues traques et ses découvertes inespérées.
Comme dans son Art de la sieste (Zulma) ou son Eloge du luxe. De l'utilité de l'inutile (Bourin-éditeur), Thierry Paquot mêle ici l'érudition avec l'esprit de légèreté.
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En marge de L'Histoire de la Révolution française, Michelet, dans une série de quatre traités (L'Oiseau, L'Insecte, La Mer et La Montagne) a inventé un genre littéraire, mariant les sciences naturelles aux thèmes romantiques.
Il fut un précurseur, mais il mérite aujourd'hui encore d'être lu pour lui-même. Pour sa flamme, son rythme et les « véritables illuminations subites et rapides » qui font de lui un écrivain dont chaque génération poursuit et réinvente avec passion la lecture.
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Comment j'ai tué un ours
Mark Twain
- Editions La Breche
- Pages Americaines
- 15 Novembre 2007
- 9782912753175
L'auteur des deux chefs-d'oeuvre que sont Tom Sawyer et Huckleberry Finn n'est probablement pas l'inventeur de la chasse à l'ours involontaire. Mais il est à coup sûr, dans toute la littérature, l'un de ceux qui l'ont racontée avec le plus de fantaisie et d'esprit.
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John Burroughs (1837-1921) est l'écrivain-naturaliste le plus célèbre aux Etats-Unis, l'égal de John Muir, compagnon de route de Walt Whitman, Emerson et Thoreau. Cette suite de proses sur la nature offre aux lecteurs une oasis de poésie et de sens
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" J'élève ainsi la voix, par défi ", proclame Miguel Torga (1907-1995), poète-né, poète-né rebelle. Dans des poèmes aux titres lapidaires (" Exhortation ", " Dénonciation ", " Examen ", " Biographie "...), Orphée rebelle restitue son art poétique, sa mythologie personnelle et son " humanisme prométhéen et lyrique ".
Certains ont vu en Torga " un peu la conscience du Portugal ". Son oeuvre à portée universelle incarne la rectitude, la franchise, la solitude de l'homme, poings serrés, entièrement nu sur le globe terraqué.
Ce recueil, constitué par Torga lui-même, fut publié pour la première fois en 1958. La présente édition, inédite en français, est basée sur l'édition complète de ses poèmes parue à Lisbonne en 2000.
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« La sagesse et la poésie s'accompagnent l'une et l'autre chez lui, petites soeurs aux pieds nus d'un rien effarouchées, si accueillantes à la fragile visitation de l'instant. Chaque instant est événement, chaque rencontre est révélation du plus simple, qui est aussi le plus caché. » (Gérard Bocholier, Chemin des livres, avril 2008)
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Ces derniers jours, une mince plaquette, bilingue, nous parvient : vingt courts poèmes écrits de 1937 à 1965. Ses expériences formelles proches du cubisme, l'époque objectiviste, sont passées, comme indécelables ici. 1937-1965, l'animateur de la San Francisco Renaissance, celui qu'on a voulu ancêtre de la beat generation, où est-il dans ces poèmes de l'humble, de la confession, fût-elle parfois vindicative, au coeur des grands espacesoe Ici, point de piédestal. Une voix.
Une poésie concrète qui va chercher les signes lumineux dans l'apparent insignifiant, n'hésitant pas à retourner ses "matériaux triviaux". Ainsi de l'évocation de Noël ou de l'autoportrait des "avantages de l'érudition" : "tout seul, mal vêtu, quelle importanceoe à minuit, je mets à chauffer un bol de vin blanc à la cardamone...".Une poésie sensuelle relevant comme en hypnose les corps aimés ou fantasmés. "Une fille nue fait son apparition dans ma cabane, les pieds blancs, les hanches qui chaloupent, le sexe parfumé." Une poésie de la connivence qui prend le tour d'adresses -à elles, à toi...-, connivence des corps encore et des idées libres (le Requiem pour les morts d'Espagne ou le seul long poème du 22 août 1939 ralliant Sacco et Vanzetti, Makhno et Kropotkine).Une poésie de la simplicité, sans emphase déplacée, visant souvent le trait juste de la concision, le (la?) geste juste aux influences orientales : "dans le monde d'en bas, le soleil nage entre les poissons nommés oui et non" ou encore, près de Basho cité dans le texte "sur la table, il y a une peau de serpent, desséché, une pierre brute".
Il est aisé de couvrir les voix qui refusent les tintamarres du clinquant ou de l'obscur; un oeil trop rapide et peu disposé pourrait y voir de petits pieds lyriques, du haïku-cucul (irritant chant d'oiseau). Gageons que, malgré la vitesse de l'époque, on peut avec bonheur garder un temps pour celui qui avait oeil pour Pound et Supervielle.
Un oeil et une oreille. Maintenant que sa voix nous touche, il nous manque sa voix. "La poésie n'est pas faite pour l'imprimerie... Je préfèrerais réciter mes poèmes avec orchestres de jazz dans n'importe quel cabaret que de les voir paraître dans le plus prestigieux des trimestriels" disait-il. C'est encore une des parts mystérieuses de son oeuvre : les combinaisons sonores de sa poésie et du jazz qu'il aimait tant rendre vivantes, lui-même, sur scène. Allez, monsieur Cornuault, encore un effort, proposez-nous bientôt un document sonore. Ce soir-là, à la maison, il y aura vin blanc et cardamone.