Des casinos de Macao au PMU du coin et nos smartphones, ce livre explore ce que l'expansion mondiale du marché des jeux dit de nos cerveaux et de nos sociétés.
Un livre pédagogique qui fait le point sur la notion de « racisme d'Etat », qui a récemment fait l'objet de polémiques fortement médiatisées. Il s'appuie sur les apports de la sociologie et de l'histoire du racisme. Sans chercher à trancher la question de la « bonne catégorie » pour parler des choses - plan sur lequel les quatre auteurs ont des positions différentes, dans leurs propres travaux -, l'ouvrage donne aux lecteurs les outils pour construire une culture sur le sujet et une attitude plus constructive quant aux débats passionnés en cours.
Comment le racisme fonctionne-il aujourd'hui en France ? Que sait-on du racisme dans les champs de l'école, du logement, des pratiques policières mais également dans le domaine des politiques relatives aux migrations ? Ce livre interroge les conditions auxquelles il serait ou non pertinent de parler de « racisme d'Etat » (ou encore de « racisme institutionnel ») pour qualifier les processus et les responsabilités à l'oeuvre.
Enfin, ce livre propose de mettre en regard les controverses et les usages de la notion de « racisme d'Etat » dans les champs politiques, médiatiques et académiques. Il prend également en considération les réponses judiciaires et institutionnelles aux polémiques successives qui visent la définition officiellement acceptable de ce qu'est le racisme aujourd'hui en France (plaintes contre le syndicat Sud éducation pour usage de l'expression « racisme d'Etat », contre des auteurs pour « racisme anti-blanc », contre des militants pour usage du terme « police raciste », etc.).
Le « jeune-de-banlieue », c'est l'ogre des temps modernes. Arabe mal rasé de 15- 35 ans vêtu d'un survêtement à capuche, il se promène avec un cocktail Molotov dans une main et une kalachnikov dans l'autre. Il fume du shit dans les cages d'ascenseur, il brûle des voitures ; il gagne sa vie grâce à des trafi cs de toutes sortes et en fraudant les allocations sociales. Sa sexualité consiste à violer les fi lles en bande dans des caves ; sa spiritualité, à écouter les prêches djihadistes de l'« islam- des-banlieues », dans des caves également. Il hait la France, l'ordre, le drapeau, et bien sûr, il déteste les Français (comprendre : « les Blancs »). Il aime le jihad et l'islamisme. Son rêve : partir en Syrie se battre aux côtés d'Al Qaïda, pour ensuite revenir en France commettre des attentats. Il ne serait donc pas étonnant que bientôt les parents disent à leurs enfants : « Si tu n'es pas sage, le jeune-debanlieue viendra te chercher. » La réalité est moins spectaculaire que le fantasme. L'ascenseur social étant en panne, seule une minorité de jeunes de banlieue, quantitativement marginale, arrive à s'en sortir : elle change de classe sociale et souvent, elle déménage de la banlieue pauvre. Le cocktail de cette réussite mélange la détermination, le talent, beaucoup de travail, et parfois la chance d'un « piston ». Symétriquement, seule une minorité, encore plus marginale, vit de trafi cs divers et de contrebande ;
Une minorité plus marginale encore bascule, elle, dans l'adhésion au totalitarisme wahhabite ou salafi ste. Mais pour l'écrasante majorité, la réalité, c'est une galère de jeune pauvre urbain qui vivote et ne sortira pas du ghetto : 6 sur 10 avec un job mal payé et précaire ; 4 sur 10 au chômage.
Cet ouvrage fait le point sur la question diffi cile de la republication de Mein Kampf. En janvier 2016, le livre tombe dans le domaine public, 70 ans après la mort de son auteur, Adolf Hitler. L'application du droit d'auteur, qui a été conçu à l'origine pour mettre à la disposition de l'Humanité les grandes oeuvres de l'esprit, permet la libre republication d'un texte de haine, d'un texte qui a été un programme pour le totalitarisme et a annoncé la Seconde Guerre mondiale et la Shoah. Cet ouvrage analyse le contenu du livre d'Hitler retrace à grands traits son histoire méconnue, y compris son destin éditorial après la Seconde Guerre mondiale. Il se demande pourquoi le livre se vend encore dans de nombreux pays, parfois en grand nombre (comme en Turquie ou en Inde). Le livre a connu une renaissance depuis 1989, a été réimprimé dans de nombreux pays, se vend largement. Les auteurs s'interrogent ensuite sur ce qu'il faut faire face à la republication de Mein Kampf, tout en s'inquiétant d'un nouveau type de diff usion : la distribution libre sur Internet. Les messages de haine sur Internet sont torrentiels mais très variés : depuis les insultes personnelles jusqu'à la vente d'ouvrages islamistes.
Plusieurs solutions sont analysées, pour fi nalement retenir l'idée de la responsabilisation à la fois des éditeurs et des lecteurs. Les auteurs proposent l'insertion d'un avertissement pédagogique pour toute republication ou nouvelle traduction du livre. L'originalité de cet essai est qu'il combine une réfl exion historique à une analyse juridique. Il lie ainsi de nombreux sujets : la mémoire des crimes nazis, la résurgence de la haine, le rôle d'Internet dans la diff usion du racisme et de l'antisémitisme, l'adéquation du droit d'auteur à la situation contemporaine. Le livre est fi nalement une réfl exion plus générale sur la façon dont les démocraties doivent se protéger contre leurs ennemis.
L'ouvrage fait un état des lieux de l'innovation par le respect en dessinant les contours de sa théorie innovante pour inviter le respect dès la conception des mises à jour des réseaux sociaux et de médias. Le principe innovant est le « Respect by design », qui succède au « Privacy by design » qui lui avait été initié depuis les États-Unis et la CNIL en France pour protéger la vie privée dans le design des outils numériques. Ce plaidoyer est un document pour convaincre et pour mettre des outils à disposition des individus et des régulateurs afi n de réinventer la place du respect en ligne, par des mesures incitatives et non coercitives, en phase avec la modernité et la réalité des outils digitaux en permanente évolution.
À la lecture de ce plaidoyer, le lecteur est pourvu d'armes intellectuelles nouvelles pour dépasser la passivité à laquelle invite les réseaux sociaux.
Le réveil des consciences, la technique de déconstruction des discours de haine et complotistes, le contre-discours appellent à une plaidoirie en défense de ces outils à inventer.
Depuis la chute de l'URSS, la Russie n'a connu qu'une brève expérience du multipartisme au début des années 1990. Avec l'élection de V. Poutine, en 2000, l'emprise du pouvoir sur la scène politique s'est accentuée, excluant les partis de l'opposition libérale et démocrate de la représentation parlementaire.
Privés de partis et de représentation, comment les opposants politiques peuvent-ils faire entendre leur voix dans la Russie des années 2000 ?
Dans un contexte politique contraint, comment s'organisent-ils collectivement pour intervenir dans la vie publique ? Quelles sont les ressources dont ils disposent ? Quelles sont les menaces qu'ils rencontrent ? Autant de questions auxquelles ce livre répond en restituant leurs trajectoires au long des années 2000, leurs revendications et leurs alliances, les diffi cultés qu'ils connaissent mais aussi l'inventivité dont ils font preuve pour contourner les contraintes, les précautions qu'ils prennent mais aussi les risques qu'ils encourent.
Cette enquête sur les militants d'opposition en Russie est l'occasion d'une réfl exion sur le rôle des partis dans les systèmes politiques contemporains, sur les conséquences de leur aff aiblissement, voire de leur disparition. Les leçons politiques du cas russe sont certes spécifi ques à ce contexte national mais elles illustrent les dangers pesant sur les partis politiques dans d'autres espaces européens où leur rôle est souvent négligé, voire méprisés.
A partir du cas russe, c'est donc au fond à une réfl exion sur le rôle des partis politiques que ce livre invite.
Certains sujets ne sont que très peu abordés. Pourtant, les violences dans le couple, et plus précisément le viol, ne sont pas rares et n'alimentent que peu les rubriques « faits divers » de la presse, au regard du grand nombre commis tous les jours en France.
Destiné au grand public, ce livre est un guide pratique qui permet de vulgariser la complexité de l'appareil judiciaire, tant dans son fonctionnement que dans la législation prévoyant les faits de viols conjugaux.
Dans un premier temps, cet ouvrage aborde la thématique du viol dans le couple et surtout, comment le prouver. L'aspect juridique est abordé avec l'évolution des lois depuis le code napoléonien jusqu'à aujourd'hui. Cette approche permet de constater certains vides juridiques, de démystifi er certaines croyances concernant le devoir conjugal, et de faire le point sur la législation actuelle. Les évolutions législatives sont très récentes et il a fallu s'appuyer sur des décisions de la cours de cassation en matière de jurisprudence.
Quelles preuve et quels sont les faisceaux d'éléments qui peuvent étayer une plainte pour viol (notamment dans le couple) ? Diff érents aspects sont abordés tels que : les éléments scientifi ques ; les auditions et confrontations des parties (auteur et victime présumés) ; les enquêtes de voisinage ; les antécédents judiciaires ; les expertises médicales ; les expertises psychiatriques et psychologiques ; les témoignages.
Ce recueil de données doit permettre de répertorier diff érents éléments afi n de « matérialiser » une plainte car celle-ci ne peut être recevable que si l'on apporte une preuve ou un commencement de preuve.
Aujourd'hui la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées se diffusent très largement au quotidien dans nos sociétés, comme jamais auparavant. On peut ainsi penser que progressivement le stigmate et l'isolement des personnes malades et de leurs proches diminueront, et que malades et aidants trouveront les conditions de leur participation à la vie sociale en s'emparant de ces questions. Il s'agit aussi d'un mouvement, que nous aborderons dans l'ouvrage, plus général d'adaptation des sociétés aux personnes atteintes de troubles cognitifs, certains appelant à une société inclusive pour les personnes ayant un handicap cognitif, et qui concernera bientôt tout un chacun.
La diffusion de la maladie dans les oeuvres de fiction et les médias se traduit aussi notamment par un concept nouveau, celui d'une société « amie de la démence » (dementia-friendly society), qui se voudrait accueillante pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou des maladies apparentées. Des expériences et des initiatives innovantes se développent ainsi, offrant des services plus adaptés aux personnes malades, avec des personnels plus informés, compréhensifs et bienveillants. L'aéroport d'Heathrow à Londres vient, par exemple, de se lancer dans un vaste programme de formation de ses personnels (assuré par la société Alzheimer britannique) afin d'aider les personnes atteintes de troubles cognitifs à voyager.
C'est ce concept que l'auteur analyse dans cet ouvrage, ainsi que les initiatives se développant à travers le monde qui vont dans ce sens, et qui semblent augurer de changements majeurs dans les années à venir...
Pour la première fois, un livre décortique l'économie du partage pour montrer qu'il ne s'agit pas de la fin du capitalisme mais bien d'un nouveau stade de marchandisation du monde.
Aujourd'hui, la France est en tête des pays européens en matière de consommation de cannabis alors que dans le même temps, il est l'un des plus répressifs vis-à-vis de cette substance. À partir de ce constat et sur la base d'une documentation scientifi que, l'ouvrage recense les arguments en faveurs d'une libéralisation du cannabis. Que les arguments se fondent sur l'épidémiologie, la toxicologie, la santé publique, l'économie, la sociologie ou les sciences politiques, tous concourent à démontrer la menace de laisser le marché du cannabis aux mains d'organisations criminelles.
La guerre au cannabis menée en France est ainsi en échec et cet échec a un coût non seulement économique, puisque les politiques répressives mises en oeuvre pèsent sur le budget de l'État, mais institutionnel également dans la mesure où la loi du 31 décembre 1970 n'est pas crédible (1,4 million de français fument régulièrement du cannabis), sa mise en oeuvre injuste (les interpellations pour usage de cannabis semblent arbitraires) et parfois source de corruption (trop d'argent circule dans ce marché pour laisser certains fonctionnaires insensibles). Au regard des expériences étrangères et des travaux scientifi ques français traitant de la question, l'ouvrage plaide alors pour un changement de régime juridique de cette substance. Légaliser le cannabis apparaît non seulement être une politique de réduction des risques de l'usage de ce produit mais aussi le meilleur moyen de lutter contre la criminalité qui lui est associée.
Pourquoi l'Angleterre ne gagne aucune de ses séances de tirs au but ? Et pourquoi l'Allemagne semble-t-elle si forte dans cet exercice ? N'y a-t-il pas des équipes plus avantagées que d'autres ? Comment se fait-il que le monde entier s'arrête précisément lors de ce jeu alors que tout le spectacle footballistique s'est déroulé pendant les 120 minutes précédentes ?
Qu'est-ce qui donne autant de charme et de suspense aux tirs au but ?
Pourquoi sont-ils autant médiatisés, autant regardés, autant racontés ?
D'importantes recherches en économie, en psychologie, en histoire ou en physique se sont intéressées à cet événement majeur du football et ont tenté d'apporter des réponses innovantes. Ce livre cherche précisément à les regrouper et à les résumer afi n de permettre au grand public de comprendre et de toucher l'essence même de ce jeu.
À partir de chapitres courts, sur l'histoire des penaltys et des tirs au but et sur des études réalisées dans diverses disciplines, avec l'aide d'une importante bibliographie et de nombreuses anecdotes, cet ouvrage vise à éclairer pour le plus grand nombre, des néophytes du ballon rond aux spécialistes, les spécifi cités de ce moment si spectaculaire.
Cet ouvrage montre que l'islam sufi , dans sa variante africaine, c'est-àdire « noire » n'est que le nouvel avatar du primitivisme à l'âge du terrorisme jihadiste.
Le primitivisme imputé à l'Afrique apparaît en eff et comme une construction de l'altérité absolue de l'Occident liée à la période de la traite des esclaves. Alors que les voyageurs ou les commentateurs arabes du Moyen-Âge se contentaient d'approuver ou désapprouver ce qui leur paraissait conforme ou non au regard des pratiques de l'islam au Soudan, les traitants présents sur les côtes du Golfe de Guinée aux XVIIe et au XVIIIe siècles, ou les auteurs européens qui s'en sont inspiré notamment de Brosses et Kant, ont enfermé l'Afrique dans l'univers quasi exclusif du « fétichisme ». De sorte que la défi nition de l'Afrique subsaharienne comme continent du fétichisme n'apparaît que comme une invention européenne renvoyant à une sauvagerie principielle et donnant à ce primitivisme l'allure d'une fi gure déshistoricisée de l'Afrique, c'est-à-dire désislamisée.
Or c'est une tout autre Afrique à laquelle se confrontent les conquérants coloniaux du XIXe siècle, puisque l'Afrique de l'ouest, marquée par les jihads d'Ousmane dan Fodio, El Hadj Omar et Samori, est déjà partiellement islamisée à l'heure où les Européens en prennent possession.
La géographie sert à faire la guerre comme l'avait proclamé un célèbre livre d'Yves Lacoste en 1976, certes, mais aussi à faire la paix, sous trois conditions.
1/ Décrire les situations géographiques (espace, ressources...) où des États rivaux arrivent à s'entendre malgré des différends (ex : l'Inde et le Pakistan sur les eaux de l'Indus ; le Japon et la Russie sur la pêche en mer d'Okhotsk...). Donc montrer les accords qui passent souvent par des nécessités « de terrain » et pas seulement les désaccords.
2/ Déconstruire les véritables enjeux (économiques, écologiques,socio-culturels, politiques) sans verser dans l'alarmisme ou le catastrophisme qui constituent des armes géopolitiques corollaires aux rapports de force (ex : la promotion de l'électro-nucléaire face aux hydrocarbures ou au charbon au sein du Club de Rome et du GIEC, la manipulation de la question climatique pour contrôler l'élan économique et géopolitique des pays dits émergents).
3/ Livrer ces informations et ces analyses aux individus et aux peuples pour désamorcer les tensions instrumentalisées (du type « choc des civilisations »), en rappelant que certains pays multi-lingues et multi-religieux vivent en paix (ex : la Confédération helvétique), en évoquant la réappropriation « par le bas » des espaces publics (les places urbaines dans le mouvement des Indignés, Tahrir, parc Gezal à Istanbul, Nuit debout, etc.), des espaces ruraux ou rurbains (les ZAD) et des régions particulières (le Chiapas) et l'importance de l'échelon communal (illustrée par quelques exemples).
La paix n'est pas vue comme une situation irénique mais comme une concorde où les conflits entre individus et groupes (économiques, sociaux, associatifs et communaux) seraient régulés par contrats synallagmatiques (obligation réciproque envers les parties) et commutatifs (équivalence des obligations et des charges).