Qui irait soupçonner que mener une vie de bâton de chaise, sous son apparence bon enfant, cache probablement une gauloiserie des plus vertes ? Ou qu'avoir la puce à l'oreille eut pendant des siècles un sens uniquement érotique ? Que casser la graine est parti d'une plaisanterie de vignerons, que le rapprochement des vessies et des lanternes (qu'il ne faut pas confondre !) remonte à l'époque romaine ?
L'histoire des expressions est une véritable boîte à surprises. Après vingt-cinq années de recherches et de publications diverses sur le sujet - parmi les plus récentes dans la rubrique « Le plaisir des mots » du Figaro -, Claude Duneton, auteur du Bouquet des expressions imagées, dévoile ici les doubles fonds des images qui parlent.
Qui n'a jamais été tenté, en passant devant un pré où se vautrent, se prélassent, flânent quelques bovidés placides, de devenir vache à son tour ? C'est la surprise que la vie, taquine, réserve à Philippe Bonneval, adolescent sensible et insouciant. Drôle de vacherie ! Au sens littéral, le fils unique de Monsieur et Madame Bonneval, propriétaires du beau magasin de confection de Rochebrune, se métamorphose en vache. Passé l'effet de surprise, Philippe, enfin Blanchette, abandonne la cigarette, prend 200 kilos et rumine cette transformation impromptue. Face au rejet paternel de cette nouvelle condition, se sachant paria à jamais, il quitte les siens pour les prés. Or, comme chacun le sait, l'amour est dans le pré. La coquette Blanchette, y rencontre un fier taureau de Bilbao, l'amour de sa vie, le père de son veau.
Meuh ! est le témoignage digne et émouvant, loufoque aussi, d'une jeune vache qui ose s'affirmer pour trouver sa voie, quitte à rompre avec son passé. La route est longue pour trouver de l'herbe verte et sa place au soleil. Blanchette, elle, a su y parvenir. « La vache que je suis devenu est primesautière et rêveuse, la nuit comptant les étoiles, le jour cherchant les trèfles à quatre feuilles, craignant d'en avaler. » François Morel, avec sa verve et son humour habituels, nous offre une fable drôle et édifiante.
Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d'expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd'hui presque impossibles. Dans l'esprit du Petit traité de désinvolture, L'art difficile de ne presque rien faire aborde avec un humour délicieux l'une des questions insolubles de l'existence : comment préserver la jouissance de l'instant ? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d'enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part.
Vous retrouverez, dès les premières pages du Génie de la Bastille, les héros des derniers chapitres du Lit d'acajou : Ethis, l'enfant trouvé devenu prince du vieux faubourg Saint-Antoine, Bertrand, le poète compagnon du tour de France, et la douce Marie. Vous découvrirez les charmes de l'imprévisible et superbe Louise, de sa fille Élisabeth née le jour où était posée la première pierre de la colonne de Juillet. Ce monument symbolique, la petite fille le verra grandir en même temps qu'elle, jusqu'à ce que, sept ans plus tard, le génie ailé de la Bastille, équilibriste de l'Histoire, vienne veiller dans le ciel sur la patrie des ébénistes. L'aventure séculaire des artistes du bois et de leurs familles se poursuit. À travers leur existence quotidienne, vous vivrez, dans l'amour, les larmes et la gaieté, les secousses du XIXe siècle... Vous partagerez avec les descendants de Boulle, de Riesener et de Jacob, les enthousiasmes et les craintes suscités par la IIIe République naissante et les douleurs de la Grande Guerre. Le royaume du meuble perdra sans doute un peu de son âme au cours de ces événements prodigieux, mais le savoir-faire incomparable des «fines lames», artistes des cours et des passages, perpétuera une suprématie vieille de trois siècles en épousant le lyrisme floral du style de la Belle Époque, l'Art nouveau, puis l'ornementation moderne de l'Art déco.
La fabuleuse histoire d'une civilisation disparue : celle du royaume de Bahreïn et de ses pêcheurs de perles.
- Voilà un moment que je t'observe. Tu es insensé. La vie à laquelle tu aspires, tu ne la trouveras jamais. Abandonne ! Ta quête est vouée à l'échec.
- Non ! Je refuse que mon corps redevienne poussière. Non ! Je veux continuer à contempler la lumière, je veux encore m'enivrer des splendeurs de la vie ! Je veux vivre !
Alors le vieux sage murmura :
- Très bien, je vais te révéler un secret. Il existe une plante. Une plante qui vit ici, au fond des eaux. Elle a des reflets argentés. Si l'on ne prend pas garde, elles écorchent les mains comme fait la rose. Si tu parviens à la trouver, alors mange-la et tu obtiendras la vie éternelle.
Entre légende et vérité, aux limites du rêve, Le Royaume des deux mers est un fabuleux voyage initiatique qui nous transporte aux confins de l'une des plus anciennes civilisations du monde : Dilmoun. Dilmoun, le « pays où le soleil se lève », Dilmoun où, d'après la tradition sumérienne, résidait le seul survivant du Déluge. Dilmoun, le jardin d'Éden.
Ce témoignage extraordinaire est né d'une rencontre, celle, un soir d'été, de Sarah Marty, propriétaire d'une vaste maison dans les Yvelines, et de Yoldas, maçon kurde qui lui propose de reconstruire le mur d'enceinte écroulé de sa propriété. Au fil des jours, Yoldas va se confier, raconter son histoire. Comme un pont suspendu entre sa vie et celle de Sarah, comme s'il existait une reconnaissance entre les pauvres hères qui traînent la mort à leurs basques. Avec une infinie pudeur, Sarah raconte :
« Obstinément, chaque soir j'ai retracé la fuite de cet homme et j'ai traversé des forêts, des plaines, marché comme un automate, je me suis glissée parmi ses quatorze compagnons, je les ai entendus. J'ai avancé au son de leurs murmures et du fracas des tirs auxquels ils échappaient. Flanc contre flanc j'ai partagé leurs souffles, leurs doutes, leurs sourdes angoisses. J'ai eu froid. Souvent j'ai tremblé. Je n'ai fait aucune concession, durant des nuits, j'ai cherché sans relâche à retracer la vérité, la justesse de leurs émotions, j'ai tout fait pour ne pas les trahir. Ceux qui ont vécu cette histoire ont habité en moi, écrasant mon ombre, m'offrant une allure différente quand je marchais, un visage éthéré, un corps qui ne cessait de maigrir. Ces personnes ne m'ont pas happée, c'est moi qui les ai avalées et je savais qu'elles ne se tairaient pas tant que je n'aurais pas posé le dernier mot de leur histoire sur ces feuilles qui s'amoncelaient.¿ J'ai congédié les mots fades et étriqués, les relevés de situation blêmes, chassé le récit et fait place au roman. J'ai désiré de l'ampleur et j'ai tenu à habiller chacune de ces personnes de lumière pour qu'ils ne restent pas dans l'ombre de leur souffrance et qu'ils deviennent les héros de cette vie si peu ordinaire. La douleur des hommes n'a pas de frontières. Entendez les hommes tomber. Entendez toutes les guerres qui grondent à nos portes. Entendez les pleurs. Entendez les cris, un jour, peut-être, seront-ils les vôtres. »
« Célibataire, peu d'amis, pas de parents, pas de mec ni d'enfants, Sylvie est persuadée que sa vie ne rime à rien. Le suicide semble être l'option la plus alléchante. Elle est suivie par Franck, un psy, qui lui suggère des épreuves les plus farfelues les unes que les autres. Mais elle n'en démord pas : le 25 décembre sera le jour de son suicide, jusqu'à ce qu'elle rencontre une SDF qui va bouleverser toutes ses certitudes. Tour à tour hilarant et émouvant, Joyeux suicide et bonne année est un roman salutaire par les temps qui courent : un hymne à la vie, le tout raconté avec finesse et impertinence par Sophie de Villenoisy. Quelque part entre La vie est belle de Franck Capra et Bridget Jones, elle installe son style dès les premières lignes, un mélange savoureux d'humour et de tendresse qui réserve bien des surprises. »
Écrivain et jeune épouse, Murielle rêve de créer, mais la vie refuse obstinément d'exaucer son souhait. Après autant de fausses couches que de manuscrits refusés, elle s'est péniblement résignée à ne donner naissance qu'à des articles sur les vermifuges dans la rubrique animalière d'un journal télé. Mais un jour tout bascule : un éditeur l'appelle, son dernier roman, La Femme stérile, l'a fasciné, il veut absolument le publier. Murielle n'en revient pas, ce roman-confession qu'elle avait écrit pour elle-même lui ouvrira donc les portes du cénacle !
Pour elle et son mari, la roue semble tourner, mais c'est sans compter les ondes de choc que va provoquer la parution de ce roman, dans leurs familles et dans leur couple. Les révélations de sa mère et de sa soeur ainsi que l'affirmation du désir de création de son mari vont retourner la vie de Murielle de fond en comble. Cette consécration littéraire dont elle a toujours rêvé serait-elle un cadeau empoisonné ?
L'actualité de ces deux dernières années façon François Morel, c'est une centaine de chroniques décapantes, tendres, impertinentes, méchantes aussi. Des chroniques indispensables, entre billets d'humeur malicieux et coups de gueule salutaires:La météo ferait-elle le jeu du FN? Peut-on survivre aux blagues ratées de Manuel Valls? Les Daeschiens sont-ils de retour? Pas marrant d'être le cardiologue d'Alain Finkielkraut. Ne renoncer à rien... À 8 h 55, chaque vendredi sur France Inter, François Morel nous offre une bouffée d'air pur, quelques minutes qui font voir la vie différemment. Le vendredi, grâce à lui, c'est le jour où on est ravi d'arriver un peu en retard au boulot, le jour où la culture reprend des couleurs, le jour où l'on est sûr de rire un peu. Jaune, aux éclats, à en pleurer parfois. Comédien, auteur, metteur en scène, chanteur et chroniqueur de radio, François Morel réenchante le quotidien, le saupoudre d'un on-ne-sait-quoi de nostalgie et de dérision qui donne un peu l'impression d'être de ses amis.
Lorsque vous aviez fait la connaissance d'Emma, Alice, Andréa et Chloé, elles traversaient la fameuse crise de milieu de vie, fatiguées de tout gérer pour tout le monde tout le temps. Partir une semaine en Grèce avait été leur « grève des femmes formidables » et leur avait permis de mieux comprendre ce qui les avait conduites à cette situation, ce dont elles avaient envie et ce sur quoi elles pouvaient agir. À leur retour à Paris, l'imprévu avait décidé de s'en mêler. Pendant les mois qui avaient suivi, chacune avait tenté de mettre en place ses bonnes résolutions tout en intégrant Laurence à leur quatuor. Deux années se sont désormais écoulées, leurs vies ont évolué, pas toujours comme elles l'auraient souhaité, mettant à mal leur amitié et leurs projets. Toutes femmes formidables qu'elles sont, elles vont découvrir à leurs dépens qu'elles ne peuvent pas tout avoir et se retrouver à l'heure des choix. Choix conjugal, choix professionnel, choix familial, rien ne leur sera épargné !
À 43 ans, Caroline d'Adhémar de Gransac a tout ce dont une femme peut rêver : la beauté, l'argent, l'amour de ses enfants et l'admiration de ses amis.
Sa vie ressemble à une pub de magazine, elle est aussi réussie que son brushing. Paul, son ex-mari et avocat d'affaires, pourvoit à son standing.
Jusqu'au couac, le congé parental de Paul, qu'elle n'a pas vu venir et qui la laisse du jour au lendemain sans revenus. Caroline, qui n'a jamais travaillé, va devoir mettre les mains dans le cambouis et sa manucure va prendre cher. Son ego aussi. Acculée, elle va faire un choix terrible, que la morale et sa bonne éducation réprouvent. Ses proches pourront- ils lui pardonner ?
Auditeur assidu, attentif écouteur, ponctuel allocutaire, je t'imagine. Dans ta voiture ou dans ta salle de bains, dans ton lit ou dans ta cuisine, je te suppose. Tu prêtes l'oreille et tu t'interroges.
« De quoi va-t-il nous parler cette semaine ? » Oui, car c'est la question que se pose chaque vendredi matin la France branchée sur France Inter. « Comment va-t-il nous faire réfléchir en nous amusant ? Comment va-t-il nous émouvoir en nous bousculant ? » Voici résumées les interrogations de la France la plus sagace, la plus éveillée, la plus dégourdie.
Parmi les célèbres chroniques :
- « C'est pour qui la banane ? C'est pour toi, pauvre petite conne », chronique du 1/11/2015.
Billet adressé à la fillette d'une dizaine d'années qui a lancé à Christiane Taubira : « C'est pour qui la banane ? C'est pour la guenon » lors d'une visite de la ministre de la Justice à Angers.
- « Valérie, j'ai lu votre livre ! », chronique du 12/09/2014.
- « Pleurs et rage », hommage à Charlie Hebdo, chronique du 9/01/2015.
TOC TOCQuelques mois après la disparition brutale d'April May et des Carl, ces statues géantes extraordinaires, un livre mystérieux semblant prédire l'avenir apparaît sur le pas de la porte d'Andy. Avec lui, c'est l'espoir de retrouver la trace d'April qui renaît, mais aussi de nouvelles interrogations qui surgissent : pourquoi les Carl sont-ils partis ? L'humanité est-elle en danger ? Et que penser de cette jeune entreprise, Altus, qui promet de recréer le Rêve pour ses clients ?Andy, Miranda et Maya vont devoir trouver leur voie dans un monde qui semble décidé à les séparer et à s'embraser, mais ils rencontreront sur leur route des alliés inattendus.Une plongée au coeur de la génération Z qui interroge avec une inventivité jubilatoire notre mode de vie et notre avenir.
Vibrante icône dont l'anticonformisme délicieusement scandaleux et le mode de vie solaire ont incarné les rêves de plusieurs générations depuis l'après-guerre, Françoise Sagan habite notre imaginaire. Marie-Dominique Lelièvre l'a prise en filature et revisite son mythe.
Menant une enquête littéraire à suspense, elle a eu accès à des archives confidentielles. Elle a rencontré les amis intimes de Sagan, Florence Malraux et Bernard Frank, mais aussi ses secrétaires, sa dernière compagne, son fils, sa banquière, ses médecins, ses éditeurs, sa gouvernante. Elle a visité ses maisons, feuilleté ses livres, consulté ses manuscrits et sa garde-robe, écouté ses disques et même dormi dans son lit... De cet incroyable et bouleversant voyage au pays de Sagan, elle nous ramène une biographie étonnamment vivante, un magnifique récit au lexique fin et inventif, un kaléidoscope foisonnant de documents secrets, de coups de théâtre, d'émotions, de révélations, brossant le portrait en clair-obscur d'une femme fragile et attachante...
Comment l'orpheline Gabrielle est-elle devenue la grande Coco Chanel ? Grâce aux soeurs du couvent d'Aubazine, à Adrienne Chanel, Misia Sert, Colette, Marie Pavlovna, Vera Bate, Marthe Davelli, Polaire, Mona Williams, Romy Schneider, Claude Delay.Des religieuses, une petite-fille du tsar, une grande muse, la cousine du duc de Windsor, des actrices, une jeune psychanalyste...
Sans ses amies, Chanel ne serait pas Chanel.
Elles ont échangé leurs hommes, leurs bijoux, leur garde-robe, leur biographie, leur science du glamour et leur goût.
Elle les aimait et les détestait. Elles le lui rendaient bien.
De cette Cendrillon, elles ont fait une reine.
Des archives, des correspondances, des témoignages inédits révèlent une Chanel terriblement vivante dans une Europe en ébullition. C'est Sex and the City avec un siècle d'avance.
Marie-Dominique Lelièvre a rencontré ses amies, ses mannequins, ses ouvrières, ses petits-neveux, les petits-enfants de ses amants. De la rue Cambon à la Pausa, du Ritz au Palace hôtel de Lausanne, elle ouvre des portes secrètes.
Le premier portrait humain de Gabrielle Chanel, le Napoléon des femmes libres.
De Dunkerque à Biarritz, des milliers de blockhaus et de bunkers dorment toujours auprès des plages et des falaises. Ils font partie du paysage, au point d'être devenus presque invisibles. Ils sont pourtant les vestiges d'un gigantesque chantier de la Seconde Guerre mondiale. Un chantier qui depuis bientôt soixante-dix ans, faute d'enquête accessible au public, garde ses secrets. Unique au monde, cette immense muraille a été construite sur l'ordre d'Hitler, mais elle n'a pas été bâtie par les Allemands comme on l'imagine toujours. Elle a fait vivre et même prospérer de nombreuses entreprises françaises, elle a donné du travail, volontaire ou forcé, à près de 300 000 personnes. De 1942 à 1944, le chantier du mur de l'Atlantique a même été le poumon de la France de Vichy, la plus importante et la plus compromettante opération de collaboration économique sous l'Occupation. Rassemblant pour la première fois toutes les pièces du dossier, l'auteur raconte cette sombre histoire aux multiples facettes : militaires, bien sûr, mais aussi politiques, économiques, sociales, architecturales, éthiques...
Yougoslavie, fin des années cinquante. Dans un petit port de l'Adriatique, Anton et Jak, dix et onze ans, assouvissent leurs rêves de piraterie en volant des bijoux, de l'argent et des instruments de navigation sur les bateaux qu'ils astiquent pendant le jour - tout un butin qu'ils entreposent dans une cave laissée à l'abandon.
Alors qu'ils doivent cesser leurs cambriolages, car pêcheurs et miliciens recherchent activement les voleurs du port, les deux garçons font la connaissance d'un ivrogne. En échange d'alcool, le vieil homme leur raconte l'épopée du Pirate Sans Nom, un forban hors du commun qui aurait disparu sans laisser de trace, tout en emportant avec lui son trésor, le plus fabuleux de l'histoire de la piraterie.
Pour Anton, ce qui n'est sans doute qu'une légende va devenir sa principale raison de vivre. Devenu un pirate des temps modernes, un pilleur d'épaves, sa quête le mènera aux quatre coins de la planète, et il découvrira que derrière l'énigme du Pirate Sans Nom s'en cache une autre, bien plus ancienne, celle du Vaisseau ardent.
De l'Égypte prépharaonique à l'Amérique contemporaine, en passant par l'âge d'or des Caraïbes et les glaces du Groenland, Le Vaisseau ardent nous embarque pour la plus grande chasse au trésor jamais contée. Mais quelle est la nature réelle du trésor ?
Partout sur la planète, on vante les charmes de Paris. Mais le Parisien a mauvaise réputation. L'homo parisianus, assurent ses visiteurs, est arrogant et hargneux, à l'instar des garçons de café et des chauffeurs de taxi. Jusqu'au concierge du Ritz qui semblait prendre de haut ceux qui ont eu la chance de pouvoir le fréquenter. En France même, le qualificatif de Parisien devient facilement une injure dès que l'on franchit le périphérique.
A Marseille, c'est la suprême insulte. Dans les campings de Palavas-les-Flots, il désigne le vantard qui prétend être copain de bistrot de telle ou telle célébrité. Voilà pourquoi même celui qui a toujours vécu intra-muros ne pourra s'empêcher, tout en se félicitant d'être un vrai Parisien, de renier régulièrement son appartenance à ce microcosme honni. Il invoquera volontiers ses racines provinciales, gage d'authenticité...
Il n'est pas si étonnant que le Parisien suscite autant d'animosité. II vit dans un minuscule îlot où se concentre l'essentiel des pouvoirs. il a à sa disposition la plus fabuleuse concentration de musées au monde, les universités et les écoles les plus prestigieuses, d'innombrables salles de spectacle. Et autour de lui la capitale historique des libertins. Vu le prix de l'immobilier, on le soupçonne vite d'être un nanti.
Il cumule tant de vrais ou faux privilèges qu'on est vite porté à lui attribuer tous les défauts. Mais qui sont-ils vraiment, ces Parisiens dont on parle tant ? Louis-Bernard Robitaille, correspondant à Paris d'un grand quotidien nord-américain, les a observés pendant près de quatre décennies. Il a croisé beaucoup d'artistes, d'écrivains, de personnalités politiques, parfois des sportifs, jadis ces inimitables concierges hélas disparues, bien sûr une multitude de serveurs et autres coursiers.
Mais aussi toutes sortes de Parisiens moins emblématiques et pas moins dignes d'être croqués. Sans compter tous les fantômes si présents des puissants ou des hommes du monde des arts et lettres qui ont marqué autrefois l'histoire et la vie culturelle de la capitale. Le portrait du Parisien et de sa ville qu'il nous propose en une vingtaine de chapitres est savoureux, à l'occasion même savant, souvent très drôle et, bien sûr, jamais exempt de mauvais esprit.
Comme en témoigne le titre de l'ouvrage.
Médecin protestant lyonnais, disciple de la médecine nouvelle d'Ambroise Paré, Philibert Sarrazin se rend à Paris pour participer au progrès du grand Art de l'Anatomie par le biais d'une dissection clandestine. Piégé, il se retrouve battu et enlevé par les hommes de main d'un mystérieux gentilhomme de la Cour. Ce proche du roi, dont les pouvoirs semblent sans limites, lui ordonne d'aller espionner Michel de Nostredame, l'illustre Nostradamus. Pourquoi lui, Philibert Sarrazin, modeste médecin lyonnais ? Parce qu'il est le beau-frère de Michel. Ils ont usé les mêmes bancs de la Faculté de médecine et Philibert était alors l'ami de celui qui a fini par devenir l'astrologue des rois d'Europe. Emporté par un complot qui le dépasse, Philibert se lance sur les traces de l'homme qui peut lire par-dessus l'épaule de Dieu et voir de quoi l'avenir sera fait, jusqu'à Salon, en Provence, à travers la peste, la guerre civile, sur des terres de fantasmes et de sorcellerie. Là, il touchera du doigt le secret de Nostradamus, le secret de sa science et de ses mystérieux voyages, le secret de la mort de sa première épouse. Autant de révélations surprenantes. dangereuses. Roman de tous les conflits du XVI? siècle - médecine de Galien contre celle d'Ambroise Paré, catholiques contre protestants, science contre superstition -, plongée érudite dans une Europe pas tout à fait extraite du Moyen Âge et encore à un siècle des Lumières, Les Jours étranges de Nostradamus se lit comme un thriller et, au gré de son intrigue, éclaire d'une lumière inattendue les zones d'ombre de la vie du plus célèbre astrologue français.
N'avez-vous jamais eu envie de tout plaquer ? De dire « stop » ? De prendre du temps, même rien qu'une heure, juste pour vous ?
Emma a trente-neuf ans. Divorcée, mère de deux magnifiques filles et chargée de clientèle dans une agence de communication, elle jongle avec brio entre sa famille, son travail et sa quête du prince charmant. Comme toutes les femmes de sa génération, elle espère trouver le bonheur avec un grand B, celui si souvent décrit dans les films et les magazines. Mais pas évident d'y consacrer du temps quand on n'a pas une minute à soi.
Heureusement, Emma sait qu'elle peut compter sur Alice, Andrea et Chloé, ses trois amies de toujours. Toutes les quatre sont dans la même situation. Obligées de tout gérer tout le temps et pour tout le monde, elles se sont un peu perdues en route et ne sont plus totalement épanouies dans leurs vies. Un soir alors qu'elles se retrouvent autour d'un verre, Chloé lance une idée : faire une grève, la « grève des femmes formidables ». Le projet est simple : tout quitter sans laisser d'adresse ou de numéro de téléphone, prendre une semaine où elles ne penseront qu'à elles et prendront le temps de réfléchir à leur vie passée, présente et future.
Direction la Grèce, où les quatre amies sont bien décidées à oublier leur quotidien, leur travail, leur famille et leurs peines de coeur.
Après une semaine magique en Grèce, l'heure du retour à Paris et à la réalité a sonné pour Emma, Alice, Andréa et Chloé, nos quatre femmes formidables. Mais pas question pour autant de retomber dans les travers du quotidien. Leur séjour a été l'occasion de nombreuses remises en question et chacune a décidé de reprendre sa vie en main, aussi bien d'un point de vue professionnel que personnel.
Pour leurs hommes aussi, cette grève a été l'occasion de réfléchir, et tous semblent prêts à prendre un nouveau départ.
Pourtant, pas si simple d'appliquer ses bonnes résolutions lorsque l'imprévu entre dans la partie. Toutes les quatre vont devoir modifier leurs plans pour différentes raisons (un bébé inespéré pour Andréa, une opportunité professionnelle fantastique pour Chloé, le retour d'un ancien amour pour Emma.), et ce d'autant que l'une d'elles s'apprête à vivre une terrible épreuve. Alice traverse une phase difficile dans son couple. Paul, totalement métamorphosé depuis son retour, est enfin l'homme qu'elle voudrait qu'il soit, et pourtant elle n'a d'yeux que pour Olivier, son coup de coeur des vacances. Et les choses se gâtent d'autant plus lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein.
C'est le moment pour les quatre amies de se serrer les coudes. Et qui sait, tous ces imprévus, bons comme mauvais, leur réserveront peut-être de bonnes surprises ?
Honey, militante écolo un brin siphonnée, a développé une sensibilité extrême aux enquiquineurs de tout poil. Lorsque dans la même journée elle perd son job à la poissonnerie du coin après avoir boxé son tripoteur de patron, Mr Piejack, et se retrouve harcelée en plein dîner par Boyd Shreave, un télémarketeur texan sans scrupule qui l'insulte copieusement au téléphone, le sang d'Honey ne fait qu'un tour. Bravant les réserves de son fils Fry et de son ex-mari Perry, elle entreprend de retrouver l'odieux casse-pieds et de lui infliger une bonne leçon. L'entêtement de la turbulente jeune femme finira par l'entraîner, elle et sa petite famille, dans un incroyable imbroglio. Au coeur de la Floride sauvage, dans le territoire inviolé des Mille îles, un pêle-mêle de succulents personnages viendra compliquer les affaires d'Honey. Un polar écolo bourré d'humour et de critique sociale comme seul Hiaasen sait nous les concocter.
"Pensez-vous qu'on peut rire de tout ? " Ah ! Très bonne question.
Merci de me l'avoir posée. On est toujours surpris par l'originalité des interrogations de tous ceux qui inlassablement nous invitent à toujours plus de non-conformisme, de personnalité, d'indépendance d'esprit. Donc, on peut rire de tout mais on n'est pas obligé. L'idée d'être le premier à trouver le bon mot sur le dernier désastre écologiste, l'ultime raid aérien sur Tripoli, la toute nouvelle catastrophe aérienne n'est pas dans mes préoccupations.
"Vous vous définissez comme un humoriste ? Comme un chansonnier ?" [ ] "Humoriste" ? C'est sans doute mieux que "comique", qui est un adjectif...Avoir un peu d'humour dans la vie, c'est utile. Il n'est pas non plus superflu d'avoir de la compassion, de la générosité, de l'affection, de la colère, de la tendresse, de l'indignation, mais à personne ne viendrait l'idée de se définir comme un compassionniste, un générosiste, un affectionniste, un colériste, un tendressiste, un indignationniste.
Humoriste, ce n'est pas un métier.