La langue de Rimbaud, qui s'ouvre à la modernité en destructurant le vers traditionnel, dessine la plénitude d'une vision, née de ses émotions, de son envie d'évasion, de ses sensations. Rimbaud partage ses plus grandes angoisses, ses pires tristesses et pourtant sa poésie est source de lumière et de vivacité. Son oeuvre est traversée par une quête existentielle, spirituelle et poétique qui nous incite à nous extraire de notre condition pour imaginer un monde qui serait autre.Un monde où l'on n'est pas sérieux quand on a 17 ans.
Arthur Rimbaud exprime dans sa poésie ce que verront Mondrian, Dix, Kupka ou Picasso dans leurs peintures. Tous ces peintres ont recomposé le réel, non en fonction des règles, mais en fonction de ce que le réel leur dictait, dans la distorsion, l'éclatement ou la brisure qui ont accompagné une époque nouvelle.
Notre ouvrage rassemble 83 peintres impressionnistes, expressionnistes, fauvistes, futuristes, surréalistes ou orphistes. Klee, Kandinsky, Klimt, Munch, Derain, Vallotton, Redon, Schiele, Franz, Soutine, pour ne citer qu'eux, traduisent la sensation pure par la couleur et la luminosité, par le mystère et le symbole, par le choc de l'abstraction.
Écrit à la fin du XIIe siècle en persan, Le Cantique des Oiseaux raconte le voyage de milliers d'oiseaux en quête de l'Être suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin. Seuls 30 oiseaux parviennent au bout du chemin, pour ne trouver en Sîmorgh que le reflet d'eux-mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le coeur de chacun.
Véritable récit initiatique, Le Cantique des oiseaux permet à chacun de voir dans les oiseaux et leurs histoires édifiantes son propre reflet, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes. Chacun peut se perdre dans les vallées pour mieux se retrouver.
Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées dans les classiques de la littérature profane, dans le Coran, dans les floklores indiens, arabes ou persans. Majnûn, le fou d'amour, le sultan Mahmûd et son page Ayâz, Joseph et la femme de Putiphar... 'Attâr transforme ces archétypes en symboles. La beauté de l'être aimé et toutes les beautés du monde deviennent sous sa plume les signes visibles de la beauté de Dieu.
Le poète persan 'Attâr (1174-1248) a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l'Islam qui invite l'homme au détachement pour mieux approcher du Divin. 'Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l'amour et de l'abandon du soi.
Et par la magie de l'évocation poétique, la beauté de sa langue, sa musicalité, sa force d'expression, il parvient à dire l'indicible, à montrer l'invisible et à partager avec chacun cette expérience spirituelle.
Il y a plus de 4 000 ans, une histoire - la plus ancienne qui nous soit parvenue - se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh, roi de la dynastie d'Ourouk. Gravée sur des tablettes d'argile entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, cette légende fut ensuite transmise dans tout le monde oriental durant plus de 2000 ans avant de sombrer dans l'oubli.
Redécouverte au milieu du xixe siècle, cette épopée, qui relate entre autres l'histoire du Déluge telle que nous la retrouvons dans la Bible, nous invite à une lecture aussi universelle que contemporaine.
Comme tous les héros antiques, Gilgamesh relie le passé et le présent. Il connaît l'orgueil et la gloire, l'amitié et la tristesse, la confiance et le doute. Il est courageux et intrépide face au danger, anxieux et faible confronté à l'épreuve ultime de la vie. Après la mort de son ami Enkidou, son destin bascule et ses rêves d'immortalité le ramènent à son statut d'homme, mortel, un chemin de vie qui ne connaît ni temps ni frontière.
Photographe et sculpteur de lumière, Jean-Christophe Ballot crée depuis trente ans une oeuvre contemplative et onirique. Il réalise autour du récit de Gilgamesh une campagne photographique d'envergure, en noir et blanc, et redonne vie à une centaine d'oeuvres millénaires, conservées principalement dans les départements d'antiquités orientales du musée du Louvre à Paris, mais aussi du British Museum à Londres, du Vorderasiatisches Museum à Berlin et du Musée national d'Irak de Bagdad.
Afin de prendre toute la mesure de cette antique civilisation, Jean-Christophe Ballot part en Irak, accompagné de Diane de Selliers, photographier les sites archéologiques du sud de la Mésopotamie, offrant ainsi un écrin exceptionnel au récit et aux oeuvres qui l'illustrent.
Ariane Thomas, directrice du département des Antiquités orientales du Louvre, a dirigé les recherches iconographiques et présente, dans son introduction, l'incroyable fortune de cette légende.
C'est à partir de traductions arabes qu'Abed Azrié, poète, chanteur et compositeur syrien né à Alep, a repris ce récit. Il donne à cette épopée un souffle nouveau et nous éveille aux merveilles du monde mésopotamien.
Rassemblant pour la première fois dans un même recueil la poésie arabe, persane et turque, du VIe au XXe siècle, cet ouvrage regroupe 110 poèmes et 200 peintures tirés des plus beaux manuscrits enluminés. Il rend ainsi hommage à l'Orient dont la poésie est au centre de la vie, à sa culture d'une très grande richesse, qui fascine et enchante depuis la nuit des temps.
Les poètes et les peintres se complètent, révélant, à travers les siècles que ce livre parcourt, l'univers onirique des civilisations d'Orient.
200 oeuvres du XIIIe au XXe siècle ont été sélectionnées parmi les plus belles collections publiques et privées du monde : la Bibliothèque nationale de France, la Fondation du prince Aga Khan à Genève, le Metropolitan Museum de New York, la British Library de Londres, et aussi le Musée du Caire, le palais Topkapi à Istanbul, le Musée de Damas...
Dans ce voyage à travers les jardins enchantés, les fêtes princières, les parties de chasse ou le désert peuplé d'animaux sauvages se croisent couples d'amoureux, derviches, princesses, courtisanes, ermites, musiciens, conquérants...
Les introductions ainsi que le vaste appareil historique et culturel aident le lecteur à comprendre l'importance du nomadisme et de l'oralité à l'origine de la poésie arabe, les influences des diverses cultures, la place de la peinture figurative en Orient.
Laissez-vous saisir par la nouvelle traduction des onze premiers chapitres de Marc-Alain Ouaknin sublimée par l'abstraction.
Nourri des mythes babyloniens, ce texte fondateur est porteur de thèmes universels : la liberté, l'amour de soi, l'écoute, le langage, l'éducation, la traduction, la parole donnée, le désir. Des commentaires de Marc-Alain Ouaknin ponctuent chacun des chapitres, en plus des notes de traduction présentées en fin de volume.
En regard de ces onze premiers chapitres de la Genèse, une centaine d'oeuvres abstraites invitent à une lecture intérieure. Des formes et des couleurs, un art libre qui dévoile l'invisible du monde et l'inapparent de la condition humaine. Les oeuvres de soixante-douze artistes de la fin du XIXe siècle à nos jours sont rassemblées autour du texte biblique. Malevitch, Kandinsky, Mitchell, Klee, Bang Haï-Ja, Francis, Bergman, Af Klint et bien d'autres nous invitent à méditer l'obscurité du premier jour, la ruse du serpent ou l'arc-en-ciel comme signe d'alliance. Des artistes mis à l'honneur dans de récentes expositions.
Chaque oeuvre murmure un récit personnel aux yeux et à l'esprit de celui qui la regarde. Une liberté d'interprétation absolue qui fait de cette lecture une expérience universelle.
Poésie de coeur et poésie de cour, cette anthologie célèbre les quatre siècles fondateurs de la poésie française, du x??? au x?? siècle, de Guillaume IX d'Aquitaine à François Villon en passant par la comtesse de Die, Ruteboeuf, Christine de Pizan ou encore Charles d'Orléans.
« On doit au Moyen Âge, écrit Michel Zink dans sa préface, d'avoir tissé le lien indissoluble entre la poésie et l'amour. » Le soupirant rend hommage à sa dame par un poème parfait, stylisé et achevé, il transcende son amour par l'écriture. Ce faisant, ce Moyen Âge poétique invente l'amour courtois. Amants souffrant du mal d'amour, dames lointaines et messagers confidents contribuent à transformer les relations amoureuses à travers l'Europe et marquent durablement l'imaginaire de notre civilisation.
Troubadours et trouvères choisirent de composer dans leur langue maternelle, en langue d'oc et en langue d'oïl. Ils offrent ainsi leurs lettres de noblesse à une lyrique en langue vulgaire, c'est la naissance de la poésie moderne. Chaque poème est publié dans sa traduction en français moderne et dans sa version originale.
Une liberté d'esprit et un appétit de vivre saisissants émanent de cette production poétique. Par son humanité, sa tendresse et son humour, cette célébration de l'amour, de la vie et de la nature nous touche et nous inspire.
Si le gothique flamboyant des XIV? au XV? siècle évoque la monumentalité des cathédrales, il fait éclore des trésors d'art d'un tout autre genre, moins ostensibles, mais tout aussi sublimes : les peintures de manuscrits. Objet rare et recherché avec ses peintures magistrales, ses lettrines rehaussées d'or, ses reliures en ivoire, en or ou en velours, le manuscrit enluminé sort du strict cadre clérical.
Épris de luxe et d'éclat, princes et riches mécènes passent des commandes fastueuses, comme le Livre du Coeur d'Amour épris de Barthélemy d'Eyck, ou encore Les très riches heures du duc de Berry. Les artistes rivalisent de minutie et de délicatesse dans le rendu de la lumière, des proportions ou des perspectives qui annoncent déjà la Renaissance.
Ces trésors méconnus, conservés à cause de leur fragilité dans les fonds des bibliothèques et musées, sont ici dévoilés. Notre publication crée, à partir d'une sélection de 200 miniatures, de véritables tableaux, reproduits en de puissantes pleines pages. Un spectacle exceptionnel !
L'auteur d'une cosmogonie.
C'est au tournant de notre ère, à Rome, qu'Ovide (43 av. J.-C.-18 ap. J.-C.) compose son chef-d'oeuvre, Les Métamorphoses. Les 91 histoires que nous avons sélectionnées parmi les plus belles et les plus puissantes dessinent le récit de l'univers, du chaos à l'harmonie en passant par de poétiques métamorphoses.
La traduction.
Publiée en 1927 et revue en 1992 par Jean-Pierre Néraudau, spécialiste d'Ovide, la traduction de Georges Lafaye retranscrit la poésie et la beauté qui se dégagent des Métamorphoses tout en restant très fidèle à l'esprit d'Ovide.
L'iconographie.
Depuis l'Antiquité, le poème d'Ovide inspire les artistes. Mais ce sont les peintres baroques qui se sont emparé des Métamorphoses avec la plus belle vivacité. Au x???? siècle, les dieux païens n'inquiètent plus l'Église, ils appartiennent au monde du mythe. Dès lors, les artistes s'inspirent du texte exaltant d'Ovide pour créer des oeuvres d'une extraordinaire puissance narrative. 180 peintures de 100 artistes de l'Europe baroque - parmi lesquels Carrache, Caravage, Luca Giordano, Nicolas Poussin, Peter Paul Rubens, Jacob Jordaens ou Jusepe Ribera -, dialoguent ainsi avec le texte d'Ovide.
Cet ouvrage monumental réunit les trois livres de La Divine Comédie de Dante écrits au début du XIVe siècle : L'Enfer, Le Purgatoire, Le Paradis.
Pour la première fois, les quatre-vingt-douze dessins de Botticelli, conçus chacun en regard d'un chant, sont présentés dans leurs couleurs d'origine.
Commandés par Lorenzo di Medici au XVe siècle pour une édition manuscrite de La Divine Comédie de Dante, les dessins de Botticelli, réalisés à la pointe de métal sur parchemin, repris à l'encre et partiellement mis en couleurs, permettent de partager la fascination de l'artiste florentin pour ce chef-d'oeuvre de poésie et d'humanisme.
Chaque dessin est accompagné d'un commentaire éclairé de Peter Dreyer, spécialiste allemand de la Renaissance italienne. La traduction de Jacqueline Risset en français moderne est reconnue comme la meilleure et la plus proche du texte de Dante.
Inconnus du public, les dessins de Botticelli sont aujourd'hui conservées, d'une part, à la Bibliothèque apostolique vaticane, l'une des plus anciennes et des plus inaccessibles du monde, et, d'autre part, au prestigieux cabinet des Dessins et Estampes de Berlin qui a pu réunir, après la chute du Mur, en 1993, le fragment acquis en 1882.
Chef-d'oeuvre écrit à la fin du XII? siècle, ce poème chante le voyage de milliers d'oiseaux en quête de la Sîmorgh, manifestation visible du divin. 207 miniatures persanes, turques et indo-pakistanaises du XIV? au XVII? siècle, puisées dans les trésors des collections d'art persan et islamique du monde entier, accompagnent les anecdotes littéraires, philosophiques et spirituelles qui ponctuent le texte. Leur valeur symbolique est mise en lumière par les commentaires de Michael Barry.
Dans le désert d'Arabie, un poète nommé Qeys aime Leyli passionnément. Envoûté par la beauté de celle-ci, il chante son amour à la face du monde. Perçue comme un déshonneur aux yeux du père de Leyli, cette déclaration publique interdit tout espoir de mariage. Privé de son aimée, Qeys sombre dans la folie et devient majnûn, « le fou », en persan. Un surnom revendiqué, un destin.
Fils de Vénus et du Troyen Anchise, Enée fuit les ruines de Troie pour accomplir l'immense destin que lui réservent les dieux : fonder au-delà des mers une nouvelle cité. Les épreuves se succèdent, de tempêtes en tragédie amoureuse - la célèbre union de Didon et Enée -, avant qu'Enée n'accoste enfin sur les rives du Latium. Virgile projette enfin l'époque pleine de promesses dans laquelle il vit lui-même, le règne d'Auguste et la naissance de l'Empire romain.
L'intégralité des Contes de Charles Perrault.
Un terrible loup dévore sans état d'âme la grand-mère et le Petit Chaperon rouge, des bûcherons abandonnent leurs sept garçons dans la forêt, un homme à la barbe bleue terrifie les habitants de son pays, une jeune fille se désole de ne pouvoir aller au bal. Notre édition rassemble les trois contes en vers : Griselidis, Peau d'Âne et Les Souhaits ridicules, et les huit Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités : La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, Le Maître chat ou Le Chat botté, Les Fées, Cendrillon, Riquet à la houppe, Le Petit Poucet.
Le brut et le merveilleux.
En écho à la symbolique des Contes, la force et la pureté des 130 oeuvres que nous présentons dans cet ouvrage sont au service de l'expression des sentiments humains. Nées dans l'esprit de personnalités singulières à l'imagination sans bornes, animées par la nécessité de créer, éloignées des conventions académiques et peu soucieuses de reconnaissance, ces oeuvres sont un cri. Elles portent aujourd'hui le nom d'art brut, notion définie par Jean Dubuffet en 1945. Aloïse Corbaz, August Walla, Adolf Wölfli, Scottie Wilson, Henry Darger, Fleury Joseph Crépin et les 80 autres artistes présents dans ce livre inventent des oeuvres d'art spontanées, tantôt brusques, tantôt romanesques, toujours époustouflantes, dans lesquelles la féerie et la terreur des Contes sont omniprésents.
Le regard de spécialistes.
Bernadette Bricout, professeur de littérature orale à l'Université de Paris, et Céline Delavaux, spécialiste de l'art brut, accompagnent cette lecture par leurs introductions. Elles révèlent le sens des Contes et les liens intimes entre art brut et merveilleux.
Premiers textes littéraires à l'origine de la littérature occidentale, l'Iliade et l'Odyssée exercent une influence considérable sur notre civilisation. Homère est, avec Hésiode quelques années plus tard, à la source de la connaissance de la mythologie grecque. Ses épopées constituent la base de l'éducation à l'époque classique, hellénistique et romaine. L'homme de la Renaissance redécouvre ces textes, l'homme moderne se nourrit des modèles de vie qu'ils proposent. oeuvres fondamentales, elles placent l'homme face à son destin, qu'il a conscience de devoir accomplir. La valeur, l'honneur et la gloire dominent les vingt-quatre chants de l'Iliade ; dans l'Odyssée, Ulysse ose le voyage intérieur, initiatique et solitaire, qui l'entraîne à la recherche de lui-même.
Jamais cette oeuvre n'avait été illustrée dans sa totalité. Il fallait à ces textes le regard, l'empreinte d'un artiste dont la culture fût méditerranéenne et universelle, et dont la sensibilité répondît à celle du poète.
Cet ouvrage reproduit les deux cent soixante-quinze planches en couleurs composées par Jean-Baptiste Oudry, peintre du roi Louis XIV et professeur à l'Académie royale de peinture, pour illustrer la totalité des deux cent quarante-cinq Fables de La Fontaine. Crayonnées, gravées et rehaussées à la gouache et à l'aquarelle, les gravures témoignent de la maîtrise de l'artiste. Les scènes représentées captent les instants les plus significatifs du texte tout en offrant, à travers le dessin des paysages, des costumes et de l'architecture, une fresque de la société de la fin du XVIIe siècle. De même, personne mieux qu'Oudry n'a su faire vivre les animaux, et ses compositions apportent aux Fables une dieu s'animer les animaux comme le fabuliste les fait parler.
Érasme publie en 1511 une oeuvre satirique d'une ironie mordante, donnant la parole à Dame Folie. Pour la première fois, notre édition reproduit les 82 dessins d'Holbein qui illustrent cette « déclamation » ainsi que 200 peintures des plus grands artistes allemands et flamands, fascinés par le thème de la folie et des vices humains.
Vers 1260 le premier manuscrit de La Légende dorée raconte la vie de cent quatre-vingt saintes et saints. En quelques années il devient, avec la Bible, le livre le plus copié, le plus lu, écouté, raconté dans les pays de la chrétienté. Grâce à ce véritable livre de chevet, la foi, l'histoire de l'église, la religion prennent une couleur plus ingénue, plus populaire et plus pittoresque. L'iconographie Le texte émerveille aussi les artistes qui s'en emparent avec félicité dès le début de la Renaissance italienne.
Il devient rapidement une référence essentielle, une source d'inspiration inépuisable. Les plus grands peintres - Duccio, Giotto, Simone Martini, Fra Angelico, Ambrogio et Pietro Lorenzetti, Masaccio, Masolino, Piero della Francesca... - mais aussi d'autres moins connus mais non moins inspirés déployent tout leur génie pour magnifier les scènes de la vie des saints et enrichir les églises, les couvents et les monastères de fresques, de retables, de polyptyques.
Quatre cents reproductions en couleurs de plus de cent vingt peintres des XIVe et XVe siècles italiens sont reproduites dans notre livre. Parmi elles, si une centaine universellement connue bouleverse le spectateur d'émotion, que dire du tiers d'entre elles qui n'ont jamais été vues : fresques cachées au fond des couvents, retables découverts dans des églises inconnues, suites éparpillées...
Don Quichotte de La Manche est un triomphe de l'imagination et de l'originalité, une quête du bien et de la lumière, un livre où sagesse et folie se côtoient à travers les aventures chevaleresques de personnages hauts en couleurs, Don Quichotte et son écuyer Sancho Pança.
Le roman est dans toutes les mémoires : Don Quichotte, gentilhomme sans fortune, a la passion des romans de chevalerie. Abruti de ces lectures, le malheureux ne parvient plus à faire la distinction entre la réalité et son imaginaire. Ainsi, croyant faire le bien et servir la justice, il sème le désordre partout où il passe, mais défend des idéaux de paix, de justice et d'amour.
Gérard Garouste illustre, interprète, révèle le symbolisme de l'oeuvre, met en évidence l'humour et la grandeur des personnages.
Après deux années de création rigoureuse et exigeante sur un texte dont le peintre désirait ardemment pénétrer les mystères, l'oeuvre jaillit, véritable festival de couleurs, de force et de magie. Ces gouaches sont l'exégèse du texte de Cervantès.
Gérard Garouste fait partie de ces hommes d'exception. Sa peinture n'explique rien et révèle tout. Elle donne à voir le monde sensible et l'au-delà en une seule vision. On qualifie son style de post-moderne. On loue sa science inouïe de coloriste qui renoue avec la tradition du métier, de la pâte et du sujet. On est ébloui par l'intensité de sa peinture. Ses sources d'inspiration s'appuient sur les grands textes fondateurs - la Bible -, les légendes, les mythes, les contes philosophiques.
Avec Don Quichotte, Gérard Garouste invite à vivre son époque et prouve que la peinture contemporaine peut être intemporelle et accessible à tous grâce au subtil mélange de tradition et de modernité qui se dégage de son oeuvre. Cet ouvrage est digne de la plus exigeante bibliophilie, il fait partie, au même titre, que La Divine Comédie de Dante illustrée par Botticelli, de ces oeuvres éternelles.
"Second volume des Voyages en Italie, Promenades dans Rome vient compléter l'aventure artistique et culturelle commencée quelques années plus tôt avec Rome, Naples et Florence. Cette fois, Stendhal a été conquis par la Ville éternelle au point de se lancer dans la rédaction d'un guide de voyage, recueil de "sensations du moment". Il laisse le lecteur libre de le suivre dans ses innombrables digressions et descriptions, son seul but étant de susciter "une émotion de curiosité que rien ne peut arrêter", en évitant de défaillir face à tant de beauté - le célèbre syndrome stendhalien.
Une façon exceptionnelle de se plonger dans la vie romaine" - Diane De Selliers.
À l'occasion du 150e anniversaire de la première édition de l'oeuvre, célébré en juin 2007, La petite collection / Diane de Selliers, éditeur est inaugurée par la publication des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire illustrées par la peinture symboliste et décadente, au prix exceptionnel de 50 euros.
Le livre présente l'intégralité du recueil des Fleurs du Mal (édition de 1861) augmenté des Épaves (1866) et de l'édition posthume (1868) soit 164 poèmes.
L'ouvrage est illustré de 187 reproductions de peintures pleine page de 86 artistes essentiellement de la seconde moitié du XIXe siècle qui accompagnent l'oeuvre de Baudelaire, parmi lesquels Félicien Rops, Léon Spilliaert, James Ensor, Jean Delville, Alfred Kubin, Edvard Munch, Odilon Redon et Gustave Moreau, Carlos Schwabe, Max Klinger, etc.
Héritage du second Romantisme et première manifestation du Symbolisme, la Décadence est une esthétique où l'étrange et l'artificiel s'unissent afin de créer un langage pictural nouveau, en réaction aux préoccupations industrielles d'une bourgeoisie optimiste et dirigiste.
De la Décadence naîtra le Symbolisme, un art de la suggestion, de l'analogie et de la métaphore, au sein duquel poètes et artistes expriment leurs obsessions les plus profondes : la solitude, la mélancolie, le mysticisme, la sensualité, le rêve, l'étrange, le morbide...
Cette inédite confrontation souligne les correspondances entre deux univers, le poétique et le pictural, et restitue à l'oeuvre de Baudelaire sa grandeur prophétique et fondatrice pour toute une nouvelle génération de poètes et de peintres.
Cette édition est enrichie d'une biographie des 86 artistes présents dans l'ouvrage, et accompagnée d'une chronologie précisant notamment les liens de Baudelaire avec les artistes et les hommes de lettres de son époque.
L'Italie était pour Stendhal le pays où son âme pouvait flamboyer librement et exprimer toutes les palettes de ses émotions, de ses sensations, de lui-même.
Les femmes milanaises, les premiers opéras de Rossini, Giuditta Pasta, le comte Alfieri, Canova, les vestiges de Pompéi et de Paestum, tous les personnages et les moments de vie captés dans l'instant trouvaient dans les rues de Milan, de Florence, de Bologne ou de Naples, dans les campagnes lombardes, à la lumière de l'Italie, leur pleine intensité. Cette lumière, cette intensité, cet élan de l'âme, nous avons voulu les traduire en accompagnant ce récit de voyages des peintures romantiques les plus fortes et les plus évocatrices du sentiment de la beauté suprême au coeur duquel Stendhal vibrait.
« Qui donc est à présent en ce monde vertueux et vaillant, connaît le dharma et reconnaît les bienfaits, dit la vérité, est ferme dans ses observances, a une conduite pure et fait le bien de toutes les créatures, est à la fois savant et capable, paraît toujours d'humeur agréable, est maître de lui, a dominé sa colère, est resplendissant.
Toi, grand rsi, tu dois connaître un tel homme ! » (Chant I, chapitre I) Épopée fondatrice, chef-d'oeuvre de la littérature indienne, le Ramayana raconte la vie exemplaire du prince Rama. Contraint par son père a l'exil, Rama quitte sa ville natale d'Ayodhya pour mener une vie d'ascète dans la forêt, accompagné de son épouse Sita et de son frère Laksmana. Lorsque Ravana, le roi des démons, enlève Sita et l'emmène sur l'île de Lanka, une guerre sanglante éclate, opposant les troupes du redoutable Ravana et les armées d'ours et de singes, fidèles alliés de Rama. Le prince sort vainqueur de cet effroyable combat et retrouve son royaume où il est accueilli avec ferveur.
La profonde sagesse de Rama, sa grandeur d'âme et sa force surnaturelle font de lui un héros légendaire vénéré non seulement en Inde, mais dans toute l'Asie du Sud-Est.
Avatar du dieu Visnu, doué de toutes les qualités et pourvu des plus hautes vertus, il est l'incarnation du dharma, le protecteur du monde des vivants.
Cette édition rassemble pour la première fois l'intégralité de l'épopée du Ramayana illustrée par sept cents miniatures indiennes. Dix ans de recherches dans le monde entier ont été nécessaires pour sélectionner les plus belles peintures inspirées de ce texte sacré : un voyage éblouissant au coeur de l'art indien, dans un monde onirique plein de couleurs, de délicatesse et de poésie.
Amina Taha Hussein-Okada, conservateur en chef au musée des Arts asiatiques Guimet, en charge des arts de l'Inde, accompagne chaque miniature d'un commentaire narratif, iconographique et symbolique. Elle offre ainsi un éclairage exceptionnel, didactique et esthétique, sur l'oeuvre la plus illustrée de la culture indienne.
Cet ouvrage révèle, de la façon la plus passionnante et la plus exhaustive, les liens extrêmement romantiques d'un peintre et d'un mythe, d'un mythe et d'une oeuvre, d'une oeuvre et d'une époque : Faust, Goethe, Delacroix et le XIXe siècle.
Faust accompagna Delacroix à travers toute son oeuvre. Tout commence en 1829 lorsque le peintre, âgé de 28 ans, accepte la proposition de l'éditeur Charles Motte « de lui sacrifier quelques instants pour arranger une affaire diabolique avec Faust ». Dix-huit lithographies naissent alors pour accompagner le premier Faust dans la traduction d'Albert Stapfer. À la grande déception de Delacroix, elles ne seront pas groupées sous forme d'album mais réparties dans le texte là où l'action l'exige.
Le voeu de Delacroix est aujourd'hui enfin exaucé : ces dix-huit lithographies sont présentées les unes à la suite des autres, reproduites dans leur format original et traitées en deux couleurs - noir et gris - pour rendre très justement les détails et les contrastes. Elles révèlent d'emblée le véritable drame en images construit par Delacroix. L'originalité de son interprétation de l'oeuvre devient saisissante : c'est Méphistophélès le héros et non Faust. Goethe lui-même est conquis : « Monsieur Delacroix a surpassé ma propre vision ». Fasciné par le mythe de Faust, Delacroix s'en est inspiré avec passion.
Cette édition rassemble pour la première fois toutes les oeuvres du peintre sur ce thème : 60 huiles, dessins, croquis, esquisses, aquarelles et premiers états avec des dessins en marge, tout en couleurs, accompagnent l'oeuvre de Goethe. Ils sont placés dans le texte dans un enchaînement d'images puissantes et émouvantes. Enfin, des peintures de l'artiste portant sur les scènes capitales de Faust, Méphistophélès apparaissant à Faust et La Mort de Valentin par exemple, illustrent l'introduction d'Arlette Sérullaz, conservateur général au département des Arts graphiques du musée du Louvre et chargée du musée Delacroix.
Ce texte, aussi somptueux que désespéré, est l'oeuvre maîtresse de toute une vie. Ce monument de la littérature véhicule le seul mythe véritable que l'Allemagne ait produit : Faust et Méphisto qui ne font qu'un, dont une partie voudrait la connaissance et la sagesse, l'autre la négation, le mal et le néant.
Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l'origine d'une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : « on ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu'au pinceau du peintre » (conclusion du Décaméron).
Une fresque fascinante de plus de cinq cents oeuvres d'art en couleurs vient éclairer cette émouvante comédie humaine et amoureuse : une trentaine de dessins à la plume et à l'aquarelle de Boccace lui-même, les cent miniatures du Manuscrit du Maître de la Cité des Dames, conservé au Vatican, les illustrations ornant les premières éditions de l'ouvrage, les cent miniatures du Manucrit Ceffeni, conservé à la Bibliothèque nationale de France, des panneaux peints sur des coffres de mariages et des plateaux d'accouchée, des détails de fresques des Trecento et Quattrocento, ainsi qu'une sélection des plus belles oeuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque.
Disciple de Dante et grand ami de Pétrarque, Boccace s'inscrit dans la trilogie éternelle des grands auteurs italiens du Trecento. Comme Dante, Boccace choisit l'italien et non le latin pour écrire le Décaméron. Il conçoit son chef-d'oeuvre entre 1349 et 1351 alors que l'humanité bouleversée médite sur « les vices humains et les valeurs » à la suite de la tragique expérience de la peste qui ravage Florence en 1348.
D'emblée, Boccace place le Décaméron sous le signe de l'amour naturel et triomphant, en prenant le parti et la défense des femmes : « Moi, que le Ciel a voulu créer pour vous aimer... ». Il appuie sa narration sur une construction originale et rigoureuse : pour éviter la peste, sept nobles demoiselles et trois jeunes gens courtois se réfugient dans la campagne autour de Florence. Chacun d'entre eux raconte dix nouvelles au cours de dix journées.
Fils de banquier florentin confronté à la société des marchands, Boccace fait preuve d'un sens aigu de l'observation et d'une connaissance concrète de la société. De Florence à Gênes, de Palerme jusqu'en Orient, les classes sociales les plus diverses - bourgeois, marchands, nobles, clergé, paysans... -, peintes pour la première fois en littérature, vivent aventures et passions, alternant amours joviales et dramatiques, sensualité exaltée, vices les plus laids et vertus les plus héroïques...