La Vestale de Venise nous entraîne dans le tourbillon du carnaval de la Venise déclinante du XVIIIe siècle, où le comte Flavio Foscarini, aidé de son jeune ami le poète Gasparo Gozzi, va mener l'enquête sur une succession de meurtres dont les victimes sont toutes des hommes influents de la cité.Au fil des meurtres et de l'enquête, nous découvrons les multiples visages de cette Venise qui brille encore de mille feux, aux moeurs raffinés et aux palais luxueux mais dont la structure sociale commence à vaciller. À travers un mélange de personnages de fiction et d'autres ayant réellement existé, l'auteur décrit aussi une Venise tenue par les hommes, domination dont certaines femmes au caractère bien trempé chercheront à s'affranchir, ce qui ne sera pas sans conséquence sur l'intrigue.Écrite dans un style riche très descriptif, cette intrigue policière marie habilement l'histoire de la Sérénissime avec la modernité d'un sujet particulièrement actuel, la place de la femme dans notre société.
« Expert » est un mot que tout le monde connaît. Il est associé à ces spécialistes américains de Las Vegas, Miami ou New York, qui solutionnent une affaire criminelle en moins d'une heure à l'aide des dernières technologies scientifiques. Qu'ils se rendent sur la scène de crime pour prélever les indices, procéder à des tirs d'armes à feu ou pour identifier la victime par ses empreintes digitales ou génétiques, rien ne leur échappe. Mais savez-vous comment ces disciplines sont apparues, comment elles ont évoluées ? Cet essai passionnant sur l'histoire de la police scientifique nous dévoile avec originalité de véritables affaires criminelles. L'auteur mêle faits historiques, techniques et crimes afin de nous faire découvrir comment les premiers experts ont investi les tribunaux.
Atteinte detuberculose, éloignée de l'écran pendant la Seconde Guerre mondiale,elle mène alors une « drôle de vie » (le titre de son autobiographie) defemme très libre. Son père est Jean Luchaire, patron de la pressecollaborationniste, qui sera fusillé à la Libération. Frappée d'indigniténationale, oubliée, Corinne Luchaire meurt en 1950 à quelques jours deses vingt-neuf ans. Cette réédition nous dévoile d'autres mystères decette actrice hors pair, foudroyée en pleine ascension, qui hantenotamment l'oeuvre de Patrick Modiano, Prix Nobel de littérature 2014.De plus, cet ouvrage est doté d'un cahier d'une dizaine de pages dephotographies inédites.
Loin de tout esprit universitaire, mais proche de la passion folle et de l'amour patient, jean-bernard pouy nous propose ici, à la fois un portrait chronologique et une ode personnelle, voire même partiale ou provocatrice du roman noir et de ses différents acteurs.
Cécile, l'alsacienne mystérieuse, et Ramez, le charmantégyptien, ont fait table rase de leur passé. Ils se rencontrent,dans un cabaret, un soir à Paris, pour ne plus jamais sequitter. Toujours ensemble quoiqu'il arrive, ils doivent sanscesse recommencer, enchaîner les cycles, les voyages et lesaventures, malgré les déceptions mais aussi les bonheurs dela vie. Claquer une porte pour en ouvrir une autre. Adopterune camionnette jaune, un vieux cheval, un arbre, un chat,un cabinet d'orthopédiste et bien d'autres choses encore,pour mieux vivre et se découvrir.
Tabula Rasa est une sublime histoire d'amour, la révélationd'un fragment de vie avec tous ses désirs, ses peines et sesquestionnements. Un roman profondément humain.
An 326. L'empereur Constantin vient d'unifier l'Empire après des décennies de guerre civile. Converti, il favorise peu à peu l'Église tout en ménageant l'aristocratie romaine, attachée aux anciens cultes païens.
L'aristocrate Lucius Aurelius enquête discrètement sur la disparition récente du populaire prince Crispus, fils aîné de Constantin. Pendant ce temps, la vieille mère de l'empereur, l'impératrice Hélène, reçoit les plaintes de deux religieuses à propos de disparitions inexpliquées dans un couvent possédé par le Malin. Mais c'est la découverte des reliques de la Croix du Christ à Jérusalem qui préoccupe encore plus l'Empire. C'est ainsi qu'Hélène, Lucius et l'évêque Ossius partent ensemble, sous les ordres de Constantin, en direction de l'Orient pour élucider ces mystères.
Le cortège impérial devra lutter contre des espions perses, des bandits, des faussaires, des accusations d'hérésie, et même une épidémie de peste dans un roman magnifique où le suspense est à son comble.
Connaissez-vous le coaching par l'Histoire? C'est lorsque des personnages historiques vous servent de modèles pour évoluer dans votre propre vie. Les cinq héroïnes de ce livre sont toutes une incroyable source d'inspiration pour nous, les femmes du XXIe siècle. Christine de Pisan, première femme de lettres du Moyen Âge, Madame de Montespan, favorite de Louis XIV, Joséphine de Beauharnais, impératrice et épouse de Napoléon Bonaparte, George Sand, écrivaine libre en amour et Sarah Bernhardt, star du théâtre, ont chacune réussi à inventer leur propre vie de façon éclatante dans un monde d'hommes hostile aux femmes. Alors n'hésitez pas à vous inspirer de ces cinq belles et rebelles !
Le premier jardin est celui de l'homme ayant choisi de faire cesser l'errance. Il n'y a pas d'époque pour cette étape dans la vie d'un homme ou d'une société. Le premier jardin est vivrier. Le jardin potager est le premier jardin. Il est intemporel car il fonde l'histoire des jardins mais la traverse et la marque profondément dans toutes ses périodes. Le premier jardin est un enclos. Il convient de protéger le bien précieux du jardin ; les légumes, les fruits, puis les fleurs, les animaux, l'art de vivre, ce qui, au fil du temps, ne cessera d'apparaître comme le " meilleur ". C'est la façon d'interpréter le meilleur qui, en fonction des modèles de civilisation, va déterminer le style des jardins. La notion de meilleur, de bien précieux, ne cesse d'évoluer. La scénographie destinée à valoriser le meilleur s'adapte au changement des fondamentaux du jardin mais le principe du jardin demeure constant : s'approcher le plus possible du paradis.
Ce livre n'aurait pu être écrit si, depuis la nuit des temps, l'homme n'avait rêvé du ciel. Trop anciens, trop nombreux sont les témoignages qui ont conservé les traces de l'impossible rêve de rejoindre les étoiles.
L'odyssée de l'espace n'est rien moins que celle de l'humanité, celle d'êtres qui, une fois dressés sur leurs jambes, n'ont eu de cesse de lever les yeux vers le ciel. Pour lire le vol des hirondelles, ou imaginer des mondes et des royaumes. Mais aussi tracer des cartes, construire des machines de plus en plus perfectionnées, explorer des mondes.
À l'heure où nous célébrons le cinquantenaire du premier pas sur la lune, alors que de nouveaux pionniers, Elon Musk, Jeff Bezos, se lancent dans l'aventure, tels d'intrépides cow-boys du NewSpace, il était important de revenir sur cette épopée. Un nouvel enthousiasme émerge, une nouvelle frontière, mais aussi de nouvelles questions à explorer...
Édition revue et augmentée à l'occasion du cinquantenaire du premier pas sur la Lune.
Le bibliothécaire aime les livres comme le marin aime la mer.
Il n'est pas nécessairement bon nageur mais il sait naviguer. l'océan du savoir qui grise tous les savants, rend modeste le bibliothécaire. la bibliothèque est ce lieu indispensable oú le savoir décante. regardez comme cet océan furieux se calme dans la bibliothèque ! le bibliothécaire sait lire les livres sans les ouvrir. son regard transperce les couvertures. il visite la page de titre, l'auteur, les éditeurs, va directement au colophon, relève la date, le format, le nombre de pages, s'attarde sur la table des matières, vérifie s'il y a des index.
Il évalue enfin sa robustesse et la qualité de son papier, celle de sa mise en page et de son impression.
Tout est dit. si les auteurs savaient cela, ils feraient de faux livres uniquement pour les bibliothèques.
Collection «Brève Histoire»: Un auteur dessine en neuf chapitres l'Histoire et le portrait de son sujet.
Neuf moments comme des points lumieux dans l'espace et le temps, des ellipses....d'un instant à l'autre.
Toutes les instances, tous les citoyens sont avertis de l'absurdité du mode de vie entraîné par l'économie de marché. À aucun moment il n'est question d'en changer. Le projet humain, conscient ou inconscient, se définit en peu de mots : mourir sous les richesses.
Un jardin : enclos destiné à protéger le meilleur. Meilleur des fruits et des légumes, meilleur des arbres et des fleurs, de l'art de les disposer.
L'art des jardins a exprimé son excellence à travers l'architecture et l'ornement. Ces critères ne suffisent plus. La vie qui s'y développe, parce qu'elle est menacée, devient l'argument principal des aménagements. Cette charge efface, sans les interdire, les préséances d'autrefois : manier la perspective, disposer les paysages en tableaux, composer les massifs, organiser les fêtes et les distractions. Il faut désormais s'occuper du vivant. Le considérer, le connaître. Avec lui se lier d'amitié.
Regarder pourrait bien être la plus juste façon de jardiner demain.
A l'été 1805, le capitaine Antoine Dargent enquête sur la mort mystérieuse d'un ingénieur à Calais, en marge de l'immense armée réunie par Napoléon pour attaquer l'Angleterre. Quand il réalise que les plans de l'ingénieur concernaient un nouveau type d'arme capable de briser la supériorité maritime des Britanniques, il doit rapidement reconstituer les papiers manquants avant d'être lui-même victime d'agents anglais prêts à tout pour tuer dans l'oeuf une telle invention...
Parfois poétique, l'écriture d'Irène Delse nous tient en haleine en s'appuyant sur un style riche et fluide aux nombreuses métaphores. Découvrez ce roman noir historique passionnant au suspens insoutenable !
L'histoire de l'écriture n'est plus ce long fleuve tranquille qui prenait sa source au Moyen- Orient et coulait jusqu'à nos jours dans le lit de la langue. Les sciences exactes et les sciences humaines semblent s'être liguées pour faire sortir l'écriture de ses rives afin d'y faire entrer des catégories de signes indicibles. Chaque photographie est devenue un pictogramme en puissance et les codes numériques sont lus par des robots illettrés. L'écriture est un territoire ouvert à tous les vents. Devant tant de sortes de signes mémoriels, on ne peut qu'appeler "écriture" tout tracé destiné à être déchiffré, laissant derrière elle les traces involontaires et mettant de côté les traces indéchiffrables. Préhistoriens, ethnologues, mathématiciens et graphistes sont les fers de lance de cet élargissement.
La sagesse du chirurgien est faite de modération, de prudence mais aussi parfois de rapidité dans la prise de décision.
Comme celle du jardinier, elle ne s'acquiert qu'avec le temps et l'expérience. Porter une indication opératoire est en dehors de l'urgence, un acte bien différent de celui de l'administration d'un traitement médical. Une fois la proposition faite, les aléas exposés et l'accord du patient acquis, le chirurgien sera seul face à son choix et devra assumer sa décision et faire face aux imprévus dans une solitude totale. Aucun retour en arrière ou arrêt ne sera possible une fois le malade incisé. Il faudra bien souvent agir dans l'instant en prévoyant si possible l'avenir. L'erreur, si elle peut arriver doit être exceptionnelle et toujours pouvoir être expliquée.
La sagesse requise est encore plus singulière et peut être moins naturelle quand il s'agit de la conduite managériale d'un groupe de chirurgiens et de para médicaux. La juste répartition des tâches, la générosité nécessaire, les précautions prises pour ne favoriser aucun, la reconnaissance des mérites des uns et les mesures correctrices à apporter aux autres, font du statut de manager dans un service de chirurgie un métier à part entière. Il demande, au-delà d'une certaine vision, une écoute et des qualités particulières pour mettre là où il « fera » le mieux celui qui y sera le plus heureux.
La réflexion qui y préside est très proche de celle de l'artiste pour la construction d'une oeuvre d'Art, surtout si l'on se réfère à la phrase du peintre nabi Maurice Denis : « Un tableau, avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».
Le froid de la rivière agrippe ses genoux. Elle distingue à présent l'arche du pont qui enjambe des nappes de brume glacée et le peigne qui retenait ses cheveux a glissé, il s'est perdu quelque part en route, elle traversera ainsi, la tignasse dénouée d'une folle, d'une amoureuse. Sa robe s'accroche à un taillis d'acacias. L'ubac tente une dernière fois de la retenir mais il n'a plus aucune chance d'y parvenir car le pont est là, il a tenu. Elle y pause un instant dans le passage étroit qui s'arc-boute entre les deux rives. C'est le seul lien, il a été construit il y a bien longtemps, avant la haine.
Quel est donc le miracle de cet objet, né il y a plus de deux millénaires, éminemment moderne par sa forme cubique, mathématique, industriel bien avant l'heure, qui a triomphé du rouleau jusqu'à devenir la " brique élémentaire " de la pensée occidentale ? Contrairement au savoir numérique, le livre, né du pli, se referme sur lui-même, solidaire de son message. Son espace est conçu pour produire une autorité, voire une transcendance. Il confère à son contenu la forme d'une vérité et en donne crédit à l'auteur. Pour comprendre le pouvoir phénoménal de cette construction, Michel Melot en a sondé la topographie, l'architecture. Il est descendu dans son anatomie profonde, dans ses plis et ses coutures, dans ses fibres physiques et symboliques. Il a interrogé ses rapports étranges aux trois religions dites " du Livre ", au profane, au commerce, au politique, à la liberté de penser, de rêver, de désirer. " Le livre, conclut Michel Melot, est un marqueur de la condition humaine. Comme nous, il est complet quand il est seul, et incomplet devant les autres. La force du livre, c'est qu'il nous survit et qu'il a, comme notre vie, une fin. Le lecteur doit s'y plier. J'ai écrit ce que je voulais écrire. Que vous m'ayez suivi ou non, ce livre est fini. Mais vous n'en avez pas fini avec le livre. "
pour la leçon de lecture, ce jour-là, ma grand-mère avait choisi, dans une version à l'usage de la jeunesse, le passage du don quichotte oú se déroule la bataille contre les moulins.
elle me demanda si je savais dans quelle langue avait été écrite cette histoire. j'hésitais, elle me souffla la réponse, l'espagnol. sa question en préparait une autre. et dans quelle langue venais-je de la lire, cette histoire? en français, pardi. ainsi, petit sorcier, reprit-elle, tu viens de lire en français une histoire écrite en espagnol? ma grand-mère, comme la fée carabosse, était légèrement bossue.
mais elle avait à mes yeux la beauté de la reine des fées, et elle me faisait ainsi goûter le philtre singulier de l'admiration et de la peur. ce jour-là, elle venait de me révéler un monde que je n'aurais pu nommer encore mais qui serait désormais le mien. tout avait été déversé d'un coup par sa malicieuse question : le livre, la lecture, le texte et sa traduction. et tout y était : la découverte, l'aventure, l'écriture et le talent.
François Boespflug, né en 1945, a opté pour la vie religieuse en 1965, par passion pour l'Évangile, pour la vie communautaire des Dominicains, qui s'en réclame, et pour l'acte même de la prédication. Il a quitté l'Ordre des Prêcheurs cinquante ans plus tard, en 2015, et s'en explique dans Pourquoi j'ai quitté l'Ordre et comment il m'a quitté (Éditions Jean-Claude Béhar, 2016). Sa voix s'est tue ? Pas tout à fait... Il se pourrait qu'on l'entende encore, et durablement, lorsqu'on lira ses « sermons ». L'éditeur a aimé leur ton singulier. Tout sauf bigot, apologétique ou soporifique. Direct, engagé, autocritique, au contenu, toujours soigneusement préparé et médité, solidement construit. Il a donc demandé à l'ex-dominicain de fouiller ses archives, et, de concert, ils ont composé un bouquet d'une quinzaine d'homélies prononcées, au fil du temps, sur près de quarante ans.« Il faut se bagarrer avec le texte de l'Écriture sainte pour réussir à extraire de soi un parler vrai, une réponse d'adulte à ce qu'annonce la Parole de Dieu, si possible documentée et pertinente, tout en restant personnelle et engagée, et audible, surtout. », écrit-il dans son introduction. Le recueil qu'on va lire ici, est une autre façon de conclure une vie dédiée à la prêtrise par un florilège de textes courts, souvent surprenants, toujours profonds et rafraichissants.
Hervé Boullanger défend l'éthique du fonctionnaire en posant un autre regard sur la fonction publique. C'est en luttant contre les stéréotypes qu'il met à l'honneur le dévouement et la modestie dont les fonctionnaires font preuve chaque jour. Grâce à son expérience de haut fonctionnaire d'État, il nous livre des anecdotes exceptionnelles pleines d'humour et d'émotions. « Ce parcours n'a pas transformé que ma pratique professionnelle. J'y ai appris à préférer ce qui sert à ce qui se voit. »
Le projet qui préside au lancement de cette revue s'ancre dans la fameuse déclaration de Paul Klee « écrire et dessiner sont identiques en leur fond », prise en un sens élargi qui inclut dans les arts du dessin celui de la photographie (étymologiquement, une écriture de la lumière). Juliette Green, qui dessine un échange postal, ou Richard Fauguet, qui fait naître des figures fantastiques et drôles en agençant quelques tampons, illustrent d'ailleurs littéralement l'axiome du professeur au Bauhaus...
Sage, le physicien ? Allons-donc ! répond ici Yves Quéré.
Ne convient-il pas, bien plutôt, d'évoquer à son sujet la déraison ? Celle de Copernic prétendant que ce n'est pas le soleil qui se déplace dans le ciel, mais nous qui tournons sur nous-mêmes, ou celle de Dirac faisant naître, au bout de son stylo, une certaine antimatière qui annihilerait ce dont nous sommes faits. Déraisonnable, le physicien, mais aussi raisonneur ; porteur de convictions mais contraint à d'incessantes remises en cause ; agaçant peut-être lorsqu'il se voit à l'épicentre de la connaissance mais ouvert à toutes autres disciplines ; tiraillé entre la rusticité de ses modèles et la complexe réalité des choses...
Tel est ce personnage dont le métier est d'ausculter la nature, la mission de la décrire, le devoir envers autrui d'en maîtriser les méfaits et la foi, autre déraison, de pouvoir, un jour, - qui sait ? - la comprendre.