«Ce livre est un ordre qui vient de notre part ; nous envoyons des apôtres à des intervalles fixés.» Sourate XLIV
La Bhagavadgita ou chant du bienheureux, tirée de l'épopée du Mahabharata est composée de 700 distiques. Alors qu'Arjuna se refuse à combattre et de prendre le risque de tuer ses cousins, le dieu Krishna, le bienheureux, lui apporte son enseignement sur la souffrance, l'illusion, le but de l'existence, la vérité absolue et la nécessité de se détacher des conséquences de ses actes.
«L'éclat des écrits de notre Maître peut nous parvenir et nous instruire, mais ses paroles ne le peuvent plus», déplorait l'un de ses disciples après la mort de Confucius. Le Socrate chinois a traversé les siècles, bousculé, certes, mais plus présent que jamais. Le secret ? Il vous suffit de le découvrir dans ce livre qui tire du fond des millénaires l'écho fulgurant des paroles du Maître : «L'homme de qualité, à l'égard du monde, ne cherche pas plus à s'adapter qu'à s'opposer ; il se rapporte à ce qui est juste» ; mais avec prudence : «Dans un pays qui suit la juste voie, parle franc et agis droit. Dans le cas contraire, agis droit mais parle avec discrétion.» Sous la modestie et la modération d'un sage qui nous rappelle parfois Montaigne, un livre d'action : «Pas de précipitation ! Ne prends pas en considération les petits avantages. Qui veut hâter les choses n'atteint pas son but. Ne voir que les petits profits ne permet pas d'aboutir dans les grandes affaires.» Une sagesse lucide qui assume la condition humaine : «Que peut-on savoir de la mort sans connaître la vie ?» Confucius est un guide incomparable ; ni dieu ni prophète, disait-il ; rien de plus qu'un homme de bonne volonté.