Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
-
L'oeuvre de Frida Kahlo (1907-1954) est peu abondante. Elle ne se compose que de cent quarante-trois peintures, de format généralement réduit, dont deux tiers d'autoportraits. Ce narcissisme frappant est en lien étroit avec sa biographie, avec son pays et son époque, avec ses dons naturels complètement excentriques. Il n'est pas étonnant que les grands «énigmatiques» du XVI? siècle, Jérôme Bosch et Bruegel l'Ancien, figurent parmi ses peintres de prédilection : Frida Kahlo ne montre jamais ses blessures directement, qu'elles soient corporelles - celles qui ont été provoquées par les accidents et les maladies - ou psychologiques. Sa langue symbolique est faite de clés subtiles ; elle est riche de métaphores puisées au fonds de presque toutes les cultures du monde. Les mythes fondateurs aztèques, les mythologies extrême-orientales et antiques et les croyances populaires catholiques se mêlent au folklore mexicain et à la pensée de son époque, avec Marx et Freud. Exotiques et explosives, significatives et vitales dans leur discours artistique, les images de Frida Kahlo sont le miroir d'une âme complexe et souvent effrayante : «Ma vérité intérieure», avait-elle coutume de dire. Dans les années soixante-dix, Frdi Kahlo, déjà figure de proue du Mexique moderne de son vivant, fut découverte par le mouvement féministe, qui donna à son oeuvre une popularité internationale et influença de manière durable sa fortune artistique. La mode porte aujourd'hui l'attention sur son oeuvre : des livres, un film ont raconté sa vie douloureuse, son mariage chaotique avec Diego Rivera, sa laison avec Trotski. Ce choix de quarante-deux chefs-d'oeuvre, reproduits dans leur ensemble et en détails, fait éxclater la qualité picturale et toute la richesse, les beautés et les abîmes de l'oeuvre de Frida Kahlo.
-
« Je dois écrire sur mon bonheur de recouvrir un dessin de texte. Entre 7 et 22 ans j'ai cru que je serais peintre. À 22 ans le peintre en moi est mort et j'ai commencé d'écrire des romans. En 2008, je suis entré dans une boutique pour en ressortir avec deux grands sacs pleins de crayons et de pinceaux, le peintre en moi n'était pas mort. » Depuis ptus de dix ans,Orhan Pamuk écrit et dessine quotidiennement dans ses carnets. lI y consigne les événements de la journée, note ses réflexions sur l'actualité, s'interroge sur la construction de ses livres, dialogue avec les personnages de ses romans... Les semaines, les mois, les années passent, et l'auteur reprend, complète, crayonne sans cesse les pages restées vides, donnant naissance à un ensembte foisonnant exceptionneI où s'entremêlent textes et dessins.
Pour la première fois, l'écrivain qui rêvait de devenir peintre révèle ses carnets à travers une sélection personnelle réalisée parmi plusieurs milliers de pages. -
Traduit du turc par Savas Demirel, Valérie Gay-Aksoy et Jean-François Pérouse.
-
Le musée de l'Innocence, créé par Orhan Pamuk à Istanbul, est un projet culturel singulier, mûri pendant des décennies par son créateur, qui a cherché à y saisir la ville de sa jeunesse par les objets du quotidien : l'éphémère, le bric-à-brac, le désordre qui caractérisent la vie de chacun. Ces objets particuliers sont intimement liés au Musée de l'Innocence, le roman de l'amour perdu de Pamuk, qui prête sa structure narrative à leur présentation. Des vitrines ou des boîtes magnifiquement conçues, contenant des séries d'objets soigneusement disposés, entraînent le visiteur au fil du récit, dans un voyage à travers le temps et l'espace autant que dans l'esprit du collectionneur, identifié à Pamuk comme à son narrateur amoureux.
L'auteur traite ici des sujets qui lui importent profondément : la psychologie du collectionneur, le rôle du musée, les photos du vieil Istanbul (que sa superbe collection personnelle vient illustrer), et bien sûr les coutumes et les traditons de sa ville.
-
Si les monuments publics de l'Empire romain, théâtres, amphithéâtres, thermes, temples sont nombreux et souvent en bon état de conservation, les maisons, en dehors de celles retrouvées ensevelies par le Vésuve le 24 août 79 à Pompéi, Herculanum, Oplontis et Stabies, sont très rares. Ces villas continuent à nous émerveiller par leur état de conservation. Leurs infrastructures, l'eau courante, la distribution de la chaleur, le tout-à-l'égout, l'intégration des espaces verts, jusqu'aux formes des objets quotidiens, sont d'une modernité spectaculaire. L'exposition consacrée à Pompéi, présentée au musée Maillol et conçue par Patrizia Nitti, directeur artistique, en accord avec Olivier Lorquin, président du musée, s'attache à montrer la modernité de la civilisation romaine, socle et mémoire incontournable de notre culture occidentale. La scénographie reconstitue une Domus Pompeiana, une villa pompéienne. Le visiteur circule ainsi dans cette villa comme si elle était sienne, parcourant l'Atrium (le portique), le Triclinium (salle à manger), l'autel, la salle de bain, la cuisine., créant pour un instant l'illusion, malgré les 2 000 ans qui nous séparent, d'être les contemporains des maîtres de maison. Chaque pièce sera ornée de fresques et tous les objets usuels s'y trouveront. Plus de deux cents oeuvres venant de Pompéi seront ainsi présentées.
-
L'Art des ballets russes à Paris : Projets de décors et de costumes (1908-1929)
Militsa Pojarskaïa, Tatiana Volodina
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 22 Novembre 1990
- 9782070111916
Au début de ce siècle, une troupe de jeunes gens revendiquant pour patrie les scènes des théâtres, et pour famille cette compagnie qu'on appelait «les Ballets russes», éblouit tous les publics européens par un art si riche et si vivace que, de forme nouvelle en forme nouvelle, il sut rester pendant vingt ans à l'avant-garde grâce à Serge Diaghilev. Cette période éblouissante prit fin avant la Seconde Guerre mondiale parce qu'il s'avéra que le dieu était mortel et son temps révolu ; Diaghilev quitta la scène avant que le rideau ne tombe et mourut à Venise en 1929. La légende des Ballets russes était née, et on voulut en conserver la mémoire. Mais une part importante de ce trésor artistique reposait dans les réserves des musées soviétiques. Ce livre est donc une surprise, puisqu'il nous vient de Moscou et nous découvre très largement les collections du Musée Bakhrouchine, de la Galerie Tretiakov, du Musée des Beaux-Arts Zakharov et du Théâtre du Bolchoï. Militsa Pojarskaïa a réuni une documentation d'une ampleur inégalée jusqu'à aujourd'hui, juxtaposition d'oeuvres exécutées pour une même production et maintenant séparées par des milliers de kilomètres, envolées aux quatre coins du monde.
-
John soane ; le reve de l'architecte
Margaret Richardson, Mary-Anne Stevens
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 7 Février 2001
- 9782070116690
Sir John Soane est un des grands architectes des temps modernes en Europe.
Membre de la Royal Academy où il enseigna durant de nombreuses années, il fut, entre autres, le bâtisseur de la Banque d'Angleterre, l'un des bâtiments les plus prestigieux de la City de Londres, qui fut malheureusement détruit en partie, puis largement reconstruit dans les années 1930. Passionné par l'étude de l'art antique, Soane visite l'Italie dans les années 1778-1779, admire, observe, dessine les monuments à Rome, Tivoli, Paestum et Pompéi.
Ces monuments s'inscrivent profondément dans son esprit et sa mémoire. Ils marquent durablement son oeuvre architecturale ; ils reviennent ainsi souvent, comme le temple de Vesta à Tivoli ou la colonnade du temple de Neptune à Paestum, en citation dans les édifices qu'il conçoit. Il s'intéresse aussi de près aux théories architecturales françaises, celle de Laugier notamment ; il étudie l'oeuvre de Ledoux et de Boullée.
Lors d'un de ses courts séjours en France, il visite l'église Sainte-Geneviève de Soufflot dont il fait plusieurs dessins et relevés. Mais la grande oeuvre de Soane est ailleurs. Architecte néoclassique, professeur rigoureux, l'homme est un visionnaire, un rêveur. Sa vision de l'architecture ne se cantonne pas à la théorie, elle s'exprime au travers d'objets, de maquettes, de moulages, d'éléments réels, de dessins, de peintures et de gravures.
Il est, au travers de son hôtel particulier-musée de Lincoln's Inn Fields, l'un des tout premiers concepteurs du musée d'Architecture, à la même époque et en parallèle avec Louis-François Cassas qui conçoit alors une galerie d'Architecture au Louvre. Soane crée dans sa maison londonienne un univers unique, où se mêlent onirisme et analyse rationnelle, au travers de l'accumulation tout à la fois savante et envoûtante de moulages, de maquettes, d'aquarelles, de gravures et de tableaux.
Conçu pour être, au-delà d'un cabinet de travail et d'un lieu d'habitation, un musée dévolu à l'architecture dans ses différents aspects, l'hôtel particulier de l'architecte à Londres constitue l'un des lieux de promenade et de visite les plus étonnants de la capitale londonienne. L'esprit de Soane règne toujours dans ces pièces sous coupole, où la lumière alterne avec l'obscurité, et dont la succession est réglée comme sur une scène de théâtre dont le décor et la mise en abîme auraient été créés par Piranèse.
La publication de cet ouvrage accompagne la première exposition consacrée en France à John Soane. Les Trustees du musée ont très exceptionnellement autorisé le prêt de ses oeuvres - dessins, maquettes, manuscrits et aquarelles - qui ont d'abord été exposées à la Royal Academy pendant l'hiver 1999-2000, puis au Centro Palladio de Vicenza au printemps 2000.
-
Robert Rauschenberg ; photographies 1949-1965
Nicholas Cullinan
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 27 Octobre 2011
- 9782070133550
Robert Rauschenberg est l'un des plus célèbres artistes américains du XXe siècle, connu en particulier pour ses Combine Paintings, fascinants hybrides de peintures et d'installations sculpturales proliférantes à base d'objets personnels ou de récupération. Il fut le premier Américain à obtenir le Grand Prix de la Biennale de Venise en 1964, qui marqua le début de la suprématie des Etats-Unis dans l'art contemporain. Les photographies réunies dans cet ouvrage, prises par l'artiste entre 1949 et 1962, nous font découvrir un pan jusqu'ici largement méconnu de sa pratique, que Nicholas Cullinan décrit, dans son passionnant essai introductif, comme la source de toute son oeuvre, et la condition indispensable à son existence même. De ses premiers photogrammes et cyanotypes réalisés durant ses années d'études aux portraits de ses amis artistes, Cy Twombly, Jasper Johns, John Cage et Merce Cunningham, en passant par ses impressions de voyage en Italie et au Maroc, ce panorama de la pratique photographique de Rauschenberg, révélée dans toute sa richesse et sa diversité, ouvre de nouvelles perspectives sur la foisonnante créativité d'un des artistes majeurs de la seconde moitié du XXe siècle.
-
Biographie et catalogue raisonné avec un essai de Wolfgang G. Fischer
-
La peinture de Vincent Van Gogh (1853-1890), l'un des grands peintres de la lumière et de la campagne provençales, devint à sa mort le modèle de l'art moderne international, et ce jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. C'est en Allemagne que Van Gogh fut le plus admiré : Ernst Ludwig Kirchner et les autres artistes du groupe Die Brücke étaient fascinés par sa technique, sa manière vigoureuse et ses couleurs fortement contrastées, autant que par l'aura dynamique de sa palette flamboyante. Wassily Kandinsky et les artistes du Blaue Reiter admiraient Van Gogh pour son rejet de la réalité visible et pour avoir pénétré l'essence de la nature. Les Autrichiens Schiele et Kokoschka, quant à eux, étaient particulièrement impressionnés par l'expression pleine de sentiment de l'art de Van Gogh et par l'intériorité psychologique de ses portraits. La spécialiste de l'expressionnisme Jill Lloyd a sélectionné d'importants tableaux de Van Gogh et un choix significatif d'oeuvres expressionnistes pour décrire l'influence durable du peintre hollandais sur l'art allemand et autrichien du début du XXe siècle. Avec des oeuvres de Lovis Corinth, Otto Dix, Richard Gerstl, Erich Heckel, Alexej von Jawlensky, Wassily Kandinsky, Ernst Ludwig Kirchner, Paul Klee, Gustav Klimt, Oskar Kokoschka, Ludwig Meidner, Gabriele Münter, Emil Nolde, Max Pechstein, Egon Schiele, Karl Schmidt-Rottluff. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition " Van Gogh et l'expressionnisme " au Van Gogh Museum d'Amsterdam, puis à la Neue Galerie de New York.
-
Visages de Scampia ; les justes de Gomorra
Davide Cerullo
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 24 Mai 2018
- 9782072781568
Cet ouvrage est le fruit d'une rencontre : en 2015, l'artiste Ernest Pignon-Ernest souhaite prolonger à Naples le parcours de son projet «Se torno» (Si je reviens), qui l'a vu coller sur les murs de Rome et de Matera l'image d'un Pasolini au regard sévère portant dans ses bras son propre corps sans vie. C'est Davide Cerullo, enfant du quartier passé par la criminalité avant de trouver la rédemption dans la poésie, qui va lui ouvrir les murs de Scampia, banlieue populaire de Naples dans laquelle l'artiste voit un univers pasolinien d'aujourd'hui. Pignon-Ernest découvre alors le travail photographique de Cerullo, qui saisit depuis une dizaine d'années la vie du quartier et de ses habitants, dans ses aspects les plus durs mais également avec l'espoir et la conviction que ses enfants peuvent être sauvés par l'instruction. Erri De Luca et Christian Bobin, touchés eux aussi par le parcours et le travail de Davide Cerullo, joignent leur voix à celle d'Ernest Pignon-Ernest pour introduire les photographies et les textes ici rassemblés, qui tiennent tout à la fois du document, du témoignage tragique et de la rêverie poétique.
-
Mario Vargas Llosa, la liberté et la vie
Collectif
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 9 Septembre 2010
- 9782070130641
Cet ouvrage retrace la vie d'aventure et de création du grand écrivain péruvien Mario Vargas Llosa.
Romancier, journaliste, homme politique, Vargas Llosa est l'auteur d'une oeuvre dense, polymorphe et audacieuse, traduite en plus de trente langues. Ses amis intellectuels et artistes vivant au Pérou - Alonso Cueto, Juan Ossio, Frederick Cooper Llosa, Fernando de Szyszlo et Fernando Carvallo - comme en France - Jorge Semprun, Albert Bensoussan et Michel Braudeau - lui rendent hommage. Des documents inédits, photographies privées et fac-similés de manuscrits originaux illustrent ce portrait.
-
J'ai vécu avec elles pendant plusieurs mois. Tour à tour, je les posais sur la grande table roulante de mon atelier et je poussais celle-ci, avec précaution, jusqu'à la bonne distance de la verrière. Cela n'avait l'air de rien, mais c'était un point précis dans l'espace, un point entre mille. Ensuite, il me fallait trouver le bon angle pour le minuscule appareil numérique que je tenais à la main : un peu plus à gauche, à droite, plus haut, plus bas, plus près, plus loin. Un angle entre mille. Enfin - mais je me faisais peut-être du cinéma - il fallait déclencher au bon moment. Comme si j'attendais que l'argile devienne chair, tel le marbre de Pygmalion, et comme si le miracle ne pouvait s'accomplir que si je l'immortalisais, avec un geste aussi banal que l'instantané de n'importe quel amateur.
Mais j'oublie de dire le principal : à ces instants-là, j'étais amoureux de la Dina d'il y a un siècle, celle qui n'était pas encore née quand Maillol lui a donné forme.» Frank Horvat.
-
Cuéllar est sauvagement attaqué par un chien et cette tragédie, qui devait rester secrète, marque l'histoire d'un groupe d'adolescents, Les Chiots, qui commencent à découvrir la liberté, l'amour et le sexe. Dans ce récit en prose expérimentale publié en 1967, Vargas Llosa fait, à travers une histoire amère et peut-être nostalgique, le portrait de la haute bourgeoisie de Lima.
L'illustration de cette édition, confiée au photographe catalan Xavier Miserachs, représente cette même histoire de transition adolescente, certes située en Espagne et avec d'autres personnages, mais qui, pourtant, transmettent la même fougue, la même envie de vivre. La narration visuelle, aussi dynamique et ambitieuse que le texte, progresse en un jeu de lignes parallèles qui enrichit la vision du lecteur.
-
Pour la première fois, le décorateur attitré des endroits à la mode - à Paris mais aussi à Genève, New York ou Chicago - livre sans fausse pudeur ses idées, ses références, ses goûts, ses dégoûts - et quelques-uns des secrets qui font le succès de ses créations. Jacques Garcia conduit lui-même le lecteur à travers une vingtaine de grands décors modernes, issus de son imagination et dont certains sont tout juste achevés. Il en profite pour exposer librement - photos et dessins à l'appui - les conceptions qui sous-tendent son travail. Les inventions verbales de Garcia sont la marque d'un esprit rebelle. Souvent pleines d'humour, elles jettent un jour inattendu sur cet art subtil entre tous, qui prétend jouer avec l'esprit des lieux.
-
Matisse et la couleur des tissus
Ann Dumas, Jack Flam, Remi Labrusse, Dominique Szymusiak, Kathleen Brunner, Collectifs
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 21 Octobre 2004
- 9782070117888
«La couleur existe en elle-même, possède une beauté propre», écrivait Matisse, né au Cateau-Cambrésis, pays du textile d'où sa famille - des tisserands de père en fils - est originaire. Il passe les vingt premières années de sa jeunesse au milieu des métiers à tisser qui confectionnaient les tissus les plus luxueux pour la haute couture parisienne et la soierie de Lyon. Cette culture du motif et de la couleur décoratifs nourrira sa peinture et lui permettra dès la fin du XIX? siècle de manier la couleur libératrice. Les arabesques des motifs et le rendu des matières offrent un raffinement et un chatoiement de couleurs sans équivalent dès ses premières peintures. Plus tard à Nice, pendant les années vingt, il compose les petits théâtres de ses odalisques, qu'il situe dans une ambiance de rêves orientalisants avec une grande variété de tissus à fleurs, de vêtements exotiques et d'accessoires. Dans les années quarante, il installera tapis et paréos, aux décors de fleurs et de motifs végétaux, dans son appartement de Cimiez puis dans sa villa de Vence. Tentures indiennes fleuries, paréos, tissus africains et océaniens couvrent les murs dans lesquels il vit et trouvent leur place dans de nombreux tableaux. Les robes de haute couture vêtent ses modèles, supports magnifiques de sa création. Décorative et espace d'expression tant physique que spirituelle, la couleur atteint un point d'orgue dans les monumentales gouaches découpées qui ont bouleversé l'art moderne.
-
Femmes artistes : De la Renaissance au XXI? siècle
Simona Bartolena
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 30 Octobre 2003
- 9782070117604
Pendant longtemps, les femmes ont été exclues des écoles d'art et des académies, on leur a interdit de copier le nu d'après nature, on a sous-estimé leurs contributions, qui ne s'alignaient pas sur la production stéréotypée des portraits, des compositions florales ou des scènes domestiques. Lorsqu'une femme arrive à obtenir une reconnaissance semblable à celle de ses collègues masculins, on dit qu'elle peint, sculpte ou photographie «comme un homme». Et, jusqu'au XIX? siècle, les femmes artistes subissent une marginalisation évidente. Mais pour ces femmes engagées dans l'art, il ne s'agit pas seulement de discrimination ou d'égalitarisme : leurs histoires et leurs images incitent à une réflexion sur l'idée du féminin qui est encore à penser. En six chapitres historiques et en quinze chapitres thématiques portant sur les genres, les contenus et les situations historiques et sociales, ce livre décrit les itinéraires de femmes artistes, qu'elles soient connues ou non. Le fil conducteur de ces différents essais est la difficulté qu'ont éprouvée ces femmes à concilier identité féminine et vocation artistique. Ce livre, avec trois cents reproductions d'oeuvres en couleurs, met en évidence une question précise qui parcourt l'histoire de l'art «au féminin» : cette exigence de dire autre chose, de porter le discours de l'art et sur l'art à sa destination naturelle, qui est celle d'un défi métaphysique.
-
Un inventaire du regard ; écrits sur l'art et la littérature
Werner Spies
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 8 Décembre 2011
- 9782070132003
Ce coffret en dix volumes des écrits de Werner Spiess sur l'art et la littérature est un « inventaire », qui couvre deux siècles d'histoire de l'art, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'aux créations les plus contemporaines. Assorti d'environ 1 500 illustrations, il constitue une monument incomparable, et nous fait comprendre, peut-être pour la première fois, tout ce qui s'est joué dans l'oeuvre de Picasso. Max Ernst - de son propre aveu - apprendra lui-même à mieux se connaître dans le reflet de cet oeil vif.
-
La galerie Farnèse ; les fresques de Carrache à l'ambassade de France à Rome
Silvia Ginzburg
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 28 Octobre 2010
- 9782070130849
Ginzburg Silvia La Galerie Farnèse Les fresques des Carrache à l'ambassade de France à Rome Le palais Farnèse, aujourd'hui siège de l'ambassade de France, est l'un des plus beaux et des plus importants de Rome.
De 1598 à 1600, Annibale Carracci (Carrache en français) et son frère Agostino ont peint à fresque les plafonds et parois de la galerie du premier étage, leur chef-d'oeuvre. Cette entreprise grandiose est traitée dans un cadre architectural d'une grande complexité.
Réalisées à l'occasion du mariage de Ranuccio Farnèse avec Margherita Aldobrandini, ces fresques célèbrent le triomphe de l'amour sacré et de l'amour profane, avec la fameuse scène centrale du Triomphe de Bacchus et le thème plus général des Amours des Dieux.
Dans la multitude de représentations des dieux et des scènes tirées des Métamorphoses d'Ovide, sont particulièrement connus et admirés les duos de Diane et Endymion, Jupiter et Junon, Hercule et Iole, Aurore et Céphale. Ces décors sublimes sont très peu accessibles au public, qui n'est admis qu'une fois par an à l'intérieur du palais Farnèse. Cet ouvrage permet d'admirer une multitude de détails des fresques, photographiés par Zeno Colantoni lors de la campagne complète qui a suivi leur restauration.
Photographies de Zeno Colantoni Traduit de l'italien par Ida Giordano.
-
Après les grands succès qu'ont été La peinture italienne et La peinture moderne, cet ouvrage retrace l'aventure de la peinture occidentale aux XVIIe et XVIIIe siècles, âge d'or de la culture et de l'économie dans de nombreux pays, que l'on désigne sous le terme de " baroque ".
Pendant longtemps, humanistes et artistes ont cherché à établir les canons de la beauté en se référant à l'Antiquité classique. Art des sentiments extrêmes, le baroque marque le dépassement audacieux de ces normes et recherche les effets théâtraux, spectaculaires et imprévus, tout en atteignant les profondeurs de l'âme humaine. Cet ouvrage réunit les plus grands maîtres de l'art des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que de nombreux artistes, moins connus, de très grand talent, qui concourent à la culture artistique de leur nation.
C'est pourquoi son organisation correspond aux écoles des différents pays, et met en évidence que les plus grands chefs-d'oeuvre ne sont pas les fruits isolés d'un génie créateur, mais qu'ils émergent d'un contexte historique et intellectuel dont ils deviennent le résumé et le symbole. Plus de cinq cents tableaux, tous reproduits en couleurs, permettent de suivre, de la fin de la Renaissance à l'aube du néoclassicisme, les étapes de cette histoire passionnante de la peinture baroque.
On y trouve notamment le réalisme de Caravage, le mysticisme visionnaire de Greco, l'explosion fastueuse de Rubens, le classicisme de Poussin, la fantaisie lumineuse de Tiepolo.
-
Van gogh et gauguin ; l'atelier du midi
D-W Druick, P-K Zegers
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 20 Février 2002
- 9782070117208
L'amitié entre Vincent van Gogh et Paul Gauguin, qui atteignit son paroxysme pendant les deux mois de leur intense collaboration en Arles, constitue l'une des relations les plus dynamiques de l'histoire de l'art moderne.
Lorsque les deux peintres se rencontrèrent pour la première fois à Paris fin 1887, ils faisaient partie de cette cohorte d'artistes qui cherchaient le moyen de dépasser l'impressionnisme. En outre,Van Gogh et Gauguin partageaient la conviction qu'un art du futur devait être créé loin de la décadence urbaine, ce qui conduisit Gauguin jusqu'en Bretagne tandis que Van Gogh s'installa en Arles durant les premiers mois de l'année 1888.
Une fois établi en Provence, Vincent, avec l'aide de son frère Théo, marchand d'art, persuada Gauguin de le rejoindre afin de fonder un " atelier du Midi ". Gauguin arriva le 23 octobre 1888 et emménagea avec Van Gogh dans la Maison jaune qui leur servit aussi d'atelier. A travers de nouvelles approches et l'élaboration de nouveaux motifs, les deux hommes parvinrent à échanger leurs idées, en constante évolution, sur la véritable nature de l'art moderne.
L'expérience de l'atelier du Midi s'acheva cependant brutalement lorsque, le 23 décembre 1888, Van Gogh se mutila l'oreille, précipitant ainsi le départ de Gauguin qui regagna Paris le 25. Les deux hommes n'en continuèrent pas moins d'entretenir une correspondance féconde jusqu'à la mort de Van Gogh en 1890. Quant à Gauguin, il poursuivit sa réflexion sur le travail de son ami tout au long de son exil volontaire en Polynésie, où il mourut treize ans plus tard.
Publié à l'occasion d'une exposition sans précédents présentée à l'Art Institute of Chicago (22 septembre 2001-13 janvier 2002) et au Van Gogh Museum d'Amsterdam (9 février-2 juin 2002), cet ouvrage constitue une étude novatrice sur les influences et les apports des deux artistes, en faisant appel à la vaste littérature qui leur est consacrée, à leur volumineuse correspondance et à leurs écrits. Très abondamment illustré, il propose de nouvelles perspectives sur quelques-uns des plus célèbres chefs-d'oeuvre de l'art moderne, et dresse un portrait inédit de deux personnalités centrales de l'histoire de la peinture.
Cet ouvrage comporte 510 illustrations, dont plus de 300 en couleurs.
-
Comme l'a écrit hérodote, " l'egypte est un don du nil ", et la civilisation de l'egypte antique a su, au cours de son histoire de trois mille ans, intégrer la leçon des événements comme les bouleversements de son environnement.
Chapitre par chapitre, cet ouvrage, très abondamment illustré de photographies provenant de tous les musées du monde, nous présente un large panorama de l'art antique égyptien, de ses premières manifestations prédynastiques de nagada, jusqu'à la fin du règne d'akhenaton et le début de la conquête romaine. suivant un plan chronologique, il tente de mettre en valeur les particularismes de chaque période de l'histoire de l'art égyptien en donnant à voir l'une des plus riches civilisations du monde.
-
Deux cent vingt-cinq photographies de Herbert Matter. Essai de Mercedes Matter
-
Portraits du Fayoum : Visages de l'Égypte ancienne
Euphrosyne Doxiadis
- GALLIMARD
- Livres D'art
- 3 Novembre 1995
- 9782070115181
Les sables d'Égypte ont préservé un millier de portraits funéraires datant des premiers siècles de notre ère, trouvés pour la plupart, à partir de la fin du XIX? siècle dans la vallée du Nil, sur des momies ensevelies dans les nécropoles du Fayoum qu'on appelle pour cette raison «Portraits du Fayoum». L'ouvrage montre environ deux cents de ces fascinantes peintures, qui s'inscrivent dans la tradition picturale grecque de l'école d'Alexandrie, mais qui s'intègrent à des momies égyptiennes. Après avoir expliqué quel était le contexte social et religieux qui vit naître ces portraits, et notamment l'étonnant mélange de cultures et de croyances caractéristique de l'Égypte gréco-romaine, l'auteur aborde d'un point de vue plus précisément artistique ces oeuvres, les situant dans le courant pictural qui va d'Appelle aux icônes byzantines et décrivant les techniques que leurs créateurs durent mettre en oeuvre, notamment la peinture à l'encaustique sur bois. L'auteur évoque ensuite l'histoire archéologique des différents sites où l'on a retrouvé des portraits : le Fayoum proprement dit, mais aussi les nécropoles de Memphis, de Philadelphie, d'Arsinoé et d'Antinooupolis. Enfin, chacune des oeuvres reproduites fait l'objet d'un commentaire à la fois historique, technique et esthétique, Euphrosyne Doxiadis étant, par sa formation de peintre, bien placée pour montrer comment les portraits du Fayoum peuvent être rattachés aux icônes byzantines, dans une tradition qui va de la Grèce ancienne à la Renaissance et à nos jours.