Qui de nous ne s'est jamais trouvé pris dans un embouteillageoe Qui n'a pas tenté de tuer le temps en observant les passagers des voitures voisines, en tentant de gagner quelques mètres sur eux et en échangeant des pronostics, bons ou mauvais, sur le développement de la situationoe Mais que se passe-t-il si l'embouteillage dure des jours, des semaines, des mois ? C'est ce que cortàzar imagine dans l'autoroute du sud, la première des huit nouvelles de ce recueil. Pour cortàzar, rien, en effet, n'est plus inquiétant que la plus banale des réalités. La trame du quotidien est tissée de signes insolites, pour qui sait les lire. Réédité en tirage limité à l'occasion des trente ans de la collection l'imaginaire, tous les feux le feu est accompagné ici d'un cd : andré dussolier lit la nouvelle tous les feux le feu en restituant toutes les subtilités de cette oeuvre attachante, et julio cortàzar délivre quelques clés de son oeuvre : l'enfance, le rêve, le fantastique.
Durant neuf ans, antonin artaud ne connaîtra que la face du dedans des murs asilaires. nous sommes en février 1943. jusqu'à sa sortie, en 1946, artaud écrira à son médecin gaston ferdière, qu'il voit cependant chaque matin. près de cinquante lettres. la reconnaissance et l'affection jalouse côtoyant la revendication - si ce n'est l'aigreur certains jours - projettent sur cet ensemble le reflet incomparablement vrai de la vie du poète interné. Il y a plus : dans ces lettres s'exprime une foi chrétienne, sinon romainement orthodoxe, du moins passionnée jusqu'au mysticisme. Réédité en tirage limité à l'occasion des trente ans de la collection L'Imaginaire, Nouveaux écrits de Rodez sont ici accompagnés d'un CD rassemblant des documents rares : on y entend André Breton dans un hommage à Artaud, et on écoute, fasciné, le docteur Gaston Ferdière parler du « cas » Artaud, de l'internement à Rodez, et évoquer le génie de son patient.