« Nul ne soupçonnait la transformation qui s'opérait en lui aussitôt qu'il pénétrait dans la solitude de la forêt. Il devenait un animal sauvage, silencieux et léger, ombre à peine entrevue glissant parmi d'autres ombres. » Alors qu'il coule des jours paisibles sous le soleil de Californie, Buck est enlevé à son maître et vendu à un trafiquant de chiens de traîneau. L'animal, que rien ne préparait à la rudesse de la vie dans le Grand Nord, se retrouve confronté à la brutalité des hommes et à la puissance impitoyable de la nature : la faim, la violence et le froid seront désormais ses compagnons quotidiens. Sans compter les autres chiens de la meute, qui voient son arrivée d'un mauvais oeil...
Né à San Francisco en 1876, Jack London fut très tôt attiré par l'aventure. Tour à tour mousse, pêcheur d'huîtres et garde-côte, c'est son expérience de chercheur d'or en Alaska qui lui inspira L'Appel de la forêt.
"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage...".
Que de rêves, d'enchantements ! Et que de femmes sur sa route... Calypso lui promet l'immortalité, Nausicaa a tout l'attrait de la jeunesse, Circé l'envoûte...
A tant de charmes, il faut ajouter celui des sirènes. Comment résister ? Dans le secret de son coeur, Ulysse ne songe pourtant qu'à Pénélope...
Mais avant de la serrer contre lui, que d'épreuves, de tourments ! De la porte de l'Enfer à celle d'Ithaque, ce ne sont que pièges, naufrages, gouffres et monstres. Contre l'adversité tant de constance !
Si les dieux sont tortueux, Ulysse est rusé. Et, d'étape en étape, son voyage fera d'abord de lui un homme...
Un monde divisé. Un reinaume sans héritière. Un ancien ennemi s'éveille.
La maison Berethnet règne sur l'Inys depuis plus de mille ans. La reine Sabran IX doit impérativement donner naissance à une héritière, mais des assassins essaient de l'en empêcher. Quoique la monarque l'ignore, elle peut compter sur l'aide d'Ead Duryan, une jeune magicienne qui la protège en secret. De l'autre côté de l'Abysse, Tané s'est entraînée toute sa vie pour devenir dragonnière, mais le destin a d'autres plans pour elle. Et pendant que l'Est et l'Ouest se divisent un peu plus chaque jour, les forces du chaos s'éveillent d'un long sommeil...
«Rentrez en vous-même. Explorez le fond qui vous enjoint d'écrire; vérifiez s'il étend ses racines jusqu'à l'endroit le plus profond de votre coeur, répondez franchement à la question de savoir si, dans le cas où il vous serait refusé d'écrire, il vous faudrait mourir.»À 27 ans, Rilke reçoit une lettre d'un jeune poète qui lui soumet ses textes. À cet inconnu, l'aîné ouvre son coeur. Dans cet échange, il lui parle de la création, de l'inspiration, de l'écriture, mais aussi des tourments de l'amour, de la mort et de la solitude.Cette correspondance, touchante par sa justesse et la confiance qui s'y manifeste, demeure l'un des plus beaux textes adressés à la jeunesse.
Au banquet d'Agathon, les convives doivent prononcer un éloge d'Éros : sept interlocuteurs exposent leur vision de l'Amour. Socrate orchestre la soirée, élevant chacun dans une conversation philosophique.
Les trois genres de l'humanité, la naissance de l'Amour, ou encore les degrés de l'initiation à la Beauté comptent parmi les mythes platoniciens les plus célèbres. C'est aussi l'occasion pour Platon d'esquisser, en toile de fond, un portrait vivant et plein de charme de Socrate, son maître. Un dialogue souvent cru, au style exubérant, destiné à éclairer la recherche du bonheur véritable.
A Vérone, Montaigu et Capulet n'ont de cesse de se battre en duel, quitte à couvrir la ville de sang. Mais quand Roméo, fils des Montaigu, et Juliette, une Capulet, tombent amoureux, c'est l'équilibre de la cité qui menace de céder. Leur seule échappatoire : la fuite ; les mènera-t-elle vers le bonheur, ou précipitera-t-elle le dénouement tragique de leur idylle ? Légende du théâtre et de la fable amoureuse, Roméo et Juliette se distingue par la richesse de son style, la beauté de ses séquences oniriques et l'intensité des passions.
Des cris lugubres résonnent dans la lande. Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l'origine de la mort de sir Charles Baskerville. Une malédiction plane sur cette famille depuis que l'ancêtre impie provoqua en son temps les forces du mal ! Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu'il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l'héritier nouvellement débarqué d'Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin aux spéculations.
Pourtant, la mort frappe encore sur la lande. Et le manoir des Baskerville est le théâtre de phénomènes étranges.
Le roi du Danemark, père d'Hamlet, est mort. Son frère Claudius a pris le pouvoir et épousé Gertrude, femme du défunt souverain. Mais le spectre du monarque apparaît et révèle à son fils qu'il a été assassiné par Claudius. Le jeune Hamlet sait qu'il doit accomplir la vengeance de son père et faire tomber son oncle. Simulant la folie pour mener à bien son projet, il adopte un étrange comportement qui plonge toute la cour dans la perplexité.
Tragédie intérieure rythmée par les doutes de son héros, Hamlet nous montre une humanité confrontée à ses propres démons.
Bien parler, est-ce le meilleur des arts, ou bien l'art du mensonge ? Le Gorgias met en scène Socrate face aux sophistes, qui se targuent de rendre vraisemblable aux yeux de tous le vrai comme le faux. Le philosophe, ardent défenseur de la pensée libre, s'empresse d'interroger ces marchands de sagesse et dénonce l'imposture de leur discours. Pour ces orateurs, la recherche de la vérité importe peu, ils pratiquent la rhétorique, que Socrate dénonce comme étant "une sorte de flatterie, comme la cuisine, la toilette ou la sophistique".
Dans ce dialogue virulent, Platon soulève la question de la parole politique, destinée à séduire et leurrer la foule : ce faisant, il adresse une critique acerbe à la démocratie athénienne.
Comédie légère en cinq actes, en vers et en prose, écrite en 1595. Cette pièce est un hymne baroque et féerique au pouvoir de l'imagination.
Tragédie sur la fatalité d'une prophétie, l'ambition et le remords, inspirée de la «Chronique de Hollushed». Poussé par sa femme, Macbeth a tué son hôte Duncan le roi d'Ecosse et, devenu roi, a fait assassiner son ami Banquo. En proie au repentir, il est hanté par les fantômes de ses victimes. Sa femme se donne la mort et Macbeth périt au cours du siège du château par le fils de Duncan.
Réunit une sélection de vingt-quatre chants parmi les plus connus de ce texte fondateur de la littérature grecque. Relate les conflits d'Achille et Hector au sujet de la ville de Troie auxquels se mêlent les Dieux dans le Grèce ancienne.
Vous avez tort mais refusez de l'admettre ? Avec humour et perspicacité, ce petit précis recense et analyse les stratagèmes et les ruses pour sortir vainqueur de tout débat, dispute ou joute verbale. Schopenhauer se livre à une savoureuse réflexion sur le langage et la dialectique, pour le plus grand plaisir des amoureux de la contradiction.
Ces conseils, aussi précieux que sarcastiques, sont suivis de deux essais incisifs sur la pensée et la lecture : les livres nourrissent-ils notre réflexion, ou nous empêchent-ils de penser par nous-mêmes ?
La séduction est un art subtil, déjà chanté par Ovide en son temps. C'est au tout début de l'ère chrétienne, vers l'an 1, que le poète publie L'Art d'aimer. Dans cette oeuvre en vers, à la fois élégante et gaie, Ovide se mue en un spécialiste de l'amour et dispense de précieux conseils. Les femmes sont libres de leurs sens et de leurs sentiments : comment les conquérir ? Où tendre ses filets ? Puis, une fois séduites, comment les retenir ? Et les hommes : de quelle façon les subjuguer ? Pour sortir vainqueur de ce duel dont l'enjeu est le plaisir, les amants raffinés ont plus d'une corde à leur arc...
Au-delà de l'artifice, l'art doit gouverner la passion et les sentiments. Un art dans lequel Ovide est passé maître, et dont il explore et révèle les mille et une facettes dans ce traité de l'amour.
Avant de diviser son royaume entre ses trois filles, le roi Lear demande à chacune de lui prouver son amour. Alors que les deux aînées n'hésitent pas à jouer la carte de la flatterie, Cordélia se montre plus réservée. Blessé dans son orgueil par le refus de sa benjamine, Lear déshérite la seule de ses filles qui l'aime d'un amour véritable. Mais par sa vanité, Lear a provoqué sa perte. Bientôt banni à son tour, abandonné de tous, il sombre dans la folie.
Le chaos s'empare du royaume maudit de Grande-Bretagne. Emmené par un monarque dont l'amour-propre entraîne la propre chute, la fin de son royaume et la mort de ses proches, ce drame familial épingle la bouffissure et l'hypocrisie des courtisans du XVIe siècle anglais.
Chancelier du roi Henri VIII, Thomas More se désole des moeurs de son temps : corruption, abus, racket sont monnaie courante dans une société féodale sur le déclin. Il rêve d'un autre monde, une république exemplaire, où la propriété individuelle et l'argent seraient abolis et les citoyens gouvernés par la raison et la vertu...
Publié en 1516, ce texte aux accents résolument modernes brosse le tableau d'une société anglaise décadente pour mieux introduire le lecteur à un univers débarrassé des faux-semblants et de l'injustice. Rêve de philosophe ou de fou, l'île d'Utopie fascine par son projet égalitaire, dont la réalisation est aussi séduisante que les dérives dangereuses.
Après avoir assassiné son frère et ses neveux pour accéder au trône, Richard III règne par la terreur, multipliant les infamies et les crimes.
Cinq contes fantastiques et poétiques incarnent l'humour anglais et la résistance d'O. Wilde à la société victorienne
Existe-t-il plus grand plaisir que d'écouter des récits macabres, la veille de Noël, dans une vieille maison isolée ? Qu'il est diabolique le frisson qui glace alors les sangs...
Qu'il est divin le cri des femmes épouvantées...
Ce ne sont pourtant que des histoires...
Tandis que celle-ci... Elle a été vécue...
Par des enfants encore, deux petits orphelins, si admirablement gracieux, si serviables et si doux...
Et leur gouvernante, une jeune fille des plus honnêtes. Ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont enduré et les circonstances extraordinaires des événements qui les ont...
Mais non ! c'est trop horrible... Ça dépasse tout...
En pure terreur ! Car le pire, c'est de savoir que, justement, on ne saura jamais tout...
«Vous êtes saisis d'horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société actuelle, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres : si cette société existe, c'est précisément parce qu'elle n'existe pas pour ces neuf dixièmes. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui a pour condition nécessaire que l'immense majorité de la société soit frustrée de toute propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c'est bien ce que nous voulons.» Publié pour la première fois en février 1848 à Londres, le Manifeste de Marx et Engels, rigoureux et tranchant, n'a rien perdu de sa vigueur critique.
Dorothée, la petite orpheline au rire cristallin, vit avec son chien Toto dans une ferme retirée du Kansas, auprès de son oncle Henri et de sa tante Em. Rien ne semble devoir perturber son existence paisible et joyeuse... jusqu'au jour où un formidable cyclone vient tout bouleverser : les arbres s'envolent, la maison aussi, et Toto manque d'être avalé par l'énorme masse d'air.
Encore assommés par le choc, Dorothée et son compagnon se réveillent, le lendemain matin, dans une bien curieuse contrée... Ici, les sorcières ressemblent à des fées, les arbres sont doués de parole et les rêves les plus fous se réalisent.
À condition, bien sûr, de les formuler devant le Grand Magicien d'Oz. Se lançant à la recherche du mystérieux personnage, la fillette croise en chemin l'Épouvantail sans cervelle, le Bûcheron en Fer-Blanc et le Lion Poltron, qui ont eux aussi une demande de la plus haute importance à présenter au Magicien...
Un conte merveilleux, à la fois inquiétant et primesautier, au charme envoûtant. Magistralement adapté au cinéma en 1939, il est devenu un classique du genre.
MéphistophélèsJe veux ici m'attacher à ton service, obéir sans fin
ni cesse à ton moindre signe ; mais, quand nous
nous reverrons là-dessous, tu devras me rendre
la pareille.FaustLe dessous ne m'inquiète guère ; mets d'abord en
pièces ce monde-ci, et l'autre peut arriver ensuite.
Mes plaisirs jaillissent de cette terre, et ce soleil
éclaire mes peines ; que je m'affranchisse une fois
de ces dernières, arrive après ce que pourra.
Je n'en veux point apprendre davantage. Peu
m'importe que, dans l'avenir, on aime ou haïsse,
et que ces sphères aient aussi un dessus et un
dessous.MéphistophélèsDans un tel esprit tu peux te hasarder : engage-toi ;
tu verras ces jours-ci tout ce que mon art peut
procurer de plaisir ; je te donnerai ce qu'aucun
homme n'a pu même encore entrevoir.