"Le problème de la nature et de la genèse du profit du capital est l'un de ceux dont l'éclaircissement est le plus nécessaire. Or, une certaine obscurité laisse croire que l'économie est une discipline stérile. Pour combattre le néo-libéralisme débridé, il est préférable de bien le connaître. Ce livre montre que les décisions d'avances financières et d'acomptes sur dividendes prises par les entrepreneurs sont à l'origine du profit. Il fait l'hypothèse que cette question n'apparaît nulle part dans la théorie économique en raison de préjugés partagés par tous. Or la réfutation de « la loi de Say » pourrait être une condition de la reconnaissance de cette discipline comme « Science »."
"Connu pour son roman Adolphe, Benjamin Constant est aussi l'un des grands penseurs politiques de l'école libérale française. Cela dit, il existe un autre Benjamin Constant moins connu : l'économiste. Il lit et rencontre Adam Smith, siège au Tribunat de Bonaparte à côté de Jean-Baptiste Say ou s'entretient longuement avec Necker. Rien de surprenant si dans ses discours parlementaires ou dans son oeuvre politique, il participe à l'élaboration des traits fondamentaux du libéralisme économique. Un libéralisme qui doit concilier l'efficacité dans la production des richesses avec l'égalité et la justice dans leur répartition. Une telle ambition est-elle toujours d'actualité ?"
Au terme de quarante années de chômage structurel, n'est-il pas temps de renoncer à l'illusion qui nous porte à croire que le marché du travail peut offrir une solution adaptée à tout individu ? Chacun peut-il vraiment exercer son droit au travail, fruit d'une lutte sociale acharnée ? Tout le monde est-il "employable" ? Peut-on concevoir une économie européenne compétitive, sans que le droit à la vie ne passe par l'obligation au travail ? Comment assurer que travailler soit mieux rémunéré que ne pas travailler ?
Pourquoi l'esclavage ? Comment cette forme de domination de l'homme par l'homme a-t-elle réussi à s'imposer à certains moments de l'histoire ? Quelle en fut l'origine, et quel en est le fondement. Un fondement autre que le rapport de forces est-il seulement pensable ? La pensée occidentale a parfois justifié l'esclavage, elle l'a rarement condamné, son attitude la plus fréquente fut le mutisme. Néanmoins, certains philosophes parmi lesquels : Aristote, Montesquieu, Marx, chacun à leur façon, n'ont pas hésité à rendre raison de cette déraison qu'est l'esclavage.
L'auteur montre que les faits économiques ne sont pas indépendants du contexte social, politique, de la psychologie, de l'histoire, de l'anthropologie. Cet ouvrage, publié pour la première fois en 1960, n'a rien perdu de son actualité. Il intéressera au plus haut point tous ceux qui, curieux de l'homme, cherchent à le comprendre et à expliquer la transformation des sociétés.