C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Une histoire d'amour. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes.
Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.
Alors que la guerre vient de s'achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s'engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Cadres de la nouvelle République, ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d'individus supérieurs assurant l'avenir de l'Allemagne de l'Est. Mais, à l'Ouest du mur qui s'élève, une autre femme a des idéaux et des rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller...
Ainsi Berlin, deuxième roman de Laurent Petitmangin, confirme l'immense talent de son auteur à sonder les nuances et les contradictions de l'âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l'Histoire, se tenant à mi-chemin entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l'auteur dessine le duel des sentiments et des idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.
Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d'un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents recherchaient depuis plusieurs semaines en vain.
Le commissaire Jules Soubielle est chargé de l'enquête dans ce Lyon soumis à de fortes tensions à la veille des élections. S'élèvent les voix d'un nationalisme déchainé, d'un antisémitisme exacerbé par l'affaire Dreyfus et d'un socialisme naissant. Dans le bruissement confus de cette fin de siècle, il faudra à la police pénétrer dans l'intimité de ces ouvriers et petits commerçants, entendre la voix de leurs femmes et de leurs enfants pour révéler les failles de cette république qui clame pourtant qu'elle est là pour défendre les faibles.
Avec ce premier polar historique, Gwenaël Bulteau, d'une plume aussi poétique que vibrante, nous fait entendre la clameur d'un monde où la justice peine à imposer ses règles, au détour d'une enquête qui fera tomber les masques un à un.
22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule. Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d'hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la police comme de sa famille, Jeanne s'est volatilisée. Sa cousine Lucie n'entend pas se satisfaire de cette conclusion, et elle se glisse de tavernes en ruelles pour retrouver la trace de la disparue. Pendant ce temps, aux quatre coins de la France, les manifestations se multiplient, les femmes se rassemblent pour faire entendre leur droit à la parole et à disposer de leur corps, les mineurs et les ouvriers réclament un travail qui ne les condamne pas à mort... Tous s'apprêtent à venir massivement à Paris, manifester ensemble le 1er Mai. Ce sera le Grand Soir.
Après La République des faibles, lauréat de plusieurs prix littéraires, Gwenaël Bulteau nous entraîne aux côtés de Lucie, dans une Belle Époque vibrant au son des cris de révolte.
L'oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui propose de venir recupérer quelques souvenirs :
- Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Quel peintre juif ?
- Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre.
C'est ainsi que Stéphane découvre un pan de l'histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l'Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd'hui. La vente de cette oeuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n'a plus qu'une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu'ils méritent... Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l'oeuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s'est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d'Eli Trudel et de sa femme ?
Dans cette enquête croisée entre passé et présent, Benoît Séverac nous maintient en haleine et nous entraîne aux côtés de Stéphane sur les traces du peintre juif et de sombres secrets de l'Histoire.
Un matin d'hiver, le docteur Frédérique, psychiatre, est retrouvé inanimé à son domicile. Il va faire le récit à son thérapeute de ce qui l'a conduit à tenter de mettre fin à ses jours. L'origine de sa détresse, c'est Emma, obsédante autant que fragile. Tandis que le psychiatre se livre, à travers des secrets progressivement dévoilés, se précise le portrait de la femme. Mais si cette liaison n'était pas exactement ce que le docteur Frédérique voulait nous faire croire? Peut-on s'en remettre à ce que raconte cet homme?
Dans ce premier roman hypnotique, Léo Cairn nous entraîne au coeur des ombres, dans l'esprit d'un homme doutant de ses souvenirs, de ses perceptions, de sa lucidité. Nous en devenons tour à tour confidents, spectateurs, juges et analystes. Mais dans le domaine des sentiments, derrière l'illusion d'être aimé, n'existe-t-il qu'une vérité?
«Madame, J'ai bien reçu votre lettre datée du 5 avril m'informant que ma candidature au poste de professeur de français et de philosophie au lycée de Tachkent (Ouzbékistan), en dépit de ses nombreuses qualités, n'avait pas été retenue. J'ai pris acte de vos regrets et de votre respect profond. Je suis cependant moi-même au regret le plus sincère de vous informer que je ne peux accepter votre refus. Ma décision est irrémédiable : je prendrai le poste, il faut que vous en soyez convaincue.» Car il existe certaines circonstances qui imposent qu'une femme d'une trentaine d'années s'embarque avec son mari et ses deux enfants dans l'aventure de l'exil en terres ouzbeks.
Tiphaine Le Gall, dans ce roman épistolaire à une seule voix, nous raconte un rêve d'ailleurs et de renouveau. Au fil de cette lettre inattendue et sensible se dessinent les hésitations et les espoirs d'une jeune femme partagée entre les élans de son coeur et ses doutes, résolue à faire de sa vie un roman.
Nathalie Séchard, celle qui incarna l'espoir de renouveau à la tête de l'État, a décidé de jeter l'éponge et de ne pas briguer un second mandat. La succession présidentielle est ouverte. Au sein du gouvernement commence alors un jeu sans pitié. Dans une France épuisée par deux ans de combats contre la pandémie, les antivaxs manifestent, les forces de police font appliquer un confinement drastique, les émeutes se multiplient. Le chaos s'installe. Et Clio, vingt ans, normalienne d'ultragauche, fille d'un prétendant à la présidence, devient une cible...
Maître incontesté du genre, Jérôme Leroy nous offre avec ce roman noir la plus brillante et la plus percutante des fictions politiques. De secrets en assassinats, il nous raconte les rouages de l'implacable machine du pouvoir.
Julien Perrault a tout perdu en percutant deux de ses concurrents sur le circuit du Mans. Lui qui avait été le prodige du Grand Prix Moto est devenu le paria, «l'assassin». Mais un sponsor sulfureux propose au jeune homme de revenir sur le devant de la scène. Courir de nouveau.
Seulement, son retour sur les circuits, Julien ne l'envisage plus seul. À ses côtés, dans l'équipe qui le préparera à la course, il comptera sur la psychiatre qui le suit depuis son accident, son père qui a construit ses première motos et ce peintre un peu fou devenu son ami. Trois soutiens des plus atypiques au coeur du grand cirque qui se prépare.
Dans ce nouveau roman plein de fureur, Antonin Varenne dresse le portrait d'un homme prêt à payer n'importe quel prix pour aller au bout de sa passion, être fidèle à lui-même, égoïstement et sans limite.
Un premier bébé, la plus merveilleuse des aventures... Mais l'expérience devient un challenge quand le nouveau-né est doué de superpouvoirs impossibles à contrôler. Et elle se transforme en cauchemar quand un laboratoire pharmaceutique pour le moins douteux décide de mettre la main sur cet enfant, coûte que coûte. Julie, jeune femme au tempérament bien trempé, doit fuir aux quatre coins du monde avec sa fille dans les bras. Mais il ne sera pas dit qu'une mère est à court de ressources quand il s'agit de protéger son enfant... Ses poursuivants ont intérêt à s'accrocher.
Après Mauvaise graine, Nicolas Jaillet nous offre un nouveau thriller trépidant. Dans cette cavale entre rire et adrénaline, culture pop et littérature noire s'entremêlent pour nous offrir quelques heures de pur bonheur de lecture.
Bob Dumont, agent secret, combat sans cesse le maléfique Igor. D'aventure en aventure, notre héros surentraîné au charme dévastateur lutte pour l'empêcher de devenir le maître du monde. Mais au détour d'une rue de Singapour, alors qu'il quitte les bras d'une hôtesse de l'air, Dumont tombe sur un adversaire d'une autre trempe. Delafeuille, éditeur parisien, n'a pas l'intention d'ingurgiter une fois de plus les clichés invraisemblables, racistes et sexistes de ce roman. Le monde du livre a changé, les lecteurs ont d'autres exigences. Pour donner un nouveau souffle à cette histoire, l'éditeur a décidé de rentrer dans le récit, de récupérer Bob Dumont et de l'emmener chez John Davis, l'auteur, histoire d'avoir entre hommes une petite conversation...
Avec ce pastiche de roman d'espionnage inventif et surprenant, Luc Chomarat nous entraîne dans un imbroglio romanesque des plus réjouissants. Coursepoursuites et scènes de combat se mêlent à un portrait plein d'humour des auteurs et des éditeurs, et à une étonnante réflexion sur le sens de la littérature.
Et si nous prenions de bonnes nouvelles du futur ?
Si l'avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, il est aussi porté par de nouvelles générations déterminées, prêtes à se retrousser les manches pour ne rien céder au pessimisme. C'est à elles qu'est donnée la parole dans ce recueil, qui réunit six écrivains professionnels et une relève littéraire pleine de talent.
Sélectionnés dans le cadre d'un concours d'écriture en partenariat avec la biennale Ecoposs, six jeunes ont laissé leur créativité s'exprimer dans un seul objectif :
Nous dévoiler un futur possible, et même souhaitable, pour la planète et l'humanité.
Nos futurs désirables rassemble douze textes d'une singulière richesse pour aborder demain avec espoir.
À Caréna, l'enquêteur Siriem Plant est chargé par le Ministère des Anciens combattants de découvrir l'identité d'un mystérieux soldat plongé dans le coma. On ne sait d'où vient cet homme, quelle fut son histoire, ni même si le nom qu'il utilise, Carlus Turnay, est bien le sien. Et pourtant, des familles se bousculent pour reconnaître en lui un proche disparu. Plant n'a d'autre choix que de chercher des témoins parmi les anciens frères d'armes de l'inconnu. Mais les survivants ne sont pas légion et il devra arpenter les routes pour rencontrer celles qui attendaient le retour de ces gueules d'ombre aujourd'hui disparues - épouses, amantes, mères, soeurs... De femme en femme, il lui faudra reconstituer le puzzle de l'énigmatique Carlus Turnay.
Au fil de cette enquête insolite menée dans les décombres d'un pays fictif, Lionel Destremau impose, dès ce premier roman, son univers littéraire unique.
1898. Dans sa maison de l'Upper East Side, James Harding se meurt. Ses ennemis et ses associés sont aux aguets. Il ne reste que peu de temps au millionnaire pour régler sa succession et pour cela, il a besoin de Samuel Sullivan. Ce détective, ancien compagnon d'armes, devra se rendre à Paris pour y chercher les deux enfants d'Harding. La tâche ne s'annonce pas simple dans cette France où les altercations liées à l'affaire Dreyfus ont conduit le pays au bord de la guerre civile. Le fils, William, s'est acoquiné avec de jeunes antisémites qui trouvent aux abattoirs de La Villette des hommes de main redoutables. La fille, Emilie, jeune idéaliste devenue la maîtresse d'un peintre juif, vient de disparaître mystérieusement et l'on craint pour sa vie. Cette affaire s'annonce bien plus complexe et dangereuse que le millionnaire ne l'avait laissé entendre.
Tandis que Paris bruisse de la clameur d'une fin de siècle trouble, Philippe Chlous nous plonge dans une enquête où les faux-semblants s'accumulent et où la lumière devra être faite dans le fracas des bombes et le choc des épées.
À quatorze ans, Clarisse est considérée comme une adolescente difficile. L'étiquette dissimule les angoisses de sa mère, l'indifférence de son père, des difficultés scolaires de moins en moins surmontables.
Clarisse hait son quotidien, voudrait fuir loin de tout et de tous, gagner une liberté à la hauteur de ses rêves.
Un jour, au lieu d'aller au collège, elle part. Au cours de sa fugue, sa route croise celle de Tony, jeune homme sensible et mystérieux qui la prend sous son aile. Sur les côtes paradisiaques et ensoleillées du Portugal, ils se découvrent, s'apprivoisent et vivent au jour le jour.
Mais leurs doux rêves sont fragiles et la réalité menace de les rattraper, bien plus tortueuse et tenace que leur idylle. Jusqu'où devront-ils aller pour fuir un monde qui les condamne ?
Avec ce second roman, Carine Joaquim nous fait vibrer au cours du voyage initiatique de deux jeunes épris de liberté, prêts à tout pour défendre la pureté de leurs émotions, malgré les doutes qui s'immiscent, les corps qui les trahissent. Les rêves échoués est l'intense épopée d'une adolescence à fleur de peau.
Berlin, 1967. Les musiciens du groupe de rock Pearl Harbor trouvent la mort coup sur coup.
La police conclut à des morts naturelles mais un journaliste reprend l'enquête qui s'enlise.
Bruxelles, 2010. Un sans-papier amnésique suite à un accident retrouve petit à petit ses souvenirs : ses premiers amours pour Chuck Berry et Elvis Presley, son adolescence dans l'euphorie des sixties, sa carrière de batteur de génie entre la France, Londres et Berlin et surtout ce jour où il remplace au pied levé le batteur du groupe Pearl Harbor pour l'enregistrement d'un titre qui ne sera jamais commercialisé...
Sur fond de rock and roll et de guerre du Vietnam, ce polar plein de fausses pistes nous révèle pas à pas une formidable machination et nous livre les clés d'un mystère vieux de quarante ans.
2001. Les nuits parisiennes voient naître un nouveau monstre. Un serial killer s'en prend aux artistes, transformant chacune de ses scènes de crime en oeuvre mêlant esthétisme et barbarie.
L'inspecteur Heckmann, flic vedette du moment, se retrouve en charge de cette très médiatique affaire et se lance dans la traque. Mais bientôt il lui semble que tous ces crimes ne sont qu'un moyen pour le tueur de jouer avec lui...
Avec ce roman policier, Antonin Varenne révèle une fois de plus son incroyable talent à nous entraîner dans une course infernale où ses personnages doivent lutter contre leurs propres démons autant que contre le fracas du monde.
Une nuit d'août. Elle marche jusqu'à son hôtel après ce dîner sur la terrasse d'un appartement de Montpellier. Elle se sent légère, grisée par la promesse d'une nouvelle aventure avec un amant retrouvé vingt ans après leur dernier rendez-vous. Mais dans la nuit, elle entend des voix, des pas. Trois jeunes hommes s'arrêtent devant elle. Des mots échangés, une insulte, un regard qui refuse de se baisser. Les hommes repartent. On pourrait dire que rien ne s'est passé. Et pourtant, reste une angoisse sourde, une culpabilité et ces questions qu'elle ne peut s'avouer. Pourquoi elle ? Qu'est-ce qui lui a permis d'emporter ce duel fait de quelques mots, de réflexes et de pensées incontrôlables ? Pourquoi lui trotte dans la tête le soupçon indigne de n'avoir pas été assez désirable ?
La Femme d'après nous conte la mécanique implacable d'une agression qui aux yeux de tous passera inaperçue. En écho à cette scène, avec finesse et sensibilité, Arnaud Friedmann explore les blessures et les désirs qui marquent la vie d'une femme alors que commence l'automne de sa vie.
Alors que la liste des victimes du serial killer surnommé L'Esquimau s'allonge, Delafeuille, éditeur parisien, rejoint Copenhague pour y acheter les droits du dernier livre de la star du polar nordique. Mais installé à son hôtel avec le manuscrit du fameux livre, il découvre que c'est sa propre histoire que raconte le thriller...et que pour lui les choses ne vont pas tarder à mal tourner. Heureusement, puisque rien n'est impossible dans un roman, le voici bientôt épaulé de Sherlock Holmes pour retrouver l'auteur du thriller et mettre fin à cette désastreuse aventure.
Jouant avec fantaisie et brio de tous les clichés du polar nordique, Luc Chomarat nous livre une épopée littéraire jubilatoire où les macabres découvertes s'enrobent vite de grands éclats de rire.
Un homme décide de laisser derrière lui sa vie pour revenir à l'essentiel. Se fondre dans la forêt. Y dormir. S'y nourrir. N'être plus à l'écoute que de la vie qui y bruisse. Cette forêt, c'est celle de son enfance et elle a encore pour lui la couleur de l'innocence. Mais au fil des jours, il lui semble qu'un autre homme a trouvé refuge au milieu de ces arbres. Ou plutôt un gamin qui ressemble un peu à celui qu'il était autrefois... J'ai misé sur le feu est un conte noir qui nous invite à repenser notre rapport au monde et à la nature.
Jeannette a dix ans aujourd'hui. Avec sa mère, elles ont de grands projets pour cette journée : elles prendront la route pour aller voir Éléonore, un crocodile trouvé dans les égouts près du Pont-Neuf et recueilli au zoo de Vannes. Jeannette ne veut pas d'autre cadeau ; depuis qu'elle en a entendu parler, l'histoire d'Éléonore la fascine. Mais dans la petite ville thermale où elles vivent, où les usines ferment, où l'on se bat pour payer les factures, pour ne pas trop boire, pour essayer d'être parfois heureux, que valent les rêves des petites filles ? Cette rencontre avec son crocodile, ce sera pour l'anniversaire de ses onze, douze ou treize ans... On ne pense pas qu'il pourrait être un jour trop tard.
Jeannette et le crocodile nous livre la chronique poignante des vies de quelques personnages qui tentent de rêver d'avenir malgré l'infinie dureté d'un monde d'échecs et de faux-semblants. Une fois de plus, Séverine Chevalier nous offre un roman bouleversant d'humanité.
« Mes parents, j'avais l'impression de les connai^tre comme si je les avais faits. Cette jeune femme tre`s Nouvelle Vague, cinquante de tour de taille, des dents blanches et bien aligne´es, grande douceur un peu triste, c'e´tait ma maman. L'autre, si grand que la plupart du temps je ne savais pas trop a` quoi il ressemblait la`-haut, une voix qui descendait d'entre les nuages, c'e´tait le professeur. Mon papa. » Dans cette petite famille se joue l'e´ternelle aventure de l'enfance. Il y a les combats acharne´s contre les copains cow-boys, les stratage`mes habiles pour trouver sa place dans la cour de re´cre´, les questionnements existentiels et la fascination pour les femmes si inde´chiffrables. Et pendant ce temps, d'autres luttent pour la liberte´, tuent des pre´sidents, marchent sur la lune, me`nent une guerre froide...
Des souvenirs vagues de la maternelle aux e´lans de l'adolescence, Luc Chomarat nous invite a` rede´couvrir un monde empli de myste`res et peuple´ d'amis imaginaires. De sa plume impertinente et pleine d'esprit, il propose de cheminer a` hauteur d'enfant sur la route faite de re^ves et de de´fis qui me`ne a` l'âge adulte.
Ils ont toujours été marins. Mais depuis que dans la famille, il n'y a plus que le père et le fils, peu à peu s'est installé le silence. Et ce père, devenu muet, entraîne le fils sur une mer toujours plus déchaînée, comme s'il avait besoin de frôler la mort pour se sentir encore vivre. En dehors de la pêche, il y a un autre commerce auquel le père a décidé de se livrer. Il vend des traversées aux passeurs qui conduisent les migrants des côtes françaises à l'Angleterre. L'équilibre de leur vie est fragile et il ne faudra qu'un incident pour que de manière incontrolable tout bascule et que la mer devienne le théâtre d'un étrange huis-clos.
Patrick K. Dewdney, avec ce roman poétique et puissant, s'impose comme une jeune voix marquante de la littérature française contemporaine.
"Peut-être as-tu gardé souvenir de cet homme qui à soixante-dix sept ans s'était noyé en plongée ?
Viens au monastère passer quelques jours, il me faut te raconter son histoire. Il te sera difficile d'y croire, mais sache qu'elle est parfaitement vraie.
C'est à moi qu'il revient de te révéler des faits qui datent de plus de cinquante ans. Des faits que nous avons couverts d'un silence absolu jusqu'à présent." Le destinataire de ce message rejoint le monastère de Landevennec où lui sera conté le destin d'un mystérieux étranger, hébergé là au nom de cette règle millénaire qu'est le droit d'asile. Ce roman est son histoire, retranscrite dans une langue d'une poésie brute, mélopée intimiste faisant écho au chant de la nature.