À travers des textes à la fois pédagogiques sur l'exercice de leur métier, poétiques sur leur environnement et politiques sur cet univers paysan menacé, deux bergères disent les beautés et les difficultés de leur travail.
Leurs illustrations et leur style d'écriture très actuel rendent ce témoignage vif, souvent drôle, loin des clichés et plein de poésie.
C'est aussi une réflexion sur le monde paysan dans le regard de deux jeunes femmes qui ont osé un vrai choix de vie, hors des formatages à l'oeuvre dans la société de consommation.
À Toulouse, le 21 septembre 2001, l'usine AZF explose, 10 jours après l'attentat du Word Trade Center de New York. C'est alors la plus grande catastrophe industrielle en France.
L'onde de choc a soufflé les habitations dans un rayon de 6 km et ce sont essentiellement « les quartiers » qui sont touchés, ceux que l'on écrit entre guillemets parce qu'on y trouve des immigrés, des pauvres, des illettrés et jusqu'à 45 % de chômage. Des gens démunis face aux documents revendiqués par des assureurs mesquins et les gestionnaires de la réhabilitation qui travaillent sur plan, dans la méconnaissance la plus parfaite du mode de vie de ces populations. En créant « l'Association des sinistrés du 21 septembre », Frédéric Arrou les a non seulement aidés, mais les a surtout restitués dans leur citoyenneté, dans leur dignité.
Par le regard qu'elle porte sur l'amas hétéroclite de ces objets qui décorent nos murs, emplissent nos tiroirs ou encombrent nos armoires, Brigitte Gaston-Lagorre révèle une mémoire collective inscrite dans un paysage marqué par la présence des Pyrénées.
Ces objets-souvenirs témoignent d'une histoire et fondent un « petit patrimoine » qui réfléchit tout à la fois une époque, une activité, un terroir singuliers.
Isard porte-lettres, sabot-cendrier, cartes postales, gourde d'eau bénite directement venue de Lourdes, peigne en corne acheté en pays d'Olmes ou objets publicitaires glanés sur la caravane du Tour, dans l'Aubisque : tout ce joyeux bric-à-brac nous invite à explorer un territoire intime en nous replongeant dans notre propre histoire.
Ces menus objets agissent comme autant de balises, nous contant les plaisirs et les peines, les joies secrètes ou partagées par le plus grand nombre... À ce titre, chacun d'eux est précieux, même s'il n'a parfois aucune valeur marchande.
C'est la résurgence de souvenirs d'enfance liés à ce type d'objet qui a motivé l'écriture de ce livre pour lequel l'auteure s'est fait un malin plaisir d'aller à la rencontre de collectionneurs follement entichés d'objets-souvenirs, qu'ils soient liés à l'activité industrielle - comme JOB - ou au monde agropastoral, magnifié par des passionnés de la mémoire paysanne.
Un roman sur la ségrégation raciale aux Etats-Unis.
Né aux Etats-Unis, en Louisiane, le jeune Kyle, un garçon métisse déterminé et plein de vie, habite avec sa maman et sa grand-mère dans une modeste maison. Un soir, après une superbe journée d'école, alors qu'il regarde à la télévision les informations avec sa maman, un événement se produit...
Tout va basculer, et dès le lendemain, la vie du jeune Kyle va prendre un autre sens. Le voilà dans l'avion avec sa maman pour Boston, à la découverte de son passé.
Entre joie, voyages et tendresse, Kyle n'est pas au bout des surprises.
Un léger retour en arrière, à une époque pas si lointaine, où la ségrégation raciale était une réalité.
Jeune couple mixte franco-américain vivant à la Nouvelle Orléans, Monique et Pascal Florence se sont inspiré de l'histoire de leurs propres famille pour écrire ce premier roman et plein d'espoir.
« Suprême Soviète » raconte avec drôlerie et pincement au coeur l'histoire d'un exil dix ans avant la chute du Mur d'un pays qui bientôt n'existera plus, l'Union soviétique. Exil vers un pays qui n'existe encore que dans les rêves de la narratrice, la France.
Olga a 14 ans et vit à Moscou avec sa grand-mère aviatrice, sacrée Héroïne du peuple pour avoir combattu les nazis, quand sa mère, célèbre comédienne de théâtre, et son père adoptif, artiste banni dont le nom circule comme un mot de passe auprès des happy few, sont priés de quitter leur patrie en qualité d'« a-soviétiques ».
Un témoignage précieux où Arthur Miller, Cartier-Bresson, Fellini, Aragon, croisent la crème de l'intelligentsia russe dans les cuisines enfumées des appartements communautaires.
Et une plongée tragi-comique dans le quotidien pas si lointain d'un monde désormais disparu, avant un voyage en aller simple vers la liberté.
La liberté, vraiment ?
Verónica, une très jeune réfugiée catalane, arrive en France en février 1939 en compagnie de José, son amoureux et protecteur. En 1942, elle met au monde un petit Léo à la maternité d'Elne. Mais la maladie et la guerre les séparent tous trois à jamais. Léo est adopté par un couple de paysans pyrénéens, qui toujours lui cacheront la vérité sur sa naissance.
Verónica restera toute sa vie silencieuse, écrivant à son fils des lettres qu'elle ne lui envoie pas.
Ces lettres adressées à Léo par un notaire sont le point de départ de l'enquête que mène JJ, un ami historien, aidé par l'épouse de Léo, réfugiée rwandaise à l'accent belge. JJ se charge alors de visiter ces lieux de mémoire, de nouer des liens entre le passé et le présent afin de reconstruire l'identité de Léo... et peut-être la sienne en passant.
« La montagne, pour l'élite ou pour le peuple ? » Sept chercheurs européens ont essayé de répondre à cette question lors d'un colloque fin 2019. Ce livre rassemble leurs travaux.
La « bourgeoisie éduquée» à l'origine des premiers Clubs alpins à travers l'Europe occidentale - établit les normes d'un «bon usage de la montagne» et promeut une forme inédite de tourisme.
Très vite, l'aspiration à « la montagne pour tous » gagne de nouvelles catégories sociales. Des voix s'élèvent pour réclamer une véritable démocratisation de l'alpinisme et de la randonnée. Elles émanent de couches populaires qui développent leurs propres modes de sociabilité.
Les cultures nationales vont peser sur les formes de mobilisation selon les territoires. Les éclairages présentés permettent d'identifier les dynamiques sociales à l'oeuvre en Angleterre, Suisse, Italie, Allemagne, Autriche, France et sur le versant espagnol des Pyrénées.
Cet ouvrage tente de restituer ce passé dans toute son épaisseur historique.
Marc-André Selosse intitule sa préface « Quand les forêts parlent » et c'est bien la parole que donne l'auteur aux arbres de cette forêt d'Ariège. Leurs récits et leurs confidences racontent l'histoire des hommes et des paysages, leurs combats, leurs espoirs, leurs souffrances et leurs ambitions.
Ils livrent aussi quelques lois qui régissent la vie du système forestier, où les champignons jouent pleinement leur rôle d'agents secrets.
La finesse d'écriture restitue cette histoire sous la forme d'un chant poétique qu'accompagnent les illustrations de Picor, fils de l'auteur.
Jean-Baptiste Cordonnier, l'auteur, est viticulteur dans le Médoc et forestier dans le Couserans, au coeur des Pyrénées.
Ce livre très richement illustré présente la faune et la flore du département de l'Ariège en fonction de divers milieux (villages, forêt, coteaux secs, plaine, haute montagne, eaux vives, monde souterrain.).
L'ouvrage est le produit d'un travail collectif dont les auteurs sont membres de l'Association des naturalistes de l'Ariège, qui fête avec ce livre ses 30 ans.
Il présente les richesses naturelles de l'Ariège, département qui offre une diversité de paysages, de milieux, d'altitudes, d'influences climatiques.
Il a été réalisé par une équipe de spécialistes, de passionnés, ayant une connaissance précise et approfondie des richesses naturelles de l'Ariège, acquise au cours d'années de travail sur le terrain. Une équipe pluridisciplinaire déterminée, des talents divers et complémentaires.
Les illustrations de grande qualité, l'oeil des photographes, des regards et des approches originales.
Vous voulez tout savoir sur les mules, les mulets, leur généalogie et croisements, c'est le livre qu'il vous faut.
Vous l'apprendrez en lisant les 10 lettres qu'il adresse à un ami cocher flamand.
Rien de scolaire donc, on est dans une légèreté qui n'exclue ni la précision du savoir transmis, ni bien sûr une certaine drôlerie.
Vous saurez tout sur les secrets de leurs attelages, de leurs comportements, de leur manière de travailler, de transporter.
Des dessins vous permettront d'en apprécier les plus beaux types.
Et comme l'auteur, maître reconnu en attelage et équitation, est généreux, il vous donnera en conclusion de chacune de ses 10 lettres 10 recettes de cuisine traditionnelle des Pyrénées.
Ruth, jeune fille de 14 ans, qui fuit la barbarie nazie avec sa jeune soeur, Betty, est porteuse de deux rêves : vivre libre et contribuer à la création de l'État d'Israël.
À travers son regard d'adolescente déterminée, elle nous livre un récit qui tient de l'épopée.
En mai 1940, les bombardements allemands obligent les deux soeurs à quitter la Belgique qui les avait accueillies après leur départ de Berlin... La soeur cadette Bronia trop petite pour les suivre, restera en Belgique., Prises en charge par la Croix-Rouge suisse, Ruth et Betty séjournent alors parmi les adolescents cachés en Ariège, au château de La Hille. Ruth quittera ce lieu pour intégrer la Résistance, sous le nom de Renée Sorel, identité fournie par le Mouvement de Jeunesse sioniste qu'elle a rejoint à Lyon.
Après le sauvetage audacieux d'un bébé dans un orphelinat de Grenoble, Ruth - traquée par la Gestapo - traverse les Pyrénées dans la douleur pour rejoindre l'Espagne.
À l'automne 1944, elle embarquera de Cadix pour la Palestine... C'est là, dans le kibboutz qu'elle a contribué à créer, que Ruth recevra la visite du bébé sauvé trentequatre auparavant des griffes de l'ennemi.
Betty, qui souffrit tout autant de l'éclatement totale de sa famille, décida de reprendre les écrits de sa soeur décédée en 2015 afin de lui rendre un juste et vibrant hommage.
Ce récit, initialement publié en hébreu puis en anglais, n'était jamais paru en France.
Maternité de Brouilla, maternité d'Elne, camp d'Argelès, Sigean, camp de Saint-Cyprien, camp de Rivesaltes, pouponnière de Banyuls, camp de Gurs, château de La Hille, Le Chambon-sur-Lignon, Saint-Cergues, Pringy, camp du Récébédou près de Toulouse, La Barradière, Montagnac, Faverges, Praz-sur-Arly. Dans tous ces lieux liés à l'histoire de la guerre dans la Zone sud, l'aide aux enfants était gérée et organisée à partir de Toulouse - au 71, rue du Taur - siège de la Délégation du Secours suisse de 1940 à 1947. C'est l'histoire de cette aide humanitaire qu'explore ce travail d'historien, en s'appuyant sur de nombreux témoignages et documents. Une histoire qui rend hommage aux volontaires suisses?-en particulier?- qui avaient déjà oeuvré lors de la guerre d'Espagne. Le dévouement sans bornes dont firent preuve les figures évoquées ici n'aurait pas été possible sans cette structure établie à Toulouse. Une organisation qui connut bien des secousses, du fait de sa dépendance aux autorités suisses scrupuleuses quant à la notion de neutralité mise en branle par la cruauté du conflit.
L'auteur ajoute à son propre regard le rapport rédigé en 1990 par Richard Gilg, dernier directeur de la délégation toulousaine. Ce précieux rapport, peu diffusé jusque-là, a le mérite de rassembler les récits des faits par les protagonistes de l'époque qui livrent également leurs analyses postérieures.
En s'appuyant sur les récits des derniers témoins, l'auteur raconte des franchissements clandestins des Pyrénées pendant la 2e Guerre mondiale. Les passeurs locaux apportaient leur parfaite connaissance du terrain à ceux qui fuyaient le STO ou rejoignaient la France libre en Afrique du Nord et la Résistance.
L'auteur a exploré de son pas de montagne aguerri ces chemins de la Liberté qui sillonnent les Pyrénées ariégeoises et la Cerdagne, porte vers l'Espagne puis le Portugal et l'Algérie avant de rejoindre Londres et la France libre. Des cartes précisent ces itinéraires de passage.
Issus de milieux différents, venus des quatre coins de France, réfractaires au STO, militaires, résistants, jeunes assoiffés de liberté, tous franchirent au péril de leur vie ces hautes crêtes d'Ariège, de Cerdagne et d'Andorre avec l'aide des réseaux de passeurs locaux.
Leur mission accomplie, ces soldats de l'ombre sont rentrés dans l'anonymat.
Sous la plume d'un montagnard aguerri parti sur leurs traces, ces évadés et passeurs sortent de l'oubli.
« Ils choisirent la périlleuse aventure des Pyrénées, pour l'honneur de servir », a écrit le maréchal de Lattre de Tassigny à propos de tous ceux qui, en 1942/1943, quittèrent la France par ces montagnes pour « visiter » les prisons de Franco avant de rejoindre la Résistance établie alors à Alger.
Le temps brouille parfois les mémoires, mais plus de 60 ans après, les souvenirs restitués ici témoignent que tous étaient animés d'un même désir : fuir le territoire pour mieux poursuivre leur engagement au service de la liberté.
Claude Delpla, spécialiste de la Deuxième Guerre mondiale et des Guérilleros espagnols, avait avec nous ce livre en projet depuis de nombreuses années.
Il était donc très attendu en Ariège en particulier, mais aussi parmi les historiens.
La période de la Libération nous est restituée au jour le jour, relatant les faits majeurs s'étant déroulés dans le moindre village.
Grâce à de nombreuses photos (200 personnes), il donne aussi une belle place aux figures de la Résistance, à ceux qui ne n'en sont pas revenus, aux victimes et aux acteurs de cette période.
C'est donc un document de première importance qui fera date. Et ce aussi parce que le département de l'Ariège vécut la guerre de manière singulière du fait de sa proximité avec l'Espagne et donc du rôle des Guérilleros espagnols dans la libération du département.
Le retour de l'emblématique cheval d'Ariège raconté par Olivier Courthiade, l'un des acteurs majeurs de cette renaissance.
Ce livre fait suite au colloque d'Agde-Montpellier qui se tint en septembre 2015 sur le thème dans anciens cadastres de l'Europe médiévale et moderne.
Travail de recherche pointu mais rendu abordable par la richesse de l'iconographie.
Un livre qui fera date dans son domaine : la recherche historique.
Peut particulièrement intéresser tout le Grand Sud : des pays de Garonne à la Savoie, mais aussi ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Europe.
Livre cadeau par excellence.
Aline, née en 1927, retrouve et commente le journal intime qu'elle avait rédigé à l'âge de 17 ans sous l'Occupation. Elle était alors élève normalienne au lycée Saint-Sernin de Toulouse.
Attentive aux enseignements et aux rites de passage transmis par les hussards d'une République déchue et sous la surveillance de Vichy, la future institutrice raconte la vie d'une jeune fille dans une période bouleversée de l'histoire : péripéties du ravitaillement, colis destinés aux prisonniers, vols de vêtements.
Là on découvre l'existence d'une cousine déportée à Ravensbrück. Ici tonnent les bombardements alors que tombent en pluie des bouts de ferrailles sur des têtes vaguement protégées par de vieilles casseroles.
Là-bas se dessine le tendre portrait de son quartier populaire. Ici encore, les sorties au théâtre, au cinéma et les défilés en monômes viennent mettre un peu de ciel bleu dans la morne plaine des restrictions ordinaires.
Puis, comme les violettes annoncent le printemps, la liberté vivace reprend enfin ses droits. Aline commente les combats de la Libération et l'arrivée du général de Gaulle au Capitole. En 1944, une amie lui confie qu'elle avait été repérée par la Résistance pour intégrer les réseaux. L'élève devient enseignante, la ville occupée se libère, la société se modernise, l'adolescente devient femme, puis mère et grand-mère.
Près de 70 ans après la rédaction de son journal, Aline se replonge dans son écrit de jeunesse.
Une postface met en évidence les problématiques d'hier qui questionnent celles d'aujourd'hui, notamment via le thème de la laïcité. En annexe, les grandes dates et personnages importants de cette période viennent compléter ce travail d'historiens.
Dans ce récit autobiographique, l'auteur témoigne sur ce que fut l'exil espagnol en France après la guerre d'Espagne en 1936. José Martinez raconte l'enfance toulousaine qu'il partage avec son frère, leur détermination à réussir leurs études, leurs frasques de jeunesse.
Ces inséparables frères se lancent ensuite dans une brillante carrière médicale, ce qui autorise l'auteur à porter un regard aigu sur le monde de la médecine.
Après avoir baigné dès leur prime jeunesse dans les milieux républicains en exil, les 2 frères s'engagent dans le mouvement socialiste espagnol en exil.
José Martinez raconte alors comment l'exil espagnol à Toulouse travaille au rétablissement de la démocratie en Espagne, en préparant l'après-Franco.
Ce livre est un puissant témoignage sur une page d'histoire de l'Espagne, vu par un de ses acteurs majeurs.
Toulouse, en personnage central, incarne la capacité qu'avait alors le pays de donner des chances de réussite aux étrangers.
Toulouse qui mérite ici son titre de première ville espagnole de France.
Qui, en se rendant en Andorre aujourd'hui, imagine le rôle qu'a joué la principauté pendant la Deuxième Guerre mondiale ?
Qui sait combien la frontière andorrane fut synonyme de liberté pour ceux qui - juifs, résistants ou aviateurs abattus rejoignant leur base - fuyaient le nazisme et la France de Vichy ?
Qui se souvient du rôle joué par ces Andorrans, membres ou non de réseau d'évasion, passeurs ou espions qui opéraient sur un territoire cerné de montagnes mais idéalement placé sur l'axe Toulouse-Barcelone, Gibraltar ou Lisbonne ? Territoire dont il s'agissait aussi pour les autorités en place de préserver au mieux l'intégrité et l'indépendance.
Claude Benet suit à la trace ces fugitifs et explore le fonctionnement des filières en s'appuyant sur les archives anglaises, françaises, espagnoles et andorranes et en s'entretenant avec certains des protagonistes de cette page d'histoire encore entourée de mystères et de tabous.
Quand Kristelle Savoye envisage de partir seule à vélo à travers l'Afrique, en son année sabbatique, son objectif premier est de rendre visite aux écoles des pays traversés pour découvrir d'autres conceptions et surtout d'autres conditions d'enseignement. Accompagnée de son seul vélo, elle navigue d'école en école, de rencontre en rencontre, et très vite son journal de bord s'apparente à une quête de soi dans un voyage cycliste riche en galères et en moments magiques. Vite confrontée à la détresse de l'Afrique, la jeune voyageuse fait part de ses sentiments avec une franchise et une sensibilité qui fondent l'originalité de ce récit. Elle n'a rien d'une touriste en quête d'exotisme, son vélo lui permettant d'approcher au plus près et dans le dénuement les habitants ébahie de la voir arriver parmi eux sur son deux-roues, qu'elle appelle Ruyam, le véritable héros de ce récit d'aventures.
Après 3 mois d'Afrique et 5 000 km à vélo, Kristelle sillonne l'Amérique du Sud jusqu'en Patagonie pour 8 000 km de paysages somptueux.
Après l'Afrique et l'Amérique, la jeune instit termine son périple cycliste par 2 000 km en Chine, un pays qui lui laisse un parfum d'inachevé dominé par un sentiment fréquent d'incompréhension. Ce livre raconte le voyage initiatique d'une jeune femme seule confrontée à la démesure du monde.
Une vieille boîte à couture décorée d'espagnolades.
De cet objet hérité de sa grand-mère, Alain Pozo fait resurgir tout un pan enfoui de la mémoire familiale :
Lettres, documents administratifs et surtout photographies sont les témoins muets de ce que fut l'exil de son grand-père, Blas Pozo Valenzuela. Maire communiste d'un village d'Andalousie durant le Frente Popular, forcé de se réfugier en France en 1939 lors de la défaite républicaine. Pendant 15 ans, ces photographies sont le seul lien entre lui, l'exilé, et sa famille demeurée sous le joug du franquisme.
Quelque 70 ans après, ces mêmes clichés mèneront Alain Pozo sur les traces de Blas, des camps de travail des vallées des Beunes, en Dordogne, durant l'occupation allemande, aux cruelles désillusions de l'après-guerre qui contraindront toute la famille à un exil définitif en France.
Prodige est une petite fille originaire du Rwanda. Fuyant la guerre et la misère, toute sa famille a émigré en République Démocratique du Congo. Prodige est cependant contrainte de travailler dans une mine de diamants pour aider sa famille à survivre. Mais l'enfant est également chanteuse. Un soir, sur scène, elle donne beaucoup d'elle-même et espère atteindre le succès et la notoriété qui l'aiderait à sortir sa famille de la pauvreté.
Les auteurs font beaucoup d'ateliers dans des écoles et des bibliothèques : inspiré d'une histoire vraie, ce petit roman permet en effet de sensibiliser les jeunes au problème du travail des enfants dans le monde.
De 1953 à 1963, en pleine guerre froide, trois enfants que tout différencie deviennent trois inséparables. Ils sont liés par le football, leur vie guidée par les actions du gardien de but légendaire de l'équipe soviétique, Lev Yachine surnommé « l'Araignée noire ».
Leur représentation du monde relève de la pure philosophie poétique : les beaux jeudis, les beaux dimanches dans le Paris des démunis. Les boulevards de ceinture, la Zone, le patronage, etc.
L'auteur évoque avec tendresse les anecdotes et pirouettes de son père concernant son enfance au Caucase, sa traversée des pays de l'Est. Aventures et mystères d'un passé chargé d'embrouilles. Trajets chargés de sens et d'idéal quand, de son côté, sa mère vit de chimères et compte ses sous en attendant la sonnerie des Trente glorieuses. Sa peur de la grande guerre toujours présente.