La libre satisfaction des besoins instinctuels de l'homme est-elle compatible avec l'existence d'une société civilisée ? C'est à cette question qu'essaie de répondre la présente étude. Prolongeant la pensée de Hegel, de Marx et de Freud, ce livre ne révèle ni de la psychologie des profondeurs, ni de la philosophie, ni de l'anthropologie, ni de l'interprétation des mythes, ni de la sociologie des systèmes culturels ; il est pourtant tout cela à la fois. La thèse de Freud, selon laquelle le bonheur n'est pas une valeur culturelle, est radicalement mise en question. Le pessimisme freudien, lié à la structure de la société répressive, est situé dans son contexte historique, et l'auteur montre qu'une civilisation est finalement possible qui ne serait pas payée au prix d'une restriction quasi totale de la vie instinctuelle. L'ouvrage de Herbert Marcuse offre la première synthèse entre psychanalyse théorique et marxisme ouvert.
Que ce soit en définissant la question phénoménologique fondamentale comme celle de l'origine du monde ou en insistant sur le rôle central de la réduction, ces quatre études (1930-1939) restituent d'abord toute sa rigueur et sa singularité à la pensée husserlienne.
Mais, simultanément, elles conduisent la phénoménologie à ses limites, c'est-à-dire à son enracinement spéculatif, à ses présupposés métaphysiques.
Edmund husserl souscrira à ce double mouvement. aussi dira-t-il d'un de ces textes centraux : " il ne contient pas une seule phrase que je ne puisse intégralement m'approprier, que je ne puisse expressément reconnaître comme ma propre conviction. ".