Tous les fronts dans un seul livre.
Cet ouvrage est né d'un constat paradoxal. Si nous croulons a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet - et aucune de l'envergure de celle que propose Olivier Wieviorka.
Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d'abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l'historien aborde tous les fronts : l'Europe évidemment, mais aussi l'Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l'Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s'intéresse également à l'ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens...) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique... - sans oublier l'histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l'auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s'attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l'exigence formulée par Albert Camus dans L'Homme révolté : On estimera peut-être qu'une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d'êtres humains doit seulement, et d'abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise.
Le samouraï, entre mythes et réalités.
Samouraï. La seule évocation de ce mot, passé intact dans presque toutes les langues de la Terre, suffit à susciter un puissant imaginaire, peuplé de héros en armures laquées de jais, sabres au côté, mus par le Bushido, le code du guerrier, ou encore de spadassins au visage balafré. Depuis plus d'un siècle, l'Occident s'est pris de passion pour le guerrier insulaire, devenu d'abord l'emblème de la singularité nippone et des ambitions du jeune État moderne japonais, puis celui de sa spectaculaire renaissance des cendres de l'apocalypse nucléaire. Une abondante production littéraire, relayée par un foisonnement d'oeuvres cinématographiques, a nourri cet engouement, les auteurs ne s'autorisant toutefois que très exceptionnellement un léger pas de côté en dehors de cet univers martial.
En réalité, figure multiple et protéiforme, le samouraï s'est fait au fil de l'histoire pirate, brigand, soudard, voire bonze. Raison pour laquelle, qu'il inspire la crainte, le dégoût ou l'admiration, il suscite des sentiments contrastés. Spiritualité, diversité des trajectoires, relation aux arts, voire sexualité, sont dès lors autant de facettes méconnues que Julien Peltier entend explorer au gré d'un périple à travers les âges. Et notamment en donnant la parole aux autres groupes sociaux afin d'interroger leur perception de cette élite combattante, qui imposa sa suprématie en premier lieu par la force avant de s'efforcer de la justifier en s'érigeant en modèle. C'est là le propos dual de cet ouvrage, décliné au travers d'une approche chrono-thématique s'étendant sur plus d'un millénaire, depuis les origines du guerrier japonais jusqu'aux ultimes récupérations de son idéal revendiqué au siècle dernier.
La plus grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine.
Des histoires qui ont fait l'histoire de France.
On ne présente plus Franck Ferrand dont les talents de conteur à la radio font parfois oublier la grande qualité littéraire de ses écrits. Sont ici rassemblés et présentés par ordre chronologique les meilleurs articles qu'il a publiés sur l'histoire de France. Trente-sept tableaux de maître, dont plusieurs inédits, qui conduisent le lecteur de la révolte d'Étienne Marcel en 1357 à la sordide affaire de Bruay-en-Artois en 1972 en passant notamment par l'assassinat de Concini, l'attentat de Damiens, le fiasco de Varennes, la mort énigmatique de Louis XVII, le retour des Cendres, le traité de Versailles ou la sortie du pouvoir de Charles de Gaulle. Portraits s'alternent avec faits divers et grands récits, offrant une galerie qui reflète la riche histoire moderne et contemporaine de la France.
Les sombres facettes du communisme, des années 1930 à nos jours.
Voilà un peu plus d'un siècle que le spectre du communisme hante le monde, en semant partout le chaos, la misère et la mort. Le présent livre en expose dix aspects parmi les moins connus, et qui gagnent pourtant à l'être : le plus grand hold-up de Staline - 510 tonnes d'or soustraites à la banque d'Espagne ; les faux ouvrages sur l'URSS, qui ont berné lecteurs et historiens occidentaux pendant plus d'une décennie ; l'épopée du général Vlassov, héros et traître broyé entre deux dictatures ; les voyages surréalistes du cadavre d'Hitler dans les antres du système soviétique entre 1945 et 1970 ; le combat à mort des deux maréchaux rouges Tito et Staline ; le mois où le monde a frôlé la vitrification instantanée ; le testament explosif de Nikita Khrouchtchev ; quand le négationnisme rouge s'est attaqué au Livre noir du communisme ; la déconstruction du mythe de Che Guevara - et jusqu'à Vladimir Poutine, dernier avatar d'un siècle de communisme qui n'a jamais connu son Nuremberg.
Un livre-chapitres dont la rigueur se conjugue avec un rare bonheur d'écriture.
L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet.
La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite.
Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance.
Les coulisses du plus grand des empires.
L'Empire romain n'a cessé de fasciner par sa longévité, plus de mille ans, et l'étendue de son territoire, de l'Atlantique à l'Euphrate. Pourtant, la littérature, la peinture et les péplums ont entretenu de nombreux clichés à son sujet.
Loin de la caricature d'empereurs fous et tyranniques, de féroces soldats patrouillant dans l'Empire, d'individus oisifs dans l'attente de pain et de jeux, le secret de sa puissance réside dans l'adoption du mode de vie romain par tous, y compris dans les provinces conquises.
À mille lieues du tableau d'une société cruelle et soumise au vice, Rome repose sur des normes morales strictes. Mais il reste à s'interroger sur leur nature et leurs limites. La république était-elle une démocratie ? L'empereur était-il tout puissant ? Néron a-t-il brûlé Rome ? Les orgies ont-elles existé ? Les femmes étaient-elles émancipées ? Les Romains étaient-ils de grands bâtisseurs ?... L'auteur apporte des réponses claires et nuancées à toutes ces questions.
Dialogue au sommet sur la guerre en Ukraine Depuis février 2022, chacun d'entre nous est bombardé d'informations sur la guerre en Ukraine. Des informations hachées, parcellaires, souvent contradictoires, dans lesquelles on ne sait comment démêler le vrai du faux. Depuis son début, Michel Goya et Jean Lopez se concentrent sur ce conflit, le premier en tant que chroniqueur militaire pour une chaîne d'information continue, le second comme spécialiste de l'histoire militaire russe et soviétique. Tous deux ont décidé d'entamer un dialogue de plusieurs mois, en échangeant informations et analyses. L'ours et le renard est le résultat de ce long et passionnant échange au jour le jour. Précédés d'une indispensable introduction sur l'histoire longue de la relation russo-ukrainienne, cinq chapitres nous font pénétrer au coeur des combats, relevant les surprises (et elles n'ont pas manqué !), les forces les faiblesses, les bévues, les révélations et les nouveautés apportées par ce conflit qui a déjà fait plus de 350 000 victimes et mis le monde, et singulièrement l'Europe, sens dessus dessous. C'est littéralement les clés d'une Histoire qui se fait sous nos yeux que livrent Michel Goya et Jean Lopez, forts de leurs expériences complémentaires. Cet ouvrage est indispensable non seulement aux amateurs d'histoire militaire mais à tout citoyen désireux de comprendre l'énorme embrasement qui se produit à l'est et dont chacun craint que des flammèches viennent jusqu'à nous.
Dans la lignée des Mythes de la Seconde Guerre mondiale, vingt erreurs stratégiques d'envergure expliquées par une équipe d'historiens et la rédaction de Guerres & Histoire, dirigées par Jean Lopez et Olivier Wieviorka.
La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Cette durée s'explique, bien entendu, par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux : il était vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique ou une bataille décisive. Mais les erreurs commises expliquent aussi que ce conflit se soit éternisé. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre ou à prendre Stalingrad, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et en Hollande, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord..., la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie.
En traquant les erreurs commises par les deux camps, ce livre vise à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Les stratégies se fondaient sur des informations parfois imparfaites, sur des moyens souvent limités, sur des hypothèses par moment fallacieuses. Autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre, comme aussi l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme menant à la prise de (mauvaises) décisions.
Autant de cas de figures qu'illustreront, de Stalingrad à " Market Garden ", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
Les erreurs : L'appeasement ; Le Japon attaque la Chine ; Hitler choisit l'Italie ; La manoeuvre " Dyle-Bréda " ; Le Haltbefehl devant Dunkerque ; L'armistice de 1940 ; L'intervention italienne en Grèce ; " Barbarossa " ; Ne pas capturer Malte ; Dieppe 1942 ; L'abandon de Singapour ; Le débarquement en Afrique du Nord ; Midway ; La politique arabe du Reich ; Monte Cassino ; Stalingrad ; Le bombardement stratégique ; L'unconditional surrender ; L'insurrection de Varsovie ; " Market Garden ".
La biographie référente d'un homme singulier, dont le prestige reste marqué de mystère.
Au-delà d'une biographie politique, Jean-Pierre Azéma a su retracer l'histoire de la France libre jusqu'en 1943, de la Résistance intérieure et des relations complexes entre Londres, Washington et Alger. En combinant archives, récits, explications et témoignages, il brosse aussi l'aventure singulière d'un homme à la fois semblable à tant de ses contemporains et dont l'entreprise le hisse jusqu'à incarner le héros de la Résistance pour plusieurs générations de Français.
L'Empereur tel qu'en lui-même sa demeure éternelle le change.
Dans son testament, Napoléon avait souhaité reposer sur les bords de la Seine . Ainsi en décida Louis-Philippe en 1840. La réalisation du tombeau, aux Invalides, fut confiée à Louis Visconti. Il fallut une décennie de travaux, sous la surveillance critique du gouvernement, des Chambres, de la presse et de l'opinion, pour en venir à bout : chantier pharaonique, qui employa des centaines d'ouvriers et d'artisans, et qui fut émaillé d'incidents, de retards en tous genres, et d'une explosion des budgets, sans compter la Révolution de 1848. On alla même chercher des blocs pour le sarcophage pourpre aux confins du cercle polaire. Ce n'est qu'en 1861 que les Cendres furent définitivement installées dans la crypte. Depuis lors, le tombeau a connu moments de vicissitudes et heures de gloire, des grands hommes - Foch, Lyautey, l'Aiglon - ont rejoint l'Empereur, des visiteurs illustres et variés, y compris Hitler, se sont succédé, la Résistance s'en est mêlée, et la foule des touristes cause aujourd'hui autant de soucis qu'elle témoigne de l'irrésistible attraction de la légende napoléonienne, devenue partie intégrante, en dépit des fâcheux, de la mémoire nationale.
Dans le style alerte et précis qu'on lui connaît, Thierry Lentz fait vivre l'histoire méconnue et révèle les nombreux secrets de ce monument unique.
La dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale.
Typhon d'acier . C'est ainsi que la bataille d'Okinawa est surnommée. Le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l'île entre les mois d'avril et de juin 1945 semble en effet justifier cette appellation. Pour les États-Unis, il s'agit de s'emparer d'un tremplin avant le déclenchement de l'opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI's et les Marines que Washington renonce à son projet d'invasion, mais accepte également d'abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l'archipel des Ry?ky? prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois de l'histoire, des vagues de centaines d'avions kamikazes sont lancés contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32e armée japonaise, retranchés dans l'incroyable système défensif qu'ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l'objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires. Quelque peu éclipsée par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la bataille d'Okinawa mérite pourtant d'être mieux connue, non seulement par ses aspects titanesques, mais aussi parce qu'elle constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale et clôt ainsi, dans le sang, un cycle commencé à la fin des années trente.
Une nouvelle lecture d'une période majeure de l'histoire de France, à la fois modernisatrice et traumatique, à travers les grandes questions qu'elle pose à notre imaginaire.
Plus de deux siècles après les événements, la Révolution, de la prise de la Bastille jusqu'au coup d'État de Bonaparte, apparaît toujours dans la mémoire collective comme un moment fondateur. Mais aussi comme le plus sujet aux fantasmes et à l'idéologie. D'où la nécessité de faire le point, loin des certitudes acquises dans les manuels scolaires et des partis pris qui déchaînent encore les passions.
Le phénomène révolutionnaire transforma profondément le paysage politique, économique et social de la France. Mais il reste nécessaire de s'interroger sur sa nature et ses limites. Le processus révolutionnaire était-il inévitable ? Louis XVI était-il coupable ? La Terreur sauva-t-elle la République ? La Révolution libéra-t-elle les paysans, les femmes et les esclaves ? Détruisit-elle l'économie et le catholicisme ? A-t-elle libéré l'Europe, etc. ? L'auteur apporte à chacune de ces interrogations des réponses claires et nuancées.
L'histoire inédite d'une exception française, de Montaigne à François Mitterrand.
La France possède une singularité enviée du monde, et sans doute vouée à disparaître : la liaison étroite qu'entretiennent depuis des siècles la politique et la littérature. En quel autre pays, un homme d'État estimerait que la légitimité issue du suffrage est rehaussée par le prestige de l'écriture ? En quel autre pays les grands écrivains jugent que leur génie leur octroie le devoir d'éclairer les destinées de la nation et de guider le peuple ? Ce croisement n'a pas été l'exception mais la norme, comme en témoignent par exemple la publication du Mémorial de Sainte-Hélène et celle des Mémoires de Charles de Gaulle dans la bibliothèque de la Pléiade.
Du XVIe au XXIe siècle, ce grand livre met en lumière, à travers une galerie de portraits d'hommes politiques qui ont écrit des chefs-d'oeuvre et d'écrivains phares qui ont exercé le pouvoir, cette endogamie paradoxale qui n'a cessé de susciter l'étonnement des étrangers, car elle donne aux mots une résonance et à la politique une élévation, presque une transcendance, qui manque tant aujourd'hui.
Du côté des hommes d'État, voici Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Mirabeau, Napoléon, Clemenceau, Jaurès, Blum, de Gaulle et Mitterrand, dont l'exercice du pouvoir s'est accompagné des pouvoirs de l'écrit. Parmi les écrivains dont la renommée a été le piédestal des ambitions politiques, voici Montaigne, Chateaubriand, Lamartine, Tocqueville, Hugo, Barrès, Malraux, Senghor...
La littérature apparaît tantôt comme le vecteur d'une ambition, tantôt comme le deuil éclatant d'espoirs déçus, tandis que la politique cherche dans la littérature un surcroît de légitimité conjugué à un brevet pour la postérité.
Un livre fort, doté d'une écriture superbe ; des portraits ciselés qui convoquent l'ironie de Saint-Simon et ont la profondeur de ceux de Sainte-Beuve.
De la reine Victoria au début du règne de Charles III en passant par la naissance de l'héritier George, le décès de la reine Elizabeth II et la crise provoquée par Harry et Meghan, le roman vrai d'une famille extraordinaire, aux prises avec le tragique de l'histoire comme avec les drames intimes. Par un maître du genre.
De l'Angleterre encore imprégnée du prestige de la légendaire reine Victoria au règne d'Elizabeth II - le plus long de l'histoire, de l'Empire britannique dominant le monde d'avant 1914 au Commonwealth des Nations, des gentlemen en chapeau melon aux Beatles, de la fin des prestigieuses colonies à la naissance de l'héritier George et aux premiers pas du roi Charles III, voici l'extraordinaire saga d'une lignée de monarques, de reines, de princes et de princesses dont les destins sont de véritables romans. Dans leurs bonheurs comme dans leurs malheurs, ils continuent de nous fasciner par un unique mélange de traditions et d'audaces. Windsor ? Une passionnante saga britannique.
Un document édifiant.
Depuis son émergence politique, en 1923, jusqu'à la défaite de la France, en 1940, Hitler a utilisé la presse démocratique comme nul autre dictateur ne l'avait fait avant lui. Complétant et souvent corrigeant ses innombrables discours, il accorda des entretiens à des journalistes triés sur le volet afin d'endormir les opinions publiques occidentales sur la réalité de ses desseins et le caractère impitoyable de leur mise en oeuvre.
En voici seize parmi les plus significatifs, accordés aux plus grands correspondants américains, britanniques et français de l'époque. Soigneusement présentés et annotés, ils deviennent essentiels, à la fois par ce qu'ils disent et par ce qu'ils dissimulent : une édifiante préhistoire de la Collaboration.
La bataille la plus emblématique de la Première Guerre mondiale, aujourd'hui symbole de paix pour l'humanité.
Dans l'écosystème des batailles de la Grande Guerre, Verdun fait figure d'exception mais non à cause des pertes, objets de tous les fantasmes, ni du nombre d'obus tirés, de la violence, de tactiques nouvelles et de mille autres superlatifs - cet affrontement n'est ni plus ou moins violent ni plus meurtrier que d'autres. Cependant, elle dénote bel et bien par l'intensité du feu de l'artillerie, la concentration massive d'hommes et l'accumulation des moyens matériels. De ce point de vue, Verdun rassemble déjà toutes les caractéristiques de l'hyperbataille. Pourtant, ce sont les petits groupes de combattants qui font basculer ou relancent l'un des plus longs et meurtriers affrontements de l'histoire.
Emblématique de la guerre de tranchées, immobile, Verdun est pourtant en mouvement incessant sur terre et dans les airs : la guerre de mouvement dans un mouchoir de poche. Discrète dans ses dimensions spatiales, colossale dans les moyens matériels mobilisés pour détruire la nature et tuer les hommes, cette bataille à somme nulle au plan militaire est un géant mémoriel. Une vraie métaphore de la guerre pour les Français tant dans le duel franco-allemand qu'elle représente que dans la cinématique de l'offensive.
Verdun mérite son histoire intégrale dépoussiérée, rajeunie et démythifiée, connectée à l'histoire politique, sociale, économique, technique, culturelle mais avec ses spécificités, qui tiennent à la structure des armées, à leur finalité opérationnelle, aux relations intramilitaires. Ce présent livre l'aborde à hauteur d'hommes, de la vision du caporal à celle du général, de la tranchée aux états-majors, sans être une transcription de récits et sans opposer une histoire par le bas, celle des soldats et officiers qui se battent, souffrent, meurent à une histoire par le haut, celle des généraux et des décideurs. L'une n'existe pas sans l'autre.
Auberges, bouillons, cafés, brasseries, bistrots, étoilés ... Plongez au coeur de dix siècles d'une histoire savoureuse : celle du Paris culinaire.
Paris est incontestablement la capitale de la gastronomie. Mais qui sait comment cette réputation s'est construite année après année ? Comment se sont progressivement créés les restaurants et les meilleures tables ? Pourquoi les plus grands chefs ont-ils été attirés par cette ville ?
Dès le Moyen Âge, la ville est un grand centre de consommation et un important marché alimentaire. Alors que les halles centrales symbolisent le ventre de Paris , un artisanat de bouche raffiné s'y développe progressivement. À l'orée de la Renaissance, la capitale est perçue comme une cité de cocagne et donne le ton du bien manger et du bien boire. Elle devient vite le lieu des débats et des révolutions culinaires : on y intellectualise la cuisine, on y crée une nouvelle littérature gourmande, on y invente le restaurant. Petit à petit, l'art de la bonne chère est érigé en dogme et Paris devient la capitale mondiale des gourmets. Désormais cosmopolite et dotée d'un rayonnement international, la Ville Lumière est à la pointe de l'innovation : après avoir fait émerger la nouvelle cuisine dans les années 1970 et la bistronomie au cours des années 2000, elle réinvente et modernise la gastronomie (grâce aux food trucks et autres prêts à manger ) depuis les années 2010.
Des premiers petits pâtés à la parisienne achetés à des marchands ambulants à la création d'institutions iconiques ( Le Dôme, La Coupole, La Closerie des Lilas, etc.) en passant par l'invention des célèbres bouillons parisiens , cet ouvrage basé sur une recherche approfondie et inédite nous offre l'histoire riche et méconnue d'un Paris gourmand.
La première biographie d'Ernst Rohm, chef des SA et ami de Hitler.
La plupart des hauts dignitaires nazis sont immensément célèbres - que l'on songe à Goebbels, responsable de la propagande du Reich, à Goering, chef de la Luftwaffe, ou encore à Himmler, maître absolu de la SS. Au sein de ce triste panthéon, Ernst Rohm fait figure d'illustre inconnu. Pourquoi cet homme, pourtant chef de la section d'assaut paramilitaire nationale-socialiste - la Sturmabteilung (SA) - du début de l'année 1931 à la fin du mois de juin 1934, est-il tombé dans l'oubli ?
Soutien de la première heure de Hitler et du NSDAP, Rohm est quelqu'un d'important : dès le début des années 1920, il est l'ami du Führer (il est alors le seul cadre nazi à le tutoyer) et, en novembre 1923, il participe à la tentative de prise du pouvoir à Munich - le fameux putsch de la Brasserie . Mais si Rohm est le premier soutien du régime, il en est aussi la première victime. Et pour cause, cet homme dérange : son homosexualité notoire gêne dans un parti profondément homophobe, et son ambition crée bien vite des rivalités dans le cercle rapproché des intimes du Führer. Le chef des SA est donc une cible de choix en 1934 lors de la terrible nuit des Longs Couteaux .
Mais qui était véritablement Ernst Rohm et, surtout, quelles ont été les véritables raisons de son assassinat ? Était-il trop ambitieux, comme on l'a longtemps prétendu, ou bien a-t-il été la victime collatérale d'un dessein plus grand ? Par-delà la politique, ses préférences sexuelles étaient-elles réellement les principales causes de ce meurtre ? S'appuyant sur des sources inédites et de première main (notamment des documents privés fournis par le neveu de Rohm lui-même), cette brillante biographie appelée à faire date fait enfin la lumière sur un personnage clé de l'ascension d'Hitler.
L'histoire méconnue de douze succès planétaires. Un livre-chapitres conçu comme un album.
Vous pourriez dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul. En octobre 1971, un an et demi après la séparation des Beatles, John Lennon publie la chanson Imagine, qui deviendra le plus grand succès de sa carrière en solo mais aussi l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de la pop, jusqu'à être qualifiée de morceau du siècle par certains classements. L'hymne pour la paix le plus célèbre de l'histoire, que l'on entonne toujours lors des manifestations et au lendemain des drames, ne raconte pas seulement les ambivalences d'un artiste tiraillé entre idéalisme et activisme : il marque aussi les derniers feux de l'ère hippie et des utopies des années 1960, avant l'entrée de plain-pied dans une décennie marquée par le désenchantement.
Ce ne sera pas la dernière fois qu'en quelques notes et une poignée de mots un tube incarnera son époque et en dévoilera les soubresauts comme les ambiguïtés. Revendications sociales, tensions diplomatiques, alternances et changements de majorité... De nombreux événements peuvent se lire à l'aune d'une chanson qui en dit souvent bien plus qu'un long discours. En 1977, God Save the Queen des Sex Pistols éclipsera le jubilé de la reine, et marquera l'entrée dans une nouvelle ère, celle du punk et du No Future , comme We Are the World (1985), coécrite par Michael Jackson et Lionel Richie, symbolisera la naissance de l'industrie de l'humanitaire et du charity-business. Publiée neuf mois avant la mort de Freddie Mercury, Innuendo (1991) de Queen deviendra à la fois l'épitaphe du groupe et le symbole des années sida. Hit emblématique de la britpop et de la Cool Britannia , Wonderwall du groupe Oasis contribuera à réinstaller les travaillistes au pouvoir en Angleterre en 1997, mettant fin à presque deux décennies de thatchérisme. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, The Rising de Bruce Springsteen aidera à panser les plaies d'une Amérique meurtrie. De ABBA à Gainsbourg, de Scorpions aux Cranberries, des protest songs les plus virulentes aux hymnes pop (en apparence) anecdotiques : en douze titres incontournables qui forment autant de chapitres, cet ouvrage écrit avec maestria fait se percuter la grande histoire avec celle du rock, et raconte à sa manière certains des bouleversements politiques et sociaux majeurs des soixante dernières années.
Le coup de gueule d'un historien en colère.
Exaspéré par les polémiques qui surgissent à tout bout de champ sur Napoléon, relatives particulièrement à l'esclavage, au patriarcat, à sa dictature ou aux guerres que l'Empereur a menées, Thierry Lentz y a répondu dans cet essai argumenté, au ton vif et personnel. Vingt chapitres très enlevés pulvérisent les faux procès, fondés pour la plupart sur l'ignorance et l'anachronisme, parfois sur l'aveuglement idéologique et la bien-pensance, voire la haine de la France et de son histoire, devant laquelle les politiques se courbent trop souvent. Surtout, l'historien impeccable, sans défendre systématiquement Napoléon, rappelle le rôle décisif et pérenne tenu par le Consulat et l'Empire dans la construction de la France contemporaine, jusque dans notre présent et notre intimité. Oui, Napoléon vit en nous, et les Français, dans leur ensemble, ne s'y trompent pas, qui reconnaissent en lui un héros national, avant et à côté de Charles de Gaulle.
Le coeur à nu d'un pays où le devoir pèse plus lourd qu'une montagne, la mort est plus légère qu'une plume .
Le 15 août 1945, les Japonais entendent à la radio, pour la première fois, leur Empereur annoncer que la guerre n'a pas tourné à l'avantage du Grand Japon. Pour le peuple nippon, cette annonce sonne la fin des illusions glorieuses et la fin d'un conflit qui, depuis le 7 juillet 1937, et le début de la guerre en Chine, a embrasé l'Asie, des Indes néerlandaises aux Philippines, a fait des millions de victimes et a laissé libre cours aux pires atrocités. Le mot capitulation ne sera jamais prononcé.
Soixante-dix ans après, que savons-nous de cette guerre, sinon ses grandes dates : Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, où le Japon, avec l'anéantissement de la flotte américaine, déclare la guerre aux États-Unis et à la Grande-Bretagne ; Hiroshima, le 6 août 1945, et Nagasaki, le 9 août 1945, les deux bombes atomiques qui, en semant l'horreur au coeur du Japon, mettent un point final au conflit. Mais comment celui-ci fut-il perçu par la société nippone ? Comment un pays pourtant empreint d'un sentiment pacifiste exacerbé perçoit-il sa part de responsabilité dans cette guerre dévastatrice ?
Menant l'enquête, Haruko Taya Cook et Théodore F. Cook ont retrouvé des Japonais acteurs ou témoins : paysans, ouvriers, soldats, pilotes, couturières, artistes, tous des enfants de l'Empereur jetés dans un conflit extraordinaire sans autre choix que d'obéir à leur devoir, et soucieux, au lendemain de la guerre, de tourner la page. La plupart n'avaient jamais parlé. Les soixante-neuf témoignages réunis dans cet ouvrage, dont certains donnent le frisson, composent un des plus extraordinaires documents qu'on puisse lire sur l'histoire japonaise.
A l'origine de la légende du "machiavélisme", Le Prince est en réalité un manuel destiné à fournir au "Prince" qui viendra gouverner l'Italie les recettes qui lui permettront de sauver le pays. Les guerres d'Italie l'ont en effet ravagé en tous sens, et les principautés italiennes n'ont pu opposer aux armées étrangères (françaises, espagnoles...) que d'inefficaces troupes de mercenaires, les condottieri. Machiavel, qui n'est plus aux affaires depuis le retour des Médicis à Florence, appelle donc à une refondation politique nécessaire, autour d'un Prince nouveau. A ce Prince, il faut fournir des modèles, et des "contre-modèles". Ce souci de l'efficacité vaudra à ce qui est sans doute le premier véritable manuel moderne de sciences politiques la réputation sulfureuse qui l'a poursuivi jusqu'à nos jours.
Une enquête historique aux sources de l'islam.
L'islam n'a pas été fabriqué pour des raisons politiques par les habiles califes omeyyades, comme le suggère une certaine islamophobie savante. Mais comment est-il né ? Si la tradition musulmane répond à cette question par un récit circonstancié, pour nombre de chercheurs occidentaux la genèse du dernier monothéisme n'est pas moins obscure que celle du christianisme ou du judaïsme.
Relisant l'histoire à travers des documents peu connus, n'hésitant pas à confronter la tradition à la science laïque et aux découvertes récentes, Michel Orcel s'est lancé dans une enquête passionnante sur les cinq grandes énigmes historiques qui entourent la genèse de l'islam (622-692). Son travail jette un éclairage renouvelé sur l'existence et le rôle du Prophète ; sur la constitution du texte coranique ; sur les origines de La Mecque ; sur celles de la Kaaba païenne ; enfin, sur le Dôme du Rocher, mystérieux sanctuaire qui, presque interdit d'accès par le pouvoir hébreu, continue à rayonner sur la ville la plus sainte et la plus explosive du monde.