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Pierre Fanlac
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Dans ce récit, le poète américain William S. Merwin décrit sa rencontre avec des bergers du causse et son installation sur un plateau du Haut-Quercy. Il raconte une vie au rythme des saisons et évoque la cueillette des champignons, des noix, la distillation des prunes, les moutons des voisins, le temps qu'il passe à s'occuper méticuleusement du potager qui le nourrit. Tout ce monde tranquille est bouleversé par des changements inéluctables ; le poète les décrit avec une grande finesse et à travers le regard original et juste de l'étranger qui devient « local ».
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Un temps au jardin, dernier recueil de William S. MERWIN publié en 2016, est le legs d'un poète qui laisse à ceux qui vivent encore la trace poétique d'un présent partagé, une mémoire entretissée d'oubli. Veilleur du crépuscule, le poète fuit la lumière décapante, celle qui découpe et capture et appauvrit le monde, et nous engage à goûter ce qui toujours échappe. Maintenant. Une fois pour toutes, c'est-à-dire, dans la reprise infinie qu'est le temps du poème, le temps au jardin.
Un temps au jardin est présenté ici dans une version bilingue, traduit en français pour la première fois par Thomas DUTOIT et Cécile ROUDEAU. Ce volume comprend leur commentaire, L'éblouissement de l'ombre : écrire à l'approche du crépuscule, et leur traduction inédite d'un essai biographique de Robert BECKER, La forêt de palmiers de W.S. Merwin, qui rappelle l'attachement profond du poète à sa palmeraie de Maui à Hawaï. -
Dans ce récit, William S.
Merwin suit un hôtelier marchand de vins dans ses dernières tournées sur le Causse. Monsieur Merle livre ses fûts de Cahors ou prend des commandes auprès d'une clientèle qui reflète toute la variété d'un terroir en transition vers la modernité. A travers les hommes et les paysages, nous assistons au dernier inventaire d'une civilisation rurale, dressé non sans tendresse par un septuagénaire en quête de successeur, dont William S.
Merwin investit le regard avec acuité pour livrer sa cueillette de visiteur étranger. Empathie extrême qui fait apparaître les mille et une brisures et petitesses où la vie se trahit et s'échange... Le prêtre que Merle emmène à la bonne fontaine pour le guérir d'un mal humiliant est certainement le personnage le plus émouvant. Il pose la question de la transmission symbolique de l'héritage humain, y compris le plus spirituel, ou de sa liquidation définitive.
Si cette secrète urgence habite les pages des Dernières vendanges de Merle, elle n'empêche pas de suivre paisiblement, et même de goûter comme un vin de Cahors, la tournée minuscule et grandiose de ce personnage provincial qui cache tant de finesse à l'ombre de son béret.
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Quand l'éditeur National Geographic a demandé à des écrivains réputés un " livre de voyage " voué à leur lieu de prédilection, le poète William S. Merwin a choisi Ventadour, étrange domaine poétique dont la célébrité mondiale demeure retentissante, alors qu'au fond de la montagne limousine les décombres de son château paraissent depuis deux siècles s'ébouler indéfiniment. Trois raisons à cela.
La première est dans la visite que le poète de dix-huit ans rendit à Ezra Pound dans sa chambre d'hôpital à Washington pour s'entendre conseiller l'étude et la traduction de la lyrique médiévale, en particulier dans la langue que l'on disait alors " provençale ", l'occitan des troubadours.
La seconde provient du hasard, pas si inconséquent, qui amena William S. Merwin en Europe et lui fit dépenser ses trois sous d'héritage pour acheter une maison sur le causse quercynois en pleine terre des troubadours.
La troisième est l'immense curiosité de William S. Merwin pour ce mystère esthétique que fut l'éclosion de la veine lyrique du trobar (poème et musique) au XIIe siècle occitan, d'où procède finalement l'ensemble de notre tradition poétique et musicale en Occident. C'est ainsi que ce livre de voyage est devenu récit d'apprentissage sous la plume d'un des plus grands poètes de notre temps.
On peut atteindre le coeur de l'oeuvre de Merwin en suivant les trajets où sa mémoire nous mène : sur les traces de l'occitan, cette langue d'or depuis des siècles en voie d'extinction et toujours miraculeusement illustrée par de grands poètes. Cette actualité de la langue ramène à l'aventure que furent en France même les séjours du poète américain, découvrant tout d'abord un monde paysan encore pétri de moeurs et teinté de paroles médiévales puis après quelques années d' " exil " aux USA, s'apercevant que la civilisation dont il avait recueilli les derniers échos était morte. Ce qui ne tarit pas l'amour qu'il porte à ce pays, berceau de poésie et foyer de valeurs humaines dont Merwin se montre un ardent défenseur.
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Juifs réfugiés en Dordogne : les rafles de février 1943
Bernard Reviriego
- Pierre Fanlac
- 23 Janvier 2023
- 9782865773220
Les 23, 24 et 27 février 1943, deux mille Juifs étrangers de la zone sud furent l'objet de rafles massives de représailles ordonnées par l'occupant mais menées par le gouvernement de Vichy, suite à l'exécution de deux officiers allemands à Paris. En Dordogne, soixante-quinze Juifs furent sélectionnés parmi tous ceux qui avaient été arrêtés et internés dans le camp d'internement provisoire que constitua le gymnase Secrestat de Périgueux. Mais quarante-quatre autres réfugiés furent pris dans des camps d'internement ou des GTE implantés hors département. Cet ouvrage dissèque le processus administratif qui a permis de planifier puis de mener ces rafles et il met parallèlement en avant les éléments de résistance interne de l'administration.
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La Dordogne dans la seconde guerre mondiale
Anne-Marie Cocula, Bernard Lachaise
- Pierre Fanlac
- 27 Avril 2020
- 9782865773039
La Seconde Guerre mondiale s'est terminée il y a soixante-quinze ans. Depuis quelques décennies, son histoire n'a cessé de s'approfondir avec de grands témoins et plus récemment grâce aux archives ouvertes sur ces années tragiques. Voici venu le tour de la Dordogne. Pour mener à bien cette enquête exaltante et ardue, historiennes et historiens ont apporté la science de leurs spécialités. Ainsi ont-ils élaboré et écrit une histoire globale, comme il en existe peu pour les autres départements. Ici sont étudiés les événements, les engagements et les affrontements qui s'inscrivent en lettres de sang dans tant de vies et tant de lieux du département. Tout est abordé, la guerre, la Résistance, les contraintes politiques et économiques dues à l'occupation, au régime de Vichy et à la Collaboration ainsi que l'horreur et les atrocités de la répression avant la Libération source de joies et de tensions. À la façon des monuments qui rappellent le sacrifice de celles et ceux qui ont résisté, ce livre est aussi un Mémorial.
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1588, pour Montaigne, cette année-là devait être « mirabilis » ! N'avait-il pas, pour la première fois, l'occasion de publier à Paris les trois livres des Essais, après la parution des deux premiers livres à Bordeaux en 1580 ? Après trente ans de guerres de religion, n'avait-il pas reçu mission de réconcilier le roi Henri III et le protestant Henri de Navarre, prétendant légitime à sa succession sur le trône de France, exclu de ses droits en 1585 sous la pression de la sainte Ligue catholique et du duc Henri de Guise son chef militaire ? Hélas, son expédition, semée d'embûches et jalonnée d'assauts de la maladie, eut pour seule éclaircie sa rencontre avec Marie de Gournay, promue lectrice de la nouvelle édition des Essais. De saison en saison, 1588 devint pour Montaigne une « annus horribilis », ponctuée d'événements politiques inattendus et terribles.
À l'aube d'une situation révolutionnaire en France, disparaît le portrait habituel d'un écrivain philosophe retiré chez lui, en « pays sauvage », pour achever dans le calme et la sérénité une oeuvre dont la renommée gagne l'Europe.
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Dans ce recueil de quatre nouvelles, Thalie de Molènes revient sur des personnes et des paysages qui ont façonné sa vie. Elle décrit la complexité des êtres, le mystère que chacun est pour soi, l'ouverture créée par les échanges et le partage, inséparables du poids de l'histoire.
J'ai laissé monter de ma mémoire, en vrac, sans un choix conscient, le récit de vies tombées dans mon oubli.
L'oubli, j'aime la musique de son nom aquatique. Je suis attirée par ce lieu imaginaire entre l'inconscient collectif et le néant, je le perçois comme une réserve de courage, d'intelligence, de force vitale pour les temps sans inspiration où il nous parle avec la petite voix de l'essentiel. Il nous interpelle par l'intermédiaire d'un paysage, d'un carrefour de ville la nuit, de certaines maisons en harmonie avec la terre qui les porte. Il nous parle avec la petite voix de l'essentiel, quand tout le reste alentour est silence.
Thalie de Molènes est née à Paris d'une famille du Périgord où elle a passé les années de la dernière guerre mondiale. Elle a participé à la publication de revues pour la jeunesse et écrit de nombreux ouvrages de jeunesse publiés chez Hachette, Flammarion, Castor Poche mais aussi depuis 2000, des romans et des nouvelles aux éditions Fanlac. Son attachement au Périgord, et plus particulièrement à Plazac où elle vit désormais, transparaît dans un grand nombre de ses ouvrages.
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La Lauze en Périgord ; architecture et savoir-faire
Jean-Paul Simon
- Pierre Fanlac
- 2 Décembre 2016
- 9782865772858
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Une anthologie sous forme de dictionnaire de tous ceux qui se sont moqués des Limousins, de Molière à Pierre Desproges, en passant par Brassens et Denis Tillinac. En exhumant les misères de la région, l'auteur espère en avoir apprivoisé les splendeurs.
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Le travail de bernard reviriego sur le sort des juifs de dordogne de 1939 à 1944 correspond parfaitement à ce que j'envisageais il y a une dizaine d'années/une recherche extrêmement rigoureuse et méthodique, s'appuyant sur une documentation considérable et inédite, le souci de ne jamais oublier l'aspect humain de la tragédie qui s'est déroulée et le recours permanent aux témoignages d'époque.
L'histoire des juifs du département de la dordogne est écrite. c'est une oeuvre importante et exemplaire. si c'était le cas pour tous les autres départements de france, nous disposerions d'une centaine d'ouvrages qui permettraient probablement d'élaborer de nouvelles synthèses concernant le sort des juifs de france, confirmant ou infirmant les travaux de référence en place aujourd'hui. serge klarsfeld extrait de la préface.
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"Sur les terres de la Vermondie règne un baron dur et hautain qui emprisonne sa fille dans une tour car elle refuse le mariage avec le comte de Montignac. Mais l'amour de la belle pour un jeune troubadour émeut la tour qui se penche pour la délivrer. La Tour penchée de la Vermondie reprend une ancienne légende qui a bercé l'imaginaire du Périgord : l'amour fait baisser les murs et détruit les barrières du monde féodal. Le graphisme dynamique de Louise Mézel illustre parfaitement cet album et porte un nouveau regard sur ce conte intemporel.
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Ab intestat : un caillou dans ma chaussure
Jallia Russiali
- Pierre Fanlac
- 12 Octobre 2020
- 9782865773169
Que se passe-t-il après l'horreur ? Comment les survivants composent-ils pour continuer leur route ? Qu'advient-il quand le meurtrier n'a pas laissé de testament ?
Guilhem Jordi, récemment muté à la brigade criminelle de Périgueux depuis sa Cerdagne natale, rouvre le dossier du meurtre d'une femme sous les coups de son compagnon. En quête de vérité, il affronte malgré lui ses propres démons.
Ab intestat : Succession ab intestat, en l'absence de testament de la personne décédée, les biens sont attribués aux héritiers selon les termes prévus par la loi. -
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Bordeaux et la Commune, 1870-1871 décrit la société bordelaise de 1848 à 1871. A partir de l'étude du mouvement ouvrier, l'ouvrage met en perspective les grandes transformations économiques et urbaines de l'agglomération. Jacques Girault a remis à jour son livre La Commune et Bordeaux, publié aux Éditions sociales en 1971 et épuisé depuis longtemps. Il tient compte des apports récents des travaux historiques et offre ainsi une nouvelle synthèse. Le sous-titre éclaire son propos : Mouvement ouvrier et idéologie républicaine au moment de la Commune de Paris. À Bordeaux, devenue centre de la vie politique dans une France vaincue, s'expriment les rapports de force entre les républicains et leurs adversaires et au sein même des républicains entre les éléments modérés et radicaux, et parmi ces derniers, les militants de l'Internationale. Ces différents courants se manifestent dans la presse de l'époque. Les opinions, souvent ambiguës, oscillent de la compréhension de la Commune au rejet de la guerre civile. Paul Lafargue, gendre de Marx, membre de l'Internationale, futur auteur du Droit à la paresse, participe à cette effervescence aussi bien par son implication à Bordeaux que par le compte rendu qu'il publie dans La Tribune des journées parisiennes du mois d'avril.
Jacques Rougerie, historien de la Commune, dans l'avant-propos, Communes de province, souligne les apports originaux de cet ouvrage pour la connaissance de la province française au moment de la Commune de Paris.
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Pierre Fanlac, dont le nom résonne dans beaucoup de maisons comme celui de l'éditeur d'ouvrages sur le patrimoine du Périgord, avait un jardin secret, celui d'un écrivain, qui, tout au long de sa vie, au milieu de toutes ses obligations d'imprimeur-éditeur, a maintenu sa volonté d'écrire. Cette activité, essentielle pour lui, comme il le dit dans Les choix d'une vie a donné lieu à des publications qui s'échelonnent de 1938 à sa mort en 1991. Nombre de ces textes sont épuisés après avoir rencontré un large public. L'ouvrage Écrits-Récits regroupe en un ensemble chronologique ces recueils et montre ainsi la palette de son écriture. De courts récits, des chroniques, des poèmes, des contes, des pages d'autobiographie laissent voir une unité, celle d'un écrivain attaché à son pays natal, le Périgord. Et ce pays n'est pas une enclave fermée sur elle-même mais selon Pierre Fanlac : « dans l'intimité de ses combes er de ses bois, le Périgord est un langage très ancien et je passe ma vie à le déchiffrer ». L'écriture de Pierre Fanlac est une ouverture et une aventure « pour mieux dire un pays, son pays, comme très peu de poètes l'auront chanté » (Pierre Seghers).