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Plume De Carotte
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Arpenter la terre et sonder la nature
Robert Louis Stevenson
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 22 Mars 2018
- 9782366721508
Robert Louis Stevenson (1850-1894) est quasiment né malade, en Écosse, et mort en Polynésie, après avoir arpenté le monde. Accablé d'affections pulmonaires, il a voyagé sur les chemins caillouteux, sous les ciels étoilés, dans les embruns, au coeur des forêts tropicales, pour fuir la maladie et trouver la paix, et vivre intensément avant qu'il ne soit trop tard.
Il prend la route des Cévennes en 1879. Le voyage et la vie avec l'ânesse Modestine sont rudes et ponctués d'orages, mais Stevenson aime marcher, vivre au rythme de son estomac, et dormir dehors. Il pense aussi à la femme qu'il vient de rencontrer, Fanny Osbourne, qu'il rejoint bientôt aux États-Unis. Il traverse les grandes plaines, découvre l'Ouest et le vent du désert, arrive efflanqué et couvert d'eczéma à Monterey, mais s'enthousiasme du Pacifique qui gronde. Fin 1880, il écrit L'Île au trésor pour le fils de Fanny âgé de 12 ans, premier ouvrage d'une longue série de romans d'aventure à succès qui racontent l'optimisme et le courage, mais aussi la nature peinte en ombre et lumière, mélange contrasté qui ne quittera plus l'oeuvre de Stevenson.
En 1888, il part pour la dernière fois, en famille et à la voile jusqu'aux Marquises, Tahiti, Hawaï, puis s'installe aux Samoa. L'écrivain exilé défriche ses terres et poursuit son oeuvre. Il décrit avec justesse et réalisme la vie dans les mers du Sud, plaçant son lecteur entre deux mondes, en équilibre instable. Et toujours, Stevenson raconte des histoires, dont certains personnages se perdent dans une nature insaisissable.
« Que s'abattent les coups qui me sont destinés, advienne ce qui devra ; Mais donnez-moi la face de la terre et la route qui m'attend. »
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Nature éternelle, humanité éphémère
Ivan Tourguéniev
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 26 Janvier 2017
- 9782366721119
Dans ses Récits d'un chasseur, Ivan Tourgueniev (1818-1883) parle de chasse, mais d'une façon qui a peu à voir avec la pratique courante d'aujourd'hui. La finesse et la beauté de ses descriptions de la nature en font de véritables peintures de paysages.
Tourgueniev maîtrise l'art de plonger son lecteur dans la nature, de l'amener à se laisser imprégner de son environnement, d'apprécier ses bienfaits, de partager avec lui son bonheur de se promener dans la nature, d'y passer la nuit, de s'y réveiller au petit matin. Il parle aussi d'une autre nature, cette nature indifférente à l'homme, qui survit à tout, notamment à la conscience humaine et au génie artistique.
Sa correspondance avec la cantatrice Pauline Viardot révèle un Tourgueniev intime. Ses lettres sont drôles, décalées, chargées de descriptions de la nature française et russe . Elles font, en outre, des liens constants avec ses nouvelles, évoquant la chasse, les rêves, le regard vers les étoiles et la conscience d'une nature éternelle (cette correspondance est aujourd'hui indisponible).
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Dans la tempête ou sur un lit de fleurs
William Shakespeare, Elisabeth Combres
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 31 Août 2017
- 9782366721300
L'oeuvre de William Shakespeare (1564-1616) témoigne de sa proximité avec la nature. Ses pièces dans lesquelles abondent les fleurs et les oiseaux précipitent les spectateurs dans des scènes de chasse et de fauconnerie, ou au coeur de tempêtes et de crues mémorables. Il cite des végétaux près de huit cents fois dans son oeuvre : fleur, arbre, champignon... La nature y est omniprésente.
Une chose est sûre, Shakespeare connait les plantes. Il aime les observer, les jardiner, créer des vergers et des parterres de fleurs, très prisés à l'époque élisabéthaine. S'il sait, dans le monde réel, tirer profit des végétaux, il met dans ses pièces des plantes bien moins faciles à domestiquer...
Shakespeare crée un univers où les êtres humains sont intimement liés à la nature. C'est elle qui dicte leurs actions et leurs comportements et c'est d'elle que dépend l'avenir de l'humanité.
« Et cette vie qui est nôtre, loin du séjour des hommes, trouve un langage aux arbres, des livres dans les ruisseaux qui courent, des sermons dans les pierres et le bien en toute chose. »
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De Rudyard Kipling (1865-1936), le public a retenu Mowgli, Kaa, Baloo et Bagheera, ses personnages de fable, mais aussi son colonialisme et son goût pour les valeurs martiales. Ses contes, ses poèmes, ses lettres racontent pourtant un homme tiraillé entre deux cultures, entre des désirs tout à la fois d'ordre et de liberté, d'obéissance et de transgression, comme un enfant qui n'aurait pas grandi. De cet esprit d'enfance, il a gardé l'enthousiasme sans réserve et les sens en éveil.
Dans ses contes, Kipling fait de l'enfance un temps d'initiation au coeur d'une nature sauvage. Ainsi, Mowgli, l'enfant indien, grandit avec les loups. Il doit faire preuve de courage pour devenir un homme, respecter les lois de la forêt pour survivre, et entendre ses voix multiples. L'enfance est magique au contact des animaux, le monde des adultes est violent et mesquin dans le village indien; mais Mowgli rejoindra, pour l'amour d'une jeune fille, cet univers agricole où la nature est domestiquée. Ainsi Kipling referme-t-il les portes de l'enfance.
En plus des parfums de l'enfance, la nature prend aussi des visages multiples dans l'oeuvre énigmatique de Kipling. Elle recèle les mystères de la vie, son chaos, sa noirceur et toutes les questions sans réponses.
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Jack London (1876-1916) voit le jour à San Francisco. En 1890, faute de moyens financiers, il doit quitter l'école et intégre une conserverie d'Oakland. Mais il a eu le temps de se passionner pour la lecture et rêve en lisant Herman Melville, de mer et de bout du monde. Il tente très vite de devenir écrivain, accumule les métiers, et surtout, voyage.
À 17 ans, il devient chasseur de phoque au Japon, découvrant l'univers marin de ses lectures. Puis, quatre ans plus tard, il se tourne vers le Nord, attiré par l'or du Klondike en Alaska. Mais la vie est rude dans « ce pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année ». Entre deux ascensions de cols impossibles, il côtoie de frustes trappeurs et éleveurs de chien, observant un concentré de comédie humaine. Revenu sans or, il est cependant riche de ses histoires où hommes et bêtes luttent pour la vie dans une nature impitoyable avec son sol gelé en profondeur et ses tempêtes de neige fréquentes.
Dans ce cadre hostile et dur, ses romans sont des récits d'aventure teintés d'humanisme et d'entraide face à un capitalisme sans âme et des éléments déchaînés. La dernière partie de sa vie est plus paisible. Il achète un ranch dans la vallée de la Lune, une région de vignes et de séquoias qu'il découvre lors de longues promenades à cheval, appréciant une nature accueillante et des bonheurs simples.
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La nature hallucinée
Victor Hugo, Elisabeth Combres
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 31 Août 2017
- 9782366721362
Enfant, Victor Hugo (1802-1885) imagine la forêt noire comme un lieu de ténèbres, peuplé de spectres.
Poète de la nature et de la mort, il cherche l'insondable sous la surface, les signes de l'au-delà, la présence de Dieu. Il pensait que l'esprit humain était trop petit pour embrasser l'univers, mais qu'il pouvait percevoir l'infini dans l'horizon et dans les toutes petites choses, dans les beautés de la nature et dans ses horreurs.
Il décrit ce qu'il voit comme personne. Selon lui, il faut savoir lire la nature entre les lignes...
Elle se révèle à qui sait rêver, voir autrement, reconnaître les analogies, changer d'angle et d'échelle. Victor Hugo, qui voyait l'univers dans une feuille et ne pouvait se résoudre à tailler ses arbres, a dit en vers, en prose et en croquis que le monde n'existe que si on lui donne du sens.
« Il me semble mon ami que ces choses-là sont plus que des paysages.
C'est la nature entrevue à de certains moments mystérieux où tout semble rêver, j'ai presque dit penser, où l'aube, le rocher, le nuage et le buisson vivent plus visiblement qu'à d'autres heures et semblent tressaillir du sourd battement de la vie universelle. »
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La nature contre le temps qui passe
François-René de Chateaubriand
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 30 Août 2018
- 9782366721591
François-René de Chateaubriand (1768-1848) a passé sa vie à écrire sur la nature et la mort. Né à Saint-Malo, il passe une partie de son enfance dans les forêts de Combourg, qui marqueront sa vie. Mer, tempêtes, danger et plaisir de son imaginaire deviennent réels pour ce jeune homme exalté quand il fuit vers l'Amérique en 1791.
D'abord confronté à la force sauvage de l'océan qu'il décrit avec ferveur, il écrira ensuite des oeuvres majeures sur le nouveau monde en rencontrant des familles indiennes. Il revient en France en 1800 et y mène une carrière politique ambitieuse avant de se retirer pour un temps dans la vallée aux Loups où il découvre les joies de cultiver son jardin en tentant de reconstituer les paysages de ses voyages.
En 1806, il parcourt la Grèce, la Palestine, l'Égypte et l'Asie mineure, enrichissant sa passion de naturaliste. Durant ce début de siècle, il mène une habile carrière diplomatique tout en publiant des textes sur le christianisme, l'Histoire, la critique artistique, mais aussi la nature. Face à une époque agitée, de monarchie finissante en république balbutiante, l'écrivain s'est projeté dans une nature divine, ouverte sur le passé et le monde.
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Les immensités de la nature, le soleil et la mort
Pierre Loti
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 26 Janvier 2017
- 9782366721126
Pierre Loti (1850-1923) a énormément écrit. Dans ses recueils de nouvelles et ses récits de voyage, mais aussi ses journaux intimes, il dévoile une plume extraordinaire pour évoquer la nature sous toutes ses formes, sous toutes les latitudes, à travers tous les âges de la vie, des sens en éveil de l'enfance à ceux du vieil homme qui sait qu'il n'a plus beaucoup de temps devant lui pour regarder la nature. Des textes qui disent la nostalgie des temps passés et des espaces traversés durant toute une vie de voyages.
Dans ses écrits, Pierre Loti dit à la fois sa peur de la mort et sa fascination pour la nature et ses espaces infinis, sa conscience de la finitude humaine face à l'éternité des éléments naturels. Des passages mêlent la beauté et la dureté de la nature, la mort, la décomposition. Et la vie qui ne cesse de gazouiller.
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Du jardin d'Eden à l'intuition de la biosphère
Henri Bernardin de saint-pierre
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 8 Juin 2017
- 9782366721249
Bien plus qu'à la littérature, Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) a voué sa vie à l'étude de la nature. Elle fut pour lui une oeuvre de Dieu dédiée au bien-être de l'homme, où rien n'est dû au hasard. Il décrivit ainsi un univers où l'écume blanche contraste avec les rochers noirs pour prévenir les marins du danger...
L'attention qu'il porta aux liens entre les animaux, les végétaux et leur milieu lui permit de noter que les insectes détruisent les cultures parce que leurs prédateurs ont été eux-mêmes détruits, posant ainsi l'un des principes fondateurs d'une agriculture dite aujourd'hui « biologique »...
Promu par Louis XVI intendant du Jardin des Plantes de Paris à la veille de la Révolution française, il créa l'actuelle ménagerie pour faire entrer le vivant dans l'institution royale. C'est aussi lui qui évoqua la nature comme personne ne l'avait jamais fait et inspira, de Chateaubriand à Lamartine, les plus lyriques des Romantiques.
« Cette manière de décrire la nature par des images et des sensations communes [...] je la regarde comme la seule qui puisse faire des tableaux ressemblants, et comme le vrai caractère du génie ».
Études de la nature.
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L'homme et la nature, entre promesses et menaces
Jules Verne, Elisabeth Combres
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 31 Août 2017
- 9782366721317
Jules Verne (1828-1905) grandit entouré d'eau, sur une île de la Loire, au bord d'un quai, son quotidien est imprégné de vie portuaire et la mer infuse son imaginaire.
Dans ses romans, il met en scène des ingénieurs, des explorateurs, des chercheurs : botanistes, mathématiciens, astronomes, chimistes. Tous partent à la découverte de la planète, dans des zones aux frontières du réel dans des régions où la nature grandiose et inviolée se révèle être un extraordinaire objet d'étude et un fabuleux réservoir de ressources.
Ses personnages utilisent d'incroyables machines, comme le Nautilus du capitaine Nemo. Mais plus qu'un inventeur, Jules Verne est un esprit curieux, capable d'absorber des connaissances en quantité puis de les malaxer et de les digérer pour créer de grandes épopées humaines.
« Cette opération reportera le Pôle actuel à peu près sur le soixante septième parallèle, et [...] ce déplacement de vingt-trois degrés vingt-huit minutes suffira pour que notre immeuble polaire reçoive une quantité de chaleur suffisant à fondre les glaces accumulées depuis des milliers de siècles ! ».
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Cohabiter avec les animaux : Manuel pas bête pour aider la faune sauvage
Lucie Yrles, Maelle Kermabon, Jean-Baptiste Pouchain, Marion Jouffroy
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 22 Novembre 2024
- 9782366723250
Ce livre a été composé à partir de dialogues extraits de l'ouvrage de Pierre Gagnaire Un principe d'émotions, Les ateliers Argol, de 2011 aujourd'hui introuvable. Des questions-réponses jusqu'ici jamais abordées sur la création, la pensée et le geste artistique d'un chef.
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Ecrire la terre, les jardins, les oiseaux
Sand/Combres
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 8 Juin 2017
- 9782366721096
George Sand (1804-1876) a développé dans son enfance ce qui a fait sa force d'écrivaine : un amour sensuel de la nature, une connaissance concrète de la vie paysanne et une capacité à s'imprégner de ce qui l'entoure et à le transformer en conte.
Dans ses ouvrages évoquant ses souvenirs, ses réflexions et ses voyages (réels ou imaginaires), on peut lire de très belles évocations de sa vie, de son enfance à la campagne, de lectures dans les prés, de sa liberté, de son lien avec les plantes et les animaux, d'une spiritualité originale qu'elle a mis très tôt dans son lien avec la nature.
Elle parle aussi de botanique, de jardin, d'entomologie, avec précision, style et humour. La narration de certains de ses rêves, surprenants, drôles, fantastiques, en lien avec la nature, révèlent une George Sand peu connue.
Enfin, nombre de ses écrits proposent une vision très moderne, sur les précieuses mauvaises herbes, sur la nécessité de préserver la nature pour les générations futures, par exemple.
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De contes macabres en merveilleuse nature
Edgar Allan Poe
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 26 Janvier 2017
- 9782366721102
Au fil de ses nombreuses nouvelles (traduites pour la plupart par Charles Baudelaire), Edgar Allan Poe (1809-1849) a écrit à la fois des textes de belle nature et de nature terrifiante. Cette opposition est une caractéristique de son oeuvre. Qu'elle soit de rêve ou de cauchemar, la nature chez Poe est chargée de brumes et de reflets qui renvoient un réel changeant, une nature imaginaire.
Ses descriptions de nature sont très évocatrices et d'une grande beauté.
Dans les nombreux genres qu'il a explorés et initiés (roman fantastique, science-fiction, roman policier), il parle du cosmos, d'expériences scientifiques, de descriptions géographiques, il emmène ses lecteurs dans un Pôle Sud imaginaire, il sait être drôle, changer d'angle sur le paysage en imaginant un voyage en ballon jusqu'à la lune (qui a inspiré Jules Verne).
Poe s'est aussi passionné pour l'art des jardins et a écrit deux nouvelles sur les « jardins paysages » qui sont de véritables performances de description. Ce sont des tableaux précis, imaginés et décrits dans le moindre détail, d'un bout à l'autre du paysage, avec une rigueur presque mathématique.
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Beauté des fleurs, pourriture et loi du meurtre
Octave Mirbeau
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 8 Juin 2017
- 9782366721256
Octave Mirbeau (1848-1917) a gardé, sa vie durant, à la fois une forte relation à la nature, une haine des pouvoirs oppressants et un rapport complexe à la sexualité. C'est d'ailleurs pour s'éloigner d'une femme qu'il se réfugie en Bretagne, à Audierne, en 1884 et fait l'expérience d'une retraite salutaire sur une côte sauvage et frustre. Il voulait y écrire un roman dédié à la terre, à cette nature qui sauve, qu'il aurait titré Rédemption. Il n'aboutira pas, mais remplira ses textes de sève et de fleurs vénéneuses, d'arbres solidement enracinés et de paysans à leur image, d'animaux dont il dira la vulnérabilité et la force des instincts.
Mirbeau se prend aussi de passion pour l'horticulture. Il s'installe en 1889 près de Giverny, où Monet a créé un jardin saturé de fleurs. Les deux hommes échangent graines, plants et bulbes...
Inquiet pour la faune sauvage, à une époque qui a vu l'avènement des théories de Darwin, Mirbeau renvoie l'homme à ses origines. Comme s'il avait voulu redire, d'une plume trempée dans l'humour noir, son impuissance d'artiste quand la nature sait, de la pourriture, faire jaillir les plus belles fleurs.
« Je vous dirai que j'aime les fleurs d'une passion presque monomaniaque. [...] Mais je n'aime pas les fleurs bêtes car, si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse ».
Le concombre fugitif.