Les Hauts de Hurle-Vent, sur les landes sauvages balayées par le vent du Nord. L'arrivée d'Heathcliff un jeune bohémien adopté par les Earnshaw va tragiquement peser sur le destin de toute la famille. Entre Heathcliff et Catherine Earnshaw naît un amour indéfectible tandis qu'Hindley, le frère détrôné, se prend d'aversion pour cet intrus. La nature passionnée d'Heathcliff ne supportera pas la vengeance d'Hindley puis la trahison de Catherine. Les Hauts de Hurle-Vent est aujourd'hui considéré comme un chef-d'oeuvre de la littérature anglaise du XIXe siècle. Ce roman, romantique par excellence, choqua certains lecteurs de l'époque, en raison de la noirceur des personnages, de la passion qui s'en dégage et de la liberté prise par rapport aux conventions en vigueur dans cette époque pré-victorienne.
Dans "Inépuisables", Vivian Gornick revient sur les auteurs qui ont marqué sa vie, lus et relus à différentes périodes. L'occasion pour elle de combiner son génie de lectrice et sa capacité à se raconter. C'est la première fois que le public français pourra apprécier un de ses talents majeurs, la critique littéraire, après avoir plébiscité son travail autobiographique. A ses côtés, on arpente sa bibliothèque intime - Colette, Duras, Doris Lessing, etc. - et, en pointillés, son existence. Un livre singulier, qui pétille d'intelligence et d'humour.
Les histoires d'amour tourmentées et douloureuses d'un jeune Américain à Paris dans les années 50. La sincérité et l'audace avec lesquelles James Baldwin décrit le trouble émotionnel de David, déchiré entre Giovanni et Hella, font de ce livre un classique. La Chambre de Giovanni, l'un des premiers et plus beaux livres de James Baldwin, était resté introuvable pendant plus de vingt-cinq ans.
Le 8 mai 1941, Mme Jean McCormick, 68 ans, invitée de l'émission " We the people " sur la radio CBS de New York, à l'occasion de la fête des Mères, déclare publiquement être la fille de Calamity Jane. En guise de preuve, elle affirme avoir en sa possession des lettres que sa mère lui aurait écrites durant 25 ans sans jamais lui envoyer. Elles lui auraient été remises par son père adoptif, peu avant sa mort. Ce ne sera qu'à la suite de nombreuses expertises que Mme McCormick sera officiellement considérée comme la fille légitime de Calamity Jane et les lettres, prises au sérieux.
Le monde entier découvre alors une Calamity Jane sensible et aimante, une femme rongée par le remord d'avoir abandonné son enfant qu'elle ne pouvait pas élever. Cette femme d'exception, figure emblématique du Far West, qui préférait la vie itinérante et solitaire, a voulu pour sa fille, la douceur d'une famille stable et les moyens matériels d'une éducation solide. Elle l'a donc confiée à l'âge d'un an à deux voyageurs originaires de l'Est : Jim et Helen O'Neil. Ses lettres sont un formidable témoignage de l'amour maternel.
Présentes au catalogue Rivages depuis 1997, nous proposons aujourd'hui une édition enrichie de la première version des Lettres à ma fille. Cette nouvelle version corrige certaines erreurs de retranscription et comporte six lettres inédites, certaines de la main de Calamity Jane, d'autres écrites par le père adoptif de sa fille ainsi que la préface rédigée par Jean Mc Cormick à l'occasion de la toute première édition en 1949. Cette édition a été enrichie et préparée par Gregory Monro, jeune réalisateur parisien.
Taylor greer n'a pas l'intention de finir ses jours dans le kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d'apprendre leurs tables de multiplication.
Le jour où elle quitte le comté de pittman au volant de sa vieille coccinelle volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l'ouest jusqu'à ce que sa voiture rende l'âme. c'est compter sans le désert de l'oklahoma où, sur le parking d'un bar miteux, elle hérite d'un mystérieux balluchon : une petite indienne. on est à tucson dans l'arizona ; taylor a les yeux grands ouverts, de l'énergie à revendre et une bonne dose d'humour.
Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l'inacceptable, et trouver l'espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite turtle.
L'arbre aux haricots est une histoire de rire et de peine, un magnifique début pour une nouvelle romancière contemporaine. la suite des aventures de turtle et de sa mère a été publiée sous le titre : les cochons au paradis (rivages).
Dans une petite ville du Minnesota sauvage où les rivières deviennent lacs et les lacs rivières, le vieux Harry Eide fugue, désertant son lit de mort pour la forêt profonde. On ne le retrouvera pas. Les deux êtres qui l'ont le plus aimé - Gus, son fils, et la discrète Berit, son grand amour longtemps resté en lisière de sa vie - se racontent cet homme qui gouverna leur monde tout en leur échappant.
Sous le règne implacable de la nature, souple, fluide, silencieux comme une balade en kayak, un roman d'aventure intérieure qui démontre que l'expression « amour impossible » est un oxymore.
Au soir de ses quatorze ans, dans une boutique désaffectée de Harlem, au milieu des prières et des trépignements cadencés de ses frères, au rythme hallucinant des tambourins, John Grimes traverse sa « nuit noire de l'âme ».
Tourmenté par l'idée de péché, après être allé jusqu'aux racines de sa culpabilité, il lui semble à l'aube du dimanche avoir connu son moment de vérité.
James Baldwin, dans ce premier roman écrit en 1952, raconte avec des accents d'une sincérité déchirante à la fois son expérience et une odyssée collective, celle d'une famille aux attitudes violemment contrastées, celle d'un peuple venant du Sud rural dans un ghetto du Nord.
La Conversion est un des premiers livres sur la condition des Noirs ; devenu un classique, ce roman limpide et vibrant nous entraîne au coeur d'une mystique collective dont la force nous subjugue et nous envoûte.
L'inspecteur Laidlaw enquête sur le meurtre d'une jeune fille. Laidlaw veut identifier le meurtrier, mais il veut aussi le soustraire à la vengeance populaire. Car, dans l'ombre de Glasgow, la pègre recherche l'assassin pour le mettre à mort. "J'ai rarement été aussi séduit par un style ou aussi captivé par un personnage qu'en lisant Laidlaw. Mc Ilvanney a ouvert une nouvelle voie et doit être félicité pour son talent et son audace." (Ross Mac Donald)
Nathan price, pasteur baptiste américain au fanatisme redoutable, part en mission au congo belge en 1959 avec sa femme et ses quatre filles.
Ils arrivent de géorgie dans un pays qui rêve d'autonomie et de libertés. tour à tour, la mère et les quatre filles racontent la ruine tragique de leur famille qui, même avec sa bonne volonté et ses croyances de fer, ne résiste à rien, ni à la détresse, ni aux fourmis, ni aux orages... ni aux saintes ecritures. après l'arbre aux haricots et les cochons au paradis, barbara kingsolver a écrit son roman le plus ambitieux, un roman qui prend sa place dans la littérature postcoloniale.
Yakov est un homme ordinaire, ni tout à fait bon, ni corrompu par tous les vices. Dans la Russie de Nicolas II, Yakov est d'abord un Juif. Lorsqu'un enfant est retrouvé assassiné sauvagement, il devient le coupable idéal. L'Homme de Kiev, recrée l'Europe des tsars, ravagée par les superstitions et obsédée par la peur de l'étranger.
Glasgow, un vendredi. La ville où l'on se dévisage. En descendant du train à la gare centrale, Mickey Ballater eut la sensation de débarquer dans le nord, mais aussi dans son passé... Ainsi commencent Les Papiers de Tony Veitch, qui narrent le destin pathétique d'un étudiant idéaliste à la recherche de son identité et qui, parmi d'autres, succombera, victime innocente d'un règlement de comptes entre truands. Dans cette affaire, l'inspecteur Laidlaw débusquera la vérité en dépit des doutes et des sarcasmes de ses collègues. Ecossais comme Stevenson, Conan Doyle et John Buchan, Mc Ilvanney a suscité l'intérêt de Kenneth White et les éloges de Ross Mac Donald qui n'hésitait pas à écrire qu'il était, à ses yeux, la plus grande révélation du roman policier depuis Raymond Chandler.
«Le commis »est le deuxième roman de Bernard Malamud, et son premier succès international. Classé parmi les 100 romans du XXe siècle par le magazine «Time», il s'est vendu en Amérique à plus de 2 millions d'exemplaires. Ce texte situe Malamud dans la lignée de Bashevis Singer ou de grands auteurs russes comme Tchechov ou Pouchkine. Une petite épicerie de quartier à Brooklyn devient le théâtre d'une fable morale, qui s'interroge sur la possibilité de rédemption, sur la nature humaine et le rêve américain.
Où sont les campus d'antan où des profs besogneux erraient comme des âmes en peine entre deux cours, l'intelligence en jachère, la libido en sommeil ? Les médias ont changé tout cela, les arrachant à leur solitude, les amenant à communiquer avec des collègues à l'autre bout du monde. L'ère du campus global est arrivée et ses liturgies favorites sont les congrès. Dans celui de Rummidge, par exemple, sévit notre veille connaissance, Philip Swallow (Jeu de société et Changement de décor), ainsi que le bouillant Américain Morris Zapp. On notera la présence de deux jeunes universitaires brillants, l'irrésistible et très convoitée Angelica Pabst et le naïf Persse McGarrigle, un jeune poète irlandais qui n'a jamais entendu parler de structuralisme et qui compte bien sur une initiation en live ! Les innombrables professeurs de littérature anglaise qui peuplent ce roman ne cherchent pas tant à satisfaire leur soif de savoir qu'à assouvir leur immense besoin d'amour.
Dans un décor de monta gnes boisées des Appalaches méridionales, Un été prodigue tisse parallèlement trois histoires parallèles. Deanne Wolfe, spécialiste de la faune et employée par l'office des forêts, vit coupée du monde et observe les animaux des bois depuis l'avant-poste de son refuge de montagne. C'est là qu'elle sera surprise par Eddie Bondo, un jeune chasseur venu envahir ses espaces intimes et bouleverser son existence indépendance et solitaire.
Au fond de la vallée, Lusa Landowski, une jeune intellectuelle citadine deve nue femme de fermier, se trouve mise en demeure, à la mort prématurée de son mari, de déclarer son attachement à la terre et de gagner le coeur d'une famille qui lui est hostile.
Un peu plus loin, deux vieux, voisins ennemis, gèrent respectivement leur ferme et se chamaillent à propos de religion, de pesticides et de la complexité d'un monde auquel aucun d'eux ne s'attendait.
Au cours d'un été particulièrement moite, saison où le désir de procréer s'empare d'une campagne verte et luxuriante, ces personnages découvriront les liens qui les unissent les uns aux autres, ainsi qu'à la faune et à la végétation dont ils partagent nécessairement le territoire.
Dans ce roman foisonnant et généreux, Barbara Kingsolver traite du thème qui lui est le plus cher - le respect de la nature - , en maintenant un équilibre entre intrigue et idées que seul un écrivain aussi accompli pouvait atteindre avec autant de perfection.
Larry Cook possède une ferme prospère dans l'Iowa. Fruit du dur labeur de plusieurs générations, cette ferme est la fierté, le ciment, le coeur vivant de la famille. C'est en tout cas ainsi que la perçoit le fermier qui décide de transmettre à ses trois filles le flambeau de l'exploitation familiale. Chacune d'entre elles réagit alors différemment. Sur fond de modernisation de l'agriculture, la famille se déchire, les règlements de compte s'accumulent. L'héritage paternel se transforme en cadeau empoisonné, lourd des vieilles rancunes et des petites mesquineries, démultipliant les fêlures bien cachées en conflits irréconciliables. Et, comme le roi Lear, autre père de trois filles se défaisant de son royaume, Larry sombrera dans la folie.
Derrière la figure du père, contesté ouvertement pour la première fois, c'est le crépuscule d'un monde qui s'annonce.
Ce qui distingue cette histoire, c'est la manière dont l'auteur nous fait pénétrer l'intimité - au point de rendre le lecteur gêné de son indiscrétion - de ces pionniers en ce moment de crise, crise plus privée encore qu'économique. Avec cet art tout simple en apparence, de s'insinuer au plus profond des désespoirs secrets et des hontes cachées.
Véritable chronique de moeurs, roman policier, comédie baroque, la vérité sur lorin jones est un miroir tendu à toute une génération de femmes qui jonglent avec le féminisme, le militantisme, les grands principes et les grands sentiments.
Michèle gazier, télérama jamais alison lurie n'a mieux mis son talent au service de sa conviction intime : toute situation, examinée avec recul, contient un élément comique ravageur.
Diane de margerie, le figaro littéraire.
Deux avions se croisent en plein ciel quelque part au-dessus du pôle nord : l'un transporte un professeur américain brillant, spécialiste de jane austen, qui arrive d'une grande université de la côte pacifique, l'autre un professeur anglais un peu médiocre qui vient d'une université des midlands et n'a d'autre titre de gloire que de savoir concocter des épreuves d'examen.
Ils ont décidé d'échanger leur poste pour une durée de six mois.
C'est avec ce roman que david lodge a inauguré sa série désormais célèbre qu'il poursuivra avec un tout petit monde et jeu de société et dans laquelle destins et chemins se croisent et s'entrechoquent dans un humour subtil.
Un suspense cocasse, une satire divertissante dont personne ne sort indemne.
Aleth paluel-marmont, cosmopolitan on se plie de rire, on pleure.
Monique gehler, l'evénement du jeudi
Abdication - acte à travers lequel un souverain atteste qu'il est sensible à l'élévation de température de son trône antipathie - seulement inspiré par l'ami d'un ami.
Arrêter - mettre fin avec autorité aux actes insolites d'un individu.
" dieu fit le monde en six jours et fut arrêté le septième. " canon - instrument utilisé dans la rectification des frontières.
Longévité - prolongement inconfortable de la peur de la mort.
Jaloux - qui s'intéresse indûment à la préservation de quelque chose qui ne peut être perdu que s'il n'est pas bien gardé.
Le dictionnaire du diable entrepris en 1881, est le fruit d'un travail intermittent de 25 ans.
C'est un livre inclassable mais c'est peut-être avant tout un chef-d'oeuvre d'humoriste, présenté aujourd'hui dans une nouvelle traduction établie à partir de l'édition définitive de 1911.
À la fin du XIXe siècle, sur les plaines du Nebraska, s'implantent de nombreuses familles d'immigrés européens. Russes, Tchèques, Norvégiens se regroupent sur des terres qui restent à défricher. Jim a dix ans lorsqu'il s'installe chez ses grands-parents. À quelques kilomètres de là, vit Ántonia, une enfant venue d'ailleurs qui parle « la langue de Bohême ». Ses parents tentent de réaliser leur rêve américain et de lutter contre les accès de nostalgie du pays natal. Entre les deux enfants, l'amitié est immédiate. Malgré les caprices du destin, l'image d'Ántonia restera gravée dans l'esprit de Jim.
« Willa Cather a fait sous la mitraille de l'émotion, avec des odeurs de foin et des couleurs fortes, le roman vital de l'Amérique à ses débuts. C'est Virgile élégiaque perdu dans les herbes du Nebraska. »
Quand Turtle Greer, six ans, est témoin d'un accident, son insistance à raconter ce qu'elle a vu et la confiance que sa mère a en elle sauvent un homme et font d'elle une vedette. Mais cette célébrité va les obliger à fuir : Kentucky, Oklahoma, Las Vegas. Passé et futur s'entrecroisent pour la petite fille cherokee adoptée. Sa grand-mère, Alice, déjà présente dans L'Arbre aux haricots, aura là une place indispensable et chaleureuse, comme Jax, l'ami de Taylor, et Cash, l'Indien cherokee qui donnera la clef du mystère de la naissance de Turtle.
Desmond, fraîchement retraité, consacre ses journées à lire le Guardian et à suivre son épouse, décoratrice en vogue, dans des événements mondains. Il n'entend plus très bien et s'isole dans son petit pavillon londonien. Lorsqu'une étudiante américaine lui propose de l'aider à rédiger sa thèse, l'ancien professeur d'université pense échapper à l'ennui.
La Vie en sourdine, paru en 2008 chez Rivages, marque le retour au roman de David Lodge, après plusieurs essais sur la littérature. Le maître de l'humour anglais prouve avec ce texte que les années n'ont pas entamé sa cinglante ironie. Mais derrière Desmond, l'ancien professeur d'université qui a dépassé les 70 ans, c'est David Lodge que l'on croit reconnaître. La facétie et la légèreté des premiers romans sont toujours là mais elles ont pris une couleur plus profonde, presque grave, comme si la comédie révélait au grand jour sa mélancolie secrète.
Adam Appleby est le héros typique de Lodge : universitaire, il s'est marié avec Barbara pour obéir aux injonctions de la morale, dans la plus pure tradition catholique. Mais les grossesses se succèdent et l'angoisse gagne du terrain chez les jeunes parents de trois enfants en bas âge.
La Chute du British Museum raconte une journée dans la vie pas si ordinaire d'Adam Appleby. Par la grâce de Lodge, Adam se retrouve propulsé dans une série d'aventures facétieuses. Car le monde entier semble se liguer contre lui : dès le matin, sur le chemin du fameux musée où il prépare sa thèse, un embouteillage provoqué par les Beatles retarde son arrivée ; une fois dans la bibliothèque, il découvre qu'un groupe de touristes chinois entourent son siège attitré, siglé du nom de Karl Marx. Et ce n'est que le début de cette comédie irrésistible, menée à un rythme effréné.