Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Récit
3 produits trouvés
-
«En un périlleux acte d'équilibre, il m'a fallu trouver un moyen terme entre mon refus de n'être que le strass voulant frauduleusement imiter le diamant, et le désir de préserver "ce grain de faux qui est peut-être l'idéal d'une oeuvre".».
On pénètre ici comme par effraction dans la bibliothèque intime de Gabrielle Wittkop où l'esprit des Lumières et du libertinage voisine avec le romantisme européen, ainsi que d'autres grands classiques et modernes admirés. Ces vingt pastiches font ressurgir certains motifs propres à son esthétique de la cruauté, dont le dernier, qui délivre un supplément inédit à son célèbre Nécrophile.
-
« Mes carnets d'Asie ne sont rien que des notes personnelles, impressions griffonnées sur mes genoux, au bord d'une rizière ou dans un bus de fer-blanc, couvrant des pages et des pages barbouillées de sueur ou étoilées de pourpre par un moustique gorgé mais vaincu. » En revisitant ses souvenirs rapportés de Thaïlande et d'Insulinde, Gabrielle Wittkop a élaboré - avant sa disparition - ce parcours idéal où le temps s'incline devant une région à la richesse infinie. Carnets d'Asie oscille entre le journal de voyage et l'intime expérience extrême-orientale : chaque récit nous plonge avec une sensibilité exacerbée dans des cultures, des épopées mythiques, des instants de vie uniques.
-
«Éclats cubains pourrait se définir comme une mosaïque, mais aussi bien comme une rhapsodie. Il était question, au départ, de faire un voyage dans le train reliant La Havane et Santiago, selon une confrontation entre le point de vue de l'écriture et celui de la photographie. Très vite, le motif ferroviaire s'est laissé déborder ou dérouter par toutes sortes d'interférences : les impressions de la rue, des bribes de conversations, des rencontres, des traces d'histoire, autant de visions fugitives ou récurrentes, complétées par des lectures, des souvenirs. La réalité cubaine, si contradictoire parfois, subtile, complexe, difficile à appréhender, mais charmeuse, se déployait autour de nous. Plutôt que l'enflement progressif d'un ego spongieux, celui de l'écrivain-voyageur (catégorie mercantile à la mode), on a fait ici le pari de l'effacement, ou du retrait, afin de procéder à l'enregistrement simple, mat, bref, presque détaché (mais non dénué de tendresse) de ces déclics accidentels du quotidien, du parcours, de la déambulation, de la parole, un enregistrement par nature fragmentaire de petits éclats qui recomposent une possible réalité. La vie de l'île est abordée sans a priori aucun, ni nostalgie, ni hostilité, ni fascination. Mais non sans désir. Ces éclats (restitués sur le mode arbitraire mais neutre de l'abécédaire), et les photographies présentées en regard, répondent à la volonté de sortir des clichés dont on s'abreuve si volontiers sur Cuba.»