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GALLIMARD
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M, romancière entre deux âges, s'est isolée du monde en s'installant avec son second mari au bord d'une côte océanique spectaculaire. Sur sa propriété baignée d'une lumière splendide et entourée de marais, le couple possède une dépendance soigneusement reconvertie en résidence d'artistes. M n'a qu'un rêve : y accueillir un jour L, un peintre à la renommée mondiale, qu'elle admire.Quand il finit par accepter son invitation, M jubile. Cependant, elle déchante vite car L n'arrive pas seul - une ravissante jeune femme est à son bras. Entre-temps, la fille de M et son compagnon ont également débarqué. Les trois couples doivent alors cohabiter dans ce cadre certes enchanteur, mais qui va devenir le théâtre de multiples tensions.D'une plume ciselée, Rachel Cusk crée un huis clos piquant et fascinant que l'on découvre en se plongeant dans le flot de pensées de M, une Mrs Dalloway des temps modernes. Entre désirs étouffés, orgueil artistique et illusions déçues, La dépendance décortique avec beaucoup de malice le large éventail des rapports humains et la légitimité de la vocation artistique.
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Le lendemain d'une grande émeute au marché, la mère de Vivek Oji découvre le corps de son fi ls allongé sur leur véranda, sans vie. Une simple toile imprimée d'hibiscus rouges recouvre son corps nu. Comment un destin si tragique a-t-il pu frapper ce jeune homme de vingt ans, promis à un bel avenir ? La mère se met alors à explorer le passé à l'affût de bribes de réponses, de signes. Vivek était certes né avec une étrange tache près de la cheville. Puis il s'était curieusement laissé pousser les cheveux, de plus en plus long, malgré le courroux de son père. Parfois, il semblait aussi planer, ailleurs. En filigrane, son cousin prend également la parole pour nous dévoiler la part secrète de Vivek, son plaisir caché de se vêtir en femme, son attirance pour les hommes... Au fil de la lecture se compose ainsi le portrait complexe et bouleversant d'un être né dans une société nigériane et dans une famille qui ne l'acceptent pas tel qu'il voudrait être au grand jour. D'une plume lumineuse et sensuelle, Akwaeke Emezi signe un deuxième roman d'une splendeur troublante, au style aussi doux que fiévreux. La mort de Vivek Oji mêle puissamment les questions d'identité, de genre, de tolérance et d'innocence. Mais c'est avant tout le roman bouleversant et universel d'une jeunesse injustement brisée en plein vol.