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DANIELLE LOSMAN
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À bord de son voilier Ismaël, Donald vogue. Trois mois durant, il écume la mer du Nord dans le silence et la solitude. Avant de retrouver sa femme qui l'attend, c'est Maria, sa fille de sept ans, qui le rejoint pour la dernière étape. Maria qui s'amuse à tenir la barre comme elle coiffe ses Barbies. Mer étale, complicité : la traversée s'annonce idyllique. Mais rapidement, les nuages noirs se profilent à l'horizon, et Donald semble de plus en plus tourmenté. Jusqu'à cette nuit cauchemardesque où Maria disparaît du bateau alors que la tempête éclate...
" Sorte de Sukkwan island sur les flots, En mer nous embarque dès sa première phrase [...]. La tension monte alors crescendo pour ne jamais redescendre. " Baptiste Liger, L'Express
Prix Medicis Etranger 2013
Traduit du néerlandais par Danielle Losman -
Au moment où Lieve joris arrive au Congo (1997),les enfants-soldats de Laurent-Désiré Kabila prennent le contrôle de Lubumbashi. Le "lion" a vaincu le "léopard" Mobutu. Seize mois plus tard, Lieve Joris est encore sur place lorsque les "rebelles" tentent de renverser le nouveau régime. Tout ce qui s'est passé entre-temps est consigné au long de ces pages saisissantes. Dans les vestiges du palais équatorial de l'ancien dictateur Mobutu, sur un bateau fluvial parti récupérer une cohorte de réfugiés hutu, au procès des rivaux de Kabila, ou encore dans un véhicule de l'armée qui la reconduit fermement vers Kinshasa, jamais Lieve loris ne cesse de donner la parole aux Africains qu'elle rencontre. Alors, peu à peu, prend forme l'inimaginable réalité d'un pays désemparé et chaotique, sur lequel elle pose un regard plein de respect, d'amitié et d'intransigeance.
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L'encyclopédie de la stupidité
Matthijs Van Boxsel
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 22 Août 2018
- 9782228921589
La stupidité, moteur de notre société ? L'idée est moins absurde qu'il n'y paraît. Un homme s'y consacre d'ailleurs depuis plus de vingt-cinq ans. Il s'appelle Matthijs van Boxsel. Du célèbre Club des Gaffeurs créé dans les années 1970 à la mystérieuse amstellodamoisitude, en passant par le ahah français et le haha anglais, il traque la stupidité sous toutes ses formes à travers les contes de fées, les dessins animés, les jardins paysagers, les oeuvres de science-fiction, la littérature, la peinture, la politique, la religion, les théories les plus sérieusement délirantes et... l'intelligence. Résultat : ce livre-ci, qui montre que la stupidité se manifeste partout, en chaque individu, depuis toujours, et qu'elle pourrait bien être la marque de la grandeur de l'homme.
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C'est en 1932 que Staline utilisa pour la première fois l'expression " ingénieurs de l'âme " pour évoquer les écrivains soviétiques, expression devenue rapidement un concept redouté.
De pair avec les véritables ingénieurs, les ingénieurs de l'âme étaient censés contribuer à l'établissement définitif du paradis communiste : respectivement, en transformant l'apparence du pays par d'ambitieux travaux hydrauliques - le port de Moscou! - et en influençant les âmes de ses habitants par les livres, de façon à ce que " l'Homme Nouveau " puisse se développer. L'éloge de ces grands travaux devint à cette époque un genre littéraire en soi auquel Frank Westerman, lui-même ingénieur hydraulique, s'est intéressé de très près.
Pour ce récit, il a entrepris deux grands voyages : l'un dans le golfe de Kara-Bogaz, aujourd'hui une baie boueuse de la mer Caspienne mais décrite en 1932 par Konstantin Paoustovski dans son livre Le Golfe de Kara-Bogaz comme une merveille de technologie hydraulique; le second parmi les oeuvres et les vies des écrivains soviétiques - Maxime Gorki, Andreï Platonov, Boris Pilniak et Isaak Babel - forcés d'écrire au service d'une idéologie et auxquels Frank Westerman restitue leur véritable histoire.
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Les d'Hertenfeldt ont toujours régné en maîtres sur le village, achetant les terres et enfourchant les filles.
Toute dynastie finit cependant par se tarir, surtout quand le train de Louvain s'en mêle. Seul André, unique et pâle rejeton établi à la ville, peut sauver la lignée. Mais une enfance trouble l'a profondément marqué : sa propre mère ne le trouvait-elle pas amer, dissimulé et cruel ? Et son père balourd ou, pour tout dire, idiot ?. L'arrivée du nouveau seigneur d'Hertenfeldt, en qui tout le village a placé ses espoirs, ne se présente donc pas sous les meilleurs auspices
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L'entrée du Christ dans Bruxelles
Dimitri Verhulst
- Denoël
- Et D'ailleurs
- 7 Février 2013
- 9782207113745
Par une journée grise et ordinaire, une brève nouvelle apparaît sur Internet : Jésus-Christ va bientôt faire son entrée à Bruxelles. Les Belges accueillent l'information avec sérieux et sérénité. Leur pays est une destination favorite de la Sainte Famille et la Vierge y est plus d'une fois apparue. Les questions se posent cependant : qui aura le privilège d'accueillir le Christ? À qui donnera-t-il ses premières interviews? En quelle langue? Une fièvre de préparatifs s'empare des habitants de la ville, toutes communautés et religions confondues. Seuls les catholiques paraissent inquiets...
En quatorze 'stations' qui sont autant d'humoristiques examens de soi, de la Belgique et finalement du monde contemporain, Dimitri Verhulst nous embarque dans une fable d'une irrésistible drôlerie.
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Dimitri vit chez sa grand-mère dans un trou perdu de Belgique, avec son père et ses trois oncles -soiffards invétérés et fans furieux de Roy Orbison. Entre deux cuites, des amours sales, une course cycliste nudiste et la ronde des huissiers, le clan des Verhulst parasite, fier de sa nullité. Une certaine forme du bonheur, qui ne convainc pas les services sociaux...
Chronique d'une enfance dans les marges et portrait de famille truculent : un roman d'initiation à la mélancolie hilare, porté avec une infinie tendresse par celui qui en a réchappé.
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Frank Westerman a été élevé dans une mouvance plutôt stricte du christianisme
hollandais. Il a perdu la foi dans ses jeunes années et se considère comme
athée et matérialiste. Malgré des études et une formation scientifique, il
conserve une certaine fascination pour le religieux. C'est la raison pour
laquelle il décide d'entreprendre une expédition en Turquie afin d'atteindre le
sommet du mont Ararat où, selon la légende biblique, l'arche de Noé s'échoua
après le déluge et où Dieu décida de réaliser une alliance avec l'humanité. Une
décision motivée par une curiosité scientifique évidente (il est ingénieur
agronome), mais aussi par son désir de confronter son athéisme à une certaine
"nostalgie" religieuse qui ne manquera pas de le saisir à mesure qu'il
approchera de ces lieux si chargés en symboles bibliques (dont son enfance fut
bercée), et fréquentés par nombre d'illuminés "chercheurs d'arche". Situé en
Arménie, le mont Ararat est aujourd'hui un carrefour géographique, politique et
culturel, marqué par des siècles de confrontations entre les différentes
cultures de la région. Lorsque Westerman se retrouve aux pieds de la montagne,
il se voit confronté à un défi à la fois physique et religieux : où est le Dieu
dont on parle dans la Bible lue par mes enfants ? Quelle est la chose ou la
personne qui l'a remplacé ? Est-il possible de faire abstraction de la religion
lorsqu'on a été élevé et éduqué selon ses principes ? Au fil de son ascension,
Westerman croise en effet des géologues, des prêtres, et même, au sommet, un
groupe d'explorateurs en quête d'éventuelles vestiges de l'arche perdue. Mais,
à leur différence, il décide de mettre l'accent sur la recherche plutôt que sur
l'arche, doublant ainsi son exploit physique d'un cheminement intérieur. Il
n'atteindra jamais le sommet, perdu dans la neige et le brouillard, de même que
sa quête philosophique aboutira au constat selon lequel certaines choses dans
ce domaine doivent demeurer nimbées de brouillard. Il n'y a pas d'arche sur le
mont Ararat, bien sûr, et Frank ne retombe pas dans la religion. Mais il montre
au lecteur qu'il faut laisser la place au mystère. Entre récit de voyage, livre
philosophique et autobiographie, Ararat est un livre ambitieux, extrêmement
réussi. Né en 1964 à Emmen aux Pays-Bas, Frank Westerman est ingénieur agronome
de formation. Dans les années 1990, il effectua de nombreux voyages en tant que
journaliste à travers l'Afrique, l'Amérique latine et l'Europe de l'Est. En
1992, il part comme reporter couvrir le conflit en ex-Yougoslavie pour le
quotidien néerlandais De Volksbrant. Il fut notamment l'un des seuls
journalistes à réussir à pénétrer à Srebrenica lors du massacre de 1995. De
cette expérience, il tire son premier roman : The Bridge over the Tara (1994).
Entre 1997 et 2002, il fut correspondant à Moscou. Depuis 2002, Frank Westerman
se consacre pleinement à l'écriture à Amsterdam, où il vit. Depuis, Frank
Westerman a accumulé les marques de reconnaissance : Les ingénieurs de l'âme a
reçu de nombreuses récompenses aux Pays-Bas et a été traduit en neuf langues.
El Negro et moi, a reçu la Goldene Eule, l'équivalent du prix Goncourt pour les
Pays-Bas et la Belgique. Ararat a figuré sur les dernières sélections du
prestigieux prix AKO aux Pays-Bas. Périple haletant qui nous emmène le long de
la ligne de faille qui sépare la religion de la science, Ararat relate, au fil
d'un récit fort et documenté, le pèlerinage d'un agnostique, Westerman. Il y
explore, entre autres, ce que l'on pourrait appeler le « paradoxe de la
connaissance » : plus nous progressons dans la connaissance, plus nous prenons
conscience du peu que nous savons. Il attire également l'attention du lecteur
sur des faits peu connus au sujet des textes bibliques, des mouvements
religieux passés et présents, et de l'équilibre politique délicat qui règne
dans cette région située à la frontière de la Russie, de la Turquie et de
l'Arménie. Ararat constitue également un voyage dans le passé de l'auteur : il
revient sur son enfance, sa famille, ses croyances (d'hier et d'aujourd'hui),
ses études scientifiques et sur la cohabitation forcée entre fiction et
religion. « S'il y a un livre cette année qui justifie l'importance de la
traduction [...] c'est Ararat de Frank Westerman. » The Times « Un court livre
d'une incroyable richesse [...] écrit avec suffisamment de connaissance,
d'habileté et de compétence pour tenir éveillé le plus somnolent des lecteurs
de la première à la dernière page. » Alexander Waugh, The Spectator « Un
thriller scientifique [...] Westerman est un génie - une vraie découverte tant
pour les profanes que pour les initiés. » Deutschlandradio Kultur « Un livre,
magnifiquement écrit, qui donne à réfléchir, et qui est bien plus qu'un simple
récit de voyage. Westerman a atteint son but - escalader une montagne - et a
trouvé une réponse, en quelque sorte, à comment science et religion arrivent à
co-exister. » The Literary Review PAGE 1
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Une catastrophe naturelle
Margriet de Moor, Danielle Losman
- 10/18
- Domaine Etranger
- 18 Août 2011
- 9782264053046
Lidy et Armanda, deux soeurs d'une ressemblance frappante, décident le temps d'un week-end, d'échanger leur identité. Mais cette facétie presque innocente tourne au drame, lorsqu'une terrible tempête s'abat sur le sud des Pays-Bas. Emportée par les flots, Lidy ne reviendra jamais... Abandonnant aux mains d'Armanda le destin qui était sien, pour le meilleur et pour le pire. Le récit bouleversant de deux trajectoires englouties par une catastrophe naturelle et intime.
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" je me suis faufilée entre les images télé, écrit ici lieve joris, et me retrouve dans la vie quotidienne qui se cache derrière.
" au moment oú elle arrive au congo (1997), les enfants-soldats de laurent-désiré kabila prennent le contrôle de kinshasa. le " lion " a vaincu le " léopard " mobutu. dix-huit mois plus tard, lieve joris est encore sur place lorsque les " rebelles " tentent de renverser le nouveau régime et qu'ils finissent en torches dans la capitale livrée aux représailles populaires. tout ce qui s'est passé entre-temps, et qu'elle consigne au long de ces pages saisissantes, ne relève pas à proprement parler de la littérature de voyage.
Car il s'agit avant tout, pour lieve joris, de séjourner durablement dans un pays oú elle se sent des racines ; de se déplacer aussi librement que possible ; de ne pas céder devant la peur, l'effervescence du contentieux tribal, les violences imprévisibles d'un système politique corrompu. dans les vestiges du palais équatorial de l'ancien dictateur mobutu, sur un bateau fluvial parti récupérer une cohorte de réfugiés hutu, au procès des rivaux de kabila, ou encore dans un véhicule de l'armée qui la reconduit fermement vers kinshasa, jamais lieve joris ne cesse de donner la parole aux africains qu'elle rencontre.
Alors, peu à peu, prend forme l'inimaginable réalité d'un pays désemparé et chaotique, sur lequel elle pose un regard plein de respect, d'amitié et d'intransigeance.
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Depuis ce matin froid de janvier 1961 où ils ont commencé à travailler ensemble au Service des Poids et Mesures, Karl Dijk et le narrateur sont restés collègues. Pendant quarante-cinq ans ils ont partagé un bureau, arpenté le pays, contrôlé commerces et institutions pour s'assurer que les balances et les poids étaient conformes au «Grand K», l'étalon standard établi à la fin du dix-huitième siècle. Au gré de ses souvenirs de l'inflexible Dijk, le narrateur évoque les grandes transformations qui ont marqué leur vie et la façon dont chacun d'eux y a réagi. Car si un kilo demeure un kilo, l'équité, l'honnêteté et l'intégrité d'un homme semblent, elles, bien plus difficiles à mesurer. Poids et mesures nous offre le portrait sensible d'une époque révolue - celle du boucher de village et des petits étals des marchés, quand la parole du patron avait force de loi. Dans un roman traversé par la question de l'immuable, H. M. van den Brink évoque de façon profondément émouvante les changements que la modernité impose et l'intransigeance du temps qui passe.
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La petite chèvre qui tricotait des monstres
Annemarie Van haeringen
- Gallimard Jeunesse Giboulées
- 19 Octobre 2017
- 9782075087995
Blanche-Neige tricote des chuassettes en laine de chèvre pour tout le monde. Aujourd'hui, elle a envie de faire quelque chose de nouveau. Elle tricote une petite chèvre, puis une autre et une autre...
Arrive sa voisine, Madame Brebis, qui ne cesse de la critiquer. Blanche-Neige sert les dents, tricote de plus en plus vite, et voilà qu'un loup sort de son aiguille et dévore Madame Brebis !
Blanche-Neige a juste le temp de se réfugier dans son armoire. Que faire à présent ?
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Par désespoir, mais aussi pour asticoter son monde et se venger de son épouse qu'il méprise et déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire pensionné de son état, décide de simuler la maladie d'Alzheimer. Mais bientôt il se prend au jeu et s'amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là un moyen à la fois d'exercer une liberté qu'il n'a jamais connue, une façon d'échapper à toute obligation et un moyen sûr de se venger de son entourage, et surtout de sa femme qui l'a toujours régenté. Il décide alors de se plonger dans les joies de la démence, de la sénilité et de l'incontinence. Son entreprise réussit à tel point qu'il parvient à tromper les médecins, qui finissent par l'interner dans une institution. Mais la maison de retraite lui réserve quelques surprises, comme les retrouvailles avec son amour de jeunesse et la rencontre avec des pensionnaires aussi déjantés que lui.
À travers des portraits féroces, attachants et pathétiques, Verhulst nous livre sa vision douce-amère du mariage, de la famille, de la vieillesse.
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Fonctionnaire du gouvernement néerlandais, Albert Drilling est chargé de s'assurer que les demandeurs d'asile retournent dans leur pays d'origine lorsque toutes les procédures légales d'accueil ont été épuisées. Ceci avec le minimum de désagréments pour son ministre de tutelle. Ayant jusqu'alors conduit toutes ses missions avec succès, il est envoyé sur une île au large de la côte nord de la Hollande, à la recherche d'une jeune femme demeurée illégalement sur le territoire.
Ne disposant que de son nom - Irin Past - comme indice, Albert Drilling mène une enquête plus ardue que les précédentes, qui l'entraînera bien au-delà des frontières insulaires.
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" Je n'ai appris à connaître mon père qu'après sa mort.
" Ainsi débute le fabuleux récit d'Emma, la fille de Martha. Patiente conteuse, elle explore les secrets retenus entre les corsages, enfouis dans la farine de cette fratrie de boulangers du Limbourg hollandais. Lorsque leur mère meurt en donnant naissance aux jumelles, Martha, l'aînée, a dix-sept ans. Après les obsèques, c'est leur père qui disparaît à son tour, les laissant seules avec la petite boutique.
Et c'est ainsi que du jour au lendemain les sept orphelines font tourner le commerce. À mesure qu'elles grandissent, elles partiront au-devant de leur destin. Mais, secrètement, leur coeur restera fidèle à Sébastien, le premier homme à les avoir toutes aimées, et surtout à ce rude commerce auquel elles ont tant sacrifié.
Il y a des revenants, des prémonitions étranges, des mariées en robes rouge sang dans cette saga aux accents fantastiques, colorée par le miroitement d'une nature magique, qui rappelle à la fois La Maison aux esprits et Antonia et ses filles.
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