« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l'État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d'ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants.
Mais l'adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s'insurge contre sa condition d'homme-objet. Dans l'impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s'apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L'avenir de la cité radieuse est amené à changer...
Pour le meilleur et pour le pire.
Avec Les Filles d'Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s'en ressent. Le féminin, omniprésent, l'emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l'oppression invisible qui règne sur les femmes d'aujourd'hui. Brûlant d'actualité et débordant d'humour, Les Filles d'Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle.
Bella Gunness est la première tueuse en série de l'histoire. Née Brynhild Storset en 1859 dans une famille modeste de Norvège, elle devient fille de ferme avant d'émigrer vers l'Amérique où elle assassinera plus d'une quarantaine de personnes, essentiellement des hommes. C'est son incroyable destinée qui est au coeur du roman de Victoria Kielland : celle d'une femme que les injustices de classes, la quête d'amour absolu et l'austérité religieuse font basculer dans la folie meurtrière. Du Chicago de la fin du XIXe siècle à l'Indiana, elle va leurrer puis tuer ses maris, ses propres enfants, ses garçons de ferme et autres jeunes scandinaves fraîchement débarqués aux États-Unis qu'elle séduit par l'intermédiaire de petites annonces.
Au fil d'un texte ciselé, charnel, aux très beaux élans poétiques, l'autrice fait corps avec les tourments de Belle, son appétit érotique, son insatiable besoin d'être aimée, le poids de la culpabilité luthérienne qui la poursuit jusque dans ce nouveau pays où elle, comme tant d'autres, espère se réinventer.
Torvil et Aud se connaissent depuis toujours. Âgés de presque dix-huit ans, ils habitent à quelques mètres l'un de l'autre et semblent naturellement promis au lien du mariage. En cette fin d'été, ils ont pour habitude de se promener dans la forêt voisine, à proximité du pont qui relie leurs habitations au reste du monde. La découverte bouleversante qu'ils y font un jour va les lier de manière précipitée, autour d'un lourd secret, à la jeune Valbord. Récit polyphonique extrêmement épuré, ce dernier livre de l'auteur des chefs-d'oeuvre «Le Palais de glace» (12 000 ex. Cambourakis + Babel) et «Les Oiseaux» offre un condensé des éléments qui caractérisent son écriture où chant de la terre, éveil des sentiments à l'adolescence et exaltation de la vie sont majestueusement intriqués.
La maman de Noah le sort du lit, pleine d'entrain. Elle a toute une liste de choses à faire et semble bien décidée à ne pas perdre une minute. Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'Alma, une fille de la classe de Noah, et cette perspective semble exciter sa maman bien plus que lui. Sauter dans ses vêtements, courir de magasins en magasins, choisir un cadeau en quatrième vitesse, sauter dans un bus... Noah essaie tant bien que mal de suivre le rythme effréné de sa maman mais sa course folle lui fait perdre la tête. Il oublie, au fil de leurs pérégrinations, sa veste, sa casquette et aussi le cadeau... Noah n'est pas le seul à perdre la tête ; une fois devant la porte d'Alma et face aux regards étonnés de celle-ci et de son papa, sa maman réalise qu'elle s'est trompé de jour : l'anniversaire n'a lieu que la semaine suivante ! Un album drôle et tendre qui parle de nos rythmes parfois discordants. Le temps des parents n'étant pas celui des enfants, ceux-ci sachant souvent bien mieux jouir du temps présent que les adultes, ce livre rappelle qu'il n'est pas inutile de les écouter un peu, d'apprendre à prendre son temps, et parfois de prévoir, pour leur plus grand bonheur, de ne rien faire du tout, ensemble.
Un chef-d'oeuvre intemporel et poétique figé dans la glace comme les souvenirs d'enfance le sont dans le passé.
Le concierge m'a désigné l'affiche du bout de sa cigarette.Il était écrit:«Nous cherchons un vendeur de sapins. Vous êtes:consciencieux, responsable. Vous aimez être au grand air.» Elle était collée à un lampadaire et elle avait, en bas, des bouts de papier prédécoupés avec un numéro de téléphone. J'ai dit:«J'crois pas qu'on puisse décrocher un travail quand on a dix ans.- Non. Mais montre ça à ton père.» C'est bientôt Noël. Ronya, dix ans, et Melissa, seize ans, vivent avec leur père, qui les élève seul - un être plein de charme et de poésie qui adore ses filles, ses «étoiles», mais aime encore plus l'alcool et la fête. Après une très brève expérience en tant que marchand de sapins, il retourne à ses démons et elles doivent se débrouiller sans lui. Melissa reprend l'emploi qu'il vient de laisser tomber et qui n'a rien de la magie de Noël, dans le froid et la neige toute la journée. Ronya la rejoint pour vendre des guirlandes. Avec le risque que les redoutés services sociaux s'en mêlent...On pense, certes, à La petite marchande d'allumettes, mais cette histoire douloureuse est vue ici à travers le regard plein d'espoir et d'optimisme d'une enfant.
Pour les ge´ne´rations qui n'ont pas e´te´ confronte´es a` la conscription, ce livre nous apparai^t indispensable afin de comprendre la proble´matique du statut d'objecteur de conscience.
Le manque de reconnaissance de l'objection de conscience est un proble`me dont souffrent de nombreux jeunes hommes - et femmes - dans d'autres pays. Ils sont contraints d'effectuer un service arme´ qu'ils ne souhaitent pas au risque d'e^tre poursuivis par la justice. Il est important que l'on prenne ici conscience de ce droit fondamental allemand qui, dans le cas de l'oncle de Hannah, a e´te´ bafoue´ et reste encore aujourd'hui trop peu accorde´.
En France, les ge´ne´rations ne´es dans les anne´es 60-70, qui s'opposaient au service militaire obligatoire, payaient parfois tre`s cher de leur vie. Certains n'he´sitaient pas a` se risquer dans de fausses tentatives de suicide dans des conditions souvent de´sastreuses, a` simuler de «vrais» troubles psychatriques, a` se mettre en danger pour se faire exempter absolument...
Suite a` la conjoncture internationale un peu plus apaise´e, La France, comme de nombreux autres pays, a de´cide´ de professionnaliser son arme´e et de suspendre ainsi le service national obligatoire en 1996.
Aujourd'hui, avec les attentats et les conflits qui ne cessent de s'amplifier, la suspension du service militaire est de nouveau remise en cause par certains politiciens.
Avec la guerre en Ukraine et les tensions avec la Russie de Poutine, l'Allemagne prend conscience qu'il est temps pour elle de changer le statut de son arme´e. Il ne serait pas e´tonnant qu'elle adopte de nouveau la conscription obligatoire...
Un frère et sa soeur sont plongés par hasard au coeur d'un drame familial et transformés, du haut de leur adolescence, en médiateurs de conflits qui leur échappent. Condensés en une seule nuit, les événements qu'ils vivent interrogent la place de l'individu dans un Grand Tout, à la fois humain et non animé, matériel et atemporel, réel et fantasmé.
Nous sommes sur la côte sud-ouest de la Norvège, quelques jours avant Noël. Asle, un peintre veuf, mène une vie recluse ; ses deux amis sont un voisin, Åsleik, un pêcheur traditionnel, et Beyer, son galeriste. À Bjørgvin, la grande ville d'à côté, habite un autre homme du nom de Asle. Lui aussi est peintre, mais vit dans la solitude la plus complète et est alcoolique au point d'y perdre la santé. Pour une raison ou pour une autre, Asle entend ramener son homonyme du côté des vivants.
L'Autre Nom se déroule sur quelques heures de la vie d'un homme confronté aux grandes questions de l'existence : le deuil, la mort, les silences qui nous lient ou nous éloignent les uns des autres. Écrit dans une langue hypnotique et musicale capable d'exprimer les fluctuations les plus subtiles de la conscience, c'est un grand roman qui explore la façon dont nous luttons tous pour garder l'espoir et la foi dans un monde sans transcendance.
Ce roman nous plonge dans l'univers de quelques jeunes pianistes, étudiant à Oslo, à la fin des années 60. Notre héros, Aksel Vinding, tombe fou amoureux de la prodige Anja Skoog. Cette rencontre bouleverse leurs existences. Les deux jeunes gens font parti d'une poignée d'élèves sélectionnés pour participer à un grand concours de piano. Pour Anja qui surpasse tous ses camarades par son talent, il est presque gagné d'avance. Leur énigmatique professeur, Selma Lynge, a néanmoins une influence dangereuse sur Anja et Aksel qui sent une catastrophe se profiler. Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud.
« Tout simplement superbe ! Voilà enfin un livre qui nous remonte vers les instants privilégiés du retour paisible sur soi, dans la douceur nocturne, paysages avec mélancolie tendre, quand l'étoffe de la vie devient enchantement, lucidité, vérités du coeur. » Le Point « L'une des plus jolies partitions de la rentrée. » Madame Figaro« Peu de livre donnent cette impression d'immersion totale. La société des jeunes pianistes réussit avec brio à nous faire vivre la vie de ces jeunes espoirs de la musique classique qui décident de tout sacrifier à leur art et à une hypothétique carrière. Il y a beaucoup de passion, de rythme et de sentiments forts dans ce roman que l'on dévore des yeux et des oreilles. » Lire « On attendait depuis longtemps qu'un éditeur français publie un livre de Ketil Bjornstad, musicien compositeur et écrivain norvégien, prophète en son pays, et ailleurs. » Le Monde « Histoires d'amour, histoire de deuil, histoires de musique, c'est à ce concert, en crescendo, que nous invite le Norvégien. Son roman est parfois feutré comme du Vermeer, parfois criant de douleur comme une toile de Munch. » L'Express « Vous lisez La Société des Jeunes Pianistes, et vous entendez Chopin, Brahms, Beethoven. Rarement un roman n'a été en si parfaite symbiose avec la musique. » ELLE « Résister à un scénario aussi tentant serait du gâchis. » La Vie
Connaissez-vous la Carélie de l'Est, le royaume des Deux-Siciles, le Biafra, l'État libre d'Orange... ?
Aux XIXe et XXe siècles, de nombreux États ont vu le jour, mais d'autres ont proprement disparu. Qu'ils aient subsisté des dizaines d'années ou quelques semaines, les 50 pays présentés ici ont en commun une histoire surprenante : celle de ne plus exister.
Bjørn Berge nous plonge dans le récit vivant de la destinée funeste de ces États, mêlant la petite histoire à la grande avec talent grâce à des anecdotes... et une étonnante collection de timbres émis par tous ces pays, témoignages de leur existence, même brève, aux yeux du monde.
Ce diptyque théâtral réunit deux récits familiaux, portés par la figure de Frida. La jeune enfant, figure muette mais toujours présente, provoque chez ses parents un besoin d'amour exclusif. Derrière l'apparente légèreté des échanges domestiques se déploie une chorégraphie de possession de l'enfant, avec chantage affectif et recherche permanente d'ascendant sur l'autre parent. Si la première pièce se concentre sur le trio père-mèreenfant, la seconde élargit le cercle familial aux grands-parents, à qui Elle et Magnus rendent visite pour les vacances au bord de la mer. L'insistance à affirmer le bonheur d'être là révèle peu à peu un profond malaise. Alors que les pleurs de la grand-mère semblent taire un terrible secret, Magnus décide de partir seul avec Frida sur la côte sud.
Les compositions de Brattberg, musicien de formation classique, s'illustrent par la finesse d'un rythme syncopé, avec ses jeux d'échos et e ses silences. Une écriture musicale qui gagne en efficacité dramatique par son économie de mots Les mêmes scènes se répètent, avec de légères variations, où viennent se nicher, par la mise à distance et la dérision, la tension familiale et les obsessions individuelles
Alors que tout le monde dort encore, les éboueurs, Sigmund et Oskar, montent à bord de leur camion-poubelle et débute leur journée de travail.
Livre coloré et amusant, Le Camion-poubelle de Max Estes nous invite à réfléchir à l'écologie et à la question du tri des déchets.
Dans une forêt aux alentours de Stockholm, la narratrice, surnommée Inni par son petit frère, est violée, étranglée, dépecée et jetée aux quatre coins d'un terrain. Les arbres, la lumière, le bruit de l'eau, du sang qui s'écoule, la peur, la douleur forment la constellation des sensations d'Inni. Cette scène terrifiante, lancinante, nous est martelée pour être diffractée à l'infini, revécue jusqu'à épuisement.Avant de sombrer dans l'oubli, Inni visite ou revisite les lieux et les visages qui ont peuplé son quotidien. Héroïnomane et prostituée, elle retrouve parents, enfants, amours passées et présentes, jusqu'à cette nuit fatidique où elle montera dans la voiture de son dernier client.Malgré la noirceur du propos, Sara Stridsberg éblouit par la beauté et la poésie de sa prose. Dans les interstices de l'horreur se révèlent des moments de grâce et de lumière purs.
Ella et Martha ont la petite vingtaine. Nées le même jour à seulement un an d'intervalle, les deux soeurs ont grandi comme des jumelles. Pourtant, la sombre et maussade Ella, et la brillanteet impulsive Martha sont aussi différentes que les deux faces d'une même pièce. Quand Martha fait une dépression nerveuse, c'est Ella qui prend soin d'elle.
En plein coeur de l'hiver, elles partent se réfugier dans un hôtel perdu au milieu des montagnes, îlot de lumière au sein d'un paysage froid et dénudé, enseveli sous la neige. Isolées, hors du temps, les deux jeunes femmes vivent d'abord en symbiose. Mais des rencontres secrètes vont avoir lieu et révéleront des désirs jusque-là inconnus, ainsi que la véritable nature de leur relation.
Un corps de femme, au milieu d'une clairière. Un lys dans la bouche. Entouré de plumes de hibou... En découvrant cette macabre mise en scène, Holger Munch n'imagine pas d'autre collaborateur, sur cette enquête, que la très intuitive Mia Krüger. Malgré les objections de leur hiérarchie, le duo se reforme. Et rouvre les blessures d'un passé qui ne passe pas... Une histoire de famille et d'argent, de père et d'enfants perdus, où plane un mystérieux prédateur nocturne.
Méfiez-vous : les hiboux ne sont jamais ceux qu'on croit...
Un drôle de personnage qui vient d'emménager dans un nouvel appartement découvre un trou dans son mur, un trou qui bouge et se déplace et devient vite obsédant.
En désespoir de cause, l'homme appelle le centre de recherche et apporte aux scientifiques le précieux trou ! Les experts l'examineront sous toutes les coutures en le soumettant à de nombreux tests. Après Détours et Gravenstein, O. Torseter nous emmène une nouvelle fois dans un univers insolite avec une intrigue claire cette fois-ci. A la plume, avec seulement quelques éléments de couleurs à chaque page, le dessin donne un côté cinématographique à l'album que l'on regarde comme un dessin animé. Pour tous publics.
Une voix nous raconte une histoire... Celle d'un jeune homme ex-délinquant, Yusuf, hanté par un passé dissolu. Son ami d'enfance Rafil, fidèle compagnon, est dans un service de cancérologie à l'hôpital royal de Copenhague. Il est atteint d'une tumeur au cerveau et ses espoirs de survie s'amenuisent au fur et à mesure du récit. C'est une danse inexorable avec la mort, mais ce n'est pas que cela. Cette maladie qui semble toucher étrangement toute la population est un cancer social, un crabe qui s'immisce silencieusement au fond de nous tous. Mais dans cette danse macabre il y a surtout Alma, l'amoureuse de Yusuf, un amour qu'il néglige, un amour qu'il aimerait s'inoculer pour combattre cette étrange épidémie, un amour de tragédie grecque. Halfdan Pisket fusionne à la perfection le réalisme social et la prose lyrique. Il devient encore une fois un funambule fabuliste halluciné et génialement hallucinant...
Trille vit avec sa grande famille, dont son grand-père. La meilleure amie de Trille est Léna, mais elle vit juste avec sa mère. Un père lui manque tellement qu'elle déposera une petite annonce à l'épicerie pour en chercher un. Les deux enfants de neuf ans sont inséparables pourtant, quand le voeu de Léna de trouver un père (et accessoirement un mari pour sa mère) est exaucé, cela signifie la séparation des amis. Le chagrin est si grand que Léna s'en va sans avertir Trille qui plonge dans une tristesse inconsolable.
Mais Léna revient, elle s'est enfuie, elle pourra rester jusqu'à la fin de l'année scolaire chez Trille...
Portraits croisés d'enfants et d'adultes, évocation des relations intergénérationnelles fortes sans mièvrerie, de la vie à la campagne sans complaisance (mort des animaux domestiques), ce roman pour enfants jeunes est déjà un classique en Norvège et, à propos de la verve de l'auteur, on évoque Astrid Lindgren... ce qui est de bon augure !
A Helsinki, ce soir de mars 1938, le Club du mercredi - un groupe de gentlemen qui se retrouvent chaque mois pour refaire le monde - est réuni dans le cabinet de l'avocat Claes Thune. Soudain, Matilda, sténodactylo hors pair, reconnaît la voix d'un homme qu'elle aurait préféré oublier... Kjell Westö signe un remarquable roman à suspense avec, en toile de fond, une Finlande méconnue, écartelée entre l'Union soviétique et l'Allemagne.
En mars 2015, Naja Marie Aidt a perdu son fils de vingt-cinq ans, Carl, dans un tragique accident. Le livre qu´elle a écrit fait la chronique des premières années qui ont suivi cet appel téléphonique qui l´a dévastée en tant que mère et en tant que femme. C´est à la fois un récit sobre de la vie après la perte d´un enfant ? la façon dont le chagrin change le rapport à la réalité, aux proches, au temps ? et une exploration de la puissance de la langue et de la littérature, à partir de nombreux textes qui évoquent le deuil, la perte et l´amour. « J´ai embrassé ta main et ta main était froide, si froide que le froid s´est insinué dans mon visage, dans ma tête, dans mon crâne. Il n´y a rien de plus froid dans le monde. Pas la glace, pas la neige. Aucune peur, aucune angoisse, aucune peine de coeur aussi froide que ta main, que j´embrassais avec ma bouche vivante et chaude. »
Être mère et continuer à être écrivain. Telle est la preuve qu'apporte Kjersti Skomsvold dans ce récit à la fois émouvant et caustique, où elle dresse, sous forme d'adresse à sa fille cadette, un magnifique portrait de l'artiste en mère et livre surtout l'immense déclaration d'amour d'une femme pour son mari (elle retrace l'histoire de leur rencontre, semée d'embûches et de tergiversations) et ses enfants. Un ouvrage bouleversant, qui n'ignore pas la fragilité des êtres et les tracas quotidiens, et porte un magnifique message d'espoir.
Comment on drague, comment on caresse, comment on fait l'amour quand on est un garçon ?
Dans Respect on va découvrir ce que les garçons veulent savoir sans toujours oser le demander : comment on drague, comment on caresse, comment on embrasse, comment on aime, comment on fait l'amour ? Comment se passe la première fois ? Y a-t-il d'ailleurs plusieurs « premières fois » ?
On apprendra aussi ce qu'il est attendu d'un garçon, l'importance du consentement lors de la relation sexuelle et le reste du temps, ce que ça signifie d'être hétéro, homo ou bi, et enfin pourquoi le respect permet à l'amour et à la sexualité de mieux fonctionner.
Inti Chavez Perez, un grand frère cool à qui on peut parler sans tabou, évoque la relation amoureuse sur toute sur sa durée, du coup de foudre jusqu'au couple.
Cette première nuit dans le lit de Kåre, Sigrid s'est sentie plus étrangère que jamais... Puis elle a repensé à cette fille perdue dans la forêt et retrouvée uniquement parce qu'elle avait utilisé la lumière de son téléphone portable pour signaler sa présence. Il ne lui restait qu'un peu de batterie, juste assez pour éclairer l'écran et quand un hélicoptère a atteint enfin l'endroit où elle se trouvait en patientant tranquillement, elle l'a fait clignoter... Voilà, se dit alors Sigrid, c'est exactement ce que je vais faire : patienter, clignoter, survivre...
Parce qu'elle vient d'être quittée par Magnus qu'elle aime mais qui est tombé amoureux d'Elida, qui, elle, n'a jamais oublié Viggo, Sigrid entame une relation chaotique avec Kåre, tout récemment séparé de Wanda, qu'il n'arrive pas à oublier. Trine quant à elle a été plaquée par Knut.
Quant à Robert, il aime Linnea, qui, elle, pense à Göran sachant qu'il ne quittera jamais sa femme pour elle...Ainsi va la ronde des rencontres, et des amours et des désamours, entre Norvège, Danemark et Suède - avec un crochet par Prague - où chacune, chacun tente plus ou moins patiemment de trouver sa vraie place et de survivre. Seulement voilà, les choses dérapent souvent...