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JEAN-PIERRE AOUSTIN
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«Elle a secoué mon esprit dans tous les sens, m'a incité à tout remettre en question, a fait jaillir des étoiles dans ma tête.» Trentenaire à la dérive, Neil décide de s'inscrire aux cours de «Culture et Civilisation» dispensés aux adultes par l'austère et secrète Elizabeth Finch, de vingt ans son aînée. Il tombe aussitôt sous le charme de cette professeure d'université brillante et anticonformiste, et une fois son cursus terminé il prend l'habitude de la retrouver pour déjeuner. Deux décennies plus tard, Neil apprend qu'Elizabeth, qui vient de mourir, lui a légué ses papiers personnels. Déroutant, cet héritage le pousse à enquêter pour enfin percer le mystère de celle qui l'a éveillé à la vie : qui était vraiment Elizabeth Finch, et pourquoi en revenait-elle sans cesse à Julien l'Apostat,
l'empereur romain qui voulait renoncer au christianisme afin de restaurer le paganisme ? -
Paris, fin du XIXe siècle. Lorsque John Sargent le peint en 1881, Samuel Pozzi est alors LE médecin à la mode. Pionnier de la chirurgie et de la gynécologie, il est particulièrement apprécié des dames de la bonne société, dont beaucoup, comme Sarah Bernhardt, sont aussi ses maîtresses.À travers sa vie privée, pas toujours heureuse, et sa vie professionnelle, exceptionnellement brillante, c'est toute une peinture de la Belle Époque qui s'anime sous nos yeux. Mais derrière l'image classique de paix et de plaisirs s'en cache une autre, plus sombre:celle d'une période minée par l'instabilité politique, les crimes et les scandales.
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Paul a dix-neuf ans et s'ennuie un peu cet été-là, le dernier avant son départ à l'université. Au club de tennis local, il rencontre Susan - quarante-huit ans, mariée, deux grandes filles - avec qui il va disputer des parties en double. Susan est belle, charmante, chaleureuse. Il n'en faut pas davantage pour les rapprocher... La passion ? Non, l'amour, le vrai, total et absolu, que les amants vivront d'abord en cachette. Puis ils partent habiter à Londres : Susan a un peu d'argent, Paul doit continuer ses études de droit. Le bonheur ? Oui. Enfin presque car, peu à peu, Paul découvre que Susan a un problème, qu'elle a soigneusement dissimulé jusque-là : elle est alcoolique. Il l'aime, il ne veut pas la laisser seule avec ses démons. Il tente tout pour la sauver et combattre avec elle ce fléau, en vain. Mais lui, alors ? Sa jeunesse, les années qui passent et qui auraient dû être joyeuses, insouciantes ? Il a trente ans, puis trente et un, puis trente-deux. Vaut-il mieux avoir aimé et perdre, ou ne jamais avoir aimé ?
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Au lycée, ils étaient trois amis jusqu'à ce qu'Adrian se joigne à eux. Il était différent, brillant et plus mûr. Tous l'admiraient. Ils croyaient alors vivre dans un enclos et qu'ils seraient bientôt lâchés dans la vraie vie. Pourtant, les jeux étaient faits en partie. À l'université, Tony, le narrateur, fréquenta Véronica et découvrit que le corps des filles est parfois défendu comme la zone d'exclusion d'un pays pour la pêche... Quelques mois plus tard, il apprit qu'elle sortait désormais avec Adrian. De rage, il leur écrivit une lettre épouvantable... Pourquoi Adrian s'est-il suicidé ? Quarante ans plus tard, le passé qui ressurgit révèle une terrible vérité. Elle bouleversera Tony et chacun des lecteurs d'Une fille, qui danse.
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Dans la Russie de Staline, un trait de plume du tyran suffit à vous condamner à mort et à faire disparaître votre oeuvre. Le jour où le jeune compositeur Dmitri Chostakovitch, au succès international, découvre dans la Pravda un article qui l'accuse de « déviationnisme élitiste et bourgeois », il comprend que sa famille et lui sont menacés. À trois reprises au cours de sa vie, Chostakovitch, terrifié et honteux, devra se soumettre au pouvoir politique.
On a beaucoup critiqué les artistes qui ont choisi de cautionner le régime soviétique, mais on oublie que Staline les surveillait de près.
Dans Le Fracas du temps, Julian Barnes explore la vie et l'âme d'un très grand créateur qui s'est débattu dans le chaos de son époque, tout en essayant de ne pas renoncer à son art. Que pouvait-il faire ? Et en corollaire, qu'est-ce que moi, j'aurais fait ? Ce roman, qui raconte une histoire vraie, tente d'apporter des réponses à ces questions cruciales.
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L'amitié de deux jeunes filles que leurs origines opposent dans l'Australie de la ruée vers l'or, pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Une saga épique.
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, dans l'immense province du Queensland, au nord-est de l'Australie, se développe une ruée vers l'or comparable à celle qui a lieu aux États-Unis.
Dans ce décor sauvage, deux jeunes filles issues de communautés différentes se lient d'amitié. Diamond, une Aborigène élevée par des Européens, a reçu, avec l'affection de l'épouse d'un capitaine au long cours, l'éducation d'une jeune fille blanche. Parvenue à l'âge adulte, elle est en butte au racisme et éprouve des difficultés à trouver sa place.
Son amie, Perfy Middleton, est la fille d'un sous-officier.
Inconsolable après la mort de son fiancé, Darcy Buchanan, à la veille de leur mariage, la jeune fille va peu à peu retrouver goût à la vie grâce à Diamond. En compagnie de celle-ci, de son père et du frère de Darcy, elle entreprend bientôt le long voyage vers le ranch qu'il lui a légué.
Pour Diamond et Perfy, devenues rivales, c'est le début de l'affrontement...
Malgré les difficultés, chacune saura trouver enfin la seule fortune qui compte, celle de son coeur. -
Romancier inclassable, essayiste érudit et curieux, lecteur passionné, analyste pointilleux de la société britannique, critique d'art attentif, formidable conteur d'histoires imaginaires, lexicographe en quête du mot juste, Julian Barnes a créé, en explorant de nouvelles formes littéraires et en renouvelant les traditions, une oeuvre riche et variée, emblématique d'une génération de grands écrivains britanniques.Ont été ici retenus cinq romans majeurs, marqués par des tonalités distinctes, publiés entre 1984 et 2018. Roman insolite, mêlant une expérimentation formelle à des jeux intertextuels, Le Perroquet de Flaubert brosse un portrait composite de l'ermite de Croisset. England, England (1998) emprunte les voies de la satire et de la dérision grinçante pour dresser un tableau dégradé de l'Angleterre et de son histoire, ou le simulacre l'emporte sur l'original, où l'ultra-libéralisme et le tourisme de masse triomphent. Le roman historique Arthur & George (2005) interroge quant à lui la notion d'identité nationale dans une Angleterre édouardienne rongée par les préjugés et un racisme latent, ou la rumeur publique parvient à construire un fantasme collectif de culpabitité. Enfin, Une fille, qui danse et La Seule Histoire, parus dans les années 2010, mettent en scène des personnages qui portent un regard rétrospectif sur leur vie, et participent d'une écriture plus intimiste, réflexive et mélancolique.Labyrinthe à plusieurs entrées que cette édition Quarto propose d'explorer, l'oeuvre de Barnes donne à voir de multiptes dimensions du réel et de l'imaginaire sous des formes innovantes qui prennent acte des traditions littéraires mais qui savent aussi s'en éloigner, pour mieux ré-enchanter la littérature.
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Petit guide des religions à l'usage des mécréants
Alain de Botton
- Flammarion
- Champs
- 11 Mai 2022
- 9782080284921
Les religions sont trop utiles, trop efficaces et trop intelligentes pour être abandonnées aux seuls croyants. Envisagées comme sagesses à l'usage de tous, elles engendrent des sentiments de communauté humaine, encouragent la vertu et luttent contre le matérialisme de la société de consommation.Au lieu de moquer les religions, athées et agnostiques feraient mieux de « piller » les bonnes idées dont elles regorgent. Mêlant la plus grande impiété et le plus grand respect, Alain de Botton ouvre la voie avec un humour, une finesse et une perspicacité remarquables, nous invitant à jouir de tous les outils de connaissance de soi que les religions ont élaborés au fil des siècles.
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L'architecture du bonheur
Alain de Botton
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche References
- 28 Octobre 2009
- 9782253126843
Réflexion sur l'architecture des lieux où nous vivons et travaillons. En quoi le cadre de vie influence-t-il notre mode de pensée, notre façon de nous comporter, notre existence au quotidien ? De Paris à Tokyo, du Kent à l'Engadine, l'auteur évoque les idéaux architecturaux et les met en relation avec les lieux où il fait bon vivre.
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Quand tout est deja arrivé ; levels of life
Julian Barnes
- Folio
- Folio Bilingue
- 18 Mai 2017
- 9782072718304
«Nous vivons à ras de terre, à hauteur d'homme et pourtant - et par conséquent - nous aspirons à nous élever.» Trois altitudes, trois récits qui livrent, autour de Nadar et de Sarah Bernhardt, une réflexion sur l'élévation - celle du corps et de l'esprit par la voie de l'art, par celle de l'amour -, et sur la chute «de la plus grande hauteur» - lorsque survient la mort de l'être aimé. De la légèreté d'esprit jusqu'au deuil impossible qu'il a lui-même affronté, Julian Barnes émeut ici profondément.
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Jerry Batson, qui se définit comme un «accoucheur d'idées», va en vendre une assez sensationnelle à sir Jack Pitman, un excentrique milliardaire : créer sur l'île de Wight une sorte de gigantesque parc d'attractions rassemblant tout ce qu'il y a de plus typique, de plus connu en Angleterre. Cela va des blanches falaises de Douvres à Manchester United, de Buckingham Palace à Stonehenge, du mausolée de la princesse Diana au théâtre de Shakespeare. Le projet est monstrueux, hautement risqué, et voilà qu'il se révèle être un énorme succès. La copie va-t-elle surpasser l'original ? Et qu'adviendra-t-il si c'est elle que les touristes préfèrent visiter ? Férocement drôle, drôlement impitoyable, impitoyablement au vitriol, voilà un portrait de l'Angleterre comme on n'en avait encore jamais vu.
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autour de los angeles, une chrysler abîmée sillonne les routes brûlantes.
au volant, on retrouve le fameux bruno dante - alter ego de dan fante. apparemment, il va mieux : il fait partie des alcooliques anonymes, et même s'il vient de se faire virer de son boulot de vendeur d'aspirateurs, il compte réussir dans le télémarketing... mais ne nous y trompons pas, bruno ne compte pas signer son mea culpa. la tête hors de l'eau est bien le roman d'un appel permanent à la fureur de vivre.
un appel qui, pour bruno, prend simultanément la forme d'une sublime irano-mexicaine aux yeux de " purs saphirs " et d'une écriture de textes qu'il faut achever...
" pour sortir de l'enfer, il reste l'humour et l'écriture : ça tombe bien, dan fante a une forte propension au premier et un réel talent pour la seconde. marchant la tête haute dans les pas de bukowski et de hubert selby jr, son idole révérée, il fait de son odyssée sur le fil [...] un petit chef-d'oeuvre d'émotion.
" (bernard quiriny, chronicart)
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L'enlèvement des cent trente-neuf élèves du collège St Mary's d'Aboke, en Ouganda, a eu lieu dans la nuit du 10 octobre 1996. C'est à partir de ce fait réel que Susan Minot a écrit Trente filles. Terrifiées, brutalisées, pour la plupart violées, ces fillettes vont vivre un enfer. Si une des religieuses de leur école, lancée à leur poursuite, réussit à en sauver cent neuf, quel va être le sort des trente autres? En contrepoint de leur histoire, il y a celle de Jane, une journaliste américaine venue en Afrique enquêter sur ce drame. Au fil des jours, elle devra abandonner ses certitudes et ses a priori, ainsi qu'une certaine forme d'insouciance, pour regarder en face la réalité africaine. Jusqu'à sa bouleversante rencontre avec Esther, une des petites rescapées.
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Condamné pour le meurtre d'un cheval, George Edalji, jeune avoué d'origine parisienne, est emprisonné puis relâché sans avoir été innocenté. Son teint mat et sa parfaite intégration sociale dérangent l'Angleterre bien-pensante de ce début de XXe siècle. Fragile, effacé maladroit et démuni, il va faire appel à Arthur Conan Doyle, alors un des hommes les plus célèbres d'Angleterre, le créateur de Sherlock Holmes... Extraordinaire tableau de la société victorienne, ce roman. inspiré d'un fait réel qui avait divisé l'Angleterre comme en France l'affaire Dreyfus, est aussi le plus passionnant et le plus haletant des thrillers.
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« Ce sont les romans qui nous disent le plus de vérités sur la vie. La meilleure fiction fournit rarement des réponses ; mais elle formule exceptionnellement bien les questions. » Julian Barnes nous livre dix-huit chroniques et une nouvelle. On y retrouve son amour pour la France à travers le portrait qu'il brosse de Kipling, Mérimée ou via Les particules élémentaires de Houellebecq, sans oublier son admiration pour Flaubert dans un essai intitulé Traduire Madame Bovary. On y découvre d'autres sujets plus littéraires, traitant d'Orwell, d'Hemingway, d'Updike et des écrits plus personnels, avec notamment « Une vie avec les livres », célébration de la lecture pour mieux comprendre la marche du monde, ou encore « Faire face au chagrin », quant à la douloureuse expérience de la perte d'un proche. Qu'on ne s'y trompe cependant pas : Barnes entraîne son lecteur dans une réjouissante promenade littéraire avec originalité, humour et élégance.
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Nous vivons à ras de terre, à hauteur d'homme et pourtant - et par conséquent - nous aspirons à nous élever. Créatures terrestres, nous pouvons parfois nous hisser jusqu'aux dieux. Certains s'élèvent au moyen de l'art ; d'autres, de la religion ; la plupart, de l'amour. Mais lorsqu'on s'envole, on peut aussi s'écraser. Il y a peu d'atterrissages en douceur. On peut rebondir sur le sol assez violemment pour se casser une jambe, entraîné vers quelque voie ferrée étrangère. Chaque histoire d'amour est une histoire de chagrin potentielle. Sinon sur le moment, alors plus tard. Sinon pour l'un, alors pour l'autre. Parfois pour les deux. C'est à différentes altitudes que se situent les trois récits qui composent ce livre. Le premier nous conte, avec souvent beaucoup d'humour, les différentes tentatives de l'homme pour voir le monde d'en haut. Et il s'attache plus particulièrement à celles de Nadar, qui, à bord d'un ballon, réalisa les premiers clichés aérostatiques en 1858. Le deuxième se penche sur les amours de Sarah Bernhardt - souvent photographiée par Nadar et qui fit un tour en montgolfière - avec un bel officier anglais. Là, on est 'à hauteur d'homme'. Le troisième nous parle - droit au coeur - de ce qui se passe quand 'tout est déjà arrivé', en l'occcurence, la mort de l'être qui vous était le plus proche et 'qu'on est tombé de la plus grande hauteur'. Disons simplement que Julian Barnes est sans doute là au sommet de son art.
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Ce n'était que la fin octobre, mais Phil avait tenu à allumer un feu avec quelques bûches de pommier qu'ils avaient apportées de la campagne.
De temps à autre, un peu de fumée aromatique flottait dans la pièce. Nous avions parlé de bonus de banquiers et des problèmes persistants d'Obama, avant de passer à un autre sujet : le nouveau plan de travail en érable de Joanna. Devait-elle l'huiler souvent ? "Une fois par jour pendant une semaine, une fois par semaine pendant un mois, une fois par mois pendant un an et ensuite quand on en a envie.
- On dirait une formule pour le sexe conjugal. - Dick !". On est dans la classe moyenne anglaise, entre gens de bonne compagnie, on vit plutôt bien, on jardine avec ardeur, on part en longues randonnées pédestres, on fait l'amour, et entre chaque nouvelle de la première partie de Pulsations se déroule le fil de conversations de table parfois assez lestes et pleines d'ironie. Mais brusquement, comme il sait si bien le faire, Julian Barnes nous fait trébucher, basculer dans un tout autre registre, celui de l'émotion pure, de souvenirs d'amour et de mort.
Dans la deuxième partie, cinq autres histoires, pour certaines inspirées de faits réels, vont constituer une tapisserie au petit point, chacune conduisant presque inéluctablement à une autre. Avec ce même souci de nous tenir éveillés en face du monde. En alerte...
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C'était son congé annuel. Ses deux jours de permission. Il s'était fait couper les cheveux comme d'hab, avait fait nettoyer son blazer comme d'hab. Il était un homme ordonné, avec des désirs et des plaisirs ordonnés. Même si ces plaisirs n'étaient plus aussi intenses qu'ils l'avaient été. Différents, disons. En vieillissant vous ne teniez plus aussi bien l'alcool... Alors vous buviez moins, appréciiez mieux la chose... Et même chose avec Babs - comme il se souvenait de cette première fois avec elle, il y avait déjà tant d'années... Chez les Chinois, le citron symbolise la vieillesse et la mort. La table citron étant celle autour de laquelle on vient en parler, tous pourraient donc s'y asseoir. Sinistre ? Pas du tout. Dans les onze nouvelles ciselées qui composent ce livre, Julian Rames joue sur différents registres, du plus cruel au plus tendre. Il y a du Tchekhov dans ces pages-là - la délicatesse, la retenue - et du Gogol - la dérision, le trait à l'emporte-pièce. Plus un humour inimitable.
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« Je ne crois pas en Dieu, mais il me manque. C'est ce que je dis quand la question est posée. J'ai demandé à mon frère, qui a enseigné la philosophie à Oxford, à Genève et à la Sorbonne, ce qu'il pensait d'une telle assertion, sans révéler que c'était la mienne. Il a répondu par un seul mot : "Guimauve". » Faut-il avoir peur de la mort ? Dans ce livre, qui n'est ni un roman, ni un essai, ni une autobiographie, Julian Barnes interroge ses amis de toujours - de Montaigne à Jules Renard -, mais aussi ses parents et son frère, un des plus grands spécialistes d'Aristote. Tous ont beaucoup de choses à dire, parfois inattendues et savoureuses sur ce sujet a priori austère. Et c'est parti pour un festival d'humour et d'intelligence pour nous permettre d'affronter celle qui « refuse de venir à la table des négociations ». Car si Dieu est le suprême ironiste, Julian Barnes est loin de démériter.
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Gillian a donc divorcé de Stuart pour épouser le meilleur ami de celui-ci, Oliver. Ils avaient trente ans. Dix ans après, que sont-ils devenus ? Gillian et Oliver ont vécu en France et eu deux enfants. Stuart s'est remarié en Amérique, puis a divorcé à nouveau. Aujourd'hui, ils se retrouvent tous à Londres. Ils vont se revoir. Après tout, ils se connaissaient bien autrefois... Et le jeu ambigu, délicieux, pervers, de la séduction va recommencer, quand Stuart va tenter de reprendre à Oliver celle qu'il n'a jamais cessé de considérer comme sa femme - la séduction avec tout ce qu'elle implique de plaisir, d'angoisse et de rebondissements surprenants.
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Un jeune peintre tombe amoureux d'une petite fille déjà morte.
Celle-ci décide de grandir le plus vite possible afin de pouvoir répondre à son amour. ainsi à chaque rencontre elle se métamorphose pour arriver au plus vite à la jeune fille qu'il pourra aimer. une histoire d'amour fou que les surréalistes encensèrent et qui fit l'objet d'une version cinématographique (1948) avec jennifer jones dans le rôle de jennie. la préface de robin cook décrit à merveille l'émotion que suscite ce livre et les sentiments (l'amour, la disparition, l'absence) qui en sont les thèmes essentiels.
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La véritable déclaration d'amour de Julian Barnes pour la France, la voici, au fil de dix-sept chapitres plus succulents les uns que les autres, qui se dégustent lentement pour prolonger le plaisir. C'est un amour indéfectible qui touche à tous les domaines : la cuisine (même si au début les tomates à la vinaigrette, cela a été dur, ainsi que le rosbif vraiment saignant) ; le sport (fan du Tour de France, Barnes est allé sur le mont Ventoux, en mémoire du pauvre Tom Simpson) ; la chanson (quand on aime Brel, c'est pour la vie) ; la peinture (voir entre autres les superbes pages sur Courbet) ; le cinéma (Truffaut ou Godard, faut-il choisir ?) et bien sûr, la littérature : Flaubert toujours, George Sand, Mallarmé, Baudelaire... Et tant d'autres, artistes, intellectuels, paysans, dont Julian Barnes adore parler avec tendresse et humour.
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«Eliot, si je me mettais à crier à tue-tête, est-ce que quelqu'un viendrait voir ce qui se passe ?».
Eliot haussa les épaules : «Peut-être.
- Chez nous, tu sais, tout le monde n'a pas le téléphone, mais on n'a qu'à élever la voix, ou exprimer la moindre peine ou la moindre joie, et tout un quartier plus la moitié d'un autre viennent s'informer de ce qui se passe et proposer leur aide...».
«Chez nous», c'est «là-bas», en Inde, le pays que l'on a quitté. «Ici», c'est l'Occident, l'Amérique le plus souvent. Les personnages des nouvelles de Jhumpa Lahiri sont presque tous, comme elle, des Indiens de la diaspora, des enfants du déracinement et du mélange des cultures, qui en vivent les déchirements et les conflits, politiques ou familiaux.
Mais ce jeune auteur qui réussit si bien à devenir, selon sa formule, l'interprète de leurs maladies, de leur mal de vivre, de leurs tourments, sait aussi exprimer admirablement l'espoir et l'apaisement qui succèdent à la nostalgie.
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Plongés au coeur de l'hiver, dans une forêt et un pays sans nom, nous suivons un loup. Il fait froid, le monde est monochrome : partout la neige, le ciel bas, les corbeaux... La bête affaiblie erre entre les arbres, affamée. Elle nous livre ses pensées, ses obsessions de prédateur, sa rage de ne pas trouver de quoi manger, l'excitation qu'évoque l'éventualité d'une chasse menée avec bravoure. Bientôt, la voilà réduite à s'aventurer sur le territoire des hommes, à rabaisser sa fierté devant des moutons sans défense, devant le canon d'un fusil. Et l'errance reprend jusqu'à ce que son chemin croise celui d'un renard, lointain cousin, blessé et en proie aux charognards. Entre eux se lie un pacte : la vie de l'un contre la promesse d'un festin... Fantaisie étonnante, Aux abois met en scène les derniers jours d'un prédateur : ici, dans ce va-et-vient entre la crainte et l'espoir qui, à l'instar de ce loup errant, nous tenaille tous, c'est l'existence même qui est en jeu. Une belle parabole sur l'âpreté de nos rapports de forces et de nos errements moraux.