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KARINE DEGLIAME-O'KEEFFE
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Ernest Hemingway était un homme à femmes. Mais il ne se contentait pas d'enchaîner les histoires. Ses maîtresses, il en a fait des Mrs Hemingway. Ainsi la généreuse Hadley Richardson a-t-elle été remplacée par la très mondaine Pauline Pfeiffer, et l'intrépide Martha Gellhorn par la dévouée Mary Welsh, au fil d'un scénario qui ne variait que de quelques lignes : la passion initiale, les fêtes, l'orgueil de hisser son couple sur le devant de la scène, puis les démons, les noires pensées dont chacune de ses femmes espérait le sauver. Naomi Wood se penche sur la figure d'un colosse aux pieds d'argile, et redonne la voix à celles qui ont sacrifié un peu d'elles-mêmes pour en ériger le mythe.
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La nouvelle parisienne : les femmes et les idées qui font Paris
Lindsey Tramuta
- Hoebeke
- Beaux Livres Hoebeke
- 13 Mai 2021
- 9782072946103
Le fantasme de la Parisienne, subtile mélange de beauté et d'élégance naturelle, captive notre imaginaire depuis des décennies, voire des siècles. Dans cet ouvrage, Lindsey Tramuta lève le voile sur ce mythe et déconstruit les stéréotypes pour nous présenter les Parisiennes telles qu'elles sont : multiples.
À travers des portraits et conversations de 40 femmes dynamiques et inspirantes (Leïla Slimani, Lauren Bastide, Rokhaya Diallo, Victoire de Taillac, Anne Hidalgo, Delphine Horvilleur, Céline Pham...), elle nous révèle leurs combats et parcours de vie dans un Paris en pleine métamorphose. Si ces femmes nous font également découvrir leurs adresses favorites (boutiques, parcs, bistrots, bars à cocktails...), l'autrice s'attache à les montrer dans leur recherche d'épanouissement, leur résistance face à l'adversité, et surtout à analyser l'extraordinaire empreinte que les femmes de Paris laissent sur une ville en perpétuelle réinvention.
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Barbie travaille au salon Hair&Beauty d'Ogno, petite ville de la vallée du Pô perdue au milieu des champs et des usines, où elle est née et a grandi. Quand Barbie regarde sa mère, elle lui en veut de baisser la tête et d'accepter sans rien dire le retour de son mari après deux ans d'absence. Quand Barbie regarde son père, elle voit un raté scotché devant les interviews du président de la Ligue du Nord. Quand Barbie traverse la nationale perchée sur ses talons, elle s'imagine assistante d'un présentateur télé, ou mariée à un footballeur. Quand Barbie regarde le photographe avec qui elle a couché, elle voit son ticket d'entrée dans le milieu de la mode. Et quand elle se regarde dans le miroir, elle se rappelle ses ambitions. Elle sait se mettre en valeur et saura obtenir des hommes qu'ils l'amènent là où elle veut arriver : loin d'Ogno. Tout ce qui lui manque, c'est de quoi se payer une belle paire de seins. Alors, quand Barbie regarde le bidon d'essence qu'elle a entre les mains, elle ne voit pas le drame qui approche : elle voit s'ouvrir la porte de sortie. Nadia Busato, s'emparant d'un fait divers aussi tragique que déroutant, dresse le portrait d'une jeune femme d'aujourd'hui, dont la vision du bonheur se situe à l'exact opposé de sa réalité.
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La princesse de Bakounine
Lorenza Foschini
- Table ronde
- Quai Voltaire
- 21 Septembre 2017
- 9782710383086
Zoé Obolenskaïa appartient à la très haute noblesse russe. Mariée à un prince insipide, mère aimante de cinq enfants, la princesse se sent à l'étroit à la cour du tsar. Dans les années 1860, elle trouve enfin une excuse pour prendre le large et embarque pour l'Italie. Après un séjour à Venise, Zoé établit ses quartiers à Naples, où elle fait la connaissance d'un autre Russe en exil, Mikhaïl Bakounine, l'anarchiste qui fait trembler l'Europe. Alors que tout a l'air de séparer cette héritière richissime et ce rescapé des camps de Sibérie à la mise négligée et à la carrure d'ours, les deux se lient instantanément d'une amitié qui prend parfois l'allure d'une relation amoureuse. Conquise par les discours du révolutionnaire, la princesse embrasse peu à peu sa cause et devient l'un des piliers du mouvement anarchiste européen, finançant Bakounine et ses disciples. Lorenza Foschini reconstruit la figure complexe de celle qui inspira à Tolstoï Anna Karénine et à Henry James La Princesse Casamassima. Une histoire captivante qui reflète les conflits et les passions d'une époque.
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Je ne ferai une bonne épouse pour personne
Nadia Busato
- Table ronde
- Quai Voltaire
- 2 Mai 2019
- 9782710389613
Le 1?? mai 1947 au matin, Evelyn McHale monte à la terrasse panoramique du 86? étage de l'Empire State Building, saute dans le vide et s'écrase sur le toit d'une limousine. Quelques minutes plus tard, Robert Wiles, étudiant en photographie, immortalise son corps, miraculeusement intact, sa main gantée enserrant son collier de perles, la disposition harmonieuse de son cadavre épousant parfaitement le linceul de métal. Si le cliché du «plus beau suicide», l'une des images les plus célèbres publiées par le magazine Life, a inspiré Andy Warhol, la mode et l'avant-garde pop, la vie et la personnalité d'Evelyn sont restées dans l'ombre. Nadia Busato tente d'en percer le mystère à travers une narration chorale qui dépeint l'Amérique de la Grande Dépression à l'après-guerre. Les portraits se succèdent - la mère d'Evelyn, qui abandonna sa famille après la naissance du septième enfant ; sa soeur Helen ; son fiancé Barry ; sa camarade du service militaire ; le policier chargé d'identifier le corps ; deux autres suicidés de l'Empire State Building ; et enfin l'équipe de la rédaction de Life - et donnent un sens au mot laissé par Evelyn avant de mettre fin à ses jours : «Je pense que je ne ferai une bonne épouse pour personne.»
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à Rome avec Nanni Moretti
Paolo Di Paolo, Giorgio Biferali
- Table ronde
- Quai Voltaire
- 23 Mars 2017
- 9782710380405
Journal de voyage sur les lieux du cinéma de Nanni Moretti, de Je suis un autarcique (1976) à Mia madre (2015), les promenades de Paolo Di Paolo et Giorgio Biferali évoquent les atmosphères, les personnages, les répliques devenues proverbiales du célèbre réalisateur. De ces pages émerge un portrait en perspective de l'homme mais aussi de sa ville. Le lecteur y découvre une Rome de tous les jours, multiple, où rues, terrasses, bancs publics et pâtisseries sont autant de décors des films comme des souvenirs de Moretti. Le livre se clôt sur un dialogue inédit entre les deux auteurs et le cinéaste.