Ce petit chef-d'oeuvre, écrit quatre ans avant la mort du philosophe, pose le problème de la retraite intérieure, du loisir lettré, de l'arrêt de l'activité civique. L'auteur s'y justifie d'abandonner la politique au profit d'une contemplation de la nature ; il montre que contempler, c'est agir, et que participer aux affaires publiques n'est pas une obligation absolue. La contemplation est pour l'homme une façon de se grandir.
Qu'est-ce que le bonheur ? le plaisir ? le courage ? l'amitié ? Quelles sont les conditions nécessaires à leur accomplissement ? L'Éthique à Eudème, traité de morale court et accessible, est le pendant - moins connu, mais tout aussi important - de la célèbre Éthique à Nicomaque : les deux ouvrages ont du reste trois livres en commun.
Longtemps perçue comme un ouvrage de jeunesse reflétant la pensée d'un philosophe encore très marqué par l'influence de Platon, l'Éthique à Eudème est désormais considérée comme un texte fondamental de l'éthique aristotélicienne et, à ce titre, comme une porte d'entrée majeure à l'oeuvre du Stagirite.
Cette nouvelle édition - la seule édition bilingue disponible sur le marché - propose un établissement de texte original (fondé sur les deux manuscrits les plus anciens) et un appareil critique substantiel.
En brillant causeur Plutarque manie la plaisanterie, l'anecdote, le mythe dans son discours érudit sur la flatterie. En fin stratège, il dévoile tous les artifices des flagorneries, enseigne à se méfier des éloges sucrés, de la fausse franchise et des amitiés hypocrites. Conclusion : il faut accorder plus de crédit à ses ennemis qu'à ses proches. Le reproche est plus fécond que la flatterie. Rédigé aux environs de l'an 100, ce bref traité a gardé toute son actualité, preuve de sa justesse et de sa rigueur.
La sérénité intérieure rassemble les considérations morales sur la tranquillité de l'âme que plutarque envoie à paccius, sénateur romain.
Le ton, familier et immédiat, est celui de la correspondance, tandis que profonde et rationnelle est la quête d'un parfait équilibre qui sait triompher des événements extérieurs, des troubles intérieurs, des passions prêtes à nous aigrir et à voiler d'ombre certains moments de notre existence.
La philosophie de plutarque nous apprend à accepter tout ce qui arrive, car il y réside toujours quelque bien: c'est dans la pratique de cette philosophie de l'adversité que nous trouvons en nous les valeurs morales et spirituelles dont personne ne pourra jamais nous priver.
Les satires furent écrites entre 43 et 31 avant notre ère.
Elles datent du temps oú le poète latin, un épicurien de condition modeste, fréquentait le cercle de mécène, le puissant protecteur des arts. vivre à la campagne, trouver l'équilibre, connaître la juste mesure des choses, tels sont les thèmes de ce livre anthologique. la réussite d'horace n'a jamais été d'apprendre à vouloir être, mais seulement d'être soi et d'en avoir une conscience pleine et candide.
Voilà pourquoi on a parlé à son sujet de grâce, de simplicité et d'innocence.
Les fragments des stoïciens présentent un ensemble d'écrits regroupant des textes de langues grecque et latine rédigés par les membres de la secte depuis sa fondation au iiie siècle avant notre ère jusqu'à ses prolongements dans 'l'antiquité tardive.
Les grandes questions des passions et des vertus constituent une des clés de' voûte de la pensée stoïcienne. on verra ; à travers les méandres de cette classification, comment se compénétrent, se répondent ou se contredisent les développements de philosophes très différents tels que galien, sénèque, diogène laërce, cicéron ou sextus empiricus. car il n'y a pas un unique stoïcisme ; il y en a plusieurs : nous avons affaire là à une philosophie évolutive.
Le stoïcien est un homme de terrain pour qui la mobilisation des vertus, guidées par la raison, est une des façons de lutter contre l'emprise des affects. l'homme envahi par les affects est un homme affaibli et, pour ainsi dire, au regard du sage qui cherche la santé morale, un homme malade. agir dans la sérénité, insérer son activité dans la perspective d'un cosmos moral et bienfaisant, voir la réalité en face, vivre pour le bien commun, telles sont quelques-unes des solutions prônées dans ce livre.
Le stoïcisme, dans sa version romaine, était une expérimentation qui durait toute une vie.
Pour marc aurèle, la philosophie était plus qu'une activité collatérale ; elle était une consolation, comme l'écrira plus tard boèce, ou bien une thérapie, comme on l'appellerait aujourd'hui.
Marc aurèle était un bon empereur et un homme solitaire. ii a été le premier à taire cadrer le bien commun avec le malheur individuel et c'est peut-être ce que sont vraiment les pensées : un post-scriptum à la république de platon.
Joseph brodsky hommage à marc aurèle, 1994.
Ce petit chef-d'oeuvre, écrit à partir de 62 de notre ère, quatre ans avant la mort du philosophe, pose le problème de la retraite intérieure, du loisir lettré, de l'arrêt de l'activité civique.
Tel est le sens de la notion d'otium qui occupe le traité. l'auteur s'y justifie d'abandonner la politique au profit d'une contemplation de la nature ; il montre que contempler, c'est agir, et que participer aux affaires publiques n'est pas une obligation absolue. il exalte les architectures divines, prouvant que ce regard sur le cosmos est une façon pour l'homme de se grandir.