Le juge aux 1001 dossiers Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkany... Le juge Van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République.
Figure emblématique de la lutte anticorruption, il raconte la manière dont il s'est attaqué aux sphères du pouvoir et au financement illégal des partis politiques. Engagé dans la lutte contre les paradis fiscaux, Renaud Van Ruymbeke fait aussi des propositions pour traquer l'argent sale et réformer durablement la justice française.
Ces Mémoires vibrants narrent le parcours d'un homme tenace et libre, déterminé à se battre en l'honneur d'une justice égale pour tous.
Le procès de Nicolas Sarkozy et de son avocat Thierry Herzog, prévu du 23 novembre au 10 décembre, sera le temps fort de l'actualité judiciaire et médiatique de l'automne. Ils sont tous deux jugés pour corruption dans l'affaire des écoutes téléphoniques, dite affaire Paul Bismuth. Dans ce procès très attendu, Hervé Temime est l'avocat de son ami de toujours, Thierry Herzog. Malraux : « La vérité d'un homme c'est d'abord ce qu'il cache. » La défense du secret est le fil rouge d'un texte humain, qui est tout du long un hommage au métier d'avocat. Dans La vérité des hommes, Hervé Temime explique pourquoi il est depuis toujours un ardent défenseur du secret dans la vie professionnelle et personnelle. Il revient sur sa trajectoire d' « avocat des puissants » ; raconte des affaires judiciaires connues et méconnues ; analyse les mécanismes de la justice française avec ses failles et ses forces ; explicite, non sans ironie, ses rapports avec les médias. La société française de plus en plus judiciarisée, comme le montre encore aujourd'hui la crise du Covid-19, prône la transparence et le jugement. Hervé Temime plaide pour le droit au secret et à l'ambiguïté. Nos libertés en dépendent. Il n'y a pas une vérité des hommes.
Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkany... Le juge Van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République. Tenace et libre, il est la figure emblématique de la lutte anticorruption.
Dans ces mémoires vibrantes, animé par sa si chère indépendance, il raconte la manière dont il s'est attaqué aux sphères du pouvoir et au financement illégal des partis politiques. Engagé dans la lutte contre les paradis fiscaux, Renaud Van Ruymbeke fait des propositions pour traquer l'argent sale et réformer durablement la justice française. Voici le parcours d'un homme déterminé à se battre pour une justice égale pour tous.
« J'ai pu mesurer l'ampleur de la soumission de la justice, qui s'est exprimée dans l'action - ou l'inaction - des procureurs. J'ai dû franchir des obstacles et subir des blocages. J'ai tenté de m'affranchir de ces entraves, pour mettre au jour une vérité dissimulée, occultée, censurée. C'est à la fois en tant qu'acteur et témoin que j'ai décidé de raconter cette histoire. »
Pour la première fois en français l'Autobiographie de Hans Kelsen, rédigée en 1947.
Hans Kelsen était un juriste autrichien contraint de fuir son pays en raison de ascendance juive. Il est à l'origine de la "Théorie pure du droit" et fonde le normativisme ainsi que le principe de la Hiérarchie des normes.
Hans Kelsen appartient au mouvement du positivisme juridique en ce sens qu'il prétend décrire objectivement tout système juridique sans faire appel à des valeurs morales esxtrinsèques au droit.
L'Autobiographie est éclairée par des commentaires relatifs à la réception de l'oeuvre de Kelsen dans les pays de langue allemande durant la période concernée par le texte de Kelsen puis en Italie où la pensée de Kelsen est devenue par la suite l'élément majeur du développement d'un courant théorique fort et influent. Deux textes enfin prolongent la discussion sur deux des thèmes centraux de la pensée kelsénienne, et de sa pratique comme juriste, tels qu'évoqués dans l'Autobiographie : la justice constitutionnelle et la sanction.
Cet ouvrage a été conçu et réalisé dans le cadre des travaux du Centre de Théorie et Analyse du Droit.
Avocat. Militant. Corse. Ces trois mots résument l'entrée de Pascal-Pierre Garbarini dans le monde judiciaire.Avocat du FLNC au coeur des années de plomb, il en a côtoyé les grandes figures, a pris la défense de ses soldats et a participé lui-même aux négociations secrètes avec les pouvoirs successifs. Élevé à la dure par un grand-père policier, il a défendu Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Érignac au terme de trois procès retentissants.Cet amoureux des films noirs a été confronté aux pires barbouzeries. Il a vu mourir des hommes dont il était parfois très proche et a failli payer son engagement au prix fort.Sans rien renier de son passé, Pascal-Pierre Garbarini a tourné une page. Il n'est plus un avocat militant mais reste un pénaliste passionné. Affaires financières complexes, criminalité organisée, femmes meurtrières : son expérience protéiforme en fait un des ténors les plus singuliers du moment. Avec humanité, lucidité et humour, il nous livre aujourd'hui le formidable récit de son parcours. À propos de l'auteurPascal-Pierre Garbarini est aujourd'hui à la tête d'un cabinet parisien prospère qui défend notamment des personnalités comme Alain Delon, Benoît Magimel ou François Cluzet.
Herman Webster Mudgett ou H. H. Holmes (16 mai 1860 - 7 mai 1896), plus connu sous le pseudonyme de Docteur Henry Howard Holmes, est un tueur en série américain. Pendant les années 1890, Holmes est l'assassin de probablement deux cents clients dans son hôtel de Chicago qu'il avait ouvert à l'occasion de l'Ex-position universelle de 1893. Après sa condamnation, il a avoué 27 meurtres et, bien que seuls neuf aient été confirmés, il est estimé qu'il en aurait commis deux cents. Holmes est souvent considéré comme le premier tueur en série américain...
Hommage au Professeur Philippe Malinvaud (1934-2020) par l'Association Henri Capitant des Amis de la Culture Juridique Française.
"La condamnation à mort, en 1910, de Jules Durand, pour un crime qu il n avait pas commis, mais parce qu il était au port du Havre, secrétaire du syndicat ouvrier des charbonniers, fut immédiatement considéré comme une nouvelle affaire Dreyfus"". Jamais pouvoir judiciaire et patronal ne s était abattu, avec une telle force, sur ce représentant du monde ouvrier. Les recherches consacrées à Jules Durand demeurent rares. Comment expliquer ce silence ? Ces journées d études qui lui sont consacrées, présentent de nouvelles approches et amorcent de futurs travaux."
Gary Ridgway est né le 18 février 1949 à Salt Lake City dans l'Utah. Le mode opératoire de Gary Ridgway consistait à avoir des relations sexuelles avec ses victimes, les étrangler, et jeter leurs cadavres dans la forêt ou bien dans la Green River. Il aurait assassiné entre 49 et 90 personnes, dans l'État de Washington. Ses premiers crimes remontent à 1982, et très vite la presse lui attribue le surnom de "tueur de la Green River", du nom de la rivière dans laquelle il jette ses cinq premières victimes. Cependant, il n'a été démasqué qu'en novembre 2001, grâce à l'analyse de traces ADN...
Aux sources du Droit français, l'ascension d'un juriste visionnaire.
Aujourd'hui, Dalloz accompagne l'homme de loi.
Il est le compagnon indispensable des juristes mais Dalloz, c'est avant tout un prénom : Désiré.
Désiré Dalloz a vécu le droit et a fait de sa passion le principe de sa vie. Il a laissé une oeuvre de son vivant et transmis une postérité incroyable. En tous points, sa vie est exceptionnelle.
Sa biographie s'imposait et elle n'en finit pas de surprendre...
Le présent ouvrage offre un regard différent sur l'erreur du juge et par suite les différents types de procédure du droit français. Il se penche plus avant sur la psychologie judiciaire et la philosophie du droit en les termes ci-après. Le juge commet-il une erreur ou s'installe-t-il (sans le vouloir) dans l'illusion ? L'erreur du juge est-elle comparable à d'autres erreurs ? Qu'est-il possible d'apprendre de l'erreur du juge ? L'erreur du juge apporte-t-elle au droit ? Une réponse à ces questions peut être obtenue par un cheminement intellectuel dont les contours peuvent passer par la lexicologie et le raisonnement juridiques. Les mots du droit sont choisis pour catégoriser une situation ou une personne et ils doivent s'inscrire dans une recherche logique et intègre. Le droit mérite que l'on sorte des sentiers battus pour faire front aux métamorphoses de la norme.
Quatre siècles après la naissance de Colbert, cet ouvrage propose un regard nouveau sur le colbertisme tel qu'il a été pratiqué en France et dans le monde, du XVII e siècle à aujourd'hui.
Des États-Unis de 1800 à la Chine de 2000, du secteur aéronautique à celui du champagne, des sciences aux arts, cet ouvrage met en lumière les trois principes complémentaires des politiques colbertistes : une vision à long terme, une approche intégrant l'ensemble des politiques sectorielles et une méthode pragmatique reposant sur la pratique des enquêtes sur le terrain.
S'inspirer de Jean-Baptiste Colbert, au parcours si singulier, n'est pas le copier. Face aux enjeux du XXI e siècle, comme l'environnement, l'évolution démographique mondiale et les inégalités croissantes, le colbertisme de demain peut se décliner à de multiples niveaux, local, étatique, régional et mondial. Il est donc plus que jamais d'actualité pour les citoyens et les décideurs d'aujourd'hui.
"Celui-ci est le premier, un sang bleu, issu d'une grande famille, Lord Brett Sinclair (...) . L'autre est plutôt différent, un arriviste, Danny Wilde (...). Ils ont tous les deux une certaine valeur... Mais additionnés, comme en chimie...Prenez deux produits relativement peu dangereux, disons du nitrate et de la glycérine, mêlez les produits et vous allez obtenir une combinaison explosive." C'est de cette manière que le juge Fulton présente deux individus qu'il veut réunir. Son but ? Rouvrir de vieux dossiers classés en utilisant ce duo d'enquêteurs que tout oppose, un aristocrate britannique et un homme d'affaires américain.
C'est le début d'Amicalement vôtre. Derrière un humour omniprésent, chaque épisode offre au spectateur un regard singulier sur un monde en mutation, la société des années 1970.
Le droit y occupe une place inattendue. Loin d'être une concession au réalisme, nécessaire au décor, il est au coeur de nombreuses intrigues. Les considérations juridiques font surtout l'objet d'une critique permanente qui permet d'opposer une légalité apparente, soumise aux aléas économiques et sociaux, inefficace dans son application, à une justice idéalisée incarnée par les deux héros. Brett et Danny nous proposent ainsi leur propre modèle juridique tout en dénonçant l'évolution du capitalisme et ses faux-semblants.
29 auteurs rendent hommage à Emma Gounot (1917-2017), une intellectuelle engagée, qui s'empara de manière originale des questions relatives à la famille et à la protection de l'enfance dans une période de bouleversements sociétaux intenses.
L'ouvrage réunit les contributions inédites de spécialistes universitaires et de professionnels. Juristes, psychologues, anthropologues, sociologues, philosophes et théologiens se penchent sur les transformations de la famille et de la justice qui ont marqué le XXe siècle et alimentent la réflexion sur des questions actuelles délicates mais incontournables.
Quant aux historiens, ils reviennent sur le parcours hors du commun de cette avocate et professeure de droit aux facultés catholiques de Lyon.
Des entretiens inédits avec Emma Gounot enrichissent le livre.
John Henry Wigmore est né en 1863 et mort en 1943. Élève d'Harvard, il quitte les États-Unis tout juste diplômé pour gagner le Japon où il va enseigner pendant trois ans. Cette expérience le conduit à se passionner pour le droit comparé. À son retour, il est recruté par la faculté de droit de Northwestern (Chicago) et en devient le doyen en 1901. Cette biographie présente les différentes étapes de la vie de ce professeur qui a été à l'initiative de plusieurs mouvements juridiques, qui a participé à la première guerre mondiale dans les bureaux du juge avocat général (où il a travaillé à une réforme du code des cours martiales) et qui est aussi une figure dans le domaine du droit de la preuve.
L'étude consacrée à Géraud de Cordemoy (1626-1684) est destinée à mettre en lumière une 1/2uvre dans laquelle les rapports de l'histoire et de la politique, la question de l'éducation du prince occupent une place de premier ordre. Dans son 1/2uvre la plus novatrice, De la réformation d'un Etat..., le philosophe s'appuie sur un récit onirique pour présenter sa réflexion sur l'éducation, et repenser le modèle politique monarchique. Qu'il n'apparaisse presque jamais dans les anthologies consacrées à l'utopisme du Grand Siècle peut surprendre si l'on en juge par la somme des idées le reliant à un courant auquel il s'arrima de manière originale, en délaissant les sentiers les plus couramment empruntés (les voyages, les grandes découvertes, l'attrait pour le merveilleux, le recours au surnaturel) par nombre de ses prédécesseurs, de ses contemporains et de ses successeurs.
Travailliste reconnu par ses collègues mais également le monde professionnel, Marc Véricel a su de par ses travaux et son investissement à la Faculté de droit de Saint-Étienne contribuer à la qualité de l'enseignement et de la recherche universitaire.
Auteur de nombreux articles de fond, Marc Véricel a toujours souhaité diversifier ses thèmes de recherches qui pouvaient aller des sources du droit privé aux questions portant sur l'accès à la justice. Mais une idée phare a toujours guidé ses travaux : La justice sociale.
Marc Véricel aura eu une vie professionnelle bien riche puisqu'il est un pur produit de l'école de la République. Que dire de cet enfant de Saint-Étienne qui aura commencé sa carrière comme ouvrier avec une CAP d'ouvrier chaudronnier pour se conclure comme Doyen de la Faculté de droit de l'Université de Saint-Étienne.
Homme d'une grande gentillesse, scientifique rigoureux, ces Mélanges sont l'hommage, le respect et l'amitié que ses collègues et amis lui portent
Au soir de sa vie, Paul Lombard, l'un des plus célèbres avocats français du XXe siècle, décédé en janvier 2017, se confiait en exclusivité sur les grands moments de son existence et de sa carrière, inégalée. Un témoignage d'une grande force.
Hans Kelsen (1881-1973), qui n'a cessé d'être qualifié de "plus grand juriste du XXe siècle", a payé sa célébrité au prix d'excessives simplifications, de réelles caricatures de son travail et surtout de cécité ou de dénégation à l'égard du sens même de son oeuvre fondatrice, à bien des égards aussi célèbre qu'incomprise. Cet ouvrage a pour objectif de contribuer à remédier à cette situation, en identifiant nombre de ces idées reçues et en rappelant plusieurs composantes et aspects fondamentaux souvent ignorés de la Théorie pure du droit et de l'oeuvre du maître viennois. Il vise à retrouver ainsi le sens de l'effort théorique accompli par Kelsen, porté par le rêve d'une science juridique libre, scientifiquement autonome. Parce que la fidélité à ce classique n'est pas dans sa répétition, mais dans son utilisation féconde, au moment où il devient possible de mieux penser toutes les articulations entre la science du droit et les diverses disciplines et sciences humaines et sociales, ces études donnent à voir ce que l'université a fait de son geste inaugural visant à construire une analyse juridique véritablement scientifique du droit.
François Gény a envoyé plus de 430 lettres à Raymond Saleilles entre 1892 et 1912. Elles constituent un document unique pour comprendre la trajectoire intellectuelle de leur auteur, en même temps qu'elles dessinent en creux le portrait de leur destinataire. On y voit en particulier Gény délaisser progressivement ses travaux de droit civil pour s'orienter vers les questions de méthode sous l'influence de son correspondant.
Indispensables à la compréhension de l'oeuvre de Gény, ces lettres font aussi revivre toute une époque : des motifs ayant présidé à la création de la Société d'études législatives ou au lancement de la Revue trimestrielle de droit civil à la nature des relations entre les facultés de province et la faculté de droit de Paris, en passant par la part prise par la religion dans les débats juridiques, le rôle joué par les réseaux dans la diffusion des idées ou les débats très vifs sur l'enseignement du droit. Tous les thèmes y sont abordés, des plus intellectuels au plus quotidiens, ceux-ci allant des relations entre professeurs et étudiants aux multiples questions domestiques et même ferroviaires ! En définitive, ces lettres mettent au jour dans le moindre détail l'économie mise en place par Gény pour construire, promouvoir puis défendre son oeuvre.
Confiées par la famille de Saleilles à un éminent professeur japonais il y a plus de trente ans, ces lettres ont été transcrites, présentées et annotées par Christophe Jamin, Frédéric Audren et Sylvain Bloquet qui les ont rendues aisément accessibles à un public contemporain.
Robert Le Balle, juriste et résistant français, né à Laval le 28 mars 1899, professeur à la faculté de droit de Rennes, de Lille puis de Paris.
Avocat. Militant. Corse. Ces trois mots résument l'entrée de Pascal-Pierre Garbarini dans le monde judiciaire.
Avocat du FLNC au coeur des années de plomb, il en a côtoyé les grandes figures, a pris la défense de ses soldats et a participé lui-même aux négociations secrètes avec les pouvoirs successifs. Élevé à la dure par un grand-père policier, il a défendu Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Érignac au terme de trois procès retentissants.
Cet amoureux des films noirs a été confronté aux pires barbouzeries. Il a vu mourir des hommes dont il était parfois très proche. Il a failli payer son engagement au prix fort.
Sans rien renier de son passé, Pascal Garbarini a tourné une page. Il n'est plus un avocat militant mais reste un pénaliste passionné. Affaires financières complexes, criminalité organisée, femmes meurtrières : son expérience protéiforme en fait un des ténors les plus singuliers du moment. Avec humanité, lucidité et humour, il nous livre aujourd'hui le formidable récit de son parcours.
Claude Grellier est un grand magistrat et un grand professeur de droit.
Il a été Juge d'instruction (affaires de presse, crimes contre l'humanité, affaires médicales), Président de chambres du Tribunal de grande instance de Paris et de Cours d'appel (dont la première chambre de la Cour d'appel de Paris, spécialisée dans les affaires de responsabilité médicale et de responsabilité des auxiliaires de justice), Conseiller de la deuxième chambre civile de la Cour de cassation.
Il a été nommé Professeur associé à l'Université Paris Lumières (Paris VIII). Ses travaux portent sur de nombreux sujets dont la responsabilité et la réparation du dommage corporel.
Il est également un violoncelliste passionné dont les notes de musique et les notes de jurisprudence ont fait le bonheur de plusieurs générations de juristes.
Ses étudiants, ses collègues et ses amis ont par cet ouvrage désiré lui rendre hommage.
Le 8 juin 1968, une grosse centaine de magistrats réunis salle des Criées au Palais de justice de Paris créait le premier syndicat de magistrats, le Syndicat de la magistrature. Très vite, il rassemblait plus d'un millier de membres (le quart du corps), frais émoulus du Centre national d'études judiciaires (qui deviendra l'Ecole nationale de la magistrature) ou beaucoup moins jeunes, issus notamment des magistrats résistants. Très vite aussi, ses prises de position en faveur d'une justice plus juste et plus égale, débarrassée d'une hiérarchie pesante ou d'une organisation archaïque, voire dénoncée comme une justice de classe provoquaient de vives réactions ou de franches oppositions. Quelques affaires emblématiques (l'incarcération d'un patron mis en cause pour un accident mortel du travail, le refus d'un substitut de se laisser muter à Hazebrouck...) allaient parachever la naissance de ceux qui seront nommés les juges rouges en 1975, selon une couverture de Paris-Match. Aujourd'hui, le Syndicat de la magistrature a certainement changé ; d'aucuns diront même qu'il s'est assagi. Certains de ses membres n'ont-ils pas accédé aux plus hautes fonctions de la magistrature, ou occupé des responsabilités très importantes hors du monde judiciaire, dans les cabinets de l'Elysée ou de Matignon comme au Parlement (national ou européen) ou dans les organisations internationales ?
Pourtant, de tribunes incisives en dessins mordants, de propositions iconoclastes (la dépénalisation de l'usage des drogues ou la suppression - à terme - de la prison) en dénonciations des dysfonctionnements quotidiens de l'institution judiciaire, il reste, refusant tout corporatisme, cet aiguillon si nécessaire à une justice française éternellement en crise.
Ce livre retrace ces 50 années de combats pour la justice en France ou dans le monde. Abondamment illustré de photos syndicales inédites et d'affiches et de dessins exclusifs (dont certains signés Tardi, Wolinski, Plantu ou Cabu) et de codes QR renvoyant à des archives de l'INA, il est ponctué d'interview de grands témoins et préfacé par Robert Badinter.