Pour la directrice de la Fondation iFRAP, le constat est édifiant : la France est le pays le plus taxé d'Europe ? 1100 milliards d'euros d'impôts par an ? mais tous ses services publics s'effondrent les uns après les autres. Et ce n'est pas un problème de moyens. Malgré des dépenses qui ne cessent d'augmenter, l'hôpital n'est plus que l'ombre de lui-même, l'école de la République s'enfonce un peu plus chaque année, les transports publics dysfonctionnent en permanence... La justice et la police sont débordées, les prisons saturent... Tout craque de partout, rien ne semble plus fonctionner malgré les milliards d'euros injectés. Où passe donc notre argent ?
« Le grand gaspillage » que dénonçait l'historien Jacques Marseille il y a vingt ans est pire que jamais. Et le scandale a pris de l'ampleur :
L'État est endetté à hauteur de 3000 milliards d'euros et les gaspillages nous coûtent des dizaines de milliards sans que rien ne semble fait pour endiguer l'hémorragie...
Il est temps de réformer le système, d'arrêter le matraquage fiscal et les dépenses publiques inconsidérées. Stoppons l'incitation à la dépense sans contrôle de notre argent, à la corruption et à l'économie souterraine. Faisons la lumière sur les fuites de l'argent public et sortons vite de ce piège pour notre démocratie et notre liberté !
Avec la libéralisation économique des années 1980, les paradis fiscaux se sont placés au coeur du réacteur de la globalisation. Secret bancaire, trusts et évasion fiscale des multinationales ont coûté des centaines de milliards aux Etats et ont contribué à l'envolée des inégalités.
Avec la crise financière de 2008, les gouvernements ont été contraints de réagir. Acculés, ils ont été capables, en agissant ensemble, de faire craquer le secret bancaire et de s'attaquer à l'évitement fiscal des entreprises avec la mise en place d'un impôt minimum mondial de 15 %.
Guidé par celui qui a été le négociateur en chef de ce combat, le livre entre au coeur de la négociation internationale qui a permis ces avancées. Le lecteur fera le tour les paradis fiscaux, entrera dans les coulisses des négociations entre plus de 140 pays, assistera aux réunions et aux affrontements entre chefs d'Etat du G20, il sera confronté au lobbying des multinationales pour que rien ne change. Si des progrès restent à faire, le combat des quinze dernières années a permis d'introduire une régulation fiscale de la mondialisation qui vient contrebalancer quarante ans de libéralisme effréné.
Pascal Saint-Amans a été l'architecte de la réforme de la fiscalité internationale au cours des 15 dernières années en tant que Directeur fiscal de l'OCDE. Ancien élève de l'ENA, il est aujourd'hui Professeur de politique fiscale à l'université de Lausanne.
Luc Cortebeeck has been fighting for social justice for over forty years. From 2011 to 2017, he was Vice-Chairperson of the ILO Governing Body and in 2017-2018 its Chairperson. The International Labor Organization (ILO) is the UN agency that brings together governments, employers and workers, promotes decent work and social justice, and sets and supervises international labour standards.
In Still Work to Be Done he presents his experiences and insights, which call for reflection and, above all, action. In a far-reaching analysis of labour in today's world - from forced labour in Asia and the Gulf States through the brutal violence against trade unionists in Latin America to the erosion of social security and the right to strike in industrialised countries - he examines the future of work : how can we eliminate child labour and exploitation ? How do we make governments and multinationals respect all workers in supply chains ? How do we use the challenges and opportunities of digitisation to tackle inequality ? How will we work in the post-coronavirus world, after a pandemic hitting the most vulnerable and the young hardest of all ?
Ils s'appelaient Michel, Harouna, Franck, Romain, Hugo, Christiane, Yucel ou encore Teddy. Ils étaient ouvriers, travailleurs indépendants, apprentis, parfois même stagiaires. Tous ont en commun d'avoir perdu la vie dans l'exercice ou l'apprentissage de leur métier.
Matthieu Lépine dénombre les accidents du travail mortels depuis plus de quatre ans. Son ouvrage dévoile le bilan terrifiant de ce recensement inédit. Chiffres, témoignages, analyses, L'Hécatombe invisible lève un tabou sur une réalité ignorée : la mort au travail est un fait social majeur en augmentation qui concerne des travailleurs souvent jeunes et au statut précaire.
Non-respect des obligations de sécurité, négligence de la formation, recours massif à une main-d'oeuvre intérimaire ou employée en sous-traitance, déresponsabilisation des entreprises, la dégradation généralisée des conditions de travail est au coeur des enjeux sur la question des accidents professionnels. Un document édifiant.
En France, le quinquennat d'Emmanuel Macron aura suffi à installer Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu'Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l'Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n'aiment rien tant que l'innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d'images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l'économie numérique.
Qui aurait pu imaginer que le jeune Cornelius Vanderbilt, travaillant sur le modeste navire de son père dans le port de New York, finirait par devenir l'homme le plus riche d'Amérique ? Le caractère impitoyable du « Commodore » et son désir pathologique pour l'argent l'auront mené à la construction de tout un empire familial. Après sa mort en 1877, ses héritiers se disputeront sa stupéfiante fortune, créant des discordes qui ne cesseront jamais véritablement.
Redécouvrez l'histoire mythique de la famille Vanderbilt à travers les destins de plusieurs membres clés de la dynastie et de leur influence sur le monde. Des misérables quais du vieux Manhattan aux salons du manoir sur la Cinquième Avenue, des somptueux palais d'été de Newport aux cours européennes, jusqu'au New York de nos jours, Cooper et Howe nous dévoilent les triomphes et les défaites de cette dynastie américaine pas comme les autres.
Anderson Cooper, présentateur star de CNN, est le fils de l'écrivain Wyatt Emory Cooper et de l'héritière Gloria Vanderbilt, romancière, artiste, styliste et arrière-arrière-petite-fille de Cornelius Vanderbilt.
Katherine Howe est historienne et romancière.
Comment renforcer les liens sociaux, protéger l'environnement, améliorer l'éducation et développer son potentiel?? En créant une entreprise?!
«?Libérées?», «?conscientes?», «?apprenantes?», «?inclusives?», «?hybrides?»...?: de nouvelles entreprises voient le jour, qui permettent à chacun de se réaliser en favorisant la créativité et en développant l'intelligence collective. Elles tiennent compte de toutes les parties prenantes concernées par leurs activités, et non des seuls actionnaires, et créent une triple valeur ajoutée?: humaine, économique et environnementale.
Ces entreprises sont parmi les seules structures capables aujourd'hui d'accompagner le changement de civilisation en cours qui, comparable au passage du monde agraire à la société industrielle, provoque l'effondrement de nos repères traditionnels (syndicats, partis politiques, religions, cellules familiales).
Une autre forme de capitalisme, d'organisation du travail, d'économie de marché est donc possible, l'enquête minutieuse de l'auteur dans plusieurs pays, allant de la PME à la grande entreprise d'État, le démontre. Sa généralisation est essentielle car c'est la seule réponse que nous pouvons apporter à la montée du populisme et aux crises suscitées par l'agonie irréversible de l'«?ancien monde?».
L'affrontement entre la Chine et les États-Unis ne cesse de se durcir.
Duopole instable doublé de conflits régionaux de haute intensité, comme au Moyen-Orient ou en Mer de Chine, ce couple infernal continue son entreprise de démolition de l'ordre mondial, qui pourrait nous conduire à court terme à une véritable guerre ouverte. Les relations internationales et l'économie globale en sont transformées.
L'Europe, quant à elle, masse inorganisée et divisée, est la spectatrice d'un conflit qu'elle observe avec une apparence de détachement à la mesure de son impuissance. Pourtant, c'est elle qui détient la solution pour éviter un désastre planétaire.
Je suis une innovation numérique dans laquelle Mark Zuckerberg a investi des milliards de dollars. Considéré comme l'Internet du futur, j'intègre les communications, la blockchain, les NFT, la finance décentralisée... mais il faut se lever de bonne heure pour comprendre en quoi je consiste. Qui suis-je ? Le métavers, pardi ! Ou plutôt les métavers, des univers numériques immersifs et interconnectés qui réunissent des communautés basées sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo en ligne, mais qui permettent également d'acheter et de vendre des cryptomonnaies ou d'investir dans des NFT, d'organiser des festivals ou même d'ouvrir des galeries d'art.Les opportunités de monétisation d'actifs réels et numériques du métavers sont nombreuses et elles permettent à tous et à toutes de tirer des profits et des revenus non négligeables. Dans cet ouvrage, les auteurs vous expliqueront comment fonctionnent ces nouveaux univers virtuels, comment les utiliser et quels sont les écueils à éviter. Vous trouverez des moyens simples et concrets pour vous lancer dans l'aventure...
C'est à l'âge de 22 ans qu'Allison Jungling commence à investir dans l'immobilier, seule, sans aucune aide, puisant par ses propres moyens les informations dont elle a besoin. Mois après mois, elle apprend sans jamais cesser de croire en elle, tirant de chaque erreur une leçon pour rendre ses lendemains plus sûrs, voyant en chaque obstacle un moyen d'être plus forte et de se rapprocher encore davantage de son objectif : devenir rentière grâce à l'immobilier.
À force de persévérance, Allison atteint son but en seulement deux ans et continue depuis à accumuler les réussites. Devenue experte dans l'art de dénicher des biens prometteurs et d'en faire de superbes logements que les locataires s'arrachent, elle dévoile dans ce livre les secrets de son succès, les pièges à éviter et les techniques qui marchent vraiment, pour que même en partant de rien, chacun puisse investir avec succès et mener librement la vie qu'il souhaite.
Plus de cent ans après la séparation de l'Église et de l'État, ce livre se propose de faire le point sur la réalité du patrimoine immobilier du clergé en France et met en scène un panel d'acteurs étonnant : diocèses, congrégations religieuses, agents immobiliers, bailleurs sociaux, municipalités, évêchés, particuliers.
Chacun défend ses intérêts, qu'ils soient bassement matériels ou éminemment spirituels, ou les deux à la fois. Monde souterrain, discret, invisible : les biens de l'Église n'ont jamais suscité autant de fantasmes et de convoitises.
On parle ici de plus de 100 000 édifices, dont la plupart sont classés monuments historiques, ce qui autorise les acquéreurs à procéder à des opérations de défiscalisation généreuses. Le vieillissement des soeurs en « activité » et l'effondrement des vocations désertifient les bâtiments ecclésiastiques. Les nouvelles communautés, elles, sont gérées comme des entreprises par des économes parfaitement à l'aise avec le monde entrepreneurial, et qui excellent dans les transactions immobilières juteuses.
Inédite, cette enquête vaut par la richesse et le pittoresque des anecdotes et des témoignages ainsi que par l'évaluation chiffrée, pour la première fois, de l'importance du phénomène.
Le métavers, nouveau phénomène culturel, royaume des technologies immersives, monde aux frontières du réel, défi ou menace pour l'humanité ? Tout à la fois. Fascinant autant que repoussant, le métavers n'est pas un jeu vidéo : c'est un monde durable en perpétuelle évolution, avec ses structures organisationnelles, son économie, ses codes sociétaux.
En précurseur et fin connaisseur du sujet, Philippe Rodriguez vous embarque dans l'aventure du métavers, univers à la fois virtuel et immersif, dans lequel chacun peut se plonger et mener une existence parallèle. Cet ouvrage retrace ainsi son histoire pour en comprendre ses origines culturelles, intellectuelles et philosophiques, mais aussi ses évolutions et sa relation avec les dernières technologies (blockchain, cryptomonnaies, NFT ou encore finance décentralisée). Il s'appuie sur des exemples concrets et les témoignages de sept acteurs incontournables du métavers (Aurélia Ammour, Agoria, Soraya Jaber, Michael Amar, Bilal El Alamy, Hubert de Vauplane, Sébastien Borget) .
De révolutions en révolutions technologiques, le métavers nous mènera-t-il vers un monde meilleur ?
L'automatisation, liée à l'économie des data, va déferler sur tous les secteurs de l'économie mondiale. Dans vingt ans, pas un n'aura été épargné. Les hommes politiques sont tétanisés par cette transformation imminente, qui va marquer le déclin de l'emploi - et donc du salariat. Faut-il s'en alarmer? N'est-ce pas aussi une vraie bonne nouvelle? Et si oui, à quelles conditions ?Dans un dialogue très politique et prospectif avec Ariel Kyrou, Bernard Stiegler s'emploie à penser le phénomène qui, nous entraînant dans un déséquilibre toujours plus grand, nous place au pied du mur. La question de la production de valeur et de sa redistribution hors salaire se pose à neuf: c'est toute notre économie qui est à reconstruire - et c'est l'occasion d'opérer une transition de la société consumériste (la nôtre, celle de la gabegie, de l'exploitation et du chômage) vers une société contributive fondée sur un revenu contributif dont le régime des intermittents du spectacle fournit la matrice.Cela suppose de repenser le travail de fond en comble pour le réinventer - comme production de différences redonnant son vrai sens à la richesse. Dans l'Anthropocène que domine l'entropie, et qui annonce la fin de la planète habitable, le travail réinventé doit annoncer et inaugurer l'ère du Néguanthropocène - où la néguentropie devient le critère de la valeur au service d'une toute autre économie.
Bernard Stiegler est philosophe. Il vient de faire paraître La Société automatique, 1. L'avenir du travail (Fayard, 2015).Ariel Kyrouest essayiste, rédacteur en chef du site Culture Mobile. Son dernier livre, écrit avec Mounir Fatmi: Ceci n'est pas un blasphème (Dernière Marge/Actes Sud, 2015).
Depuis les années 1980, la spéculation a envahi la sphère financière, puis l'économie réelle et enfin la société tout entière. Elle a bouleversé le travail, la consommation, les entreprises, les mentalités, mais aussi notre vie quotidienne et notre manière de nous situer dans une société à la fois fébrile et fataliste. Bien que les dettes financières, sociales et environnementales se soient creusées de manière vertigineuse, l'esprit de ce nouveau capitalisme a affirmé que notre avenir sera si riche que nous n'avons pas à nous en soucier : elles seront effacées par les performances technologiques que nous promet l'avenir. Rebondissant après chaque crise depuis un demi-siècle, le capitalisme spéculatif a pris la forme de la financiarisation, puis de la digitalisation. La crise de la Covid-19 prépare-t-elle une nouvelle mue ou marque-t-elle un coup d'arrêt à son expansion insouciante ?
Voici l'édition revue et augmentée d'un ouvrage qui se lit comme le roman de l'économie contemporaine raconté par un des meilleurs spécialistes du lien entre les entreprises et la société.
Le monde de l'entreprise est à bout de souffle. Épuisé par les crises économiques de ces dernières années, par les scandales successifs des catastrophes écologiques qu'il a provoquées et par la lutte incessante entre ses parties prenantes, il a besoin de renouveau. Pour sortir de cette impasse, il est urgent d'adopter une approche alternative, créatrice de profit pour les investisseurs et de valeur pour la société, c'est la Pieconomie. Ce concept aussi simple que révolutionnaire est au coeur de cet essai accessible et rigoureusement documenté : il s'agit de travailler ensemble pour accroître la taille du gâteau plutôt que de se disputer son partage. Alex Edmans nous explique comment mettre en pratique cette approche pour sortir de la théorie et comment la collaboration entre tous les acteurs peut devenir la meilleure arme des entreprises florissantes.
A sa parution, l'ouvrage a reçu le titre de Financial Book of the Year.
Oliver Hart, prix Nobel d'économie, en parle !
« Le plaidoyer d'Edmans est un antidote puissant et convaincant à une grande partie des idées reçues sur le monde de l'entreprise »
« L'argent magique » existe, et ce sont les entreprises qui en profitent. En deux ans de pandémie, elles ont obtenu des centaines de milliards d'euros d'aides nouvelles, qui se sont ajoutées aux milliards d'euros d'aides directes ou indirectes déjà en place. Qui sont, dès lors, les « assistés » ? Le vrai « pognon de dingue » est celui qui alimente les caisses des grands groupes, pas celui qui finance les services publics ou la protection des plus démunis.
Avant la pandémie, les aides aux entreprises augmentaient déjà trois fois plus vite que les dépenses sociales. Distribuées sans véritables conditions, sans suivi et sans transparence, elles ne servent qu'à perpétuer les carences d'un modèle économique à bout de souffle, qui enrichit les milliardaires, détruit des emplois et dérègle le climat.
L'ère du « quoi qu'il en coûte » inaugurée au printemps 2020 n'a que très peu profité à l'hôpital, à l'éducation et aux travailleurs essentiels. La pandémie aura surtout servi à consacrer la mise des finances publiques au service du secteur privé. Adieu l'État-providence pour tous, bienvenue dans le corporate welfare, l'État-providence pour les entreprises !
" Resteriez-vous sept heures à trier des vis ? Eux, oui ".
" Connaît-on les travailleurs handicapés ? Les écoute-t-on ? Leur donne-t-on la parole ? Le handicap, c'est comme le chou de Bruxelles, on n'aime pas trop, mais on en prend de temps en temps pour se donner bonne conscience. À la télévision, on en parle trois fois par an, à l'occasion de la semaine européenne, de la journée mondiale ou de la revalorisation de l'Allocation adulte handicapé : + 0,3 % en 2020 ! Mais l'homme, la femme, qui trime pour la moitié d'un SMIC, on ne le voit pas, jamais.
Un handicapé, ça pue, ça bégaye, c'est moche, pas soigné, pas télégénique, ça s'exprime mal ou trop lentement. On trouve quelqu'un pour parler à sa place, un spécialiste, un responsable, un porte-parole, un tuteur, un gestionnaire qui chante l'inclusion en costard-cravate en disant qu'un handicapé, ce n'est pas tout à fait ce qu'on croit, c'est capable de bosser aussi durement que vous et moi. "
Bonne nouvelle : nous sommes entrés en pénurie ! Il va falloir désencombrer nos vies et vivre autrement. Faire beaucoup mieux avec beaucoup moins. Apprendre l'économie de la gratuité, l'autre économie. L'homme était jadis un adorateur d'idoles. Il aimait croire que le bonheur et la joie de vivre venaient de l'extérieur. Les religions, les idéologies, les sciences ou les richesses étaient ses planches de salut. Le matérialisme, le mercantilisme, le consumérisme, le capitalisme, étaient ses flambeaux ! Les pénuries profondes de notre siècle naissant commencent à lui exploser à la figure et le feu d'artifice ne fait que commencer... Épuisement annoncé des ressources énergétiques, gaspillage honteux, consommation effrénée et course insensée à la croissance ne sont que le reflet du vide existentiel de la vie de l'homme d'aujourd'hui. Les flambeaux d'hier deviennent des impasses et l'heure des désillusions a sonné. Faut-il pour autant engager la révolte ou inversement céder au découragement ? Marc Halévy nous invite à la réflexion et nous propose de passer à l'action !
On peut dire que le grand gagnant de la crise du coronavirus est Amazon. Tandis qu'à la mi-avril 2020, la pandémie approchait de son moment le plus critique, la valeur des actions de la firme augmentait de 30 % par rapport à l'année précédente ; et en l'espace de seulement deux mois, la fortune nette du PDG Jeff Bezos augmentait de 24 milliards de dollars. Comme le résume un analyste de l'industrie numérique : «Le Covid-19 a été comme une injection d'hormones de croissance pour Amazon.» L'enquête d'Alec MacGillis débute bien avant la crise sanitaire actuelle.
Sa méthode est simple et efficace : c'est par une mosaïque d'approches et de vies que l'on comprend le mieux un système, comment ce dernier affecte ceux qui entrent en contact avec sa trajectoire. À la manière des grands reportages littéraires, Le Système Amazon décortique l'implacable machine et ses rouages à travers une impressionnante série de portraits et de tableaux.
À Seattle, ce sont les cadres bien rémunérés de la firme qui accélèrent la gentrification d'un quartier populaire historique ; dans une banlieue de Virginie, ce sont des propriétaires qui tentent de protéger leur quartier de l'impact environnemental d'un nouveau data center Amazon ; à El Paso, ce sont des petites entreprises de fournitures de bureau qui tentent de résister à la prise de contrôle par Amazon de l'ensemble des marchés publics ; à Baltimore, c'est un entrepôt qui remplace une usine sidérurgique légendaire, etc.
Il montre également comment la firme est devenue un lobby à part entière à Washington, l'auteur poussant les portes du gigantesque manoir de Jeff Bezos, dans le quartier de Kalorama, où l'on croise lobbyistes, députés, sénateurs et membres du gouvernement.
Plus qu'un énième pamphlet sur l'impact destructeur du géant jaune au large sourire, ce livre, fruit d'années d'enquête, offre à lire le récit édifiant d'une société sous emprise.
De centres de livraison en data centers, de campus d'entreprises en entrepôts du mastodonte, visitez un autre monde, en proie à son Amazonisation, qui se divise entre gagnants et perdants, entre vies déconnectées et vies broyées par ce système.
Flambée des prix de l'énergie, regain de l'inflation, les Français ont le sentiment que leurs fins de mois sont de plus en plus compliquées à boucler. Difficile dans ces conditions d'entendre nos dirigeants affirmer que le pouvoir d'achat ne cesse de s'améliorer. Difficile aussi d'être optimiste quand on nous assène sans arrêt l'impossibilité d'augmenter les salaires au nom de la sacro-sainte compétitivité.
Cet ouvrage montre pourtant que l'amélioration durable du pouvoir d'achat et la réduction des inégalités de revenus ne sont pas obligatoirement les ennemies de notre dynamique compétitive. Une fois évacuées les solutions "miracle" dont il rappellera les impasses, il explique comment réarmer l'action publique économique en explorant trois voies : se donner de vrais moyens dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la recherche et de l'innovation, actionner de nouveaux leviers de partage des richesses et de réduction des inégalités, élaborer un pacte productif et salarial avec un pilotage public et surveillé par un observatoire indépendant.
La réconciliation entre réussite économique et bien-être social est possible, autour d'un capitalisme social et engagé redonnant de l'espoir à celles et ceux qui veulent sereinement préparer leur avenir et se débarrasser du sentiment d'être mis à l'écart des bénéfices issus des transformations à l'oeuvre dans notre économie.
Un retournement démographique est en marche dans notre pays, et il aura des répercussions gigantesques dans notre vie quotidienne. La France vieillit et n'a jamais compté autant de seniors. Défi collectif à la fois inédit et inéluctable, ce «?grand vieillissement?» ne fait que commencer. Ses conséquences se font ressentir partout?: il gonfle les prix de l'immobilier et la dépense publique, creuse les inégalités de revenus et de patrimoine entre les âges, grippe notre modèle social. Il fait aussi dériver notre démocratie vers une irrémédiable gérontocratie, avec des électeurs âgés et mobilisés, en décalage avec une jeunesse minoritaire qui boude les urnes. Plus la France vieillit, plus les actifs triment, et plus les jeunes trinquent. Valideront-ils sans broncher ce nouveau contrat entre les générations?? Accepteront-ils de cotiser et travailler toujours plus pour financer la retraite des boomers ? Et qui va prendre en charge la dépendance??
Environnement, climat, société : face à l'urgence, un manifeste engagé, des pistes concrètes et des exemples actuels et inspirants pour redéfinir une politique de contribution globale positive des entreprises à la société.L'Entreprise contributive a l'ambition d'être un révélateur d'évidences pour agir. Il se veut être le premier ouvrage qui donne les clés de la réinvention de l'entreprise afin qu'elle contribue à la matérialité du monde d'après.Préface de Céline Guivarch, économiste au CIRED, spécialiste des implications économiques du changement climatique et co-autrice du 6e rapport du GIEC.
Postface de Marie-Aimée Ferté, Mathis Perdriau et Angel Prieto, membres du collectif Pour un réveil écologique. *** Prix du livre INfluencia - The Good, novembre 2021 ***« Fabrice et Céline sont-ils parvenus à définir l'entreprise idéale, c'est-à-dire contributive ? Le lecteur en jugera, mais une chose est certaine : il est urgent de trouver la recette ! » Jean-Marc Jancovici, président, The Shift Project « Donner un sens à sa vie n'est pas le monopole de la génération Greta. En ouvrant ce livre, vous allez ouvrir les yeux : les solutions sont sur la table, servez-vous ! » Jean-Dominique Siegel, co-fondateur, WE DEMAIN « Ce livre exprime une vision et une conception de l'entreprise telle qu'elle devrait être et devrait tous nous inspirer. » Éric Scotto, président, Akuo Energy « Cet ouvrage est majeur et constituera une référence en donnant les outils aux entrepreneurs, financeurs, salariés et citoyens pour réfléchir et engager les transitions qui permettront d'évoluer vers une société plus durable et inclusive. » Fanny Picard, présidente et fondatrice d'Alter Equity « Pour une transformation contributive des entreprises, les dirigeants doivent mobiliser chaque niveau : actionnaires, salariés, parties prenantes, régulateurs et décideurs publics. Ce livre permet de les y sensibiliser, avant qu'un référentiel commun ne change les choses durablement. » Éva Sadoun, co-présidente du Mouvement Impact France
La concurrence est une notion qui intrigue et inquiète, assimilée tantôt à la saine émulation tantôt à une forme de darwinisme. Pour sortir de ces visions trop simplistes, l'analyse économique fournit un guide utile et rigoureux, en montrant que la concurrence est avant tout un mécanisme d'élimination des rentes injustifiées. Cet ouvrage présente les deux grandes visions économiques de la concurrence (la concurrence comme état versus comme processus), mais aussi ses effets micro et macroéconomiques (notamment sur la productivité et l'emploi), les obstacles à son effectivité, ainsi que les politiques d'ouverture et de régulation de la concurrence. L'ouvrage est préfacé par Laurence Boone, chef économiste à l'OCDE.