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Prix
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« Le terme de Berbère, écrivait Jean Servier, par lequel nous avons l'habitude de désigner les plus anciens habitants de l'Afrique du Nord est, en fait, un terme inadéquat puisque dérivé du grec barbaroi et, par-delà, du sémitique, puis de l'arabe brabra. Il désigne en premier des gens dont on ne comprend pas la langue. C'est une appellation méprisante donnée par un vainqueur à un vaincu ou par un voyageur sûr d'appartenir à une civilisation supérieure.
Ce n'est pas le nom qu'un peuple se donne à lui-même. » Embrassant l'art, la civilisation, la population, la langue et l'histoire, cet ouvrage propose, pour reprendre les mots d'Ibn Khaldoun, « une série de faits qui prouvent que les Berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable, brave et nombreux ».
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L'imagination africaine en musique
Kofi Agawu
- Philharmonie De Paris
- La Rue Musicale
- 5 Novembre 2020
- 9791094642474
En l'explorant au prisme de cette singularité, Kofi Agawu dévoile ses structures participatives et communautaires, qui nourrissent l'imagination créative de ses compositeurs et interprètes. Déployée dans les rythmes, les mélodies, l'organisation formelle des sons, elle se décline jusque dans le corps de ses danseurs.
Parce que la musique africaine a toujours protégé son essence sans jamais se refuser à l'accommodation, cet ouvrage nous engage à penser son unité, comme ses ramifications hors du continent : elles sont autant de réponses musicales aux évolutions sociales, identitaires et culturelles du monde contemporain.
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Tuhami : portrait d'un Marocain
Vincent Crapanzano
- Anacharsis
- Les Ethnographiques
- 3 Mars 2022
- 9791027904242
L'anthropologue Vincent Crapanzano a fréquenté Tuhami, un tuilier miséreux de Meknès au Maroc, dans les années 1970. Ce dernier se déclarait marié à une démone, une djinniya, laquelle lui menait la vie dure. Mais plutôt que de classer les récits littéralement extraordinaires de Tuhami au chapitre des fantasmagories et élucubrations, l'anthropologue s'est appliqué à les comprendre en profondeur, jusqu'à saisir ce qu'ils réverbéraient de la personnalité exceptionnelle du tuilier, de son monde, de son histoire.
Le récit de l'enquête qui nous est ici livré heurte alors les limites de ce qui est considéré comme le « réel » et se fait la chronique d'une rencontre qui a bouleversé les modes d'écriture sur l'altérité.
Cet ouvrage fondateur n'avait jamais été traduit en français.
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L'université de la forêt : avec les Aka, en culture pygmée
Sorel Eta
- PUF
- Nouvelles Terres
- 21 Septembre 2022
- 9782130818236
Ce livre est d'abord l'histoire d'une rencontre, celle entre l'auteur, Sorel Eta, et les Aka. Sorel Eta est un Bantou, ethnie dominante qui, comme il le raconte lui-même, méprise habituellement les Pygmées Aka, peuple de la forêt du Nord-Est de la République Démocratique du Congo. C'est donc d'abord l'histoire d'amitiés réciproques enjambant les préjugés, de part et d'autre. C'est aussi celle d'une aventure commune car Sorel Eta a créé avec ses amis un groupe musical se produisant à l'international, Ndima. Les Pygmées sont en effet célèbres pour leurs chants polyphoniques, une tradition musicale vocale complexe, basée sur la transmission orale, forme complexe de polyphonie contrapuntique à quatre voix, maîtrisée par l'ensemble des membres de la communauté. C'est enfin la découverte progressive par l'auteur de l'art de vivre en forêt propre aux Aka. À ses côtés, nous découvrons leur art de la chasse et de la cueillette du miel sauvage, leurs croyances, les relations entre hommes et femmes, leur usage de la magie, leur art très particulier de se déplacer plus rapidement que quiconque dans la forêt... Sorel Eta offre ainsi aux lecteurs un condensé d'humanité riche d'enseignements.
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L'arnaque à la nigériane ; spams, rapports postcoloniaux et banditisme social
Nahema Hanafi
- Anacharsis
- Les Ethnographiques
- 8 Octobre 2020
- 9791027904051
L'Arnaque à la nigériane Presque tout le monde a reçu ce mail : on vous propose de toucher l'héritage (quelques centaines de milliers d'euros) d'une expatriée en fin de vie pour peu que vous fassiez une avance de frais sur la transaction. Il finit généralement à la poubelle. Mais l'historienne Nahema Hanafi y a reconnu une forme nouvelle d'escroquerie ancienne et a choisi de mener l'enquête autour de cette malversation. L'arnaque « à la nigériane » provient de pays d'Afrique de l'Ouest, et elle est le fait de cyber-escrocs nommés les « brouteurs ». En décortiquant au plus près ces messages avec autant d'empathie que d'espièglerie, elle identifie là une forme de banditisme social, une capacité à subvertir les rapports d'inégalité du monde postcolonial, signe aussi d'une émancipation du désir d'Europe.
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Prémonition de certains pays non encore reconnus et premier discours sur l'irruption de l'être arabe dans le monde contemporain, Les Arabes a été édité pour la première fois en 1959, puis actualisé par l'auteur en 1973 et en 1979. En Algérie, en Egypte et ailleurs, sociétés et pouvoirs basculent, mais Jacques Berque sans cesse cherche à cerner l'éclatante volonté de vivre, en même temps que l'interrogation d'une jeunesse hantée par l'aliénation et le refus.
Andalousies est la leçon de clôture de Jacques Berque au Collège de France, où il a détenu la chaire d'histoire sociale de l'Islam contemporain de 1956 à 1981. L'écrivain réaffirme à cette occasion la dynamique sociohistorique qui sous-tend sa méthodologie, et appelle avec force au dialogue entre les peuples.
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Le genre intraitable ; politiques de la virilité dans le monde musulman
Nadia Tazi
- Actes Sud
- Questions De Societe
- 31 Octobre 2018
- 9782330108847
Cet ouvrage pose un regard inédit sur la "crise sans fin" que traverse le monde musulman : il éclaire la faillite politique de ces pays par le culte de la virilité, qui affecte non seulement les rapports entre les sexes, mais aussi les relations des hommes entre eux et, fondamentalement, la vie en société. La virilité n'est pas appréhendée ici dans sa dimension érotique, mais dans sa portée politique. Une traversée qui s'ouvre dans l'Arabie préislamique et s'achève avec les talibans afghans, à la fin du XXe siècle, après s'être arrêtée sur l'empire des Steppes, l'empire ottoman, le puritanisme des wahhabites, la révolution khomeiniste, le destin de Saddam Hussein et les tribulations des hommes ordinaires au Maghreb.
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Amour vache ; esthétique sociale en pays mursi (Ethiopie)
Jean-baptiste Eczet
- Éditions Mimésis
- 12 Juin 2019
- 9788869761850
Les Mursi sont connus du grand public pour le labret que les femmes insèrent dans leur lèvre inférieure. Mais ce labret relève d'une esthétique qui reste à découvrir et à décrire. Un jeune chercheur et photographe élève de Descola s'intéresse à leur pastoralisme original, qui se caractérise par une multitude de pratiques esthétiques. Ces pratiques sont omniprésentes, tout comme les vaches : quand, par exemple, de la bouse recouvre un visage, ou quand des bras levés vers le ciel suggèrent des cornes.
L'étude de l'esthétique sociale des Mursi présente un enjeu de fond aussi bien que de forme. Les pratiques esthétiques des Mursi ne s'ajoutent pas aux interactions, elles sont les interactions. De ces interactions l'auteur dégage et décrit des faits institutionnels relevant du collectif : les classes d'âge, les rituels et le politique.
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Le sacrifice dans les religions africaines
Luc de Heusch
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 21 Novembre 1986
- 9782070705894
L'anthropologie a longtemps vécu sur l'illusion que le schéma d'interprétation développé par Hubert et Mauss dans le classique Essai sur la nature et les fonctions du sacrifice avait une valeur universelle. Luc de Heusch s'en prend à ce dogme d'un rite de passage entre le profane et le sacré comme aux spéculations de René Girard. Sur la base d'une étude attentive de rituels africains et de leur minutie maniaque, l'auteur, sans s'interdire les comparaisons avec la Grèce ou l'Inde, force à reprendre l'ensemble du phénomène.Il commence par s'interroger sur le choix des victimes animales, qui, le plus souvent, est loin d'être indifférent.Mais l'homme est la victime sacrificielle par excellence lorsque le sort du monde est en jeu. Le roi, formidable machine symbolique, est au centre de la scène rituelle au Swaziland comme dans l'ancien Rwanda. L'auteur examine son destin sacrificiel dans une perspective renouvelée de Frazer qui l'amène à s'interroger sur la mise à mort des dieux:pourquoi le génie de l'eau, l'ancêtre primordial des Dogon, a-t-il été immolé au début des temps, pourquoi son corps dépecé, puis ressuscité, a-t-il servi à construire le monde? Peut-on inscrire le christianisme, religion du sacrifice salvateur, dans cette lignée?Les deux grands systèmes sacrificiels, qu'ils relèvent de la sphère domestique ou cosmologique, obéissent à la logique des transformations; telle est l'hypothèse majeure de ce livre qui jette de nouveaux éclairages sur la pensée qui guide le geste du sacrificateur.
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Le 7 janvier 2013, s'est tenu à Rabat un colloque sur les communautés juives du sud du Maroc, considérées comme les plus anciennes de ce pays.
Réunir les contributions des participants, universitaires et spécialistes, tenait au coeur de chacun.
La singularité de cet ouvrage réside dans l'accentmis, avant tout, sur le concret, le local et le spécifique. Cette approche conduit à appréhender concrètement l'histoire de ces communautés, ancrées dans leur environnement physique et social, certes dispersées,mais pérennes dans une vaste région et au long des siècles.
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La drummologie dans sa définition se perçoit comme l'étude des tambours parleurs africains, notamment du peuple Akan élevé à la connaissance transversale des aspects sociologiques, anthropologiques, culturels et historiques. Véritable instrument musical de communication, ce tronc-tambour dont elle découle, est la marque de l'existence du Dieu vivant qui transmet la parole et met l'homme au coeur du processus de sa propre réalisation. Elle jouit, de ce fait, de multiples fonctions dans la société.
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Une étude ethnologique de la sorcellerie en Afrique de l'Ouest, s'appuyant sur des enquêtes de terrain réalisées dans cinq pays entre 1994 et 2000. David Signer y décrit la sorcellerie comme un système de croyances à l'impact social réel, qui imprègne la politique mais surtout l'économie, et dont la fonction hautement normative et conservatrice empêche efficacement le développement de la société et de l'individu africains.
En octobre 1994, à Man, une ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire, j'ai eu une conversation révélatrice avec un jeune homme du nom de Jean-Claude.
- La sorcellerie, me disait-il, est le plus grand obstacle au développement de l'Afrique.
Je demandai :
- Que veux-tu dire ? La sorcellerie ou la croyance en la sorcellerie ?
- La sorcellerie... la sorcellerie est une réalité. Dès que quelqu'un s'élève, a du succès, est supérieur à la moyenne, il risque toujours d'être ensorcelé. La jalousie est présente partout. Elle conduit à la peur, au découragement, à la paralysie de chaque initiative. Les sorciers « mangent » de préférence ceux qui ont du succès, les diplômés, les étudiants, les jeunes talents prometteurs... ayant une nette prédilection pour un membre de leur propre famille. Ils se le partagent et, la fois suivante, c'est à un autre d'offrir quelqu'un de son entourage. Et ainsi de suite. Si, une fois, tu partages le repas, tu as une dette. Si tu ne sacrifies pas l'un des tiens, c'est sur toi que cela retombe.
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Les Abouré Ehé et les Nzima Kotoko de Grand-Bassam ; un creuset multiethnique pour le développement
Ernest Aka simon
- L'Harmattan
- 28 Juillet 2015
- 9782343070971
Le but de cet ouvrage est d'expliquer le conflit qui oppose les Abouré èhè et les Nzima Kotoko quant aux problèmes de terre à Grand Bassam. Historiens, enseignants, chefs de village, cadres, paysans, pêcheurs, commerçants témoignent. Le décor de ce débat d'idées est planté par des professeurs et chercheurs qui rappellent l'histoire des deux peuples, sans occulter les rituels et traités signés avec le colonisateur français pour faire de Grand-Bassam un creuset multiethnique propice à son développement économique et socioculturel.
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« Ce sont les Africains les plus pauvres qui migrent vers l'Europe. Les guerres de religions déstabilisent l'Afrique. Le contrôle social est si fort qu'il décourage les initiatives et favorise la violence. L'agriculture africaine est archaïque et figée. Les agriculteurs familiaux subsahariens sont dans l'incapacité de nourrir les villes. Le chaos urbain est alimenté par une urbanisation galopante. Les Africaines sont soumises et participent peu au développement.» Qui n'a pas entendu ou lu ce florilège d'idées reçues sur l'Afrique subsaharienne?
En 2015, l'optimisme économique est de mise et a braqué le regard sur de nouveaux thèmes : de « l'Etat fort » à la « bonne gouvernance », de la nécessaire « accumulation » à l'irruption des « classes moyennes », de la « société civile» à l'urbanisation modernisatrice. Cela s'accompagne de normes de perception nouvelles issues du courant libéral : individualisme, malthusianisme démographique et écologique, compétitivité et attractivité fiscale, climat des affaires, etc.
L'afro-pessimisme n'a pourtant pas disparu. Il s'est nourri de la montée en puissance de l'islamisme radical et s'appuie toujours sur une analyse de l'archaïsme des mentalités et des comportements rétrogrades. Incompréhensions et peurs cohabitent avec arrogance ou mépris. L'Afrique est ainsi criminelle ou victime, gagnante ou dynamique.
Pourquoi les Africains restent-ils encore pauvres dans une Afrique très convoitée ? Le passé permet-il de construire le présent ? Mentalités rétrogrades et comportements irrationnels seraient-ils à l'origine du mal développement ? Doit-on miser sur une urbanisation prédatrice au détriment de campagnes archaïques pour le développement? De quels changements l'Afrique est-elle porteuse et quels en sont les acteurs ?
A partir des 50 idées retenues, la nouvelle édition de cet ouvrage repensée et actualisée, répond à ces questions en utilisant le savoir acquis pour identifier la part de vérité et d'erreur qu'elles peuvent receler. Sans complaisance, mais avec lucidité.
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Les filles qui sortent ; jeunesse, sexualité et prostitution au Maroc
Meriam Cheikh
- Universite De Bruxelles
- Genre(s) & Sexualite(s)
- 28 Mai 2020
- 9782800417103
Au Maroc, l'expression « filles qui sortent » désigne celles qui se prostituent. Des délires adolescents à la professionnalisation, Les Filles qui sortent analyse la quête de respectabilité de ces jeunes femmes qui se heurtent à un ordre social autant que moral.
Au Maroc, l'expression « filles qui sortent » désigne celles qui fréquentent les night-clubs et les bars la nuit pour gagner leur vie. Au-delà du fait prostitutionnel, le « sortir » renvoie aussi plus largement aux distances qu'une partie de la jeunesse féminine des classes populaires prend avec les normes, la moralité et la respectabilité. Loin d'être confiné à la marginalité, le sortir joue sa partition dans les métamorphoses de l'ordre sexuel et intime dans un contexte d'essor de l'économie du divertissement et d'accroissement des inégalités. Y émergent de nouvelles valeurs qui remettent en cause les régimes moraux et juridiques tout en réaffirmant l'ordre hétérosexuel.
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Abécédaire du kouilou zaab' ku tub' tchi vili
Robert Tinou
- L'Harmattan
- Etudes Africaines : Serie Langues
- 25 Septembre 2015
- 9782343069968
Le vili, langue maternelle dans le Kouilou, est menacé d'extinction. Cordon ombilical de la société Loango, legs culturel des ancêtres, cette langue mérite d'être sauvegardée et pérennisée par les générations présentes et futures. Cet ouvrage est un outil précieux pour saisir la culture et l'histoire du Kouilou.
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Renaître en pays dendi ; couvade et possession au nord Bénin
Moussa Maman bello, Agnès Giannotti
- Grandvaux
- 24 Octobre 2017
- 9782371630123
« Je vous emmène à Bello-Tounga, en pays dendi, dans le petit village de pêcheurs qui m'a vu naître. Nous sommes au bout du monde, à l'extrême nord du Bénin, sur la rive droite du fleuve Niger.
Réputés dans toute l'Afrique de l'Ouest pour leur savoir-faire dans la prise en charge des maladies mentales, les Dendis sont inséparables du fleuve. Cette proximité avec l'esprit de l'eau - la déesse-mère Harakoye - leur confère une place particulière à la onction du religieux et du soin.
Je vous convie ici à un rituel thérapeutique de renaissance, une couvade appelée Danfou, littéralement «mettre dans la case» ».
Moussa maman Bello
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Images sur l'Afrique, images d'Afrique
Frédérique Louveau
- L'Harmattan
- Logiques Sociales
- 19 Octobre 2023
- 9782336406725
Safaris, baobabs, tam-tam, artisanat d'art, exploitation des ressources naturelles, fièvres hémorragiques, sous-développement, corruption, nouvelles technologies, indépendances, créativité..., les images véhiculées sur l'Afrique sont foisonnantes et relèvent de registres aussi clivés, imaginés, élaborés par des regards extérieurs au continent que remaniés par ses habitants, ignorés ou combattus par les producteurs d'images issus de l'Afrique et de ses diasporas.
Cet ouvrage propose une réflexion sur les multiples tensions contenues dans les images lorsqu'elles sont produites sur l'Afrique et en Afrique. Grâce à une approche inter-transdisciplinaire empruntée par des chercheurs en sciences sociales et en arts, sont révélées les complexités de la construction de ces images aux frontières de l'intime, de l'art et du politique. Il y a matière à penser l'image en tant que réceptacle productif des histoires nationales et ethniques au coeur des projections individuelles de soi et des autres afin de progresser dans la compréhension des soubassements du vivre-ensemble dans les sociétés africaines contemporaines. -
Introduction à la littérature berbère Tome 3 ; le conte merveilleux
Abdellah Bounfour
- Peeters
- Societe D'etudes Linguistiques Et Anthropologiques De France
- 19 Avril 2018
- 9789042932951
Ce livre a pour ambition de décrire la subjectivité berbère à travers le conte merveilleux. Après une problématisation théorique et historique de trois concepts que sont l'oralité, l'écriture et la vocalité pour débarasser la littérature berbère des vues folkloristes et en faire un domaine de la pensée pour ses producteurs, sont abordés trois grandes questions à travers plusieurs contes. La première concerne la parenté, principalement les rapports entre les parents et leurs enfants. Certaines figures maternelles et paternelles y sont examinées. La seconde question est relative à ce qui fonde une société et le pouvoir politique de point de vue de cette subjectivité. On sera surpris de voir que le conte rencontre la théorie khaldounienne du pouvoir et de l'État. La troisième est relative à un thème bien connu dans le domaine de l'anthropologie. En effet, le rapport culture-nature et la question du symbolique y est revisité et il y est montré le mode berbère de dire et de symboliser.
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Le royaume Gan d'Obiré ; introduction à l'histoire et à l'anthropologie ; Burkina Faso
Madeleine Pere
- Sepia
- 7 Février 2005
- 9782842800796
" Au départ, en 1985, ce travail se situait dans le cadre d'une histoire des villages dans la province du Poni.
Histoire des villages à laquelle j'avais pris goût au cours de mes recherches sur les Lobi, car j'avais trouvé qu'elle expliquait beaucoup de choses sur les difficultés que l'on pouvait rencontrer en matière de développement économique et social. [...] " C'est ainsi qu'un beau jour je suis arrivée dans le département de Loropéni. [...] J'ai commencé par faire l'histoire des soixante cinq villages lobi, qui s'est effectuée sans problème.
J'ai ensuite continué par les trois jula et les trois dogosé, également sans difficultés autres que les distances et les mauvaises pistes. [...] Je suis partie pour faire l'histoire des huit villages gan, comme celle de tous les autres, en commençant par Obiré, capitale du royaume. J'ai été très bien reçue et, outre le roi Dabira, je crois bien que tous les villageois étaient là et que la plupart d'entre eux, sinon tous, n'avaient jamais vu une femme blanche et, qui plus est, une vieille femme !...
Du jamais vu ! Et, même si personne ne le disait, chacun se posait la question de savoir : " Est-ce qu'elle ne vient pas du pays des ancêtres ? "... J'ai eu beaucoup de succès ce jour-là ! [...] " De manière à pouvoir situer les villages - même approximativement - dans le temps, afin de voir au moins quels étaient les plus récents, je faisais la généalogie de chaque fondateur. Mais je me suis vite aperçue que tous étaient en rapport avec la royauté.
Les uns, pour un cimetière royal, les autres pour un cimetière princier, d'autres encore parce qu'il s'y trouve l'autel de l'une ou l'autre entité spirituelle en rapport avec la royauté... J'ai donc bien vite compris qu'il fallait changer de stratégie et que, au lieu de partir de la périphérie pour aller vers le centre, il était préférable de partir du centre pour aller vers la périphérie. [...] A partir de là, je me suis trouvé confrontée à cette nécessité - que je n'avais jamais envisagée - de faire d'abord l'histoire des Gan et de leur royauté, pour comprendre ensuite l'histoire de chaque village ".
Extraits d'une conférence donnée par Madeleine Père à l'Université de Ouagadougou, le 4 mai 2000
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Rencontres lumineuses au coeur de l'Afrique ; carnet de route Sud-Soudan
Serge a. m. Tornay
- Sepia
- Bibliotheque De Peiresc
- 20 Août 2009
- 9782842801540
Toposa et Larim ! Plutôt que d'une oeuvre ethnographique, il s'agit d'un livre de voyage, dans l'espace comme dans le temps. L'auteur a vu dans l'histoire du Soudan une métaphore de son étendue. Cette histoire a remonté le Nil à contre-courant. Nous en connaissons depuis fort longtemps le passé, des pharaons noirs jusqu'à Méroé puis aux royaumes nubiens. Pour les Européens cependant, la partie méridionale du pays n'a émergé que vers la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire hier. Ainsi, tandis que le nord du pays plonge ses racines dans la lointaine Antiquité, sa partie méridionale, aux yeux du visiteur qui s'y hasarde, conserve-t-elle les attraits d'un espace à peine exploré. C'est là que s'est déroulée en 1980 une expédition du British Institute in Eastern Africa à laquelle l'auteur eut le privilège de participer. Le Carnet de route de S. Tornay est délibérément inséré entre une Introduction qui évoque à grands traits deux millénaires d'histoire, de Méroé à l'aube du XXe siècle, et une Postface qui prend le relais avec « le Triangle Ilémi, non-lieu de toutes les frontières », première étude en français sur ce curieux rejeton de l'Angleterre coloniale. Cet ouvrage est tout à la fois scientifique et intimiste. L'auteur, qui conçoit son métier d'ethnographe comme celui d'un romancier du réel, a mené une réflexion sur le thème espace, temps et culture. Jugeant l'image aussi importante que le texte, il l'a richement illustré pour donner non seulement un nom mais un visage aux personnages du récit et rendre visibles leur habitat, leurs rituels, leur environnement. Si cette pérégrination nous apprend que les relations entre Turkana et Toposa, Toposa et Larim, demeurent marquées par l'hostilité, nous découvrons aussi chemin faisant que la guerre et la précarité matérielle ne détruisent ni l'exubérance, ni la quête du bonheur. Au fond du dénuement, une sérénité : le secret que les hommes et les femmes de ces contrées lointaines nous offrent généreusement de partager. Dès son titre, l'ouvrage renverse les noires perspectives d'Au Coeur des Ténèbres de Joseph Conrad. En ces années où le public ne reçoit du Soudan que les horreurs du Darfour, il paraît bienvenu de rappeler que l'Afrique est aussi faite de joie de vivre, d'humour et de lumière.
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La population dans la région du Chari-Baguirmi (Tchad) ; le cas de la sous-préfecture de Masenya
Francois Raverdeau
- Sepia
- Pour Mieux Connaitre Le Tchad
- 1 Juin 1997
- 9782907888943
"Pour accompagner le développement rural en Afrique noire, la coopération française privilégie au Tchad la recherche-action-développement. Celle-ci a débuté en 1992 par une enquête socio-économique de la région du Chari-Baguirmi. Son dépouillement donne des informations géographiques, démographiques, sociales, économiques et juridiques. Le présent ouvrage présente ainsi la population de cette sous-préfecture dans son environnement et ses activités quotidiennes."
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"Fileuses de coton, entrepreneurs, maraîchères, commerçantes, institutrices, préfets, tradipraticiennes, fondatrices d'ONG, teinturières, juristes. Mères, filles, soeurs et épouses de Côte d'Ivoire font preuve au quotidien d'un dynamisme, d'un courage et d'une générosité sans bornes. Quel rôle jouent-elles dans la société et quelle chance représentent-elles pour le pays ? Ce livre leur rend un hommage vibrant d'espoir."
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Le livre un autre burundi est conçu pour donner une vision actuelle de la société burundaise à la lumière de repères traditionnels et de rappels historiques majeurs.
Les photographies sont accompagnées de textes extraits du patrimoine oral, proverbes ou berceuses, et de poèmes écrits par des auteurs burundais, inspirés par les images. le burundi est voisin du rwanda, de la tanzanie et de la république démocratique du congo. aujourd'hui, ce petit pays d'afrique est ruiné et isolé par les conflits qui touchent toute la région des grands lacs. l'insécurité, la peur, la vengeance, les effets d'un long embargo, la misère, les camps, le sida, la subsistance dominent le quotidien.
Pourtant, en silence et dans la souffrance, la population survit à ses crises internes autodestructrices. un autre burundi, témoignage des ressources des burundais, vise donc à encourager l'expression de repères communs appartenant au passé, même douloureux, et à envisager l'avenir, porteur d'espoirs de reconstruction, de paix et de réconciliation.