De ses premiers engagements au début des années 1960 à ses interventions sur les plateaux de télévision pour analyser notre actualité politique, la vie de Roland Cayrol est étroitement liée à l'histoire de la Ve République.
Il a côtoyé tous les présidents de Giscard à Macron, et quelques-unes des principales figures de la politique : Pierre Mendès France, Gaston Defferre ou Michel Rocard. Chercheur en science politique, il a mis en lumière les mécanismes qui régissent la formation de l'opinion publique dans ses relations avec les médias. À la tête de l'un des principaux instituts de sondage français, il a régulièrement suivi les mouvements de l'opinion. Politologue humaniste, il a plaidé sans relâche pour l'intervention des citoyens dans le débat démocratique.
Dans Mon voyage au coeur de la Ve République, Roland Cayrol revient sur des décennies d'expérience et d'observation, entre portraits acérés des grands fauves, anecdotes sur les coulisses des pouvoirs et réflexions sur les transformations de nos sociétés politiques.
«L'Europe ne peut compter éternellement sur les échecs de ses ennemis pour espérer régler un enjeu aussi complexe.»Hugo MicheronMalgré une actualité brûlante, marquée par le procès des attentats du 13 novembre 2015 et la campagne pour l'élection présidentielle, le phénomène jihadiste demeure mal compris.Ce tract retrace les mutations du jihadisme en Europe depuis la chute du mur de Berlin et revient sur ses reconfigurations actuelles à la suite de l'effondrement de Daech. Il fait émerger sa mécanique et pointe un écueil fatidique qui consiste à croire que le jihad global a disparu, à chaque fois qu'il entre en mutation. En l'espace d'une génération, les idées jihadistes se sont propagées vers les sociétés européennes et représentent désormais un enjeu politique et sociétal qui doit absolument être pensé.
Tout juste élu président de la République française, Emmanuel Macron promet de faire souffler un vent nouveau sur les relations avec le continent africain. Il dénonce une « Françafrique » postcoloniale et mise sur les nouvelles générations pour réconcilier les mémoires.
Mais il se heurte vite au réel. Les autocrates, à la longévité exceptionnelle, lui rappellent qu'ils sont les derniers à défendre les intérêts français sur un continent mondialisé, redevenu géostratégique. Le président joue alors un joker inédit : « l'Afrique » en France.
Au terme d'une enquête fournie, les auteurs dressent un constat implacable : la « génération Macron » n'a pu effacer, plus d'un demi-siècle après les indépendances, des relations ambiguës. Emmanuel Macron l'admet dans une longue interview exclusive. Par un singulier effet boomerang, le président risque d'être piégé autant en France qu'en Afrique.
Journaliste et spécialiste de l'Afrique, Antoine Glaser a été directeur de la rédaction d'Africa Intelligence. Il est l'auteur, dans la collection « Pluriel » de Africafrance (2018).
Journaliste éditorialiste à L'Opinion, Pascal Airault a réalisé de nombreux reportages pour Jeune Afrique. Il est l'auteur de Françafrique. Opérations secrètes et affaires d'État (avec J.-P. Bat, Tallandier, 2016).
Postface inédite
La France a changé, et rien désormais ne sera plus comme avant. En deux générations à peine, les Français ont radicalement modifié leurs façons de vivre, de penser et de voter, au point qu'on a pu parler de « Seconde Révolution » pour désigner les bouleversements intervenus au cours des années 1960.
Ce sont ces Révolutions françaises que retrace pour nous Jean-François Sirinelli. Elles ne sont pas toutes politiques ; nombre d'entre elles concernent la vie intime des Français, ce qui les enthousiasme, les fédère ou les heurte, des Parapluies de Cherbourg au Cabu de Charlie Hebdo, de la fin de la guerre d'Algérie à la révolution introuvable de Mai 68, du règne de De Gaulle à l'ascension de Macron.
Une interrogation parcourt ce livre : née sous le signe de la paix et de la prospérité, la Ve République est-elle parvenue au terme d'un cycle ? Faut-il redéfinir le modèle républicain français ?
Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque « crise de gouvernabilité ».
Aux États-Unis, le phénomène inquiétait tout particulièrement le monde des affaires, lui qui était mis en cause de toutes parts, confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une « révolution managériale » réelle ou supposée, à des mobilisations écologistes inédites vécues comme des « attaques sur la libre entreprise », à l'essor concomitant de nouvelles régulations sociales et environnementales, et - racine de tous les maux - aux ravages de ce que Friedrich Hayek fustigeait alors comme une « démocratie sans limite ».
C'est à cette occasion que furent élaborées, par réaction, dans un mouvement de contre-offensive multiforme face à cette vague de révolte généralisée, de nouvelles tactiques politiques destinées à l'endiguer et à la neutraliser, de nouveaux arts de gouverner encore actifs aujourd'hui - une nouvelle gouvernance capitaliste dont ce livre propose de retracer, en faisant le récit des conflits qui en constituent les sources, l'histoire philosophique.
Depuis six ans, il est le plus jeune chef de l'État que la France ait connu, mais sait-il commander ? Il est le père de la Nation, mais sait-il protéger les Français ? Il est le président, mais sait-il défendre notre identité ? La droite moque un président Bisounours, naïf face aux périls et répondant par l'économie et le social à tous les problèmes. La gauche dénonce un président sécuritaire, faisant voter des lois scélérates.
Au cours de nombreux épisodes fondateurs et souvent méconnus, Emmanuel Macron a voulu montrer qui était le chef, mais quelle est la part du comédien, celle de l'homme confronté au tragique de l'histoire, celle du responsable politique obligé de composer avec ses convictions, sa majorité, l'opinion ? Le président cambrioleur finira-t-il rattrapé par la patrouille ?
Ce livre raconte un président confronté à son plus grand défi : celui de l'autorité.
Corinne Lhaïk est journaliste à L'Opinion et l'auteure de la biographie à succès d'Emmanuel Macron, Président cambrioleur (Pluriel, 2022).
Éric Mandonnet est rédacteur en chef du service politique de L'Express et l'auteur, avec Ludovic Vigogne, de Ça m'emmerde, ce truc (Grasset, 2012), récit de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
S'adressant à l'électeur d'Emmanuel Macron, François Bégaudeau fait la somme des aveuglements qui le font se prendre pour un progressiste de pointe là où il n'est qu'un conservateur de base.
Tu es un bourgeois. Mais le propre du bourgeois, c'est de ne jamais se reconnaître comme tel.
Petit test : tu votes toujours au second tour des élections quand l'extrême droite y est qualifiée, pour lui faire barrage. Par conséquent, l'abstention te paraît à la fois indigne et incompréhensible. Tu redoutes les populismes, dont tu parles le plus souvent au pluriel. Tu es bien convaincu qu'au fond les extrêmes se touchent. L'élection de Donald Trump et le Brexit t'ont inspiré une sainte horreur, mais depuis lors tu ne suis que d'assez loin ce qui se passe aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Naturellement tu dénonces les conflits d'intérêts, mais tu penses qu'en voir partout relève du complotisme. Tu utilises parfois (souvent ?) dans une même phrase les mots racisme, nationalisme, xénophobie et repli sur soi. Tu leur préfères définitivement le mot ouverture.
Si tu as répondu oui au moins une fois, ce livre parle de toi. Prends le risque de l'ouvrir.
Une blague, ça ne s'explique pas. Mais l'humour, si.«Malgré la place qu'il occupe partout dans nos vies, dans la sphère privée ou dans les médias, l'humour politique est sousétudié scientifiquement et mal questionné journalistiquement. Il est pourtant l'un des miroirs les plus parlants de la société, et il se pratique dans toutes les situations, même les plus tragiques : en temps de guerre, après un attentat, voire au lendemain de la mort de Johnny. Le rire est comme le coquelicot : il pousse dans la boue et l'éclaire d'une petite touche de couleur vive.»L'humour politique est à la fois jugé suspect et paré de vertus : il inverse les hiérarchies, il témoigne de la bonne santé démocratique d'un pays, il est d'utilité publique en cas de crise (et garantit le retour de l'être aimé).Avec le ton et l'ironie mordante qu'on lui connaît, Charline Vanhoenacker analyse les mécaniques du rire, dévoile les secrets de fabrication de ses chroniques radio et explore les relations ambiguës qu'entretiennent les politiques avec l'humour et... les humoristes.
Comment de Gaulle et Debré, Giscard d'Estaing et Chirac, Mitterrand et Balladur, Sarkozy et Fillon ou encore Macron et Philippe ont-ils cohabité ? Ce couple exécutif, unique au monde, engendre une infinité de configurations qui vont de la soumission à la collaboration amicale ou plus tumultueuse, jusqu'à la guerre de succession.
Il est fascinant d'observer comment ces hommes et ces femmes de pouvoir, rarement amis, parfois alliés, souvent concurrents et même adversaires, se sont entendus ou non, à travers des crises aussi graves que la guerre d'Algérie, la révolte de Mai 68, la crise sociale de 1995 ou le mouvement des Gilets jaunes de 2018. Il est étonnant de constater que ces couples improbables ont réussi tant bien que mal à diriger la France à travers les alternances politiques et les cohabitations, dans un pays aussi divisé que frondeur.
En s'appuyant sur les témoignages d'anciens Premiers ministres, de secrétaires généraux de l'Élysée et de Matignon, de collaborateurs et de journalistes accrédités, Jean Garrigues se place au plus près de leurs réflexions les plus intimes, de leurs décisions les plus fortes ou les plus douloureuses et de leurs scènes de ménage.
Voici une traversée de plus de soixante ans d'histoire aux côtés de celles et ceux qui la façonnent. Le roman vrai de la vie politique française.
Peut-on être conservateur en France aujourd'hui ?
Notre pays semble rétif au conservatisme : doté d'un État centralisateur peu soucieux des coutumes, porté sur les idées abstraites, mû par des passions politiques qui n'ont jamais vraiment laissé de place à la préservation du passé..., les conservateurs y sont comme relégués au second plan, derrière les libéraux, les gaullistes et les réactionnaires.
C'est l'impossibilité d'un conservatisme « à la française » que tente de résoudre ici Armand Rouvier en revenant sur l'histoire de cette notion politique depuis Montaigne jusqu'à la IIIe République en passant par l'âge d'or du conservatisme dans le XIXe siècle de Chateaubriand.
Peut-on encore être conservateur ? apporte ainsi des clés indispensables pour comprendre la recomposition politique à l'oeuvre aujourd'hui.
« Arrivée à l'assemblée nationale avec des idéaux, j'ai déchanté dès le premier café avalé (3,60 euros en face du Palais Bourbon). Machisme, violence, silence, rapports de domination : le Parlement reproduit les hiérarchies qui écrasent les femmes et les minorités. ».
Comme collaboratrice d'élus, Mathilde Viot était aux premières loges pour voir le pouvoir masculin à l'oeuvre. Son livre au ton mordant et vif est un récit de l'intérieur, nourri d'anecdotes, de scènes vues... et de colère.
Elle y décortique cette masculinité hégémonique et toxique pour notre démocratie et analyse la façon dont l'institution tout entière est tournée vers la dissimulation de la violence qu'elle génère. Alors, autant s'en débarrasser ! Car la politique a tout à gagner à une redéfinition féministe et écologiste de ses codes.
Du 15 mai 2017 au 3 juillet 2020, Édouard Philippe a été Premier ministre et Gilles Boyer son conseiller avant d'être élu député européen. Depuis vingt ans, ils ont partagé tous les combats et ont vécu ensemble ces 1145 jours à Matignon.
Il en reste des images, des moments, des lieux, des rencontres, des décisions difficiles, des crises violentes et imprévues : en définitive, des impressions qui peuvent, parfois, laisser entrevoir quelques lignes claires.
Édouard Philippe et Gilles Boyer nous offrent un livre majeur, un témoignage exceptionnel, entre le récit et l'essai sur l'art de gouverner. C'est une leçon et un éclairage unique sur les actes, les lieux, les hommes du pouvoir.Un récit de haute tenue, écrit comme en surplomb, et convoquant l'histoire. Le Point.Une réflexion sur le pouvoir, l'état de la France et les réformes à y mener. L'Obs.
« Le lundi 17 juillet 2017, dans la solitude de mon bureau, après mûre réflexion, je viens de prendre la décision de quitter ma fonction de chef d'État-major des armées. Cette démission, que rien n'annonçait quinze jours plus tôt, était devenue pour moi un devoir.
J'ai désormais une responsabilité, celle de dire la vérité sur les menaces auxquelles nous devons faire face et sur les défis de nos armées. Ainsi, les Français pourront mieux comprendre.
Ce livre est un appel. Oui, nous pouvons être fiers de notre beau pays et de son armée. Oui, cette nation est fidèle à son histoire quand elle est rassemblée.
Je veux parler de nos forces, de nos fragilités, de notre courage, de notre honneur. Je veux servir. » Une plongée dans la pensée profonde du Général Pierre de Villiers, et une synthèse des enjeux de sécurité et de défense actuels.
Postface inédite Pierre de Villiers, général français, a été Chef d'État-major des armées de 2014 à 2017. Il est désormais président d'une société de conseil en stratégie.
L'Union Syndicale Solidaires représente une tentative pour retrouver un syndicalisme de contestation, contre les stratégies de cogestion prônées par le patronat et les gouvernements en place et le choix de la négociation adoptés par d'autres centrales syndicales. Depuis les années 1990, elle a tenté d'insuffler d'autres pratiques syndicales, moins bureaucratiques et plus branchées sur les luttes interprofessionnelles. Mais la spécificité de Solidaires se manifeste aussi dans la trajectoire de ses militants, dont certains ont tenté de reconvertir la dynamique du syndicalisme autogestionnaire dans la défense des salariés fragilisés et précarisés par la dérégulation croissante du marché du travail. Ce livre s'attache aux difficultés rencontrées par une telle rénovation du syndicalisme, mais il trace aussi des pistes de réflexion sur les conditions d'un rapprochement entre causes syndicales et luttes sociales.
Vengeances d'État, assassinats en série, attentats commandités, éradication de chefs terroristes, emploi de mercenaires ou de services secrets alliés:oui, la France est capable de tuer pour régler ses comptes et défendre ses intérêts, que ce soit en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs.Pour ce faire, la DGSE dispose d'une cellule clandestine dont les agents sont entraînés pour mener à bien des exécutions ciblées. De de Gaulle à Macron, tous ont recouru à ces actions inavouables. Ceux qui ont accordé ou obtenu le «permis de tuer» éclairent ici cette face sombre du pouvoir.Cette édition largement augmentée nous révèle ces opérations et qui elles visent. Grâce à de nouveaux témoignages et à la reproduction de documents inédits, elle nous apprend comment la France s'est vengée presque systématiquement des attaques et des attentats qui l'ont frappée depuis 2015.
1992 : 49 % des Français votent « non » au traité de Maastricht. 2005 : 55 % des Français votent « non » au traité constitutionnel européen. 2017 : au total, 48 % des Français votent pour des candidats qui, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, proposent de quitter tout ou partie de la construction européenne. Il apparaît donc que de façon stable, un Français sur deux est souverainiste. Il n'existait pourtant pas, jusqu'à présent, d'ouvrage académique consacré au souverainisme. Thomas Guénolé vient combler ce manque.
Pour la première fois, le souverainisme est présenté dans toute sa profondeur historique et dans sa dimension mondiale : l'indépendance américaine, l'éclatement de l'Autriche-Hongrie, De Gaulle... Et pour la première fois aussi est proposée une typologie, distinguant souverainisme culturel, souverainisme civique, souverainisme révolutionnaire et souverainisme économique.
S'inspirant de sa carrière militaire comme des multiples rencontres que lui ont valu le succès de ses précédents livres, le général de Villiers dresse le portrait sans ambiguïté d'une France divisée, déboussolée, dépourvue de vision d'avenir dans un monde instable. Les Français ressentent à l'unisson qu'ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d'un équilibre entre ceux qui exercent l'autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs. C'est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l'unité et de l'espérance. Il y a urgence.
« À la fin d'une conférence, une femme d'une cinquantaine d'années se présente devant moi, visiblement émue, et me dit qu'elle a peur. «Peur pour samedi prochain.» Son mari, Gilet jaune convaincu, prévoit d'aller manifester à Paris. Or l'unité de CRS à laquelle appartient son fils a été désignée pour y assurer le maintien de l'ordre. Ne vont-ils pas se retrouver face à face ? Cette pensée la hante, comment ne pas la comprendre ? À cet instant, j'ai ressenti le déchirement qui s'opère dans notre nation, l'impérieuse nécessité d'une véritable réconciliation nationale. ».
Après ses deux premiers livres, Servir et Qu'est-ce qu'un chef ?, le général Pierre de Villiers a pris le temps d'une plongée passionnante dans la France, celle des Gilets jaunes, des habitants des villes et des banlieues. Il y a vu une nation profondément divisée et menacée par ses tensions internes, mais aussi par les ruptures d'un monde instable et dangereux. Il y a rencontré des femmes et des hommes entre angoisse et envie de s'en sortir. L'union nationale ne va plus de soi. Les Français ressentent à l'unisson qu'ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d'un équilibre entre ceux qui exercent l'autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs. C'est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l'unité et de l'espérance. Il y a urgence.
Au lendemain de l'élection présidentielle, le journaliste Renaud Dély analyse la manière dont la gauche a trahi le projet des Lumières et les idéaux du progrès. Quand Emmanuel Macron a moqué le «?modèle amish?» à propos de ceux qui refusaient le déploiement de la 5G, était-il si éloigné de la réalité ? La gauche n'aurait-elle pas bel et bien trahi le progrès, si cher à ses pères fondateurs ? Au fil de l'ouvrage, Renaud Dély dissèque la métamorphose d'un camp qui se détourne de ses idéaux et se fourvoie dans des combats hermétiques. Entre dérives identitaires, repli communautaire, rejet du patriotisme et conversion au catastrophisme, cette famille politique fondatrice de la République tourne le dos à l'avenir et se referme sur des certitudes désuètes, déconnectées du réel et de l'époque. L'indignation lui tient lieu de réflexion. Privilégiant l'invective et le sectarisme au dialogue et à la nuance, cette gauche de l'entre-soi exclut aujourd'hui tout, jusqu'à elle-même. La gauche en France n'est plus. Au lendemain de l'élection, il y a urgence à en mener l'autopsie, dans l'espoir de la voir un jour opérer son indispensable résurrection.
« Je suis la première femme trans élue de la République. Aux municipales de 2020, les électrices et électeurs de Tilloy-Lez-Marchiennes, petit village du nord de la France à la frontière belge, ont choisi de me confier leurs voix.
Ma transidentité a-t-elle pesé dans ce vote ? Certains ont-ils voté pour moi parce que j'étais trans ? D'autres m'ont-ils exclue d'office par transphobie ? Peut-être. Mais je sais aujourd'hui que, pour la plus grande majorité des habitants, cela n'a aucune importance.
J'ai oeuvré toute ma vie pour que l'on ne me voie pas uniquement à travers le prisme de ma transidentité. J'ai voulu me présenter à des élections et que l'on vote pour moi et pour mes idées.
J'y suis parvenue, mais la route a été longue. C'est là une de mes plus belles victoires. Et sans conteste une victoire pour notre société. »
LE LIVRE EST COMPOSÉ DE TROIS PARTIES.
La première évoque les vies mobiles. Ces hommes ou ces femmes que leur travail éloigne de chez eux (routiers, chantiers, livraison). Pour que cette vie soit vivable il faut que les proches restent immobiles (emplois sociaux de proximité) et que les loisirs ou les vacances se déroulent dans un rayon très réduit.
La deuxième partie raconte les vies entravées. À cause de restrictions judiciaires (contrôles), de handicaps ou d'absence de permis de conduire, le sauf-conduit pour avoir un emploi.
La troisième partie est consacrée auxvies immobiles. Très peu de déplacements, voire pas du tout, car ils ne peuvent acheter une voiture. Une vie d'expédients à chasser les promotions dans les centres commerciaux.
Ils agissent dans l'ombre, sur les terrains les plus hostiles, se glissent dans la nuit et frappent là où personne ne les attend. Par la mer et par les airs, ces membres des unités des forces spéciales de la Marine nationale sont ceux qu'on appelle en dernier recours. Nageurs de combat, tireurs de précision, experts en explosifs, chuteurs opérationnels, ils appartiennent aux commandos Hubert, Trépel, Jaubert, Montfort, Penfentenyo, Kieffer et Ponchardier.Leurs missions sont secrètes et rien n'en filtre jamais. Appuis et destructions à terre, contre-terrorisme, opérations sous-marines, lutte contre la piraterie, renseignement en zones de guerre, libération d'otages, assauts en haute mer. Des hommes « au coeur des tempêtes » qui agissent souvent loin des côtes françaises et de toute médiatisation.Un récit haletant sur ce que vivent ces guerriers d'élite, qui se lit comme on regarderait une série!
C'est une première sous le quinquennat, et cela arrive au crépuscule de celui-ci. Le jeudi 24 février, aux premières heures de l'aube, l'aide de camp se précipite dans les appartements privés du Palais de l'Élysée : Vladimir Poutine vient d'annoncer une opération militaire spéciale dans le Donbass. C'est la guerre. Il faut réveiller le Président ! S'ensuivent 24 heures sans sommeil pour Emmanuel Macron à raison de coups de fil à Poutine, d'adresse solennelle aux Français et d'un aller-retour à Bruxelles. Pour ce jeune Président qui sort d'un mandat de tempêtes, pour cet audacieux qui rêve de sceller son empreinte sur l'Histoire, cette guerre va être paradoxalement sa chance, son heure de vérité.
Lui qui confie dans ces pages : « Je ne me considère pas comme un homme politique. Simplement comme un citoyen engagé, en mission pour son pays et de ses concitoyens », fut haï comme aucun Président ne l'a été. Pourtant, il va être facilement réélu. Comment a-t-il de nouveau conquis le coeur des Français ? En réalité, tout était en place depuis des mois, les équipes, les spin doctors et les communicants. Un minutieux plan de bataille imaginé par la macronie pour emporter la mise une deuxième fois. La guerre peut commencer. Ce sera Macron ou le chaos.
Saveria Rojek a suivi le Président pendant des mois, du Rwanda à Roubaix, de Troyes à Amiens, la ville où tout a commencé. Elle a recueilli ses propos exclusifs à l'aube de ce scrutin décisif, a interrogé ses ministres, son entourage le plus proche, mais aussi ses adversaires.
Quand on exerce les plus hautes responsabilités d'État, comment vit-on l'une des plus graves crises traversées par le pays, celle de l'année 2016 ? Comment fait-on face aux attentats les plus violents (Nice, Saint-Étienne du Rouvray) et aux tensions sociales les plus vives (manifestations contre la loi travail, mouvements dans la police...) ? Comment aide-t-on le pays à surmonter l'épreuve ?
Dans un récit prenant livré dans un entretien sans concessions avec le journaliste François Bazin, Bernard Cazeneuve retrace au plus près ces événements dramatiques, vécus au coeur du pouvoir, quand chaque décision engage la vie de la nation, de ses citoyennes et de ses citoyens.
Après Chaque jour compte et À l'épreuve de la violence, Le Sens de notre Nation est le troisième et dernier tome du récit du passage Place Beauvau et à Matignon de Bernard Cazeneuve. Témoin privilégié des arcanes de la politique, l'ancien Premier Ministre raconte aussi les coulisses des grandes manoeuvres et des petites trahisons qui ont précédé l'élection présidentielle et le renoncement de François Hollande à sa propre candidature.
Ce récit précis et riche en révélations permet de comprendre les défis auxquels l'État et la société française ont été confrontés, les ressorts qui furent alors ceux de la Nation pour affirmer sa résilience et les fractures révélées par les évènements de l'époque et qui demeurent, aujourd'hui encore, comme autant de défis. Tourné également vers l'avenir, Bernard Cazeneuve donne sans faux-semblants sa vision de la politique. Ses choix concernant l'avenir de la gauche sont pleinement assumés comme la nécessité pour elle de renouer avec la culture de gouvernement, c'est-à-dire avec une exigence de vérité face aux enjeux auxquels la Nation est confrontée et d'ardeur républicaine face aux risques de fragmentation de la société française.
Alors que l'on croyait en avoir fini avec la religion sous la poussée d'une modernité occidentale qui semblait en avoir fortement réduit l'impact social, la religion occupe à nouveau une place centrale dans l'actualité française. Elle est au coeur de discussions et polémiques sociales ; elle figure également à l'agenda politique, les autorités publiques cherchant à redéfinir aussi bien les conditions d'exercice de la liberté religieuse et ses limites que le point d'équilibre à trouver pour garantir la neutralité religieuse de l'État dans la société. Dans ce contexte, les diverses religions relisent leurs traditions et l'actualisent, suscitant des réactions diverses en leur sein.
Cet ouvrage présente, de la manière la plus complète possible, les grandes données dont nous disposons actuellement sur les reconfigurations contemporaines du religieux en France : net décrochage du catholicisme, progression des « sans religion », croissance de certaines croyances, brouillage des frontières précises entre les religieux et les non-religieux avec des minorités significatives de religieux non-croyant et de sans religion croyant, inversion de la corrélation entre engagement religieux et grande agglomération d'une part et entre engagement religieux et âge d'autre part...
Congédiant l'idée selon laquelle plus de modernité signifierait moins de religion, cet ouvrage vient également montrer que, bien au contraire, l'ultramodernité contemporaine entraîne de profonds bouleversements du religieux qui ont des conséquences politiques, sociales et culturelles dont on ne mesure pas suffisamment l'ampleur.