A Vérone, où les Montaigu et les Capulet se vouent une haine ancestrale, Roméo, fils de Montaigu, est amoureux de Rosaline, tandis que Capulet s'apprête à donner une grande fête pour permettre à Juliette, sa fille, de rencontrer le comte Pâris qui l'a demandée en mariage. Parce qu'il croit que Rosaline s'y trouvera, Roméo se rend au bal et pour Juliette éprouve un coup de foudre aussitôt réciproque. Sous le balcon de la jeune fille, il lui déclare le soir même son amour puis, le lendemain, prie frère Laurent de les marier et de réconcilier leurs familles ennemies. Mais voici que sur une place de Vérone, Tybalt, cousin de Juliette, provoque Roméo qui refuse de se battre. Mercutio, son ami, dégaine à sa place, mais lorsque Roméo voit Mercutio mortellement frappé par Tybalt, il décide de le venger : Tybalt tombe à son tour, et ce qui était une comédie vire à la tragédie.
Si, dans cette pièce que Shakespeare compose vers 1595, les amants de Vérone sont ainsi promis au tragique, c'est que le destin leur est hostile. Star-crossed lovers, Roméo et Juliette sont seulement nés sous une mauvaise étoile : ils ne sont victimes ni d'une faute ni de leur amour, mais d'une suite de circonstances malheureuses qui mettront à mort cet amour et feront de leur histoire, pour plusieurs siècles, un mythe.
Édition de François Laroque.
Homère Iliade Pâris a enlevé la belle Hélène. Son mari Ménélas et tous les Grecs rassemblés crient vengeance et font le siège de Troie depuis neuf ans. Le divin Homère entonne alors le premier chant de l'Iliade. Il y en aura vingt-quatre, tous plus beaux les uns que les autres, tous centrés sur la colère d'Achille. Le roi des rois, Agamemnon, lui a enlevé sa compagne, l'esclave Briséis. En pleine bataille, Achille se retire sous sa tente, affaiblissant les rangs des Achéens. Il n'en sortira qu'à la mort de son ami Patrocle, pour combattre Hector.
On ne sait si Homère est bien l'auteur de tous ces chants, mais cette épopée a traversé les siècles par sa démesure et sa beauté. Au combat des hommes se superpose celui des dieux et des déesses. Tous sont nobles, héroïques et généreux mais Homère, réaliste, montre aussi leurs faiblesses. Cette histoire faite de larmes et de sang est le symbole de la destinée humaine ballottée par le hasard. Achille le sait bien, lui dont les exploits dépendent de la fantaisie des dieux.
Edition et traduction de Mario Meunier.
Préface de Fernand Robert.
Homère Iliade Pâris a enlevé la belle Hélène. Son mari Ménélas et tous les Grecs rassemblés crient vengeance et font le siège de Troie depuis neuf ans. Le divin Homère entonne alors le premier chant de l'Iliade. Il y en aura vingt-quatre, tous plus beaux les uns que les autres, tous centrés sur la colère d'Achille. Le roi des rois, Agamemnon, lui a enlevé sa compagne, l'esclave Briséis. En pleine bataille, Achille se retire sous sa tente, affaiblissant les rangs des Achéens. Il n'en sortira qu'à la mort de son ami Patrocle, pour combattre Hector.
On ne sait si Homère est bien l'auteur de tous ces chants, mais cette épopée a traversé les siècles par sa démesure et sa beauté. Au combat des hommes se superpose celui des dieux et des déesses. Tous sont nobles, héroïques et généreux mais Homère, réaliste, montre aussi leurs faiblesses. Cette histoire faite de larmes et de sang est le symbole de la destinée humaine ballottée par le hasard. Achille le sait bien, lui dont les exploits dépendent de la fantaisie des dieux.
Edition et traduction de Mario Meunier.
Préface de Fernand Robert.
1932. Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un Juif américain, sont marchands de tableau en Californie. Ils sont aussi unis par des liens plus qu'affectueux - fraternels. Le premier décide de rentrer en Allemagne. C'est leur correspondance fictive entre 1932 et 1934 qui constitue ce petite livre inédit, écrit par une Américaine en 1938, et salué à l'époque aux Etats-Unis comme un chef-d'oeuvre. Ce livre est un instantané, une photographie prise sur le vif et qui décrit sans complaisance ni didactisme forcené une tragédie intime et collective, celle des débuts de l'Allemagne nazie.
C'est en hiver que l'étranger s'est installé à l'auberge du village d'Iping.
Ses bandages, qui lui enveloppent entièrement la tête, sauf le nez, d'un rouge vif, lui donnent un aspect étrange, assez terrifiant, et les langues vont bon train.
On l'aurait peut-être laissé en paix s'il n'avait pas retardé le paiement de sa note et s'il n'y avait pas eu un vol mystérieux au presbytère. Mandat est donné de l'arrêter, mais comment se saisir d'un personnage qui disparaît à mesure qu'il se dépouille de ses vêtements ? Quant à l'étranger, obligé d'être nu pour échapper aux poursuites, il souffre cruellement du froid et de la faim.
Ainsi débute l'aventure du savant qui a découvert la formule de l'invisibilité, un des romans les plus célèbres de Herbert George Wells et, par son invention et son humour, un des chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique.
William Legrand s'est exilé sur l'île de Sullivan, au sud des États-Unis, après avoir fait faillite. Sa vie bascule lorsqu'il découvre sur la plage un scarabée doré, puis un message codé. L'énigme le tourmente jusqu'à l'obsession et il se lance alors dans une chasse au trésor, qui mêle pirates et cryptographie.Écrite en 1842 à l'occasion d'un concours organisé par un journal américain, cette histoire vaut à Edgar Allan Poe le premier prix et reste l'une de ses nouvelles les plus célèbres.Édition de Bachir Bourras.Traduction de Charles Baudelaire.
Dans le comté rural du Wessex, Gabriel Oak demande en mariage la jolie Bethsabée Everdene, offrant à cette orpheline désargentée une situation confortable et la promesse d'une vie heureuse. Farouchement attachée à son indépendance, la jeune femme se refuse à lui. Elle hérite bientôt d'une propriété à Weatherbury, qu'elle décide de gérer seule, en maîtresse femme. Alors que tout semble lui sourire, Bethsabée se retrouve en proie aux désirs de Boldwood, un riche fermier, puis de Troy, un sergent sans foi ni loi, et enfin de son premier soupirant, le fidèle Oak, qui, par le plus grand des hasards, s'est fait engager par celle qu'il avait résolu d'oublier. Ce quatuor amoureux va se déchirer et semer le trouble dans le coeur et la vie de l'héroïne.Loin de la foule déchaînée, chef-d'oeuvre de Thomas Hardy, fait au gré des saisons le récit de vies tumultueuses et d'amours contrariées au sein d'une nature aussi spectaculaire qu'impitoyable.Édition et traduction de Sophie Chiari.
S'estimant proche de la mort, un roi décide de partager en trois son royaume afin d'en doter ses filles, Goneril, Régane et Cordélia. Lors d'une vaste cérémonie où se décident à la fois le partage et les noces des trois héritières, il exige de chacune une déclaration d'amour officielle qui scellera toutes ces donations. Mais, alors que les deux premières le flattent avec ostentation et démesure, la troisième tient des propos raisonnables qui mettent le vieillard en fureur et l'amènent à maudire sa préférée...Un récit où le tragique le dispute à la folie, mis en lumière par une traduction résolument moderne et tournée vers la mise en scène.Traduction et postface de Jean-Marc Lanteri.
A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais aussi généreux, a interrompu ses études faute d'argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, se pense fondé à commettre un crime : ce qu'il va faire bientôt - de manière crapuleuse. Publié en huit livraisons par Le Messager russe au cours de l'année 1866, le roman de Dostoïevski montre en Raskolnikov un témoin de la misère, de l'alcoolisme et de la prostitution que l'auteur décrit sans voiles, un criminel aussi qui ne sait trop pourquoi il l'est devenu, tant les raisons qu'il s'invente pour agir sont contradictoires. Mais la tragédie n'exclut pas la vision d'une vie lumineuse, et le châtiment de son crime va lui permettre un long cheminement vers la vérité, et la renonciation à sa mélancolie brutale. Après quoi sera possible ce que l'épilogue annonce : l'initiation de Raskolnikov à une réalité nouvelle, le passage d'un monde à un autre monde.
Traduction d'Elisabeth Guertik.
Edition de Jean-Louis Backès.
Dans le nord de l'Angleterre, au début du XIXe siècle, la jeune Agnès Grey est élevée loin des remous du monde par des parents aimants. Lorsque le père, pasteur de son état, perd toutes ses économies à la suite d'un placement douteux, Agnès décide de s'engager comme gouvernante dans une première, puis une seconde famille aisée du Yorkshire. Désireuse de découvrir le monde, enthousiaste et patiente, mais peu expérimentée, elle va se heurter à la cruauté des enfants dont elle a la charge et au mépris de leurs parents. C'est en étant confrontée à la difficulté de sa condition, et en y faisant face, qu'Agnès va finalement s'éduquer elle-même.
Paru en 1847, Agnès Grey s'inspire largement de l'expérience de son auteure, la benjamine des soeurs Brontë. À la fois roman d'apprentissage, éloge de la nature et peinture minutieuse de la société de l'époque, ce texte est une oeuvre à part qui mérite d'être redécouverte pour elle-même.
Poèmes :
Poèmes choisis / La Maison de la courtisane
La Sphinge / L'Artiste / Le Faiseur de bien
Le Disciple / Le Maître / La Salle du jugement
Le Maître de sagesse / La Ballade de la geôle de Reading
Roman :
Le Portrait de Dorian Gray
Contes et nouvelles :
Le Fantôme des Canterville / Le Crime de Lord
Arthur Savile / Le Sphinx sans secret
Le Millionnaire modèle / Le Prince heureux
Le Rossignol et la Rose / Le Géant égoïste
L'Ami dévoué / La Fusée remarquable / Le Jeune Roi
L'Anniversaire de l'Infante / L'Enfant-Etoile
Le Pêcheur et son âme
Essais et oeuvres critiques :
Le Portrait de Mr. WH. / Intentions
Théâtre :
L'Eventail de Lady Windermere
Une femme sans importance / Un mari idéal
L'Importance d'être constant / Salomé
Texte autobiographique :
De profundis.
Edition réalisée sous la direction de Pascal Aquien.
Adopté par la famille Earnshaw, Heathcliff est élevé dans le domaine de Wuthering Heights.
À la mort de son père, il est réduit au rôle de domestique. Seule la jeune Cathy Earnshaw lui permet de supporter les mauvais traitements et les insultes. Devenus inséparables, ils éprouvent bientôt l'un pour l'autre une passion dévorante. Mais leurs différences sociales condamnent leur relation.
Malgré son amour, Cathy ne peut imaginer une union avec un homme sans rang ni éducation. Heathcliff en gardera à jamais une blessure profonde. De celles qui font naître un sentiment de vengeance.
Hostile très tôt au monde bourgeois, élève médiocre, fuguant à dix-huit ans pour rejoindre la Légion étrangère, héros couvert de décorations, Ernst Jünger (1895-1998) est un parfait autodidacte qui n'a effectué à l'université que de brèves études en zoologie. Boulimique de lecture depuis son enfance, nourri de Nietzsche et de Schopenhauer, il allie à une culture immense et diversifiée l'expérience traumatisante de la nouvelle guerre de matériel. Bien qu'il se considère modestement comme un « amateur », il a composé de nombreux essais éclairants sur la crise du monde moderne, l'usage des drogues ou encore l'entomologie. Nous avons privilégié ici les textes qui s'interrogent sur le triomphe de la technique, marqué par l'avènement de la figure du Travailleur : celle-ci commence par fasciner Jünger avant de l'inquiéter, dans sa méfiance envers l'État technocratique, hautement suspect eu égard à sa sensibilité libertaire et précocement écologiste.
Édition établie, présentée et annotée par Julien Hervier.
Ce volume contient :
Lettre de Sicile au bonhomme de la Lune / Le Travailleur / Sur la douleur / La Paix / Passage de la Ligne / Traité du rebelle / Le Mur du temps / Maxima-Minima / Sens et signification / Les Ciseaux.
La première vision que nous avons de Lilliput nous parvient à travers le corps de Gulliver, fixé au sol par de nombreuses ligatures, parcouru de drôles de créatures et percé par de bien désagréables fléchettes. Gulliver est ainsi cet être sensible dont parlent les philosophes du xviiie siècle, qui cherche à comprendre le monde à partir des perceptions que lui apportent ses sens. Mais Gulliver ne se contente pas d'observations physiques. Si Swift s'amuse de toutes les cocasseries matérielles que provoque l'arrivée d'un géant, l'analyse se fait aussi plus sérieuse. Gulliver, par le danger initial qu'il crée, l'avantage militaire qu'il représente ensuite et le problème qu'il pose au bout du compte, permet la révélation des pratiques d'une bien petite Cour. Le Voyage à Lilliput permet une observation fort nette de l'homme et de son monde, affinée par l'optique éclairante de l'imaginaire poétique.Traduction, préface et notes de Frédéric Ogée.
Alors que les chroniques médiévales de Joinville ou Commynes sont depuis longtemps connues des universitaires français et d'un public plus large, force est de constater que leurs cousines catalanes sont encore totalement ignorées en France. Le Moyen Âge catalan nous a pourtant légué, lui aussi, des oeuvres fondamentales, considérées au-delà des Pyrénées comme les piliers d'une littérature encore naissante, élaborés en un siècle, entre le troisième quart du XIIIe siècle et le troisième quart du XIVe, comme c'est le cas du Livre des Faits du roi Jaume. Nous en présentons ici la traduction française.
Agnès et Robert Vinas.
On dit parfois que l'autobiographie naît avec Jean-Jacques Rousseau. En voici une qui remonte au XIIIe siècle. On croit parfois qu'un roi se soucie peu d'être écrivain. L'auteur de cette autobiographie est un roi, et quel roi ! Jaume Ier d'Aragon, à la vie tumultueuse, guerrière et audacieuse, conquérant de Majorque, conquérant de Valence : Jaume le Conquérant.
Michel Zink de l'Académie française.
Texte érudit et lumineux, l'Apostille au « Nom de la rose » livre les secrets de fabrication du chef-d'oeuvre d'Umberto Eco. Pourquoi l'intrigue se déroule-t-elle au Moyen Age ? Pourquoi en novembre de l'an 1327 et à la fin du mois ? Pourquoi une bibliothèque conçue comme un labyrinthe ? Pourquoi une histoire digne d'un roman policier classique ? etc. Toutes les questions que suscite la lecture du Nom de la rose trouvent ici leur réponse.