Les mangas rencontrent dans le monde entier un succès considérable qui ne se dément pas. Fruits d'une longue tradition artistique, ils trouvent leur origine dans les peintures anciennes du VII? siècle. Des scènes comiques illustrant paravents et rouleaux peints aux démons peuplant les récits de Mizuki Shigeru, de la manga d'Hokusai à Tezuka Osamu surnommé «le dieu du manga moderne», de la naissance des gekiga dans les années 1950 aux mangas One Piece ou Demon Slayer, c'est toute l'histoire de cette forme d'expression si vivante qu'il nous est donné d'approcher dans sa richesse et sa diversité, des origines à nos jours.
Véritable célébration des cerisiers, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie dans un format accordéon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Le sakura, dont la fleur est devenue l'emblème du pays, offre au début du printemps une floraison grandiose, dans de subtiles variations de couleurs, qui s'étend comme un nuage vaporeux sur tout le pays, et qui a donné lieu à un rituel ancestral, le hanami. De Hokusai à Hiroshige, en passant par Keibun, Bairei et Hasui, ces estampes mettent en valeur l'intensité et la fugacité de ce moment unique, occasion de recueillement en famille ou entre amis, où chacun est invité à méditer sur la brièveté de toute chose et sur la fragilité de l'existence, à contempler la nature pour y trouver la sagesse.
Véritable célébration des chats, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéeon plus d'une soixantaine d'oeuvres des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Au Japon, le chat, présent dans le folklore, dans la poésie et les pièces de théâtre kabuki, est une figure emblématique. Tantôt adoré pour sa douceur, sa beauté et son rôle de porte-bonheur (le Maneki-neko), tantôt craint pour sa cruauté et ses pouvoirs surnaturels, devenant alors le Bakeneko, un chat monstrueux, vampire ou sorcier, il fascine depuis toujours. De Hokusai à Hiroshige en passant par Yoshitoshi et Kuniyoshi, ces estampes mettent en valeur ce félin mystérieux et fascinant, d'une beauté envoûtante.
Le graphisme, c'est quoi? Comment approcher le graphisme? Ils/elles l'ont fait pour la première fois. 20 graphistes et typographes phares.
La typographie, quel intérêt? Retenir quelques dates repères. Changer sa façon de voir...
Après avoir fait sa révolution au XIXe siècle, l'iconographie prend au coeur de nos sociétés contemporaines une place et un pouvoir considérables à tel point que l'on parle aujourd'hui de «civilisation(s) de l'image» . Comme à ses débuts, cette révolution s'accompagne d'une forme de répression bien connue sous le nom de «censure». L'Anastasie d'hier n'a pas disparu et demeure active, redoublant de zèle dans les médias et notamment sur Internet et les réseaux sociaux. Une enquête signée d'un spécialiste de la question, déjà auteur d'Images interdites, publié chez Alternatives en 1989.
Après Saul Steinberg et quelques autres, Jean-Jacques Sempé a hissé le dessin dit d'humour au rang de grand art :
Ses oeuvres sont exposées dans les galeries du monde entier et publiées dans de somptueux albums. Mais... comment l'auteur de Un peu de Paris dessine-t-il ? Comment surgissent ses idées ? Longtemps, il a tenu ses carnets, sinon secrets, du moins à l'abri des curieux. Publiés ici pour la première fois, ils constituent un témoignage inestimable de sa recherche, de son inspiration. On y découvre toute la grâce de sa spontanéité, toute la force de son expression. Des têtes, des corps, des décors, des objets familiers... À peine une esquisse d'un trait délicat au crayon ou à la plume, et tout est là. Nous sommes devant ce que le dessin a de plus fragile, de plus suggestif aussi. Rien ne semble dit, mais tout est dit, et nous laisse dans un état de rêverie absolu.
Deux cents dessins noir et blanc lèvent le voile sur les « secrets de fabrication » de l'un des plus grands dessinateurs de notre temps.
Véritable célébration du Kisokaido, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, déploie en format accordéon le fac-similé du recueil commencé par Keisai et complété par Hiroshige entre 1835 et 1842. Itinéraire alternatif au célèbre Tokaido reliant Edo à Kyoto, cette route et ses soixante-neuf stations sont ici représentées dans de magistrales estampes qui illustrent, au fil des saisons, la beauté des sites mais aussi la diversité d'une société, mettant en scène seigneurs ou mendiants, moines ou samouraïs, pèlerins ou portefaix, sans oublier les marchands, les aubergistes et les paysans. Hiroshige y affirme son génie dans l'emploi des couleurs, osant des perspectives et des compositions inattendues, confirmant ainsi son statut de maître de l'estampe japonaise.
Redécouvrez le génie de Katsushika Hokusai (1760-1849), maître de l'estampe japonaise, à travers une sélection de 22 planches parmi les plus belles, telles les Trente-six vues du mont Fuji ou encore la Tournée des cascades de toutes les provinces.
Ces carnets s'inspirent au plus près de la forme traditionnelle des carnets d'estampes originaux que publiaient les grands maîtres de l'estampe japonaise comme Hokusai ou Hiroshige. Grâce à ce système de feuilles doublées et cousues, le confort d'écriture est inégalé.
Ce livre est l'histoire de vos propres progrès... Tous les débutants sont confrontés aux mêmes difficultés : comment dessiner un personnage, composer une image, utiliser la perspective, rendre les textures, la lumière... Tout en racontant sa propre histoire, de ses débuts maladroits à sa maîtrise complète du dessin, Jean-Jacques Dzialowski, dessinateur professionnel, explique comment progresser à chaque étape. Alternant récit en BD et démonstrations pas à pas, cette méthode anticonformiste vous propose un éventail de solutions, techniques et procédés ; certains sont universels, d'autres plus personnels, tous ont démontré leur efficacité.
La lune occupe une place très singulière dans la culture japonaise, au point qu'une fête, Tsukimi, lui est traditionnellement consacrée chaque année, à une date qui varie entre la mi-septembre et le début d'octobre, suivant le calendrier lunaire. La célébration, toujours vivace, consiste à se réunir en famille ou entre amis pour contempler l'astre nocturne lorsqu'il est dans sa phase pleine, au moment de l'année où sa brillance est la plus grande, rituel qui s'accompagne d'offrandes et de mets spécifiques. Contrairement à la tradition occidentale qui associe à la lune une image mélancolique, voire négative, elle est au Japon l'expression de la fécondité et de la prospérité - trace, sans doute, de fêtes anciennes célébrant la fin des récoltes. Plus largement, elle symbolise l'automne, participant ainsi d'un genre poétique et artistique intitulé « Neige, lune et fleurs », qui résume le cycle des saisons.
Les estampes réunies dans cet album témoignent de l'importance qu'elle occupe dans l'imaginaire des artistes. Certaines illustrent clairement la fête de Tsukimi, montrant des réunions sur une terrasse ou sur le bord d'une rivière. D'autres rappellent son lien étroit avec la poésie, comme en attestent les feuillets entre les mains de quelques personnages, mais aussi avec les contes et les récits mythologiques - rappelés notamment par la présence de lapins. Ailleurs, la lune marque simplement le passage à la nuit, lorsque le soleil a disparu et que chacun se hâte de rentrer chez soi ; ou au contraire, quand la tombée du jour sonne le début d'une autre vie, celle des courtisanes et des plaisirs secrets. Enfin, présente parfois pour sa seule qualité esthétique, la lune éclaire un paysage, empreint dès lors de mystère, ou participe d'une composition savante et délicate, mêlant fleurs et oiseaux.
Les plus grands noms de l'estampe japonaise se trouvent réunis dans ce recueil, Hokusai, Hiroshige, Yoshitoshi, dernier grand maître de l'ukiyo-e, plus tard Hasui Kawase et bien d'autres. Si chacun, avec son style singulier, a célébré l'astre de la nuit, de l'ensemble se dégage une atmosphère particulièrement paisible et poétique.
À l'heure où nous prenons plaisir à (re)découvrir la beauté de nos régions, que diriez-vous d'une promenade touristique en France avant l'invention des congés payés ?
C'est ce que propose Jean-Didier Urbain, à partir d'un choix d'affiches signées de grands illustrateurs de l'époque (Alfons Mucha, F. Hugo d'Alési, Géo Dorival, Constant Duval, Charles-Jean Hallo ou Roger Broders) et de photographies anciennes de vacances. Stations balnéaires, stations de ski, châteaux, édifices religieux, villes thermales... c'est toute la richesse et la diversité de la France et de ses régions qui nous est offerte ici.
C'est à une promenade nocturne dans l'une des plus denses métropoles du monde que nous convie le maître de l'illustration tokyoïte : Mateusz Urbanowicz.
Après le succès de son premier livre : Boutiques de Tokyo, il se remémore ici son arrivée dans la mégapole, évoque ces moments de solitude où la seule échappatoire réside dans la déambulation nocturne, telle une méditation pour mieux observer la ville.
Il évoque certains détails architecturaux, mais aussi les ambiances rencontrées, ses techniques de travail pour aboutir à cette époustouflante maîtrise du trait et de la couleur.
Un entretien, à la fin du livre, avec l'un des plus grands réalisateurs de cinéma d'animation japonais, raviera les amateurs du genre.
L'interaction entre l'eau et les pigments n'étant que partiellement maîtrisable, un motif ne ressemblera jamais à un autre. Il faut que vous vous détachiez de l'idée de reproduire à l'identique. L'artiste a conçu ce livre comme un guide et une aide sur le chemin de la création.
Pas de dessin ou d'esquisse préalable, l'essentiel des motifs est réalisé en quelques coups de pinceau. Il ne s'agit pas de créer une image parfaite de la nature ou une photographie mais de créer une vue d'ensemble.
Après une courte introduction sur les bases de l'aquarelle, vous apprendrez les formes de base pour créer différents motifs floraux qui pourront être assemblés afin de réaliser des compositions entières.
Dans ce livre, vous découvrirez :
- Un style de peinture pour lâcher prise et donner libre cours à sa créativité.
- Toutes les explications pour peindre feuilles et fleurs sans dessin préalable.
- Plus de 25 motifs à peindre sur des cartes d'anniversaire, comme marque-pages ou sur les murs !
- Un pas à pas spécial débutants pour réaliser sa propre couronne de fleurs.
Une cabane dans les arbres, un chalet dans la montagne, une paillote en bord de mer, une bicoque au sommet d'une falaise, une chaumière au fond des bois... Autant d'abris modestes et isolés qui invitent le promeneur à s'y réfugier et à méditer. Un peu comme quand, enfants, nous cherchions un endroit à nous pour rêver, loin du monde des adultes. À côté de sa pratique de la bande dessinée, Nylso tient un carnet dans lequel il dessine quotidiennement et spontanément des paysages. Guidé par son rotring, il couvre le papier de petits traits qui forment peu à peu une prairie, une clairière, une forêt. Et dans chacun de ses décors improvisés, il y a un chemin qui mène à une cabane. Parfois, ces cabanes ont l'air complètement abandonnées et d'autres fois, elles semblent avoir été laissées peu de temps avant notre arrivée. Avec cette série, Nylso poursuit l'expérience de son livre CABANES paru en 2016 aux éditions Michel Lagarde et déploie sa fascinante technique de dessin où l'accumulation de fines hachures entraîne des jeux de lumière et de mouvement qui révèle à la fois la force et la sérénité de cette nature dessinée.
Cette approche connue sous le nom d'Urban Sketching est très tendance, il s'agit de la pratique du dessin in situ d'après l'observation directe de la vie urbaine et quotidienne.
Vous allez découvrir grâce aux astuces et techniques de Delphine que dessiner sur le vif c'est palpitant ! Le livre est riche de nombreuses explications et de visuels réalisés sur le vif.
« Je ne sors jamais sans un carnet de croquis et de quoi dessiner » dit Delphine Priollaud-Stoclet. Bien plus qu'un loisir ou un passe-temps, c'est tout un art de vivre qui permet de saisir tous les instants qui vous inspirent pour un dessin.
« L'artiste n'est artiste qu'à la condition d'être double et de n'ignorer aucun phénomène de sa double nature », affirme Charles Baudelaire dans ses Curiosités esthétiques. Une affirmation que Karl Beaudelère a faite sienne : « Je me suis regardé dans une glace, suspendue sous ma mezzanine, près de ma table. Mon premier autoportrait a été celui d'un extraterrestre, avec une antenne. Pour signifier : je suis là, mais je ne fais pas partie de vous. Je suis autre. » Et l'exercice s'est répété, de manière quasi obsessionnelle : « J'ai voulu adoucir cet homme qui avait tant de poids sur lui. Il fallait qu'il soit davantage parmi nous. ».
Ces visages qu'il se donne au stylo à bille, chacun lui prenant de longues semaines de travail, surgissent d'un chaos de lignes et de couleurs pour mieux nous renvoyer à notre propre distorsion, notre incapacité à nous représenter complètement à nousmêmes - une incapacité qui génère une aptitude fantastique, celle de se réinventer. En se réinventant, Karl Beaudelère s'affranchit des recettes de la mimétique pour nous restituer dans son immédiateté l'expérience magique du regard.
Les textes de Michel Thévoz, historien d'art, Sarah Lombardi, conservatrice de la Collection de l'Art Brut à Lausanne, Françoise Monnin, rédactrice en chef de la revue Artension, et de Katia Furter éclairent une vie et une oeuvre aussi singulières l'une que l'autre.
Le présent ouvrage accompagne l'exposition qui sera consacrée à l'artiste à la Collection de l'Art Brut à Lausanne, du 4 juin au 30 octobre 2022.
Ces carnets s'inspirent au plus près de la forme traditionnelle des carnets d'estampes originaux que publiaient les grands maîtres de l'estampe japonaise comme Hokusai ou Hiroshige.
Grâce à ce système de feuilles doublées et cousues, le confort d'écriture est inégalé.
Les dessins humoristico-philosophiques de Johan De Moor enfin rassemblés !
Rien n'échappe au regard acéré de Johan De Moor. À travers ses dessins de presse, il compose un panorama lucide du monde actuel sans craindre d'en souligner les absurdités et injustices. Des techniques picturales variées et mixtes renforcent l'impact de ses créations inventives et percutantes. Quelques planches réalisées avec Gilles Dal pour la revue Pandora complètent l'ouvrage et montrent la variété de la production de cet étonnant artiste contemporain.
Tourbillons impressionnants, flots tumultueux des rivières, torrents bouillonnants, cascades vertigineuses, violentes intempéries, douces pluies poétiques, neige immaculée et silencieuse : l'eau sous ses multiples formes occupe une place essentielle dans les estampes japonaises des XVIIIe et XIXe siècles. La mer surtout, omniprésente dans l'archipel nippon, participant de l'identité des Japonais, est sublimée. Parmi les représentations récurrentes de vagues impétueuses déferlant sur le rivage, menaçant des embarcations, se brisant sur les falaises, les rochers et les récifs, une image aussitôt s'impose : celle de la célèbre Grande Vague de Hokusai. Des artistes tels que Hokusai en effet, mais aussi Hiroshige et Kuniyoshi vont devenir les maîtres incontestés de cette représentation de l'eau, relevant de véritables défis techniques pour saisir à la fois l'instantanéité et la pérennité du mouvement, en exprimer l'éternel recommencement, en traduire l'ampleur et la force. Jeux de lumières, de couleurs et de lignes, stries profondes, traits vifs, courbes ou volutes leur permettent de synthétiser et de schématiser les divers mouvements des eaux, tour à tour dormantes, bouillonnantes ou écumantes. À partir des années 1830, un nouveau pigment, le bleu de Prusse, va leur permettre de rehausser leurs oeuvres d'une teinte intense et profonde, donnant à l'eau toute sa force d'expression, autorisant tous les contrastes et les variations infinis de bleus.Dans un style tout à la fois réaliste, abstrait et innovant, ces maîtres de l'estampe capturent le caractère unique et quasiment sacré de l'eau dans une véritable communion avec la nature, et nous livrent leur vision d'un monde empreint de spiritualité.
Le yoga, sagesse indienne née aux alentours de notre ère à partir d'un fonds d'expériences et de spéculations plus anciennes, a irrigué la plupart des mouvements spirituels du sous-continent indien. Brahmanes, bouddhistes, jaïns, soufis musulmans, groupes tantriques l'ont modulé de manière spécifique, et le yoga s'est ainsi développé en une multitude de propositions qui attestent de sa richesse et ont assuré sa pérennité.
Les contacts entre cultures indiennes et voyageurs, savants ou colons européens en ont profondément modifié les formes et les finalités.
Ascètes, yogis, soufis s'attache à évoquer quelques-uns des multiples visages de l'ascétisme indien. Car ceux qui se disent « yogis » dans l'Inde ancienne appartiennent à toutes sortes de milieux. Ils sont les acteurs d'un univers où circulent des conceptions et des pratiques communes et qui développe une culture partagée de la méditation, du renoncement, de la libération ou encore de l'acquisition de pouvoirs supranaturels.
Parmi la sélection d'oeuvres ici présentées, deux documents exceptionnels du xviie siècle : le premier est un manuscrit moghol, provenant de la bibliothèque Chester-Beatty à Dublin, qui comporte les toutes premières études picturales de postures yogiques, telles qu'elles furent codifiées au xve siècle dans le texte sanskrit Hatha Yoga ; le second est une étonnante peinture sur coton de près de 2 mètres de longueur, issue du cabinet de curiosités de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Elle figure 29 ascètes et yogis se livrant à différents exercices de yoga. Ces deux témoignages artistiques comptent parmi les plus anciennes représentations picturales de postures yogiques connues à ce jour.
Une sélection de gravures sur bois et de lithographies de l'artiste français Henri Rivière (1864-1951) magnifiant sa vision poétique et japonisante des paysages marins saisis dans leur variété et leur féerie quotidienne.
Les monstres, ou monstra, "ceux que l'on montre", désignent au Moyen Age des êtres prodigieux, tour à tour effrayants, drôles ou parodiques. Figures majeures de l'imaginaire médiéval, ces créatures fantastiques sont largement représentées dans les pages des manuscrits qui témoignent de l'inventivité des enlumineurs de l'époque et permettent au lecteur de découvrir un univers insolite, fortement incarné.
Du Léviathan à la bête de la mer dans l'Apocalypse, la Bible regorge de créatures terrifiantes, liées au péché, qui inspirent largement l'imaginaire médiéval. On les retrouve dans les romans arthuriens, où les chevaliers sont souvent aux prises avec des monstres d'une laideur repoussante. Au Moyen Age, les monstres évoquent ainsi tour à tour des êtres aux confins de l'humain et de l'animal, des créatures fantastiques, à la marge.
C'est tout un univers d'êtres composites, d'animaux à visage humain et d'humains dépourvus de tête, d'animaux hybrides, de dragons, griffons et autres licornes qui inspirent les enlumineurs et peuplent les marges des manuscrits enluminés. Ces petits monstres ont parfois une portée symbolique. A valeur satirique, à l'encontre du clergé, du médecin ou des vices humains, ils donnent alors lieu à des figurations très cocasses.
Empreinte depuis la nuit des temps de shintoïsme, l'âme japonaise est plus que toute autre en communion avec la nature et la faune. Chaque animal, du plus petit au plus majestueux, de l'effrayant corbeau à la sublime grue, est sacré. Aussi occupe-il une place centrale dans la mythologie, ainsi que dans la littérature, les arts et l'artisanat nippons.
Nelly Delay et Dominique Ruspoli nous invitent à découvrir 28 animaux du quotidien (le renard, la grenouille, le chat, la grue, ...) dans des textes accessibles, associant haïkus, contes et anecdotes de la vie actuelle, et illustrés d'oeuvres et objets d'art produits par les artistes et artisans japonais les plus raffinés. Une promesse de délectation et d'émerveillement.