« Par la richesse de la réflexion et la pertinence des témoignages recueillis, cet ouvrage peut contribuer à susciter la prise de conscience du traitement tout à fait inapproprié que le Noir inflige à une partie de son corps. Au fond, il constitue une remise en question des rapports entre dominants et dominés, entre Blancs et Noirs sans verser dans le manichéisme. Les éléments de solution que ce livre propose traduisent la nécessité pour ces derniers d'établir leurs propres échelles de valeurs, leurs modèles, leurs canons de beauté. » Dans "Du cheveu défrisé au cheveu crépu", Juliette Sméralda propose une étude complète et documentée sur les phénomènes sociologiques, historiques et esthétiques liés à l'adoption des standards culturels européens par les populations noires après la colonisation. Se basant sur des témoignages vibrants et parfois pleins d'humour, elle construit une véritable thèse qu'elle parvient par la suite à appuyer et à consolider en invoquant Bourdieu. Un travail passionnant et considérable, qui nous en apprend beaucoup sur les rapports entre Noirs et Blancs.
La campagne présidentielle de 2007 a marqué un tournant, une « rupture », dans la logique de communication intrinsèque à la politique. Certes, Nicolas Sarkozy n'est pas l'instigateur de l'étroitesse des relations entre politique et médias. Tous deux ont toujours entretenu des relations passionnelles, tantôt assujetti l'un par l'autre, tantôt instrument de détestation ou encore générateur de fascination. Perversion, abus de pouvoir, diffamation, connivence, autant de termes capables de rendre compte de l'opacité dans la politique de communication et dans l'information politique. Ce qui marque ce renversement, cette modification structurelle, est la stratégie communicationnelle elle-même du nouveau Président. Nous avons tous constaté, spectateurs, beaucoup ont dénoncé, journalistes, l'omniprésence médiatique du chef de l'Etat. Pour autant tous ont relayé et suivi. Vacances en famille, jogging, .. Tout ce que le Président a bien voulu donné, jusque dans les moments les plus intimes de sa vie, a accaparé la presse française. Communication brillante, justement dosée, le chef de l'Etat a su se positionner en tête d'affiche, au point de rendre les médias avides des moindres faits de sa quotidienneté. Une stratégie : occuper le vide du quotidien et l'espace médiatique. Mais alors, quel regard porté sur cette relation entre un Président dirigiste et une presse complaisante ? Et ainsi, quelles conséquences tirées quant à l'analyse de l'information véhiculée par cette dernière ? La presse serait-elle instrumentalisée, asservie au chef de l'Etat lui-même ? Peut-on encore parler de médias dans ces conditions ? Et enfin, Nicolas Sarkozy ne serait-il, au fond, qu'un admirable sophiste, au verbe malicieux et séducteur, maniant l'art de discourir à des fins prosélytes ? Dans une démocratie comme la nôtre, régie par des principes tels que la séparation des pouvoirs et la liberté de la presse, comment analyser la connivence actuelle entre un chef de l'Etat omniprésent et des médias complaisants ? C'est à cette question que l'auteur, avec son oeil avisé, se propose de répondre. Une analyse fine et bien conduite qui décrypte les logiques de communication politiques de Nicolas Sarkozy. L'auteur parvient à nous éclairer sur des enjeux qui, de loin, nous dépassent, sans tomber dans la facilité d'une caricature hyperbolique et mystifiée d'un chef de l'Etat trop souvent dépeint comme une incarnation maléfique. Cet ouvrage nous permet également, au regard du sacerdoce originel de la presse, de mieux comprendre quelle est sa mission, et aujourd'hui quelles sont ses erreurs.
Dans cet essai philosophique de Christian Thys, où il est question des rapports entre la philosophie et le nazisme, l'auteur cherche à répondre à deux questions fondamentales : tout d'abord dans quelle mesure la philosophie du nazisme, et la philosophie en général ont-elles été amenées à s'influencer mutuellement ? Ensuite, quel substrat a été nécessaire afin que la philosophie du nazisme ait pu émerger au sein d'un pays "civilisé" ? C'est à partir de cette problématique que l'auteur traite la question de l'Allemagne d'un point de vue à la fois historique et philosophique. Cinq questions pour comprendre les liens entre philosophie et nazisme : Christian Thys réussit au cours de cet essai philosophique à définir clairement la problématique, et les enjeux du rapport entre deux concepts que l'on voudrait inconciliables. Parfaitement maîtrisé, l'essai met en valeur le travail de l'école de Francfort, exprime le clivage gauche-droite au sujet du nazisme, recense et synthétise les pensées des différents protagonistes, et pose la querelle des historiens et des philosophes qui en découle.
Seconde moitié du XIXe siècle. Sous l'impulsion de l'Anglaise Florence Nightingale qui s'était distinguée lors de la guerre de Crimée, la profession d'infirmière connaît un formidable élan progressiste. Elle vit même une révolution essentielle : fondation d'une véritable formation, nouvelles méthodes de travail, encadrement accru permettent alors au métier de gagner en efficacité, en professionnalisme, en cohésion. Une mutation qui inspirera rapidement les États-Unis et des femmes américaines progressiste qui promouvront à leur manière ces idées et se feront un devoir et une mission de les transmettre. Ce sera le cas, mais plus timidement, en France, grâce à l'action de la Française Anna Hamilton. Hélas, loin de s'imposer dans l'Hexagone, notamment aux lendemains d'une Première Guerre mondiale qui a pourtant permis de prendre conscience des avancées anglo-américaines dans le domaine du soin, ce modèle ne sera pas entièrement repris. Pour quelles raisons ? Retour sur l'histoire de la profession d'infirmière de part et d'autre de l'océan à travers les liens transatlantiques, les débats d'idées, les idéologies sous-jacentes, le genre et les appartenances religieuses qui s'affrontent. Avec une volonté affichée d'éclairer les pans méconnus de l'histoire et de replacer leurs acteurs essentiels à leur juste place, Évelyne Diebolt et Nicole Fouché relatent et analysent les évolutions du métier d'infirmière sur les sols anglo-américains et français. Une histoire d'abord séparée, puis menée en parallèle, avant une véritable rencontre sur le territoire français marqué par la Grande Guerre. Mais les multiples pressions, pour faire adopter par la France le modèle proposé par les Anglo-Américains, ne suffisent pas. Fruit d'une problématique inédite, cet essai nous rappelle encore que l'histoire des infirmières est indissociable de celle des femmes, de leur manière de s'approprier les métiers et d'en refaçonner les contours. Derrière le propos historique, ce sont donc des femmes d'avant-garde que cet ouvrage nous propose de découvrir.
Les Basolongo sont l'une des nationalités ethniques de la République Démocratique du Congo. Ces Bantu appartiennent à la grande famille des Bakongo qui comprend elle-même une trentaine de sous-groupes sociaux. Très croyants, ils conçoivent l'univers selon deux mondes : le visible et l'invisible. Liés à cette cosmogonie, leurs rituels, rassemblant parole et gestuelle, se rapportent aux différentes dimensions de la vie sociale, économique, politique et spirituelle. Cet ouvrage consacré au káandu, qualifié tantôt de kindoki, sorcellerie, et tantôt de nkisi, fétiche, entend ainsi apporter des réponses aux préoccupations fondamentales du peuple Basolongo.
Pourquoi Wilfrid Pickène a-t-il disparu du paysage politique congolais ? Lui, le militant convaincu qui avait foi en son pays et s'était engagé aux côtés du président, pourquoi a-t-il été contraint à l'exil ? Parce que les interrogations se multiplient, des plus hautes sphères du pouvoir à son entourage proche, Wilfrid Pickène a aujourd'hui décidé de s'exprimer. Revenant sur son expérience politique trop tôt interrompue, il analyse son parcours et remet en question les administrations régionales qui, constituées davantage de politiciens que d'hommes politiques, n'hésitent pas à risquer l'avenir de leur pays et à contrevenir aux lois pour satisfaire leur ambition et leur orgueil. Pourtant, ce témoignage n'est pas un ouvrage amer et n'a pas pour but la vengeance. Au contraire, toujours préoccupé par l'avenir du Congo et fidèle aux idées de Denis Sassou N'Guesso, il engage une véritable réflexion sur l'exercice du pouvoir, avec l'espoir d'aider à bâtir une république saine et tournée vers l'intérêt de tous.
À la veille de l'anniversaire du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, cet ouvrage étudie le parcours des combattants israélites d'un régiment de Provence, le 112e régiment d'infanterie, qui tenait avant la guerre garnison à Antibes puis à Toulon. Qui donc étaient ces poilus juifs de ce régiment de Provence ? À quelles batailles de la Grande Guerre ont-ils participé ? Comment pratiquaient-ils leur religion sur le front ? Quelle était la part de l'antisémitisme au sein du régiment durant le conflit ? Cet ouvrage décrit la situation des Juifs en France avant-guerre puis donne un aperçu historique du régiment tout en accentuant la démarche avec des conscrits israélites dont René Cassin deviendra la personnalité la plus célèbre. Se penchant plus près sur l'expérience personnelle de ces hommes, Olivier Gaget restitue avec soin la biographie d'officiers, parmi lesquels le député Maurice Bokanowski, mais aussi les impressions de trois combattants, analysées ici grâce aux témoignages uniques de leurs journaux de guerre. Des recherches formidablement documentées pour un indispensable devoir de mémoire.
La psychophysio-analyse est un « apprentissage sensible et concret des relations entre notre façon de penser et notre état d´humeur ». Un ouvrage qui développe une théorie proche des thérapies cognitives. Les auteurs s´attaquent aux causes d´un mal typique de nos sociétés modernes : le stress.
« À mi-2005, toutes activités professionnelles terminées dans le Sud-Ouest comme à Paris, la question se posa de savoir où je prendrais ma retraite. Ce ne serait pas en Normandie [...]. Je ne choisis pas non plus le Béarn [...] car m'étant trouvé dans des fonctions de direction générale, je n'avais pas l'implantation locale que j'avais pu avoir dans le Gers ou au Pays basque. Restait donc le choix entre ces deux régions et, quel que fut mon intérêt pour la mer, inévitable pour un descendant d'une famille de marins dont certains ont dû être Vikings autrefois... je trouvais la Côte basque trop urbaine et je choisis de revenir dans le Gers, à Auch, car ayant vécu toute mon enfance et adolescence à la campagne dans un petit village, je préférais cette ambiance. En outre l'agriculture et plus particulièrement l'agroalimentaire m'ont toujours intéressé, ainsi que le développement local. Et comme j'avais noué de très nombreux contacts dans ce département, je m'y sentais à l'aise pour tenter de faire oeuvre utile, notamment en politique... ».
Catalogue, énumération d'expériences que l'ouvrage de P. Tabarin ? Certainement pas, car cet ouvrage, par-delà le récit d'un parcours professionnel, de l'ancrage d'un homme dans un territoire ou de ses engagements, est surtout un espace de réflexions sur le politique et l'action, la République et son devenir, l'individu et la communauté, l'humain et l'entreprise, ou bien la liberté... Moins une oeuvre-testament donc que ces « Vingt-cinq ans d'aventures gersoises » qu'un texte en prise directe avec les problématiques d'une région qu'il a faite sienne et de tout un pays.
« Jean-Marie Doré [...] a juste feuilleté quelques pages de la première mouture du tapuscrit quand, déjà très malade, il m'a trouvé à Paris. À la vue du volume du document que je lui ai présenté - j'étais déjà à 75 interviews répertoriées -, il s'est écrié : «Ah, Iffono, je ne savais pas que j'étais aussi bavard ! Si ce travail aboutit, tu m'auras rendu un grand service. Parce que je parle comme ça, sans garder le moindre bout de papier en archives. Merci mon cher ami !» Puisse donc ce livre contribuer à sauver une infime partie du vaste patrimoine intellectuel et politique de l'homme et essayer d'apaiser tant d'admirateurs, comme ce journaliste qui, à l'annonce de la mort de Jean-Marie Doré, titra son papier : «Et la bibliothèque prit feu !» » Ses combats politiques, ses prises de position face aux débats qui ont agité la société guinéenne, sa conception de l'opposition politique, ses réactions au terrorisme, ses idées quant à l'organisation des grands scrutins électoraux... Rares sont les sujets sur lesquels la voix de Jean-Marie Doré ne s'est pas posée, et l'on en prend particulièrement conscience à la lecture de cette collection d'interviews données entre 2000 et 2015. L'occasion pour le lecteur de se confronter à une personnalité charismatique, aux mots directs et intransigeants, parfois polémique mais toujours entière. En se focalisant sur les dialogues de l'ex-Premier ministre de la transition, sur ces échanges, Aly Gilbert Iffono redonne tout son poids à la parole médiatique, publique et politique de cette figure incontournable de l'histoire guinéenne.
« L'alternance démocratique ne se réalise-t-elle pas au Gabon parce que le parti démocratique gabonais met en place des stratégies pour la confisquer ? L'opposition politique gabonaise s'organise-t-elle de manière efficiente pour provoquer l'alternance ou fait-elle face à des faiblesses qui l'empêchent de conquérir le pouvoir politique et postuler l'alternance ? La société civile gabonaise connaît-elle des faiblesses qui l'empêchent de jouer son rôle de garant de la démocratie et de vecteur de changement social ? Quels rapports peut-on établir entre l'alternance démocratique et le régime politique ? Quels rapports peuvent exister entre l'alternance démocratique et le système politique et plus précisément le système partisan ? » Car la même famille politique et filiale dirige le Gabon depuis près de soixante-dix ans et ce, même après 1990, date de retour au multipartisme et au pluralisme politique, cet ouvrage étudie les facteurs de frein à l'alternance démocratique au Gabon et les possibles relations entre l'alternance démocratique, le régime politique et le système politique qui sont ses principaux enjeux. Après Citoyenneté ambiguë au Gabon, Fortuné Matsiegui Mboula explore plus avant les dysfonctionnements d'un pays qui peine à se tourner vers l'avenir.
« La folie si elle ne change, la folie parle, elle ne dit pas n'importe quoi, elle dit le rapport que nous entretenons à l'autre et au monde. La folie bouge, la folie nous ressemble. » Ainsi s'exprime la narratrice, infirmière amenée à s'intéresser à la difficile évolution des soins en psychiatrie ces quarante dernières années, de l'asile à la prison. Le récit, entre fiction et réalité, propose d'explorer l'entremêlement des folies individuelles et celle des groupes humains. Sur fond de crises, de restrictions budgétaires ou de discours sécuritaires, à travers la vie d'une femme ballotée par les mutations de la société contemporaine, prise elle-même dans les contradictions de sa névrose, la violence et la perversion d'un certain fonctionnement institutionnel, le récit se construit à partir d'autoportrait, d'analyse et d'histoires de patients. S'intéresser à l'histoire de la folie et des gens, c'est se mobiliser contre toutes formes d'exclusion et d'enfermement, c'est donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, c'est s'ouvrir aux autres et au monde et c'est aussi se donner une chance de mieux se comprendre soi-même.
Cet ouvrage n'est en rien une suite au remarquable livre de Monsieur Stéphane Hessel. L'auteur n'a pour but que de rappeler l'opinion de plusieurs personnalités politiques de premier rang - dont le général de Gaulle cité ci-après - qui ont, au fil du temps et de celui des républiques, régulièrement fustigé aussi bien les partis "...qui s'efforcent de prolonger le système selon lequel chacun cuit sa petite soupe, à petit feu, dans son petit coin" que les gouvernements : "Nous avons un gouvernement de fantoches. Je dis de politiciens, de polis-petits-chiens", en s'interrogeant ouvertement sur le fait que l'Histoire n'étant qu'un éternel recommencement, n'en est-il pas de même aujourd'hui ? Et quelles en seront les conséquences ?
Avec "Réflexions", Jacques Guerrier, Nîmois de cinquante-six ans, nous livre le fruit de ses considérations sur de grands thèmes de la philosophie et de la psychologie qu'il étudie depuis de nombreuses années.
Au fil des pages, il nous invite à observer, vivre, être.
Une lecture riche et apaisante.
« Aux Grands Hommes, la Patrie reconnaissante »... L'histoire du Panthéon de Paris commence au règne de Louis XV, mais c'est au VIe siècle que Clovis décide de placer sur les lieux le tombeau de Sainte-Geneviève. Une tradition qui renaîtra alors douze siècles plus tard avec la construction du monument que l'on connaît aujourd'hui. Ce dictionnaire se veut une somme des connaissances couvrant l'un des monuments de Paris le plus visité mais qui reste au-delà de sa splendeur architecturale un tombeau, lieu de recueillement et de souvenirs. S'intéressant aussi bien à l'histoire du monument qu'aux personnalités qu'elle accueille - ne serait-ce qu'un temps -, le dictionnaire d'Édouard Leduc est un guide culturel complet, où rien ne manque : les termes d'architecture se rapportant au monument y ont été incorporés de même que les biographies des peintres, sculpteurs, architectes et autres artistes ayant contribué à ses aménagements successifs. Un bel hommage, ou vous saurez tout des « Grands Hommes », et bien plus encore.
"La sape a sa partie pratique (mvuatulu ou mvuatu) et sa partie théorique (n'kelo). Elle a aussi des aspects qui lui sont propres. Chaque sapeur a un parcours différent mais possède en commun avec les autres sapeurs la même source, des règles de base, des interdits, des us, des coutumes, un langage et une gestuelle. Nombreux sont ceux qui l'ignorent et nombreux sont aussi les sapeurs qui s'ignorent ou qui volontairement essayent de refuser de se faire cataloguer comme tels. Le premier qui rendit publique cette source fut l'artiste congolais Rapha Bounzeki aujourd'hui décédé. Il dévoila au grand public que le père spirituel de la sape fut André Grenard Matsoua, originaire du Congo-Brazzaville." Ses codes, ses valeurs, ses figures de proue, son vocabulaire et son histoire... Chacun des éléments qui font vivre la SAPE se voient évoqués et définis dans ce dictionnaire qui décrit une culture aujourd'hui durablement installée dans le paysage congolais. E. G. Makouezi signe ainsi un ouvrage qui cerne les origines, modalités et aspirations d'un mouvement qui, a priori, se donne superficiellement - car vestimentairement -, mais qui recèle en lui des profondeurs et subtilités incontestables et qui lui confèrent toute son originalité. À destination des connaisseurs et des curieux, une immersion réussie dans un monde fascinant.
Conforme à la lettre et à l'esprit du nouveau programme de seconde scientifique (applicable depuis la rentrée 2008), le Guide pratique du lycéen physique seconde S couvre l'ensemble des chapitres relatifs à la mécanique, à l'électricité, à l'électronique et à l'optique. Comportant des outils d'évaluation variés, en adéquation avec les nouvelles tendances pédagogiques, chaque chapitre se décompose en trois rubriques?: «?Connaissances essentielles du cours?» pour une simple restitution des définitions des concepts clés à travers des exercices riches et variés?; «?Application du cours?» pour amener l'élève à tester son aptitude à transférer ou à mobiliser ses connaissances pour la résolution d'un problème relatif à la vérification de l'assimilation d'un certain nombre de compétences exigibles?; enfin, «?Je teste mes connaissances?» pour permettre à l'élève de s'auto-évaluer. Conçu par I. Sakho, Docteur en Physique atomique et nucléaire, ce manuel à destination des lycéens de seconde S conjugue moyens d'assimiler les connaissances et mises en application de celles-ci dans une succession d'exercices qui vont du traditionnel QCM au problème, afin d'assurer à l'élève une pleine possession des sujets au programme. Un outil de validation et de mobilisation des savoirs qui se distingue encore par sa clarté et sa capacité à jouer sur les niveaux de difficulté?!
Paris, mars 2010. Une nuit et tout bascule. Lorsqu'Ibrahim sort de garde à vue, il ne peut rentrer chez lui. Frappé d'une interdiction de domicile, le voilà à la rue, sans nulle part où aller, lui qui a vécu vingt ans dans la capitale. Son plan de survie ? Pas de plan : aucune anticipation. Toutes ses décisions seront prises au coup par coup, de minute en minute. Son seul but : rester calme les cinq semaines à venir. De l'enfer parisien au Centre d'hébergement provisoire de Saint-Junien en Haute-Vienne, le journaliste Ibrahim Alabi Oridota nous fait vivre le calvaire que partagent 100 000 hommes et femmes sans domicile fixe en France. Le récit d'un quotidien en roue libre, entre rencontres et débrouilles. Immersive et édifiante, une aventure humaine doublée d'une pertinente réflexion autour de la solidarité et des politiques sociales.
La singularité d'Hélène Lesser en tant que professionnelle de la médiation et de la résolution de litiges ? Le placement, au coeur de sa pratique, de la notion de lucidité. En intime connexion avec les champs de la lumière et de la clairvoyance, celle-ci est définie au fil de ces pages comme l'objet d'une recherche que doit d'abord mener le médiateur lui-même pour mener à bien ses entretiens et résolutions de conflit. Comme la quête d'une posture le situant à la fois sur les terrains de l'objectivité et de l'empathie, de la neutralité et de la compréhension pour résoudre les différends se présentant à lui. Une démarche explicitée, commentée et illustrée dans un essai qui veut apporter un éclairage nouveau à tout un métier. Fruit d'une réflexion sur les méthodes d'une profession fondée sur la communication, où l'humain, avec toutes ses imperfections, est donc roi, « La Lucidité en médiation » s'adresse à ces hommes et femmes appelés à servir de tiers entre deux opposants dans des situations souvent douloureuses, et résonne comme un appel à repenser leur rôle. Résultant d'une féconde remise en question de la place du médiateur, d'une distanciation critique par rapport à lui-même, cet ouvrage rend compte d'un processus novateur et saura amener ces intermédiaires à repenser leur travail.
S'inscrivant dans le débat très actuel que connaît la Guadeloupe, comme d'ailleurs l'ensemble des Collectivités d'Outre-mer, au sujet de son devenir dans un contexte de décentralisation et de globalisation galopante, cet ouvrage pose la question des adaptations et des transformations institutionnelles que choisit le territoire, et celle des mutations sociales et économiques que connaissent ses micro-territoires sous l'effet d'actions que les changements institutionnels et les défis de la globalisation encouragent.
Fruit d'un colloque international organisé par le laboratoire CERAL de l'Université Paris 13 avec le soutien du Conseil régional de Guadeloupe, au moment où - fin janvier 2008 - la Guadeloupe connaissait un mouvement social d'une ampleur exceptionnelle, cette réflexion bénéficie d'une perspective étendue, alliant ainsi approches juridiques, politiques et sociologiques, n'oubliant pas les expériences étrangères telles que vécues en Tunisie ou au Canada. Une étude pertinente d'où émerge in fine l'image de l'Outre-mer comme laboratoire du monde en devenir.