L'oeuvre de Munch (1863-1944) occupe dans la modernité artistique une place charnière. Elle plonge ses racines dans le XIXe siècle pour s'inscrire pleinement dans le siècle suivant. Son oeuvre tout entier des années 1880 à sa mort, est porter par une vision du monde singulière lui conférant une puissante dimension symboliste qui ne se réduit pas aux quelques chefs-d'oeuvre qu'il a créés dans les années 1890. Tout au contraire, ce catalogue propose une lecture globale de son oeuvre mettant en avant la grande cohérence de sa création, plutôt que d'opposer un symbolisme fin-de-siècle à un expressionnisme qui ancrerait Munch dans la scène moderne. Son approche picturale se construit principalement à partir de cycles ; Munch exprime fréquemment l'idée que l'humanité et la nature sont inexorablement unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Dans ce cadre, il élabore une iconographie inédite, en grande partie inspirée par les philosophies vitalistes, notamment de Friedrich Nietzsche et d'Henri Bergson. Cette notion de cycle intervient ainsi à plusieurs niveaux dans l'oeuvre de Munch. Elle y est présente aussi dans la construction même de ses toiles, où certains motifs reviennent de façon régulière. Ce que ce livre nous propose de nouveau : une nouvelle lecture de la création de cet artiste aux oeuvres autant remarquables qu'insolites.
Catalogue de l'exposition.
Entre 1936, année de son installation à Paris, et 1946, année de l'obtention de la nationalité américaine, Erwin Blumenfeld voit son destin, tant artistique que personnel, bouleversé. Sa plongée dans l'effervescence de la capitale et l'univers de la mode est brutalement interrompue par la défaite de 1940. Il connaît l'errance, l'internement dans plusieurs camps français, l'enfermement avec sa famille dans un camp au Maroc, puis a la chance de pouvoir s'échapper in extremis vers le nouveau monde.
Ces années 1930-1950 sont aussi celles de la révélation de son talent photo- graphique, le moment d'une expérimentation artistique originale et foison- nante, poursuivie avec la même ferveur de Paris à New York. Après des débuts artistiques au sein du mouvement Dada , marqués pa r des photomontages politiques prémonitoires sur la guerre à venir, l'oeuvre de Blumenfeld s'inspire et prolonge des techniques mises en avant notamment par les tenants de la « Nouvelle Vision » photographique : solarisation, réticulation , surimpression, jeux de miroirs et jeux optiques, jeux d'ombres et de lumières... À New York, il mettra en particulier son génie au service de la photographie de mode, et sera précurseur dans le domaine de la couleur, propice à de nouvelles expérimentations. Les magazines Harper's Bazaar et Vogue en particulier seront les supports influents de son expression.
L'exposition du mahJ éclaire la période la plus féconde du photographe, fait découvrir des ensembles jamais exposés - sur les gitans aux Saintes- Maries-de-la-Mer, et sur les danses des amérindiens de Taos Pueblo au Nouveau Mexique -, mais offre aussi certains éclairages sur sa vision de l'art, ainsi que des photographies autour de sa vie personnelle et familiale.
Faisant le lien entre sa participation à Dada et son insertion dans l'avant- garde parisienne, la série du « Dictateur » et des têtes de veau trouvera sa place avec les portraits, les travaux sur la sculpture de Maillol, et les expérimentations autour du corps féminin qui feront de lui un photographe recherché.
Munch a écrit sa vie durant : poèmes, notes, listes de toutes sortes, lettres, cartes postales, télégrammes... La collection du Munchmuseet d'Oslo compte plus de 12000 manuscrits de sa main, dont une sélection est réunie dans ce petit livre.
Illustré par une sélection d'oeuvres phares, ainsi que par des photos issues des archives du Munchmuseet, cet ouvrage au graphisme élégant, introduit par le papier kraft de couverture, offre l'accès à une lecture intime et sans filtre de l'oeuvre du peintre, pour compléter et prolonger la visite de l'exposition-événement du musée d'Orsay. L'art pour Munch est une « confession », la voie pour expliquer « la vie et son sens », pour offrir aux autres « une lueur de vérité » qui puise son inspiration dans la nature. Cette soif de révélation se mesure à l'aune de ses compatriotes, des « ennemis », qui, dans la presse, avec « le gaz toxique des mots », brisent « la force de travail » du peintre, tandis que ses amis, en France ou en Allemagne, l'empêchent grâce à leurs commandes « de crever la faim ». La santé du peintre est fragile, il se noie dans l'alcool et dans le « poison » des femmes, puisque l'amour « ne laisse derrière lui qu'un tas de cendres ». Mais si « un estomac déréglé provoque de mauvaises pensées », il aiguise une sensibilité exacerbée rendue dans ses notes au caractère incisif.
Exposition au musée d'Orsay du 19 septembre 2022 au 22 janvier 2023.
Voler, traverser les murs et dévoiler les secrets de la Sérénissime... c'est ce que propose l'exposition immersive « Venise révélée ». Cette découverte renouvelée de la cité des Doges, de ses trésors et de ses histoires, est permise par des images 3D inédites et innovantes. Immersion et sensations incomparables garanties !Le catalogue suit le parcours de l'exposition qui conjugue une chronologie historique à une déambulation parmi les sites majeurs de la ville. Chaque partie du catalogue s'articule autour du décryptage iconographique d'un lieu emblématique, de l'essai d'un spécialiste et du focus d'une oeuvre d'art symbolique. L'éclairage scientifique des conservateurs de la Fondazione Musei Civici di Venezia et des autres contributeurs renommés permettent de percer les mystères de Venise.La topologie de la lagune et les fondations de la ville sont passés au rayon X pour comprendre l'émergence de cette ville unique. La puissance économique et politique de Venise ainsi que la vie sociale qui s'y joue est inscrite dans l'architecture de ses plus beaux palais qui sont méthodiquement révélés, de leurs façades à leurs entrailles, avec une attention particulière aux chefs-d'oeuvre qu'ils recèlent et que l'on découvre avec un niveau de détail et de confort sans précédent. Les enjeux politiques, économiques et environnementaux sont analysés pour conclure et ouvrir la réflexion sur cette ville qui a encore tant à raconter !
"Homme au corps brisé par le destin, Ma Desheng est devenu un artiste inépuisable qui est une véritable roc".
Jérôme Neutres
Exposition « Hip-hop 360 » à la Philharmonie de Paris du 17 décembre 2021 au 24 juillet 2022 Contre-culture dans les années 1980, le hip-hop est aujourd'hui une culture de masse, dont l'emprise est autant esthétique que commerciale. Entre danse, beatbox, rap, mode, attitude et graffiti, ses expressions sont plurielles. Comment raconter l'émergence d'un mouvement artistique si riche et varié ? Hip-hop 360 n'a rien d'un catalogue traditionnel : ce livre porte haut la voix des acteurs du hip-hop, pour retranscrire l'énergie et l'ingéniosité d'un courant constamment à l'écoute de nouvelles formes de création et de diffusion. Journalistes, beatmakers, rappeurs, danseurs, producteurs, photographes et musiciens retracent l'émergence du hip-hop français et de son identité, façonnée à partir du modèle américain en adaptant musique, flow et récits à l'histoire sociale et culturelle de l'Hexagone. Pour rendre compte de cette culture de contrastes, une mise en pages audacieuse mêle de nombreux textes (récits à la première personne, paroles de rappeurs emblématiques, punchlines, recontextualisations historiques et culturelles...) et brasse une iconographie fascinante. Affiches, pochettes de disques, vêtements vintage, photographies d'époque et objets iconiques nous invitent à plonger dans quatre décennies de musique commentées par ceux qui ont fait du hip-hop un art total.
En 1890, Andrée, soeur du peintre Pierre Bonnard, épouse le compositeur Claude Terrasse. Le Petit Solfège, rédigé par Terrasse et illustré par Bonnard, est destiné à enseigner la musique aux enfants, sur un mode simple et ludique. Dans une lettre à Vuillard, Bonnard décline son intention : « Il faut que je songe aux décorations de missels des temps passés, ou bien aux Japonais mettant de l'art dans des dictionnaires encyclopédiques, pour me donner du courage ».
L'art décoratif de Bonnard fait merveille dans les pages du Petit Solfège illustré. Les 30 illustrations, en jouant avec le texte plutôt sec de Terrasse et la musique notée, révèlent un Bonnard facétieux et espiègle. Bonnard nous offre ainsi un manuel de solfège plein de délicatesse, dont la verve réjouira encore aujourd'hui les lecteurs, petits et grands.
Paru en 1893, le Petit Solfège illustré est le premier ouvrage illustré de Bonnard, qui en publiera près d'une trentaine. Les exemplaires originaux sont conservés dans les plus grands musées à travers le monde, tels le MoMA de New York ou le Van Gogh Museum d'Amsterdam. La Rmn-GP s'associe aujourd'hui avec le musée des impressionnismes de Giverny pour publier une nouvelle édition de cet ouvrage de référence, réalisée à partir de l'exemplaire conservé dans les collections du musée.
Le contexte historique de la Venise du XVIIIe siècle, ses développements artistiques et son influence sur l'art européen. Le catalogue ouvre ainsi quelques perspectives sur les conditions de la naissance du rayonnement de la ville.
Voici une histoire inédite, mettant en scène les différents théâtres de la vie du prince Eugène de Beauharnais (1781-1824), entre Paris, Milan et Munich, à une époque où les équilibres européens sont bouleversés par l'ascension de Napoléon, puis par sa chute. Une histoire princière, illustrée par les oeuvres d'artistes célèbres comme Gros, Gérard, Isabey, Appiani, Comolli, Stieler, ainsi que par les objets montrant le décor et l'ameublement fastueux du cadre de vie du prince, témoignant de ses goûts personnels dans les domaines des arts et des sciences.
« C'est de l'art, nom de dieu, et du plus chouette, du mélangé à la vie, de l'art sans mic-macs épateurs et à la portée des bons bougres. » Félix Fénéon, Le Père Peinard, 1893
L'exposition « Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles » met à l'honneur le rôle primordial des femmes dans l'avènement de l'art et des idées de ces éphémères années 1920, à travers peintures, sculptures, photographies, films, oeuvres textiles et littéraires. Cette exposition, qui se veut aussi foisonnante et bouillonnante que ces Années folles, convoque une quarantaine d'artistes et femmes de l'art, amazones, androgynes et révolutionnaires. Certaines sont connues : Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, Marie Laurencin... Mais si l'on excepte ces quelques noms, la majorité de ces artistes sont méconnues voire inconnues du grand public.
Ce journal souhaite, à travers les biographies de ces artistes, retracer leur vie et leurs parcours artistiques singuliers.
A l'image de la visite d'un cabinet de curiosités, ce catalogue propose de montrer des objets d'art extraordinaires appartenant aux collections des 14 musées d'art de Dresde. Cette sélection d'une centaine d'objets singuliers et remarquables allant du XVIe au XXIe siècle met en évidence les divers liens qui unissent l'Europe au reste du monde. En effet, les collections uniques de la Staatliche Kunstsammlungen de Dresde sont une excellente démonstration du rôle de l'art entre les cultures. Un intérêt prononcé pour les matériaux rares et exotiques, pour les objets quotidiens ou rituels issues d'autres cultures ou encore des pièces de valeur provenant de pays lointains, a constitué la base des activités de collecte dans toute l'Europe. Toute collection prestigieuse - qu'il s'agisse d'objets d'art, de nature ou de science - est née du désir de connaître le monde sous toutes ses facettes et particularités, de démontrer à la fois la richesse et la puissance des trésors acquis. Un livre d'une grande variété iconographique qui nous fait rêver et admirer ces collections en suivant l'histoire des échanges mondiaux.
Pour la première fois, Hergé présenté au Grand Palais !
L'ouvrage qui paraît à l'occasion de cette exposition événement, conçu en collaboration avec le musée Hergé, offre une plongée jubilatoire dans l'oeuvre universellement reconnues du père de Tintin. C'est ainsi tout un monde qu'il nous est donné de découvrir ou de re-parcourir dans toute sa diversité et sa richesse.
Les origines de la résidence royale de Compiègne se confondent avec celles de la monarchie française. Mais c'est en 1751, sous le règne de Louis XV, que sont lancés, sur les plans d'Ange-Jacques Gabriel, les travaux qui vont donner au château sa silhouette actuelle.
Napoléon Ier en fait une résidence impériale et entreprend de vastes travaux de rénovation et, à partir de 1856, Napoléon III et l'impératrice Eugénie organisent les célèbres « séries » de Compiègne réunissant pour une semaine une centaine d'invités.
Ce guide, entièrement remanié et mis à jour à l'occasion de la réouverture du Musée de l'Impératrice en 2022, permet au visiteur de s'imprégner de l'atmosphère de cette demeure royale et impériale à laquelle sont associés un musée du Second Empire, un étonnant musée de la voiture et du tourisme, ainsi qu'un immense jardin donnant sur la forêt.
La contribution des Nabis aux arts décoratifs, pourtant essentielle, est encore méconnue. La question du décoratif comme principe fondamental de l'unité de la création s'imposa au moment de la formation du groupe à la fin des années 1880 chez ces artistes qui voulaient abattre la frontière entre beaux-arts et arts appliqués.
Véritables pionniers du décor moderne, Bonnard, Vuillard, Maurice Denis, Sérusier, Ranson, Vallotton, ont défendu un art en lien direct avec la vie. Ils créèrent des oeuvres originales, joyeuses et rythmées, destinées à agrémenter les intérieurs contemporains en réaction à l'esthétique du pastiche alors en vogue.
L'art décoratif des Nabis ne répond à aucune doctrine esthétique pré-existante mais exprime la fantaisie imaginative des artistes et l'audace de leurs recherches formelles. Cette expérience d'art total est basée sur le décloisonnement des techniques et l'influence du Japon.
Exposition, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, du 14 octobre 2019 au 10 février 2020.
Cet ouvrage pratique permet de s'orienter dans les immenses jardins des châteaux de Versailles et du Trianon, mais aussi de connaître, au cours de la promenade, l'histoire des bosquets, bassins ou parterres, des sculptures qui les ornent, ainsi que de la flore et de la faune qui s'y épanouissent, et de quelques-uns des végétaux remarquables que l'on peut y admirer.
Certaines des fêtes parmi les plus fastueuses qui ont été données dans les jardins sont également évoquées, et illustrées par des gravures ou des peintures.
L'ouvrage est richement illustré de photographies et de reproductions de tableaux et augmenté de deux plans détaillés pour aider le lecteur à se repérer, ce qui en fait le guide de référence des jardins de Versailles et de Trianon.