Traduction neuve de «La Divine Comédie» entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l'intégralité de la structure élaborée par Dante. Animée d'un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, cette traduction permet d'aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d'oeuvre universel.
L'édition est destinée aux élèves de Seconde (poésie).
Qu'il soit partagé ou non, l'amour que dépeignent ces missives imaginaires des grandes héroïnes de la mythologie n'est en aucun cas un jeu badin ou superficiel : il engage l'être jusqu'à la mort. Les amoureuses qui se savent adorées en retour ne trouvent de sens à l'existence qu'auprès de leur amant ; ainsi, la séparation est insurmontable à Pénélope ou Hermione. Quant aux femmes délaissées, trahies, abandonnées, toutes victimes de l'inconstance masculine, elles sombrent dans le désespoir le plus profond et passent de la soumission à la révolte, des menaces aux supplications : elles sont Phyllis, Ariane, Médée...
Avec ces lettres d'amour en forme de monologues tragiques initialement parues dans l'ouvrage «Lettres d'amour, lettres d'exil» (coll. «Thesaurus», 2006) pour lequel Danièle Robert - écrivain et traductrice d'Ovide, Catulle, Paul Auster, Guido Cavalcanti et Dante - a obtenu le prix Jules Janin de l'Académie française, Ovide explore la perte et l'exil. Il est loin de se douter, lorsqu'il compose cette oeuvre de jeunesse, qu'il éprouvera lui-même ces sentiments à la fin de ses jours dans le lieu le plus reculé de l'Empire romain. Et pourtant tout est là, déjà ; dans ces cris de désespoir, dans ces efforts déployés pour fléchir le destin résonnent l'absolu et le vertige du manque.
Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un paysage désolé.
Celui de la baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau. Nous sommes en 2013. Quelques hordes subsistent, et de rares survivants tentent de raconter le monde d'avant à des enfants qui ne savent même pas compter. La seule issue est de reprendre depuis les commencements la marche vers la civilisation perdue. Jack London met toute sa puissance d'évocation au service de ce récit d'apocalypse, offrant de ces grandes peurs qui ravagent le monde une vision terrible - et quasi prophétique - et inscrivant de fait sa peste écarlate dans la lignée des fléaux bibliques, des terreurs millénaristes.
Un texte qui prend dès lors une étonnante et inquiétante modernité.
D'une épure parfaite, les Fables de Marie de France, moins connues que ses Lais, sont ici proposées dans une remarquable mise en français contemporain par la traductrice de Tchekhov et de Synge.
Si, selon Jacques Brel, Rosa, rosa, rosam scandent le refrain du Tango du collège, le De viris de Lhomond en est, depuis deux siècles, le bandonéon. Bréviaire d'héroïsme et d'histoire romaine, ce petit livre était ainsi fait qu'on y apprenait aussi bien la concordance des temps que celle des vertus chez les fils de la Louve.
Tous ceux qui ont peiné, tous ceux qui ont rêvé sur ces pages illustres pourront, dans cette édition bilingue, vérifier s'ils ont perdu leur latin. Et peut-être le retrouver (tout en se remémorant des contresens de jeunesse), entre le texte et sa traduction.
Mais tout lecteur s'avisera que ce best-seller pédagogique inusable est bel et bien au coeur de notre mémoire culturelle. Que serait Rome, sans ses grands hommes ?
Jacques Gaillard.
Qu'est-ce qu'une juste sentence ? Qu'est-ce que le juste et qu'est-ce que la justice ? C'est la réflexion à laquelle invite le présent essai.
Relu à distance - ici par Jean-François Gautier qui en signe l'introduction - ce que dit Plutarque du divin permet de cerner le point aveugle, aujourd'hui encore, de toute justice civile, les rapports entre la morale individuelle et les intérêts de la Cité, relations fluctuantes dont il n'existe aucune science exacte et qui se trouvent pourtant à la source même du droit.
Textes de Maurice Barrès : La mort de Venise, suivi de Venise en dirigeable Palais et lagunes, La mort de Venise (1903) nous raconte la fascination de Maurice Barrès pour cette ville semblable à nulle autre. C'est en Dandy égotiste qu'il la découverte en 1892, c'est en poète qu'il la raconte plus tard dans La Mort de Venise. Il y retrouve les pavés des Fondamenti et des Zattere, les palais patriciens et les reflets de l'Orient sur les canaux. Cette nouvelle île des morts est heureusement égayée par Véronese et Tiepolo dont il nous conte les splendeurs.
On y joint un texte bref qui nous décrit une Venise aérienne et en tenue de guerre : C'est Venise en dirigeable (1916).
Un texte majeur de ce prince des poètes qui écrira dans sa trilogie du « Culte du Moi » : « C'est à Venise que j'ai décidé toute ma vie »