Le deuxième tome de À la recherche du temps perdu, dans son édition intégrale la plus compacte.
Ce volume contient Autour de Mme Swann et Nom de pays : le pays. Dans ce tome le narrateur devenu adolescent fait l'expérience, souvent douloureuse, de ses premiers émois artistiques et amoureux.
Le jeune d'Artagnan, gentilhomme fougueux et téméraire, rêve de devenir mousquetaire du roi.
Dès son arrivée et Paris, il est plongé au coeur d'un terrible complot contre la reine, ourdi par le cardinal de Richelieu. Duels, traquenards, enlèvements : le danger menace à chaque instant. Mais d'Artagnan peut compter sur ses nouveaux amis, Athos, Porthos et Aramis. Tous pour un, un pour tous ! Un grand roman d'aventures dans une version abrégée.
Point d'aboutissement du grand projet romanesque de Proust, Le Temps retrouvé est le moment de la révélation par l'art : le Narrateur comprend qu'il doit écrire le livre que le lecteur s'apprête justement à finir.
Parcouru par le spectre de la Grande Guerre, par la peinture des désirs inavouables et des dernières mondanités, mais aussi et surtout par l'idée de beauté, ce livre propose plus qu'une conclusion : une invitation à devenir soi-même auteur de sa propre vie.
Edition relookée et mise à jour.
«- Monsieur, je vous jure que je n'ai rien dit qui pût vous offenser.
- Et qui vous dit que j'en suis offensé, s'écria M. de Charlus avec fureur en se redressant violemment sur la chaise longue où il était resté jusque-là immobile, cependant que, tandis que se crispaient les blêmes serpents écumeux de sa face, sa voix devenait tour à tour aiguë et grave comme une tempête assourdissante et déchaînée... Pensez-vous qu'il soit à votre portée de m'offenser ? Vous ne savez donc pas à qui vous parlez ? Croyez-vous que la salive envenimée de cinq cents petits bonshommes de vos amis, juchés les uns sur les autres, arriverait à baver seulement jusqu'à mes augustes orteils ?»
Le roman, publié en 1925, raconte la journée d'une femme élégante de Londres, en mêlant impressions présentes et souvenirs, personnages surgis du passé, comme un ancien amour, ou membres de sa famille et de son entourage. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, le mouvement et l'immobilité. La qualité la plus importante du livre est d'être un roman poétique, porté par la musique d'une phrase chantante et comme ailée. Les impressions y deviennent des aventures. C'est pourquoi c'est peut-être le chef-d'oeuvre de l'auteur - la plus grande romancière anglaise du XXe siècle.
« Le seul auteur du monde qui n'ait jamais soûlé ni dégoûté les hommes », écrivait Montaigne à propos d'Homère. Et Péguy : « C'est le plus grand. C'est le patron. C'est le père. Il est le maître de tout. » Lire ou relire l'Iliade, c'est pénétrer au coeur des mythes qui ont formé l'imagination de l'Occident, constitué son code moral, ouvert ses yeux à la beauté des femmes, à la noblesse des passions, au prix de l'honneur et de la vie. La vaillance y donne la main à l'amour, le rire à la douleur, aux larmes d'Andromaque, aux cris qui accompagnent la mort des héros. À travers le personnage d'Achille, c'est tout le parfum sauvage des cultures primitives que le livre nous restitue, mais voici Hector et avec lui commence l'humanité moderne.
Mort à peine depuis deux mois, non, pas autant, pas deux, Un si execellent roi, qui était à celui-ci Ce qu'Hypérion est à un satyre, si tendre pour ma mère Qu'il ne permettrait pas aux vents du ciel De toucher trop rudement son visage. Ciel et terre, Est-ce à moi de m'en souvenir ? Oh ! elle se pendait à lui Comme si son appétit de lui croissait De s'en repaître, et pourtant en un mois, N'y pensons plus : fragilité, ton nom est femme.
Un petit mois, les souliers n'étaient pas même usés Avec lesquels elle suivait le corps de mon pauvre père, Comme Niobé, tout en larmes, elle, oui, elle - Ô Dieu, une bête à qui manque la faculté de raison Aurait pleuré plus longtemps ! - se mariait à mon oncle, Le frère de mon père, mais qui ne ressemble pas plus à mon père Que moi à Hercule...
(Acte I, scène 2).
Un amour de Swann est un fragment de À la recherche du temps perdu, la deuxième partie de Du côté de chez Swann.
Son sujet en est l'amour et la jalousie qu'éprouve Swann pour Odette de Crécy. C'est pourquoi il a depuis toujours fait l'objet d'éditions séparées, comme s'il constituait un petit roman autonome.
Edition enrichie (Préface, notes, analyse et bibliographie)Marcel Proust est probablement le premier des grands écrivains qui ait franchi les portes de Sodome et Gomorrhe en flammes. Il songea d'ailleurs à donner le nom des deux cités bibliques à l'ensemble de son oeuvre- l'objet véritable de son étude n'est pas l'idéalisation d'une passion singulière ni l'explication philosophique de son mystère ni la psychologie amoureuse de ses desservants - psychologie qui obéit simplement aux lois générales de l'amour. C'est le portrait vivant, incarné par le plus hautain des seigneurs, de « l'homme traqué » par la société, en révolte latente contre elle, c'est la lutte de la nature contre la morale.
Léon PIERRE-QUINT. Sodome, c'est M. de Charlus et Gomorrhe Albertine. Entre ces deux figures, chacune étant le centre d'une tragi-comédie dont le spectateur ne fait que percevoir les échos mêlés, le héros du livre, celui qui parle à la première personne, poursuit son voyage à la recherche du temps perdu. Roger Allard, N.R.F., juin 1992.
La lecture de La Divine Comédie est un voyage. Claudel le définit à merveille:«De celle qu'il aime, Dante n'a pas accepté d'être séparé, et son oeuvre n'est qu'une espèce d'effort immense de l'intelligence et de l'imagination pour réunir ce monde de l'épreuve où il se traîne, ce monde des effets, qui, vu d'où nous sommes, semble le domaine du hasard ou d'une mécanique incompréhensible, au monde des causes et des fins.» Le lecteur n'est jamais seul au cours de son ascension. Si Dante a besoin de guides - Virgile, Béatrice, saint Bernard -, il est lui-même l'accompagnateur et le complice de qui le lit. Les expériences qu'il évoque, il considère qu'elles sont communes à tous. Il apprivoise l'imagination en l'entourant d'objets familiers. Une fois encordé au poète, et captif de sa voix, on ne peut demeurer en arrière. «On n'avait pas entendu cette voix depuis l'Antiquité latine», disait Saint-John Perse. Plus qu'un autre sans doute, le lecteur du XXI? siècle est sensible à la conscience artistique qui habite Dante, à la manière dont il invente et manie d'un même geste la langue dont il use - «un acte qui vaut pour tous les temps, celui par lequel la poésie accède à soi» (Yves Bonnefoy). Dans cette édition, publiée à l'occasion du 700? anniversaire de la mort du poète, la traduction de Jacqueline Risset, d'une limpidité sans égale, voisine avec le texte original et bénéficie d'un appareil critique nouveau qui prend appui sur sept siècles de lectures aussi bien que sur les recherches les plus récentes.
"Je suis Ulysse, fils de Laërte, connu du monde entier pour ses ruses. Puisque tu le veux, je vais te raconter tous les maux que Zeus m'a envoyés depuis mon départ de Troie..." Cyclopes, tempêtes, sortilèges : Ulysse surmontera-t-il ces épreuves grâce à sa ruse légendaire? Parviendra-t-il à retrouver le chemin d'Ithaque, son île natale, et à en chasser les prétendants qui se disputent la fidèle Pénélope ?
Et le divin Ulysse émergea des broussailles. Sa forte main cassa dans la dense verdure un rameau bien feuillu qu'il donnerait pour voile à sa virilité. Puis il sortit du bois. Tel un lion des monts, qui compte sur sa force, s'en va, les yeux en feu, par la pluie et le vent, se jeter sur les boeufs et les moutons, ou court forcer les daims sauvages : c'est le ventre qui parle. Tel, en sa nudité, Ulysse s'avançait vers ces filles bouclées : le besoin le poussait... Quand l'horreur de ce corps tout gâté par la mer leur apparut, ce fut une fuite éperdue jusqu'aux franges des grèves. Il ne resta que la fille d'Alkinoos : Athena lui mettait dans le coeur cette audace et ne permettait pas à ses membres la peur. Debout, elle fut tête...
Le souverain poète Homère, Seigneur de très haute chansons, Qui sur tous autres vole, A guise d'aigle.
Dante.
Si À Rebours, grand roman de l'esthétique ?n-desiècle, af?rme le désir de briser les limites que s'imposait le naturalisme des années antérieures, ce « roman mental » n'en est pas moins truffé d'allusions et de références à l'époque. Son héros, Des Esseintes, s'est dépris des « peintres de la vie moderne ». Entendons Degas, Forain, Manet... Redon, Moreau, Rops et Whistler conviennent mieux à son nouvel idéal de vie. Au-delà des oeuvres et des artistes que le texte s'approprie à différents niveaux, d'autres présences, de la torture endiamantée aux ?eurs arti?cielles commandées sur catalogue, des locomotives érotisées aux virées nocturnes, reposent sur une iconographie d'époque, dont Huysmans était friand. En somme, il faut traiter À Rebours comme un imagier où l'auteur aurait déposé ses goûts et ses dégoûts, résumé son parcours esthétique et exprimer l'in?ation du visible dans le monde moderne. Un oeil, le sien.
«Je pouvais mettre ma main dans sa main, sur son épaule, sur sa joue, Albertine continuait de dormir. Je pouvais prendre sa tête, la renverser, la poser contre mes lèvres, entourer mon cou de ses bras, elle continuait à dormir comme une montre qui ne s'arrête pas, comme une bête qui continue de vivre quelque position qu'on lui donne, comme une plante grimpante, un volubilis qui continue de pousser ses branches quelque appui qu'on lui donne. Seul son souffle était modifié par chacun de mes attouchements, comme si elle eût été un instrument dont j'eusse joué et à qui je faisais exécuter des modulations en tirant de l'une, puis de l'autre de ses cordes, des notes différentes.»
Pour un nombre considérable de lecteurs, À la recherche du temps perdu est une oeuvre à part, la référence, le Livre. Au catalogue de la Pléiade, le coffret réunissant ses quatre volumes fait figure de navire amiral. L'établissement du texte, l'appareil critique, les Esquisses qui révèlent le roman en formation rendent cette édition irremplaçable. Selon toute vraisemblance, ce n'est que par crainte de devoir acquitter un supplément de bagage que les voyageurs ne l'emportent pas plus souvent sur l'île déserte.À l'occasion du centième anniversaire de la mort de Proust, la Pléiade propose à titre exceptionnel, et à tirage limité, le texte de la Recherche, intégral et nu (les notes et les Esquisses restant l'apanage de l'édition en quatre volumes), en deux tomes d'environ 1500 pages chacun. Ce tirage satisfera les globe-trotters, sans leur être réservé. Les sédentaires le placeront près de leur fauteuil. Les promeneurs le glisseront dans leurs poches. Toute table de chevet pourra l'accueillir. Une oeuvre-monde, toujours à portée de main, explorable à l'infini.
«Il restera les livres, disait Jorge Semprun. Les récits littéraires, du moins, qui dépasseront le simple témoignage, qui donneront à imaginer, même s'ils ne donnent pas à voir... Il y aura peut-être une littérature des camps... je dis bien:une littérature, pas seulement du reportage...»Les textes réunis dans ce volume ont été écrits entre 1946 et 1994 par des survivants des camps nazis. Ces survivants partagent un même dessein:témoigner de l'expérience qui a été la leur, la rendre mémorable dans une langue - le français - qu'ils ont reçue en héritage ou dont ils ont fait le choix. Moins en rapportant des épisodes extrêmes, des moments limites, qu'en rendant compte de l'ordinaire du temps concentrationnaire, sur quoi la mort règne et dans lequel s'effacent les formes et figures de l'humain.Tous constatent que les mots manquent pour exprimer une telle insulte à l'espèce humaine. «On ne se comprenait pas» (Antelme). «Il n'y a rien à expliquer» (Cayrol). L'écriture touche là aux limites de son pouvoir. Dans une entreprise de cet ordre, impossible de satisfaire aux exigences de transparence et de véridicité généralement associées au langage quand il se fait témoignage. Pour que l'indéchiffrable monde des camps échappe, si peu, si partiellement que ce soit, à l'incommunicable, pour que quelque chose existe qui relève de la transmission, chacun de ces écrivains doit explorer l'envers du langage et approfondir la «réalité rêvée de l'écriture» (Semprun). C'est à «la vérité de la littérature» (Perec) qu'il revient de préserver la vérité de la vie.Littérature. Le mot peut paraître sans commune mesure avec l'objet de tels récits. Il ne choquait pas leurs auteurs. C'est que la part littéraire ne relève pas chez eux d'un savoir-faire ou d'une rhétorique, moins encore d'un désir d'esthétisation. Mais d'un souci éthique de la forme, d'une morale du style. Antelme:«il faut beaucoup d'artifice pour faire passer une parcelle de vérité.» Semprun:« Raconter bien, ça veut dire :de façon à être entendus. On n'y parviendra pas sans un peu d'artifice. Suffisamment d'artifice pour que ça devienne de l'art!» Permettre d'imaginer l'inimaginable, rendre le lecteur sensible à une vérité aussi inconcevable exige une profonde réélaboration de la réalité.C'est en cela que les livres ici réunis sont des chefs-d'oeuvre de la littérature du second XX? siècle. Et c'est pour cela que les qualifier de chefs-d'oeuvre de la littérature ne les disqualifie pas, ne les rend pas inférieurs à la fonction que leur ont assignée leurs auteurs:témoigner d'«une catastrophe qui a ébranlé les fondements mêmes de notre conscience» (Cayrol).C'est bien à la littérature - ici non pas truchement de l'illusion, mais instrument de la vérité - que ces survivants, ces
Martin Schulse et Max Eisentein, deux amis d'enfance, possèdent une galerie d'art à San Francisco. En 1932, Martin a le mal du pays et rentre à Munich, tandis que Max, juif, demeure en Californie. Au fil de leur correspondance, Martin décrit la montée en puissance d'Hitler en Allemagne. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L'Histoire aura-t-elle raison de leur amitié?
Maurice Bénichou est Max. Sa voix, d'abord chaleureuse, se fait inquiète, pressante, implorante même. À l'heure de la vengeance, elle est froide et implacable. Martin, c'est Gérard Desarthe. De mois en mois, son ton devient enthousiaste, puis cassant et arrogant, sûr d'appartenir à la race des seigneurs.
Version abrégée
C'est la plus célèbre des tragédies de Racine et la plus trouble. Elle emprunte à la Grèce, patrie de Sigmund Freud dans le domaine de l'imaginaire, la légende dont elle fait une intrigue. Se heurter au tabou de l'inceste, c'est se condamner à mort : alors seulement le jour reprend sa pureté. « La psychanalyse, a écrit Raymond Picard, n'est guère qu'une exploitation peu éclairée de la psychologie racinienne. »
Psychologie, mythe, récit épique, ici tout est violence : le véritable monstre ne sort pas des flots, il est enfermé dans l'héroïne avec une incroyable audace - comme il le sera dans Athalie.
Faut-il le rappeler? Les textes ici réunis n'étaient pas destinés à la publication, et Kafka eut soin de le faire savoir à son ami Max Brod:«tout ce qui se trouve dans ce que je laisse derrière moi [...] en fait de journaux, manuscrits, lettres, écrites par d'autres ou par moi, dessins, etc., est à brûler sans restriction et sans être lu». Brod divulgua pourtant ces documents, progressivement et partiellement. Son geste passa tantôt pour une trahison, tantôt pour le signe tangible d'une fidélité vraie. Il reste, quoi qu'on en pense, que ces écrits dits «intimes» enrichissent la voix de Kafka et contribuent à faire d'elle l'une des plus singulières qui soient.Dans le sillage de ses romans, tous les écrits de Kafka ont peu à peu acquis un statut «littéraire». D'une centaine de fiches numérotées on a fait le recueil des Aphorismes de Zürau, parfois intitulé Considérations sur le péché, la souffrance, l'espérance et la vraie voie. La Lettre au père, nouvelle «description d'un combat», fut un temps promise à l'envoi postal, mais se lit aujourd'hui comme un texte autonome, et comme l'une des clés de l'oeuvre:Kafka déclara plusieurs fois son intention d'en confier le manuscrit à Milena Pollak afin de lui donner accès à une compréhension plus profonde de sa difficulté à vivre et à aimer - difficulté dont les lettres à Felice Bauer témoignent massivement. Ces lettres à Felice et les lettres à Milena (on a eu tôt fait de réduire ces jeunes femmes à leur prénom) ont été considérées comme de grands romans d'amour. Leur quantité, leur tonalité, la puissance des affects présidant à leur écriture les destinaient à une existence littéraire propre. Elles démontraient la violence chez Kafka du désir de vivre pour et par l'écriture, contre les voeux du père.Quant au Journal, il bénéficie d'une forte image d'«oeuvre pour soi ». Il fut pour son auteur un lieu de vie et de survie solitaire dans les profondeurs protectrices de l'écriture, un réseau souterrain de stockage sans cesse ouvert sur des galeries nouvelles - un terrier. Très hétérogènes, les cahiers de Journal servaient à consigner des notes personnelles et des récits de rêves, mais aussi à recueillir des chapitres de romans ou des ébauches de récits, à rédiger des brouillons de lettres, à accueillir des dessins et des exercices d'écriture. Ils sont ici traduits intégralement. Les nouvelles et récits contenus dans ces cahiers, et que l'on avait isolés pour les publier au tome I de cette édition, figurent donc de nouveau au sein du Journal, sous une autre lumière. Le corpus intégral des lettres de Kafka, dont quelques-unes étaient encore inédites en français, est ici classé selon la chronologie, et non plus, comme autrefois, par correspondants. C'est l'occasion d'une redécouverte - l'occasion aussi de prendre conscience de l'intrication des notes personnelles ou intimes, des projets littéraires et des lettres quotidiennes. Chaque tome contient en effet les Journaux de la période
Lorsque, aux etats-unis, le président barbicane annonça son intention d'envoyer un projectile sur la lune, l'enthousiasme fut général dans le monde entier.
Mais lorsque le français michel ardan émit l'idée que le projectile pouvait être habité, l'enthousiasme se transforma en délire. et c'est ainsi qu'après avoir résolu les problèmes techniques les plus ardus, trois hommes s'embarquèrent le 1er décembre 186 à bord d'un énorme obus qui allait être tiré par un gigantesque canon. destination : lune !