Pourrait-on endurer le pire, si l'on n'attendait le meilleur ? C'est l'interrogation qui relie ces quatre études et qui ont pour objet, respectivement, la douleur physique, la douleur morale, la douleur de vieillir et le rapport entre la douleur et l'art. Une telle attente ne sait pas ce qu'elle attend. Le plus souvent, elle s'ignore elle-même. Elle est non un sentiment particulier mais une forme universelle du temps humain. Cette forme, cependant, resterait vide, si l'on ne pouvait identifier plus précisément les contraires du pire. Ils ont ici pour noms parole, mémoire, musique et amour, envisagés comme des dimensions du soin dû à l'homme souffrant, et qui répondent diversement à son appel.
Sommaire
Avant-propos Chapitre premier - La douleur physique La douleur injustifiable Les limites de l'explication objective de la douleur Les limites de l'évaluation quantitative de la douleur La douleur comme souffrance Chapitre II - La douleur morale Brève histoire de la douleur morale Une maladie du temps La suspension de l'être-pour-la-mort L'emphase de la présence L'attente de l'autre Chapitre III - La douleur de vieillir Vieillir Être une personne Se souvenir Chapitre IV - La douleur et l'art L'illusion artistique Mimèsis et catharsis La catharsis musicale