À propos

Au fil de ses nombreuses nouvelles (traduites pour la plupart par Charles Baudelaire), Edgar Allan Poe (1809-1849) a écrit à la fois des textes de belle nature et de nature terrifiante. Cette opposition est une caractéristique de son oeuvre. Qu'elle soit de rêve ou de cauchemar, la nature chez Poe est chargée de brumes et de reflets qui renvoient un réel changeant, une nature imaginaire.
Ses descriptions de nature sont très évocatrices et d'une grande beauté.
Dans les nombreux genres qu'il a explorés et initiés (roman fantastique, science-fiction, roman policier), il parle du cosmos, d'expériences scientifiques, de descriptions géographiques, il emmène ses lecteurs dans un Pôle Sud imaginaire, il sait être drôle, changer d'angle sur le paysage en imaginant un voyage en ballon jusqu'à la lune (qui a inspiré Jules Verne).
Poe s'est aussi passionné pour l'art des jardins et a écrit deux nouvelles sur les « jardins paysages » qui sont de véritables performances de description. Ce sont des tableaux précis, imaginés et décrits dans le moindre détail, d'un bout à l'autre du paysage, avec une rigueur presque mathématique.


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  • Auteur(s)

    Edgar Allan Poe

  • Éditeur

    Plume De Carotte

  • Distributeur

    Harmonia Mundi

  • Date de parution

    26/01/2017

  • Collection

    Esprits De Nature

  • EAN

    9782366721102

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    116 Pages

  • Longueur

    21.2 cm

  • Largeur

    11.6 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    137 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Relié  

Edgar Allan Poe

La vie d'Edgar Poe fut une longue pérégrination, de ville en ville et de solitude en solitude, dans une Amérique qui ne peut le comprendre.
Fils d'acteurs de tournées, phtisiques et alcooliques, il naît dans une roulotte cahotante. En 1811, il est orphelin et confié à la charité de la bourgeoisie de Richmond. Il est adopté par la famille Allan qui s'installe pour quelque temps à Liverpool: l'Angleterre mystérieuse va impressionner l'enfant et lui donner le goût du fantastique macabre. Il suit des études classiques et littéraires. A l'Université de Virginie, il commence à contracter des dettes de jeu et rompt avec son père adoptif qui refuse de les payer.
En 1833, il connaît un premier succès en remportant un prix à un concours organisé par le Saturday Visitor de Baltimor avec son récit "Manuscrit trouvé dans une bouteille". Il entre au Souther Literary Messenger de Richmond et en deviendra rédacteur en chef en 1835. Mais l'alcool et les drogues le plongent dans des accès de dépression et il perd son emploi. Dix ans plus tard, il publie le Corbeau qui bouleverse le public. Poe connaît alors une courte période d'engouements et de succès mondains. Les dettes et l'alcool le précipitent définitivement dans la déchéance.
Nul ne saura jamais ce que furent les derniers jours de sa vie: on le découvre, le 3 octobre 1849, dans un ruisseau, près de Light Street à Baltimore. Il meurt quatre jours plus tard au Washington Hospital.

"Je n'ai commis qu'une seule faute: je n'ai pas su être heureux. Jamais! Pas même un jour, pas même une heure. La création elle-même, joie des poètes plus sensibles, était pour moi plus angoissante que rédemptrice. La cause première de mon infortune, maintenant, je la connais. J'ai toujours eu peur de la vie. D'une sensibilité exacerbée et malade depuis ma plus tendre enfance, secoué, ébranlé jusqu'au bout par la malchance et la misère, la vie de tous les jours, la réalité quotidienne étaient pour moi un continuel motif de terreur. J'avais l'impression d'être contamment suspendu à la limite des deux royaumes, d'être un enfant à demi mort, enchaîné, de façon incompréhensible, à un spectre nostalgique. L'enfant avait peur des ténèbres; le spectre, de la lumière. L'un et l'autre aspiraient à la mort et la redoutaient tout ensemble. La vie, c'était pour moi l'hallucination, l'ennemie, la condamnation. Chaque fois que je tentais de m'accorder avec elle, j'étais blessé, repoussé; je me faisais l'effet d'un ange voulant s'asseoir à un banquet de monstres. L'amour lui-même ne parvint pas à me sauver, car la femme est une des plus parfaites incarnations de la vie, et j'avais de la vie une indicible terreur." (Le Jugement Universel de Giovanni Papini)

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