Morphine

Traduit par MARIANNE COURG

À propos

Morphine, publié en 1927, mais dont l'idée germa dès 1917, alors que l'écrivain était responsable du dispensaire d'un chef-lieu de canton, relate le destin tragique d'un médecin devenu morphinomane.

« Le 17 janvier. Tempête, pas de consultation. Ai lu pendant mes heures d'abstinence un manuel de psychiatrie, il m'a produit une impression terrifiante. Je suis fichu, plus d'espoir. J'ai peur du moindre bruit, je hais tout le monde quand je suis en phase d'abstinence. Les gens me font peur. En phase d'euphorie, je les aime tous, mais je préfère la solitude. » Le journal halluciné d'une descente aux enfers, dans les affres du manque, aux limites de la folie, par l'auteur du Maître et Marguerite.
Dans la superbe traduction de Marianne Courg - 1992.

Le récit Morphine fut publié en décembre 1927, dans la revue Le Travailleur médical. En fait, le dessein premier de l'oeuvre est bien antérieur puisque Mikhaïl Boulgakov avait commencé à travailler sur ce texte dès la fin de 1917.

Il songeait alors à écrire un roman qu'il voulait intituler Maladie. L'ouvrage devait rendre compte de l'état d'esprit d'un Boulgakov bouleversé par les événements révolutionnaires. Certes il ne pouvait être question de publier un tel livre en Russie mais, en ces années-là, l'écrivain envisageait sérieusement d'émigrer. Ces circonstances expliquent sans doute pourquoi Mikhaïl Boulgakov revient en 1927 à un projet vieux de dix ans, elles expliquent pourquoi ce récit possède une telle intensité romanesque, un tel impact psychologique. Texte tendu à l'extrême, Morphine est aussi un véritable cryptogramme autobiographique où Mikhaïl Boulgakov expérimente pour la première fois cette structure en abyme qui sera magistralement utilisée dans Le Maître et Marguerite.

Il s'agit du journal d'un jeune médecin, le docteur Poliakov, affecté juste après la Révolution russe à un poste dans une clinique rurale. Il y sera le seul médecin, assisté d'Anna, une infirmière dévouée. Il est atteint d'un mal qui n'est jamais nommé dans le récit, mais dont seule la morphine parvient à atténuer les effets. À ceci s'ajoute l'isolement et la solitude, nouveaux pour cet homme habitué à la grande ville où il a suivi ses études. Poliakov tombe alors dans la toxicomanie sous le regard impuissant d'Anna, qui voit augmenter les commandes de morphine pour le dispensaire. Bientôt, le narrateur éprouvera les affres du manque et sombrera dans la détresse et la folie, dont seul le suicide le sortira.

Le journal du médecin retrace la chronique de sa dépendance à la morphine, de sa première injection à la dernière un an plus tard.
Il vit d'abord l'euphorie - Puis le désespoir. Le docteur Poliakov décrit minutieusement sa déchéance, la fréquence des injections et leurs effets. Il exprime sa détresse et raconte sa dépendance de plus en plus forte à la drogue. Il écrit dans son journal de bord : « Je suis empoisonné, ce n'est pas un journal mais l'histoire d'une maladie ».


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Mikhaïl Boulgakov

  • Traducteur

    MARIANNE COURG

  • Éditeur

    GINKGO

  • Distributeur

    Dod & Cie

  • Date de parution

    09/12/2022

  • Collection

    Petite Bibliotheque Russe

  • EAN

    9782846795081

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    80 Pages

  • Longueur

    20 cm

  • Largeur

    12 cm

  • Poids

    100 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

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