À propos

« Je fais partie du peuple », « je veux défendre le peuple », « «les gens», c'est le peuple » : les dernières élections présidentielles ont vu plusieurs candidats, retrouvant des accents déjà anciens, prendre possession du mot. Certains, dénonçant la montée du populisme, opposent désormais la nécessité de ne pas abandonner le peuple à tous ces détournements. Mais le mot, fétichisé, est sans doute plus trompeur que jamais. S'agit-il de parler d'une entité nationale douée de souveraineté, de décrire une catégorie de femmes et d'hommes formant la « classe populaire » ou de mobiliser, toujours avec un brin de nostalgie, le symbole un peu vite unifié des révoltes venues d'en bas ?
Avec force, Déborah Cohen, en historienne convaincue que les mots ne font pas que désigner le monde mais qu'ils le construisent, pose ici le problème tout autrement. Il n'est plus temps, selon elle, de s'en tenir à reconquérir le mot peuple. Ce qu'il faut c'est se demander ce qui nous manquerait vraiment à l'abandonner. En montrant que les luttes d'aujourd'hui se livrent sans recourir aux mots hérités du passé, elle invite à saisir le peuple, ni mythe ni entité en soi, là où il est, dans les mobilisations qui le font vivre à présent.

Rayons : Sciences humaines & sociales > Sciences sociales / Société > Thèmes et questions de société > Thèmes et questions de société autre

  • Auteur(s)

    Déborah Cohen

  • Éditeur

    Anamosa

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    07/03/2019

  • Collection

    Le Mot Est Faible

  • EAN

    9791095772590

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    74 Pages

  • Longueur

    19.1 cm

  • Largeur

    10.2 cm

  • Épaisseur

    0.8 cm

  • Poids

    72 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

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